Homélie de la Messe de l'Aurore, Mardi 5 novembre
Méditation accompagnée avec P. de Lubac : le Corps mystique de l’Église ; Corps éminemment vivant et réel ; nous sommes les membres les uns des autres : relecture de l'Épitre aux Romains de cette litanie contenant 26 évocations de ce que nous sommes comme membres vivants ; Évangile de la béatitude des invités au repas dans son Royaume ; une unité vivante s'est arrachée de notre âme et de notre corps originel, une unité vivante a connu une division, et la mort a commencé son œuvre de séparation de l'âme unitive et du corps : entre moi et le prochain, il y a un espace de mort, un espace psychique, un espace métapsychique et un espace de vide qui s'est installé ; Dieu devant son Œuvre éclatée cherche partout Adam dans le Jardin ; miséricorde à Dieu qui nous cherche partout : Dieu est désolé, et cette désolation doit toucher son comble dans l'Anti-Christ : et la seule possibilité, c'est l’Église, pour que se maintienne la Vie créatrice de Dieu ; le Baptême est venu ouvrir en nous une puissance d'abandon et de communion pénétrante, où nous pouvons ouvrir toutes nos portes aux fleuves d'amour vivant, ouvrir toutes nos portes à la miséricorde, toutes les portes de la matière, de la mémoire, de l'Eucharistie, des sacrements, qui viennent se fondre au milieu de nous en cette unité vivante de la Consolation de Dieu... pour combler toutes les places vacantes ; la "res" "publica" jette les uns et les autres à une dévastation pitoyable : alors, l’Église est devenue une nécessité pour mener les temps à pouvoir durer et aller à leur accomplissement ; suite de l’Évangile : les trois excuses : le champ, les cinq paires de bœufs, le mariage (se voir, s'essayer, s'enfermer) ; unité vivante des trois Églises de la victimation d'Amour : sortir de la Cité pour la spiritualité du Roi et des enfants ; au-delà de la Sponsalité, il y a une Émanation, une Assimilation, une miséricorde qui est faite à la Dévastation de Dieu ; Il est dévasté (ça vient de nous), Il est désolé (c'est en Lui) : et là l’Église est une nécessité pour que tout puisse se retrouver dans une unité incarnée et éternelle d'Amour, de Lumière et de Liberté incarnée en tout ce qui existe ; rejoindre "la Tardemah de la Communion des Saints qui vient se fondre dans le Saint des Saints de la Paternité de Dieu s’exaltant dans le Baiser du véritable Amour" ; cela, cette vie-là, c'est la vie des cinq paires de bœufs de l'Apocalypse du cinquième Sceau : tout s'ouvre en nous pour y pénétrer si nous sommes les membres vivants les uns des autres ; Jésus, Marie, Joseph : Cause première, cause seconde et cause instrumentale, s'unissent l'un dans l'autre pour faire la véhémence qui fait éclater l'Ouverture des temps de la cinquième demeure, de la grâce sacerdotale johannique de l'Apocalypse, dans ce qu'il y a de plus caché, de plus profond, de plus intime, de plus souverain, de plus invisible, et de plus accompli dans la terre qui doit s'ouvrir pour faire disparaître le Mauvais pour toujours ; dans les Noces de l'Agneau nous sommes invités à pénétrer dans un étourdissement, dans un ravissement obligé, véhément d'Amour, sans rien pouvoir y rajouter, dans la Spiration passive, dans la Fruition incréée du Saint-Esprit qui l'Actue