Les Catholiques du net présentent

L’APOCALYPSE

Introduction

Prologue

Importance du Concile Vatican II

La Christologie du Saint Père

1er aspect : le Verbe Incarné – fusée du Saint Esprit

2ème aspect : le Verbe Incarné – bombe atomique : destruction du mal

Importance du temps dans la religion chrétienne

Importance de Marie dans la Révélation

Le mystère de l’Eglise

Le mystère de la Croix glorieuse

Apocalypse

TABLEAU

Vision de la Très Sainte Trinité

Le mystère de Compassion

Apparition de Jésus à saint Jean

Le mystère des 7 étoiles

Le mystère des 7 Eglises

L’Apocalypse un mystère de coopération

Les dispositions embryonnaires de la Jérusalem Céleste

L’Eglise d’Ephèse

L’Eglise de Smyrne

L’Eglise de Pergame

L’Eglise de Thyatire

L’Eglise de Sardes

L’Eglise de Philadelphie

L’Eglise de Laodicée

Conclusion

L’ouverture des 7 sceaux

Vision de la Très Sainte Trinité

1ère Liturgie céleste

Vision de l’Agneau

La Liturgie du Ciel

Comment lire l’Apocalypse ?

Structure de l’Apocalypse

Conclusion

Le Livre aux 7 sceaux

Le 1er sceau : le cheval blanc

Le 2ème sceau : le cheval rouge

Le 3ème sceau : le cheval noir

Le 4ème sceau : le cheval verdâtre

Le 5ème sceau : les Ames sous l’autel

Le 6ème sceau : la Croix glorieuse

Préfiguration dans la Genèse

Le mystère de la prédestination

Le 7ème sceau : le silence d’une ½ heure

Les 7 trompettes

Conclusion

Annexes

LE MYSTERE DES 7 TROMPETTES DE L’APOCALYPSE

LE TRES SAINT SACREMENT

L’ADORATION EN ESPRIT ET EN VERITE

COMMENT PRIER LES PSAUMES ?

SAINT NILUS, L’ERMITE

L’Eucharistie, mystère de Foi

LE MYSTERE DE L’EUCHARISITE

 

 

 

Montpellier MARIE REINE 1996-1997

Pro-manuscripto

Rédigé par M.T. GRAVIER

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Introduction

L’Apocalypse est un Livre prophétique, marial, qui est comme une révélation du mystère de la Femme, qui a le visage extraordinaire de la Jérusalem Céleste. Il y a comme une harmonie, une danse extraordinaire entre la Femme de l’Apocalypse, la Jérusalem Céleste et le Corps mystique de Jésus.

Jésus est follement amoureux de son Eglise, d’un Amour à la fois sensible et incréé. Il faut s’engloutir dans le mystère de cet Amour de Jésus pour sa Fiancée.

Comme tout amour est essentiellement personnel, il faut arriver à donner notre réponse à ce fait que Jésus soit devenu amoureux de la Femme, de l’Eglise, son Corps mystique. C’est cela le mystère de l’Eglise et ce qui constitue notre spiritualité.

 

L’Eglise est vraiment un mystère d’épousailles où le corps est impliqué. Cela nous est révélé dans Le Livre du " Cantique des Cantiques " (dans l’Ancien Testament) et dans L’Apocalypse (dans le Nouveau Testament).

 

Le temps aussi est impliqué et le temps implique l’Heure :

" Ne réveillez pas ma Fiancée avant l’Heure de son bon plaisir "

Si le mystère du temps est impliqué dans le mystère de l’Eglise, cela veut dire que c’est l’Heure pour nous de recevoir les flammes amoureuses de Jésus de manière non seulement incréée mais sensible. Il est vrai que ce n’est pas très carmélitain de dire cela parce que, dans l’amour carmélitain, on ne ressent rien  : c’est une sponsalité spirituelle surnaturellement pure (Saint Jean de la Croix).

 

Dans un ouvrage précédent, " Le Cantique spirituel du Corps " d’après saint Jean de la Croix, nous avons vu quel pouvait être dans notre corps l’écho des mariages mystiques surnaturels. Nous avons vu qu’il fallait que notre corps se réveille et comment au lieu d’être un obstacle aux fiançailles mystiques puis au mariage spirituel, il va, au contraire, coopérer, être comme le vecteur de cette danse mystique, de cette transformation d’amour.

Cette réflexion sur l’Apocalypse est comme un complément de ce que nous avons fait dans " Le Cantique spirituel du Corps ".

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Prologue

 

LA BEATITUDE DE L’APOCALYPSE

" Révélation de Jésus-Christ, que Dieu Lui a confiée, pour dévoiler à ses serviteurs les évènements qui doivent arriver bientôt ; et qu’Il a fait connaître, en l’envoyant par son Ange, à Jean, son serviteur, qui a attesté la Parole de Dieu et le témoignage de Jésus-Christ en tout ce qu’il a vu. Heureux celui qui lit et ceux qui écoutent les paroles de cette prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites, car le temps est proche ! " (1,1-2-3)

L’Apocalypse est un dévoilement. C’est " la Révélation de Jésus Christ, que Dieu lui a confiée ", qui dévoile son bonheur, son coup de foudre par rapport au mystère du Corps même de son Epouse, l’Eglise. Le dernier mot de ce Livre " L’Esprit et l’Epouse disent : Viens ! " nous montre que l’Epouse est physiquement conjointe à l’Esprit dans ce mystère des Epousailles.

Le fruit de ces épousailles c’est la Jérusalem Céleste qui nous introduit dans une joie indéracinable que personne ne pourra nous enlever, comme nous le dit le verset 3.

C’est le seul Livre de toute la Bible où il est écrit que tous ceux qui le liront et entendront les paroles qui y sont inscrites connaîtront la béatitude qui vient de Dieu directement : " Bienheureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de cette prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites, car le temps est proche !… " (1,3)

Il y a celui qui lit et ceux qui entendent. Le " et " (" kai " en grec) veut dire " c’est-à-dire " (l’Apocalypse a été écrite en grec).

Nous allons faire ensemble un exercice d’amour fraternel car celui qui lit cette Révélation s’adresse nécessairement à tout le Corps mystique de l’Eglise qui, lui, entend ce qu’il lit.

L’Eglise est révélée ici dès le commencement comme un mystère de communion, de charité fraternelle.

Il y a une manière de lire l’Apocalypse différente de celle des autres Livres de l’Ecriture qui est liée au Maranatha, à cette aspiration.

Nous allons demander à l’Esprit Saint de nous faire découvrir ce qu’est la Jérusalem Céleste, l’Epousée, le mystère de la Femme.

La Révélation de l’Apocalypse est comme ce qui va faire l’unité du Corps mystique de l’Eglise, qui réside dans l’Amour du Sacré Cœur de Jésus, du Cœur de Jésus Ressuscité, qui a pour son Epouse, son Corps mystique, un Amour fulgurant, sensible, très tendre et très humain et en même temps transcendant, surnaturel et incréé.

C’est cet Amour qui va faire le ciment et transformer l’Eglise en Jérusalem Céleste au moment de l’Heure. Il y a bien une transformation de l’Eglise au moment de l’Heure : cette transformation est progressive parce que l’Amour ne cesse de croître, mais à un moment donné, il y a subitement une nouvelle création qui se fait et qui ne se confond pas avec la fin du monde qui est la récapitulation glorieuse de tout.

Il faut non seulement que nous lisions cette prophétie, que nous l’écoutions et que nous l’entendions, mais que nous gardions ce qui est écrit :

"Heureux celui qui lit et ceux qui écoutent les paroles de cette prophétie, et (c’est-à-dire)qui gardent les choses (les réalités - les res) qui y sont écrites, car le temps est proche !" … (1,3)

Il faut demander à la Sainte Vierge de nous mettre dans cette béatitude, car cette béatitude de l’Amour de Jésus pour son Corps mystique va nous permettre de conserver, de garder, de prendre chez nous Marie comme Il a été demandé à Joseph de le faire : " Ne crains pas de prendre chez toi Marie comme Epouse ". Saint Joseph, gardien de son Epouse, a donc pour l’Eglise d’aujourd’hui une place importante !

Nous, c’est-à-dire l’Eglise d’aujourd’hui, allons garder l’aspect réel de ce qui est écrit prophétiquement.

Ce qui nous montre bien que le passage de la Prophétie à la Réalité, cette transformation de l’Eglise en Jérusalem Céleste, dépend de la lecture et de l’écoute communautaire fraternelle.

 

Depuis qu’il est arrivé sur le Trône de Saint Pierre, le Pape ne cesse de nous dire qu’il faut nous préparer à cette grande joie du Jubilé :

 

" N’ayez pas peur ! Soyez dans la joie ! Redressez la tête !

Le Seigneur est là !"

Déjà dans son encyclique " Redemptor hominis ", le Saint Père nous demande d’être extrêmement attentifs au Nouvel Avent de l’Eglise, à cette nouvelle Venue de Jésus qui veut s’emparer de l’Eglise pour lui donner sa mission d’Amour brûlante et universelle, cette transformation de toute la terre.

 

Dans la pauvreté, mais dans la joie de ces épousailles avec Jésus, l’Eglise va communiquer sa joie et le salut de l’Amour de Jésus au monde entier, comme nous le dit Jean Paul II dans " Un Jubilé pour l’An 2000 " :

" Le mot Jubilé évoque la Joie, non seulement la joie intérieure mais la joie qui se manifeste extérieurement. Cela montre que l’Eglise se réjouit du salut et elle invite tout le monde à la Joie " (16)

 

Quand le Saint Père parle du " Nouvel Avent " de l’Eglise, il n’hésite pas à dire que c’est quelque chose de nouveau. Certains prophètes d’aujourd’hui, comme Marthe Robin, appellent cela " La Nouvelle Pentecôte d’Amour ".

Le Saint Père nous montre comment nous préparer à rentrer dans ce Nouvel Avent.

" Les Chrétiens sont appelés à se préparer à ce grand Jubilé du 3ème millénaire en ranimant leur Espérance en l’Avènement définitif du Royaume de Dieu, en le préparant jour après jour dans leur vie intérieure (aspect personnel) et dans la communauté chrétienne à laquelle ils appartiennent (aspect communautaire), dans le milieu social dans lequel ils sont insérés" (la réalité sociale) (45)

" Il importera donc de redécouvrir l’Esprit comme Celui qui construit le Royaume de Dieu au cours de l’histoire et prépare sa pleine manifestation en Jésus-Christ, en animant les hommes de l’intérieur et en faisant croître dans la vie des hommes les germes du Salut définitif qui adviendra à la fin des temps ". (45)

" Il convient pour cela que les chrétiens reviennent à la Bible avec une attention renouvelée ". (40)

L’attention implique non pas une méditation ni une concentration, ce qui est quelque chose d’individuel, mais quelque chose de métaphysique, qui nous met en présence même du Créateur qui dévoile la relation amoureuse et fulgurante de Jésus pour sa Fiancée. Nous sommes sous la dépendance de ce dévoilement où les mots vont presque réaliser ce qu’ils signifient.

" L’objectif prioritaire du Jubilé sera non seulement le renforcement de la Foi mais le témoignage de tous les chrétiens de manière à ce que soit suscitée chez tous les fidèles une réelle aspiration à la sainteté, un fort désir de conversion et de renouveau personnel ". (42)

Cela se donne à travers le Feu de l’Amour. Et le Saint Père n’hésite pas à dire que :

" L’Eglise du premier millénaire est née du sang des martyrs. Au terme du deuxième millénaire, l’Eglise est devenue à nouveau une Eglise de martyrs. En notre siècle, les martyrs sont revenus ". (37)

Le martyr permet de passer du sang au feu ; l’eau devient du vin, le vin devient du sang et le sang devient du feu.

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IMPORTANCE DU CONCILE VATICAN II

Dans sa lettre apostolique, le Pape fait une lecture théologique de tous les grands moments de l’Eglise, à travers tous les siècles, depuis l’Incarnation jusqu’à aujourd’hui. Il s’arrête au 20ème siècle où il y a un moment clef, qui est le Concile VATICAN II.

" Tout Jubilé étant préparé dans l’histoire de l’Eglise par la Divine Providence, on peut affirmer que le Concile Vatican II constitue un événement providentiel par lequel l’Eglise a commencé la préparation immédiate du Jubilé. Ce Concile Vatican II a apporté une contribution marquante à la " préparation du Nouveau Printemps de la vie chrétienne ". (18)

Ce nouveau printemps de l’Eglise se prépare ! C’est donc quelque chose de prophétique. On prépare l’Eglise pour qu’elle soit comme une fiancée parée pour son Epoux. Comme dit le Saint Père :

" Au Concile, l’Eglise, dans le désir d’être pleinement fidèle à son Maître, a redécouvert la profondeur de son mystère de Corps et d’Epouse du Christ. Se mettant à l’écoute de la Parole de Dieu, elle a réaffirmé la vocation universelle à la sainteté ". (19)

Ce moment clef, cet arrêt qui va modifier profondément le sens de l’histoire, c’est que l’Eglise va se découvrir dans son mystère de sponsalité. Elle découvre qu’elle est Epouse, collectivement, à travers son Corps (le Corps mystique).

C’est pourquoi nous lisons l’Apocalypse qui est le seul Livre de la Bible qui nous parle précisément de l’Eglise dans son aspect d’Epouse à travers son Corps. C’est un mystère d’épousailles, de fiançailles réelles qui implique, non plus l’aspect prophétique ou l’aspect de la rencontre par la Foi de quelque chose qui se réalisera peut-être dans les cieux, mais de quelque chose qui doit se réaliser dans la réalité de notre pèlerinage concret, de manière à ce qu’il y ait cette transformation du Corps mystique de l’Eglise de Jésus-Christ en Jérusalem Céleste.

Le Concile Vatican II est comme une clef eschatologique qui arrête quelque chose dans le mystère des derniers temps qui ont commencé le Jour de la Pentecôte.

" Le Concile Vatican II a une grande richesse de contenu et un ton nouveau, inconnu jusqu’alors qui marque comme " une annonce des temps nouveaux ". (20)

Il y a comme un arrêt, nous sommes dans un état d’attente, comme il est écrit dans l’Apocalypse :

" Il se fit un silence d’environ une demi-heure (7ème sceau). Alors les cieux s’ouvrirent et il se créa un nouveau Ciel et une nouvelle Terre "

Comme dit le Saint Père :

" Le Concile n’est qu’une préparation à ce nouveau Printemps de la vie chrétienne qui devra être révélé, dévoilé, par le grand Jubilé, si les chrétiens savent suivre l’action de l’Esprit Saint ". (18)

" C’est pourquoi l’Eglise se réjouit du Salut…L’an 2000 marquera donc la date du grand Jubilé ". (16)

Le Cardinal Lustiger dit que le terme de " crise " est appliqué par un Pape pour la première fois dans l’histoire de l’Eglise en 1901 et que l’an 2000 pourrait être non seulement la sortie de cette crise mais l’année des retrouvailles avec l’évangélisation universelle annoncée et donc préparée par le Concile Vatican II.

La lettre du Saint Père n’est pas du tout moralisatrice, elle est doxologique. Elle nous met dans le sens d’une action de grâces. Ce nouveau printemps de l’Eglise va se réaliser dans une espèce de jubilation, de louange, d’action de grâces à la Gloire de Dieu. L’Eglise va remercier Dieu. C’est une doxologie (liturgie) verticale, joyeuse, dans le sens de la Glorification de Dieu. C’est pourquoi nous allons chanter :

" Gloire au Fils " (année 1997) - " Gloire au Saint Esprit " (année 1998)

et " Gloire au Père " (année 1999)

" Cette clef de David qui nous est donnée par le Concile Vatican II, cette nouvelle aurore d’une charité très forte de l’Eglise est entièrement engendrée et présente dans la Maternité de Marie ". (43) et va se réaliser dans une jubilation.

Le Pape utilise son pouvoir de " lier " pour demander que tous ceux qui sont en état de grâce rentrent dans cette attente et dans cette disposition à lire ce message de la joie de Jésus qui se donne pour transformer l’Eglise en vecteur de la Jérusalem Céleste, du rayonnement du salut de Jésus et dans la communication de son Amour à tous les hommes.

Quand le Saint Père dit lors de sa première venue en France  : " France, Fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? ", quinze ans plus tard, il dit : " Qu’as-tu fait des promesses de ton baptême ? " , il s’adresse aux Baptisés qui vivent leur baptême c’est-à-dire qui sont en état de grâce.

C’est l’Esprit-Saint qui travaille le Saint Père, le pouvoir apostolique, dans son dernier effort final, pour que l’Eglise rentre dans cette joie.

Le Jubilé va "  qualifier " l’activité de Jésus.

" Le Jubilé, c’est-à-dire " une année de grâces du Seigneur ", ce n’est pas seulement le retour d’un anniversaire dans la chronologie, c’est même ce qui va qualifier l’activité de Jésus " (11)

Grâce au Jubilé, l’activité de Jésus va être qualifiée (la qualité c’est la splendeur de la forme dans la quantité) :

" Le Christ est venu comme " Consacré par l’Onction " de l’Esprit-Saint, comme " Envoyé du Père ". C’est Lui qui annonce la Bonne Nouvelle aux pauvres, qui apporte la liberté à ceux qui en sont privé, qui libère les opprimés, qui rend la vue aux aveugles. Il réalise ainsi  " une année de Grâce du Seigneur " qu’Il proclame non seulement par la Parole mais avant tout par ses Œuvres ". (ses Actes, le Christ) (11)

Les conciles que nous avons vus jusqu’à maintenant sont des conciles de la Parole : mais le Concile Vatican II ne donne aucune parole au sens de " proclamation ", comme tous les autres conciles précédents qui étaient faits pour défendre la vérité, pour contrer les hérésies et qui sont, de ce fait, sans aucun ordre, anarchiques.

Le Concile Vatican II n’a plus rien à défendre. Il reprend tout ce qui a été défini par les conciles précédents pour en faire un ensemble, pour remettre tout dans un ordre cohérent que l’on appelle " les constitutions dogmatiques ". Les constitutions " Dei Verbum " (tout ce que l’Eglise a dit depuis 2000 ans sur le Christ) et " Lumen gentium ", (tout ce qui a été dit sur l’Eglise), doivent se rencontrer et se réaliser dans la réalité du monde " Gaudium et spes ". C’est une prophétie !. C’est l’Heure de l’Apocalypse !

 

A la fin du Concile Vatican II, le Pape Paul VI a " prophétiquement " déclaré : " Marie, Mère de l’Eglise " en ce sens que la première attaque contre l’Eglise, qui a suscité le premier concile (le Concile d’Ephèse), concernait la Maternité divine de Marie " Marie, Mère de Dieu " et que le dernier arrêt exprimé par l’Eglise se clôture dans la Maternité divine de Marie sur les membres " Marie, Mère de l’Eglise ". C’est une proclamation ! C’est eschatologique ! Le Pape Paul VI nous montre par là que nous sommes dans une heure particulière.

Le Chrétien étant prêtre, prophète et roi, doit comprendre ce que l’Esprit-Saint dit à l’Eglise, dit au monde, et exprime dans la croissance de la compréhension de la Révélation et du dévoilement du mystère de Dieu et de la Foi.

" Marie, Mère de Dieu " c’est le mystère de l’Incarnation, et " Marie, Mère de l’Eglise " c’est Jésus Crucifié qui, avant de mourir, nous donne Marie  : " Voici Ta Mère ! "

Quand Jésus, dans sa dernière Parole avant de mourir, dit à Jean " Voici ta Mère " Marie devient alors Mère de tous ceux que Jésus chérit, caresse de l’intérieur ; c’est quelque chose de corporel et de sponsal.

Et le Saint-Esprit a choisi, après le concile, un Pape qui a inventé le mot " sponsalité ", qui est l’intégration du corps en éthique !

Quand Marie devient " Mère de l’Eglise ", Elle lui donne son unité. C’est Elle qui va faire l’unité du Corps mystique de Jésus et lui donner un corps, son Corps d’Epouse, pour qu’il puisse y avoir une nouvelle mission de l’Eglise, celle des " temps nouveaux "..

Le Concile Vatican II reste une aurore, une prophétie ! Mais le Jubilé marque l’heure ! C’est la Joie ! la Glorification du Christ est là ! Avec Marie, nous allons vivre une joie extraordinaire !

Le Saint Père demande à ceux qui sont à l’intérieur même du mystère de l’Eglise, qui comprennent que Marie est " Mère de l’Eglise " et qui vivent de la Grâce, de rentrer dans cette transformation, dans ce nouveau printemps de l’Eglise, dans cette ère nouvelle, dans cette Pentecôte nouvelle, dans cette qualité de l’activité du Christ, dans l’Onction même du Christ, qui se révèle de par le Père pour manifester toute la jubilation de son Salut (Gaudium et spes), qui doit se répandre joyeusement dans l’Espérance des hommes !

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LA CHRISTOLOGIE DU SAINT PERE

Le Concile Vatican II nous dit qu’il faut lire la Parole de Dieu pour vaincre le mal. Mais on ne peut lire la Parole de Dieu sans lire le Magistère de l’Eglise. Le Saint Père nous dit comment nous allons lire cette activité de Jésus, ce Baptême du 3ème millénaire, comment nous allons lire l’Incarnation. Il exprime cela dans une nouvelle Christologie.

Quand le Pape est venu au Bourget, après avoir dit : " France, Fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? ", il termine son allocution en disant :

" Le Christ à la fin dit ceci :

" Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde " cela signifie aussi aujourd’hui et pour toute notre époque. Le problème de l’absence du Christ n’existe pas ! Le problème de son éloignement dans l’histoire des hommes n’existe pas ! Le problème de l’absence de Dieu dans l’histoire de la pensée, dans l’histoire de la philosophie n’existe pas ! (existence veut dire subsistance et perfection). Le silence de Dieu à l’égard des inquiétudes du cœur et du sort de l’homme n’existe pas !

Le seul problème qui existe, toujours et partout, c’est celui de notre Présence au Christ ! "

Notre présence au Christ, le lieu des épousailles entre le Corps mystique de Jésus et Jésus, c’est notre corps ! Le seul problème qui existe est donc notre présence au Christ et à toute l’Eglise à l’intérieur de nous, dans la plénitude de son Amour.

C’est ce que le Saint Père a fait quand il est venu en France. Son problème était d’être présent au Christ avec toute la Jérusalem Céleste, la Jérusalem spirituelle, la Jérusalem militante, la Jérusalem souffrante ; et cela a produit la Paix !

Le Saint Père nous montre là comment il faut faire et comment l’Eglise doit faire !

Le problème de la présence au Christ est suspendu à quelques-uns, à ceux qui vivent personnellement de leur Baptême en France, c’est-à-dire à ceux qui vivent de la grâce. Ce n’est pas quelque chose de collectif ; cela ne dépend pas de l’Eglise de France, c’est quelque chose d’individuel, de personnel ; et cela s’adresse aux Français qui vivent de leur Baptême. Car la France est la Fille aînée de l’Eglise, la mère des saints, comme dit le Saint Père. Si la France va vers la lumière, communautairement (car la grâce rejaillit sur toute la communauté), toutes les nations iront vers la lumière. Mais le contraire aussi est vrai !

Nous allons voir comment le Saint Père voit cette Présence de Jésus qui rassemble dans notre corps toute la sponsalité de la Jérusalem Céleste et du Corps mystique de l’Eglise, puisque c’est le seul problème.

Dans " Un Jubilé pour l’An 2000 ", le Saint Père, dans cette préparation au Jubilé, donne une christologie complètement inédite. Il faut entendre ce qu’il nous dit, car cela va nous aider à lire et écouter l’Apocalypse de manière à garder toutes les réalités qui y sont écrites afin qu’elles se réalisent.

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Premier aspect de la christologie : Le Verbe Incarné (Fusée du Saint Esprit)

Le Saint Père explique, dans sa lettre apostolique " Un Jubilé pour l’An 2000 ", que ce qui s’est passé il y a 2000 ans au moment de l’Annonciation, à l’Incarnation, a changé le corps de l’homme, le monde cosmique et l’histoire à travers le " oui " d’éternité de Marie. Par son Incarnation, le Verbe a transformé et renouvelé l’ordre cosmique de toute la création.

" Dans le prologue de son Evangile, saint Jean résume en une seule phrase toute la profondeur du mystère de l’Incarnation. Il écrit :

" Et le Verbe s’est fait chair et Il a habité parmi nous. "

" Pour saint Jean, dans la Conception et la Naissance de Jésus, se réalise l’Incarnation du Verbe éternel, consubstantiel au Père… Le fait que le Verbe éternel ait assumé dans la plénitude du temps la condition de créature confère à l’événement de Bethléem, il y a deux mille ans, une singulière valeur cosmique.

Grâce au Verbe, le monde des créatures se présente comme cosmos, c’est-à-dire comme univers ordonné. Et c’est encore le Verbe qui, en s’incarnant, renouvelle l’ordre cosmique de la création. " (3)

Avant l’Incarnation, le monde des corps et des hommes était un univers, mais après l’Incarnation il est devenu un cosmos. Le macrocosme et le microcosme sont une vision antérieure à la naissance de Jésus ; mais il y a quand même une aspiration à cette unité du macrocosme et du microcosme qui s’est réalisée dans le mystère de l’Incarnation. Dans cette toute petite réalisation dans le Corps de Marie (microcosme) tout le cosmos s’est trouvé finalisé, orienté, ordonné, de l’intérieur même de sa substance d’univers. C’est ainsi que l’univers est devenu un cosmos.

Dans sa Lettre aux Ephésiens, saint Paul parle " du Dessein que Dieu a formé par avance dans le Christ pour le réaliser quand les temps seraient accomplis : ramener toutes choses sous un seul Chef, le Christ, les êtres célestes comme les terrestres " (1,10). (3)

Les êtres célestes ce sont toutes les puissances angéliques, et les êtres terrestres, c’est l’univers devenu cosmos. Cela doit se réaliser à l’accomplissement des temps derniers où tout le monde angélique va être ordonné au Corps du Christ ainsi que tout le cosmos. Il se fera comme une rencontre trinitaire.

" Le Christ, Rédempteur du monde, est l’unique médiateur entre Dieu et les hommes ;

" Le Christ, le Fils consubstantiel au Père, est donc Celui qui révèle le dessein de Dieu pour toute la création et en particulier pour l’homme. Comme l’affirme de façon suggestive le Concile Vatican II, " Il manifeste pleinement l’homme à lui-même et lui découvre la grandeur de sa vocation ". (4)

Avant le mystère de l’Incarnation, tous les hommes étaient présents et chacun était attiré par une motion divine vers sa finalité. Mais, " par son Incarnation, le Fils de Dieu Lui-même s’est en quelque sorte uni à tout homme ". (4)

" Mais le Christ, vrai Dieu et vrai Homme, Seigneur du cosmos, est aussi Seigneur de l’histoire dont Il est l’Alpha et l’Omega (Ap.1,8) le Principe et la Fin (Ap.1,8 - 21,6).

En Lui, le Père a dit la Parole ultime sur l’homme et sur son histoire ". (5)

Le Verbe incarné est au cœur même du cosmos, de l’humanité, de l’Eglise et de la religion.

" L’économie de l’Ancien Testament vise essentiellement à préparer et à annoncer la Venue du Christ Rédempteur de l’univers et de son Règne messianique... Cette pédagogie divine atteint son but dans le Christ. Celui-ci, en effet, ne se limite pas à parler " au nom de Dieu " comme les prophètes, mais c’est Dieu Lui-même qui parle dans son Verbe éternel fait chair " (6)

Le Christianisme comme accomplissement de toutes les religions du monde

" Nous touchons ici le point essentiel qui différencie le christianisme des autres religions, dans lesquelles s’est exprimée dès le commencement la recherche de Dieu de la part de l’homme. Dans le christianisme, le point de départ, c’est l’Incarnation du Verbe. Ici, ce n’est plus seulement l’homme qui cherche Dieu, mais c’est Dieu qui vient en Personne parler de Lui-même à l’homme et lui montrer la voie qui lui permettra de L’atteindre. C’est ce que proclame le prologue de l’Evangile de saint Jean : " Nul n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est tourné vers le Sein du Père, Lui L’a fait connaître " (1,18).

Le Verbe incarné est donc l’accomplissement de l’aspiration présente dans toutes les religions de l’humanité : cet accomplissement est l’œuvre de Dieu et il dépasse toute attente humaine. C’est un mystère de grâce ". (6)

Dans le Christ, la religion n’est plus du tout la même chose. Il y a une révolution de la religion, du bouddhisme, de l’hindouisme, du judaïsme, de la sagesse naturelle :

" Dans le Christ, la religion n’est plus une " recherche de Dieu comme à tâtons " (Ap.17,27), mais une réponse de la Foi à Dieu qui se révèle " (6) à son existence

et à sa Présence actuelle en nous. La religion a trouvé son accomplissement dans l’Incarnation, c’est pourquoi la religion est tout à fait autre chose que la recherche de Dieu. Le Verbe incarné est là dans sa Présence de Grâce avec Marie dans sa plénitude de grâces. Il nous faut seulement donner au Verbe incarné la réponse de notre foi " Je crois " et rejoindre ainsi la Présence du Christ.

La religion chrétienne est la religion de l’acte de Foi. En effet, l’acte de foi fait tout retourner à l’Amour du Christ. C’est ainsi que la religion chrétienne prend toutes les autres religions sans même qu’elles le sachent. Tout le monde est comme en attente de l’acte de foi du chrétien.

" Plus encore, en cet Homme, le Christ, la création entière répond à Dieu, par sa réponse à nous. Jésus-Christ est le nouveau commencement de tout : en Lui, tout se retrouve, tout est accueilli, et est rendu au Créateur de qui Il a pris son Origine. De cette façon, le Christ est la réalisation de l’aspiration de toutes les religions du monde, et par cela même, Il en est l’aboutissement unique et définitif. "

Dans cette réponse de la Foi au Christ présent en nous et à tout homme, nous entendons la création toute entière qui, à travers notre réponse qui dit merci à Dieu d’être là.

" Jésus-Christ est la récapitulation de tout " (Ep.1,10) et, en même temps, l’accomplissement de toute chose en Dieu ".

Quand le Saint Père est venu à Assise, il a témoigné par sa présence que toutes les religions trouvaient leur accomplissement dans la réponse de la Foi au Christ et dans l’Eglise ; de plus, il l’a dit.

Grâce à la réponse de la foi, le monde angélique et le cosmos s’engloutissent dans l’Amour du Verbe incarné qui est dans la gloire, Jésus l’a dit Lui-même :

" Tout est accompli ".

Le Christianisme, religion de la gloire

" Cet accomplissement est à la gloire de Dieu. De sorte que la religion qui a pour fondement le Christ Jésus (l’Incarnation) est la religion de la gloire ". C’est exister dans la nouveauté de la vie qui est louange à la gloire de Dieu " (6)

Par la puissance du baptême, nous pouvons donner une réponse adéquate, celle de la religion du Verbe incarné. Grâce à notre acte de foi, cette victoire de l’Amour de Dieu dans le monde humain vient atteindre toute la création, tout le cosmos et tout le monde angélique en nous. La Foi étant la porte d’entrée de la gloire, toute la création et tout le monde angélique entrent dans la gratitude vis-à-vis de Dieu parce que nous avons fait un acte de foi. C’est l’éternité qui est présente dans le temps.

L’acte de foi fait que nous existons dans une vie nouvelle qui est louange à la gloire de Dieu avec toute la création et tout le monde angélique : voilà ce qu’est un acte de foi selon le Saint Père.

Le Pape a dit aux contemplatives de France :

" Vous êtes des fusées du Saint-Esprit "

Mais il y a un autre problème  ! Il y a le péché originel, il y a les puissances des ténèbres, il y a le problème du mal, de la mort et le problème de Satan.

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Deuxième aspect de la christologie : La destruction du mal (bombe atomique)

Si Dieu a pris chair dans notre monde c’est pour la destruction du mal.

" En Jésus-Christ, Dieu ne parle pas seulement à l’homme mais Il le recherche.

" L’Incarnation du Fils de Dieu en témoigne : Dieu recherche l’homme. Jésus parle de cette recherche comme des retrouvailles de la brebis perdue (Luc 15,4-6)

" C’est une recherche qui naît au cœur même de Dieu " (7)

" Pourquoi le recherche-t-Il ? Parce que l’homme s’est éloigné de Lui, se cachant comme Adam parmi les arbres du paradis terrestre (Gn 3,8-10)

" Vaincre le mal : voilà ce qu’est la Rédemption.

" La religion de l’Incarnation est la religion de la Rédemption du monde par le Sacrifice du Christ, dans lequel est contenue la victoire sur le mal, sur le péché et sur la mort elle-même. En acceptant la mort sur la Croix, le Christ, en même temps, manifeste et donne la Vie, car Il ressuscite et la mort n’a plus aucun pouvoir sur Lui " (7)

Jésus a " détruit " son Corps par la kénose de la Croix (bombe atomique) pour vaincre le mal.

Le Saint Père a dit aux Carmélites de Lisieux :

" Renouvelez souvent l’acte par lequel vous n’aurez aucun doute que l’Eglise, au nom même du Christ, a pris possession de toutes vos puissances de vivre et d’aimer. Consacrez-vous, immolez-vous chaque jour davantage, sans même chercher à savoir comment Dieu utilise votre collaboration. Une comparaison me vient à l’esprit. Vous embrasez le monde du Feu de la Vérité et de l’Amour révélé, comme les maîtres de l’atome allument les fusées spatiales à distance ".

Voilà la puissance de l’acte de foi d’une carmélite.

" La religion qui a son origine dans le mystère de l’Incarnation rédemptrice est aussi la religion dans laquelle " on demeure dans le Cœur de Dieu ", dans laquelle on participe à sa Vie intime. " (8)

" On demeure dans le Cœur de Dieu " :

Le " cœur " c’est humain, c’est le Christ ; et "  de Dieu " c’est le Verbe - l’Epouse. C’est ce mystère de sponsalité qui nous est dévoilé dans l’Apocalypse et dans le Concile Vatican II. L’Eglise doit découvrir son corps d’Epouse ; et Marie en est la Mère !

Par notre acte de foi nous allons demeurer dans le Cœur de Dieu, Epouse de la Paternité amoureuse de Dieu et ainsi participer à sa Vie divine ; l’aspect de la grâce apparaît.

Dans la religion de la Foi, nous rencontrons le Corps ressuscité du Christ et nous rencontrons la Vie divine du Christ, c’est-à-dire la Grâce, qui est infiniment surabondante dans le Cœur du Verbe incarné. Par notre acte de Foi, il faut nous engloutir dans le Cœur de Jésus, l’Amour du Verbe incarné, pour vivre de la vie divine, la grâce, pour en être imbibés comme une éponge et participer ainsi au Feu qui brûle le Cœur de Jésus dans la Résurrection.

C’est ainsi que nous pourrons rentrer dans cette religion du Christ qui consiste à voir et à être présent à ce que Dieu a envoyé en nos cœurs par cette demeurance : l’Esprit de son Fils qui crie " PERE " !

" Saint Paul en parle dans le passage cité au début : " Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils qui crie " Abba ! Père ! " (Ga 4,6).

Par son acte de foi l’homme élève sa voix (dans l’Ancien Testament, la voix et la Présence, c’est la même chose). Il est présent et sa présence est criante !

" L’homme élève sa voix, comme le Christ s’adressait " avec une violente clameur et des larmes " (He 5,7) à Dieu, spécialement à Gethsémani et sur la Croix. L’homme crie vers Dieu comme le Christ a crié… (8)

C’est le Cri d’Amour de Jésus. Il nous faut revenir à cette soif du Verbe qui crie avec de violentes clameurs et des larmes vers le Père :

" Il faut que le monde sache que J’aime le Père ".

Par son acte de foi l’homme crie vers Dieu comme le Christ a crié

" …et il témoigne ainsi qu’il participe à sa filiation par l’Esprit saint ".

Voilà le signe d’un véritable acte de foi, le signe que nous sommes en état de grâce.

Ce deuxième aspect de la christologie, c’est le cri de Jésus pour la destruction du mal. Quand, par notre acte de foi, nous participons au Cri de Jésus, Verbe incarné, nous portons et rejoignons le cosmos et tout le monde angélique à être louange à la gloire de Dieu. Etre à la ressemblance du Christ n’est pas quelque chose de vague, c’est être le cri pour la destruction du mal qui déchire sensiblement toute la terre et tous les corps.

Le seul problème c’est de rejoindre cette destruction du mal pour qu’elle se réalise : " L’homme devient ainsi fils à la ressemblance du Fils ". (8)

" L’Esprit Saint, que le Père a envoyé au Nom de son Fils, fait en sorte que l’homme participe à la vie intime de Dieu.

Il fait en sorte que l’homme soit aussi fils, à la ressemblance du Christ et l’héritier des biens qui constituent la part du Fils (Ga 4,7). C’est en cela que consiste la religion de "  la vie au Cœur de Dieu ", à laquelle l’Incarnation du Fils de Dieu donne naissance. (L’Esprit Saint, qui sonde les profondeurs de Dieu (1 Co 2,10) nous introduit, nous les hommes, dans cette profondeur en vertu du Sacrifice du Christ) " (8)

D’où l’importance du temps.

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Importance du temps dans la religion chrétienne

" Saint Paul parlant de la Naissance du Fils de Dieu, la situe dans la " plénitude du temps (Ga 4,4). En réalité le temps s’est accompli par le fait même que Dieu, par l’Incarnation, s’est introduit dans l’histoire de l’homme. L’éternité est entrée dans le temps : " Peut-il y avoir un accomplissement plus grand que celui-là ?"

" L’homme s’épanouit en Dieu, qui est venu à sa rencontre par son Fils éternel. Grâce à la venue de Dieu sur terre, le temps humain, qui a commencé à la création, a atteint sa plénitude. " La plénitude du temps ", en effet, c’est seulement l’éternité, bien plus, c’est Celui qui est éternel, c’est-à-dire Dieu. Entrer dans la " plénitude du temps " signifie donc atteindre le terme du temps et sortir de ses limites pour trouver son épanouissement dans l’éternité de Dieu. " (9)

Par la Foi, nous rejoignons la Présence de Jésus ressuscité.

" Dans le christianisme, le temps a une importance fondamentale. C’est dans sa dimension que le monde est créé, c’est en lui que se déroule l’histoire du Salut, qui a son apogée dans la " plénitude du temps " de l’Incarnation (1er aspect) et atteint sa fin dans le retour glorieux du Fils de Dieu à la fin des temps (2ème aspect). En Jésus-Christ, Verbe incarné, le temps devient une dimension de Dieu, qui est en lui-même éternel. Avec la venue du Christ commencent " les derniers jours " (He 1,2), " la dernière heure (1 Jn 2,18), avec elle commence le temps de l’Eglise, qui durera jusqu’à la Parousie " (10). Le Christ est le Seigneur du temps.

Nous vivons l’éternité dans le temps dans le mystère de l’Eucharistie, et la projection du temps dans l’éternité dans l’action de grâces, l’holocauste, l’immolation d’Amour, le mariage, le Cri d’Amour.

Il est intéressant de regarder la christologie du Saint Père parce qu’il nous fait rentrer tous ensemble dans ce mouvement eschatologique pour vivre d’un temps nouveau où tous ensemble nous vivons de la Foi pour être présents au Christ et inviter le cosmos et tout le monde angélique.

C’est dans cette lumière que nous allons lire l’Apocalypse.

L’Apocalypse n’est pas une catastrophe puisque Dieu est là. La seule maladie, la seule catastrophe, la seule famine, c’est de ne pas faire un acte de foi, un acte de confiance éperdue en Dieu : c’est la seule bêtise, la seule œuvre de la bête.

" Révélation de Jésus-Christ, que Dieu Lui a confiée, pour dévoiler à ses serviteurs les évènements qui doivent arriver bientôt ; et qu’Il a fait connaître, en l’envoyant par son Ange, à Jean, son serviteur, qui a attesté la Parole de Dieu et le témoignage de Jésus-Christ en tout ce qu’il a vu. Heureux celui qui lit et ceux qui écoutent les paroles de cette prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites, car le temps est proche ! " (1,1-2-3)

Saint Jean est le seul qui a crié intérieurement dans le même cri que celui de Jésus, ce Cri d’Amour à la fois éternel et temporel qu’il a gardé avec l’Immaculée, dans une unité totale avec Elle, pour engendrer à eux deux l’Eglise de Jésus-Christ.

C’est pourquoi c’est à lui qu’est révélée l’Apocalypse, là où Jésus est présent dans son Cri d’Amour victorieux de tout. C’ est pourquoi : " Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les Paroles de cette prophétie "

Ce Cri du Christ résonne dans le cœur de saint Jean et le lieu où Dieu entend le cri de saint Jean, c’est le Cœur du Verbe de Dieu-Epouse qu’il trouve dans le Cœur transverbéré de Marie.

Nous avons ici le secret de la communauté spirituelle entre Marie et saint Jean jusqu’à l’Assomption.

Et Ils voudraient que cela se communique à tout le Corps mystique de l’Eglise, aux sept églises, le chiffre 7 indiquant l’Eglise dans sa totalité, dans sa plénitude.

Nous avons ici la clef du Corps mystique de l’Eglise. Et si nous voulons faire partie de l’Eglise c’est dans ce cri que nous trouverons la porte d’entrée !

A ce moment-là, le Verbe se fait chair et le mal est détruit !

Aujourd’hui, nous n’avons plus le choix de notre spiritualité ; il n’y a pour nous qu’une seule spiritualité, celle du Jubilé de l’An 2000. C’est Marie qui fait l’unité de l’Eglise : Elle est la Mère de l’Eglise. Un corps nouveau apparaît, le " printemps nouveau " de l’Eglise, une nouvelle Pentecôte. Et cette Pentecôte ne peut être que mariale.

Cela est suspendu à nous, à ceux qui ont lu, entendu, gardé, et crié cela dans leur acte de foi.

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Importance de MARIE dans la Révélation

Le Concile Vatican II demande que les chrétiens reviennent au sens littéral de l’Ecriture, c’est-à-dire à une exégèse globale (40). (cf P.P. " Lecture juive de la Bible ")

Nous devons recevoir l’Ecriture, de Dieu, de l’Eglise, des Apôtres et de leurs successeurs.

En ce qui concerne le Nouveau Testament, MARIE est la seule qui a reçu la Parole de Dieu, intégralement, substantiellement, de façon immaculée ! " Le Verbe s’est fait chair " !. La Parole de Dieu n’a pas été révélée à des malades. Le Verbe de Dieu, la Parole du Père, la Révélation des secrets intimes de la Divinité prend chair en Marie, Celle qu’Il épouse éternellement ! La Parole de Dieu est pour la nourriture des saints. C’est cela la Révélation.

C’est ce que dit saint Jean dans le Prologue de son Evangile :

    1. Dans le Principe est le Verbe
    2. Et le Verbe était Dieu
    3. Il était au commencement face à Dieu (en Dieu)
    4. Tout a été fait par Lui et rien de ce qui existe n’a été fait sans Lui
    5. En Lui était la Vie. Et la Vie était la lumière des hommes
    6. Et la lumière resplendit dans les ténèbres
    7. Et les ténèbres ne l’ont pas reçue. (n’ont pas pu l’arrêter)
    8. Et le Verbe s’est fait chair

Ce sont les huit moments de la Révélation du Christ.

Pendant les trois ans où les Apôtres ont accompagné Jésus, ils n’avaient pas la foi, même saint Jean. Il écrit lui-même qu’il n’a eu la foi qu’au moment où il a vu le Saint Suaire ; pourtant il était au pied de la Croix et il a vu la Blessure du Cœur..

Les Apôtres n’ont donc pas pu recevoir les Paroles du Christ dans leur aspect surnaturel, divin, avant l’envoi de l’Esprit Saint. Seule Marie a reçu les gestes et les " ipsima Verba " de Jésus à partir du moment de l’Institution de l’Eucharistie jusqu’à son départ à Gethsémani ; et toutes ces Paroles de Jésus, qui nous sont transmises intégralement dans les chapitres 14 à 18 de l’Evangile de saint Jean, nous viennent directement de Marie.

Jésus a embrassé Judas car Il aime tous les pécheurs, c’est pourquoi Il a mis Sa bouche sur sa bouche. Mais ceux qui ont entendu la Parole dans le fond de leur cœur uni à la grâce, Jésus ne les embrasse pas, c’est purement saint, théologal !!!.

Toutes les Paroles de Jésus sont intégralement inscrites dans la mémoire de Marie, non blessée et sanctifiée par la plénitude de grâces. C’est une des raisons pour lesquelles Marie est immaculée dans sa Conception, pour recevoir la plénitude de la Parole du Père, la plénitude du Verbe dans sa Chair.

C’est pourquoi la Parole de Dieu est pour la nourriture de saints. Les Psaumes ont été écrits pour que Jésus et Marie puissent les dire ! (cf. annexe  : Comment prier les Psaumes)

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Le mystère de l’Eglise

Nous essayons à travers l’Apocalypse de découvrir ce qu’est le Corps mystique de l’Eglise, source de la Jérusalem céleste.

*Dans le chapitre 15 de l’Evangile de saint Jean, nous avons toutes les Paroles que Jésus a prononcées après l’Eucharistie et qui nous révèlent le mystère de l’Eglise, son Corps mystique :

" Le Royaume des cieux est semblable à une vigne que possède un vigneron….

" Je suis le Cep et vous êtes les sarments…. Mon Père est le Vigneron !… " (15,1)

Quand Marie a entendu ces Paroles, Elle devait être en larmes. Si Elle a reçu le mystère de l’Incarnation dans la joie, Elle a reçu tout ce discours du chapitre 15 de l’Evangile de saint Jean sur le mystère eucharistique dans un océan de larmes de joie et en même temps de compassion.

" Le Royaume de Dieu " c’est l’Eglise, la Jérusalem spirituelle et incarnée. C’est une vigne dont le Père est le Vigneron, Jésus le Verbe incarné est le Cep, nous sommes les sarments et l’Esprit Saint est cette sève lumineuse et vivante qui fait l’unité entre le Cep et les sarments enracinés dans l’unité divine. Le Père est présent dans sa vigne et Il l’enveloppe de sa présence.

Cette vision de l’Eglise est extraordinaire !

L’Eglise est une vigne. C’est quelque chose de vivant qui vit de l’Esprit Saint, qui vit de la Présence du Père, qui vit de l’enracinement dans le Christ, qui vit de l’éternité de l’unité divine. C’est le point de vue du vivant.

Mais il y a aussi le point de vue de l’art, car il y a quelque chose d’artificiel dans la vigne puisqu’il faut tailler les sarments avec un sécateur. C’est le travail du Père ; et nous, les sarments, devons nous laisser travailler par Dieu.

Plus nous serons loin du tronc, c’est-à-dire du Corps mystique de l’Eglise, plus nous serons coupés et jetés à terre. Il faut être près du Cep, entés sur le Christ, là où poussent les bourgeons

Ce mystère de l’Eglise est extraordinaire !

L’Eglise est une vigne.

Mais elle est aussi l’Epouse du Christ  du point de vue de l’Amour.

Elle est aussi le Temple du Saint Esprit : c’est une construction qui relève du point de vue de l’art.

Nous sommes le Temple fabriqué de pierres que le Père va tailler. C’est dur d’être taillé par le Père ! De plus, il va falloir que les pierres s’encastrent les unes dans les autres, ce qui va nécessiter une taille supplémentaire ; car il faut être adaptés à la Pierre angulaire, le Christ. Cela implique à chaque fois un travail, une taille, une transformation, une perte. C’est ce qui va faire la solidité de l’Eglise. Car nous devons épouser complètement tous les contours du Christ dans une complémentarité formelle, minérale si l’on peut dire, où le corps est impliqué !. Il y a comme une unité sponsale qui implique une vitalité pour faire un seul Corps mystique ; et cela nécessite un travail.

Ces trois analogies extraordinaires nous sont données pour nous faire comprendre ce qu’est le mystère de l’Eglise. L’Eglise c’est nous ! Si nous sommes pénibles, nous trouverons l’Eglise pénible ! Si nous sommes dans le mensonge, l’Eglise sera pour nous dans le mensonge ! etc…

Mais l’Eglise est sainte ! Elle est immaculée ! L’Eglise c’est MARIE qui reçoit le Verbe de Dieu qui s’incarne ! Et l’Esprit Saint, en ses enfants, irrigue la vitalité de la formation du Corps du Christ et de ses membres en un seul corps !. Et cela continue à être taillé par l’Omniprésence du Père !

*Dans le chapitre 16, Jésus annonce le Paraclet, l’Esprit Saint, le Consolateur, l’Onction.

*Dans le chapitre 17, Jésus nous donne la Prière sacerdotale où Il explique les sept effusions de l’Esprit par où le Fils de l’Homme est glorifié. Jésus vient de le dire après avoir donné son Corps au moment où Judas est sorti :

" Dans cet instant, le Fils de l’Homme est glorifié ! "

La gloire est la victoire de l’Amour sur tout.

C’est la deuxième fois que Marie reçoit le Corps de Jésus substantiellement par l’Eucharistie. A partir de ce moment-là, Marie écoute toutes les Paroles de Jésus jusqu’à sa Passion. Elle est dans la crainte et le tremblement car Elle a peur de ne pas tout entendre. C’est pourquoi, bien des années plus tard, quand Marie est avec saint Jean, Elle lui redit ces Paroles mot à mot. Marie restitue les Paroles de Jésus sans rien rajouter ni sans rien retrancher, car Elle est Immaculée, dans sa mémoire, dans son amour et dans sa maternité divine.

Et saint Jean nous redonne fidèlement les Paroles que Marie seule a pu garder.

L’infaillibilité de l’Ecriture est directement liée au mystère de l’Immaculée Conception, ainsi que l’infaillibilité pontificale, car Marie reçoit, garde et transmet la Parole de Dieu (la Tradition orale) intégralement. Et la Tradition orale de l’Immaculée Conception est infaillible. Saint Jean en fait ensuite un Evangile sous l’inspiration de l’Esprit Saint.

On ne peut séparer l’infaillibilité doctrinale de la Tradition de l’Eglise, de l’Ecriture du Nouveau Testament ; ce serait abandonner la Foi en l’Incarnation.

A la fin de l’Apocalypse de saint Jean, nous lisons :

" Je l’atteste, moi, à quiconque entend les Paroles prophétiques de ce Livre, que si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des plaies qui sont écrites dans ce Livre, ou y retranche quelque chose, Dieu lui retiendra se part de l’Arbre de Vie (l’Eucharistie) et de la Cité sainte (la Jérusalem céleste) qui sont décrites dans ce Livre ! ". (22, 18-19)

Au fond, saint Jean nous dit : " Malheur à celui qui ne croit pas que Marie est à l’origine des prophéties de ce Livre ! "

On ne peut pas lire l’Apocalypse sans la grâce de l’Immaculée Conception qui reçoit l’Eucharistie, l’Arbre de Vie, et qui reçoit et entend les Paroles de Jésus.

" Et Marie conservait toutes ces Paroles dans son Cœur "

*Les chapitres 13 à 18 de saint Jean sont l’origine de l’Apocalypse. Marie et saint Jean ont vécu ensemble dans la charité fraternelle. Quand Marie est partie à l’Assomption, saint Jean se retrouve seul avec toutes ces Paroles. A 95 ans, il n’a encore rien écrit !

Car saint Jean, étant le Prêtre unique, est le gardien de la Parole écrite dans le Saint des Saints du Cœur de l’Immaculée Conception. Il sait qu’il ne doit pas écrire. Ce sont les Apôtres ses frères, saint Luc, saint Matthieu et saint Marc, qui doivent écrire.

Saint Luc dit explicitement qu’il est allé lui-même interroger tous les protagonistes de ceux qui ont vécu ces évènements, dès l’origine, c’est-à-dire dès l’Incarnation.

Il n’y a que Marie qui a vécu intégralement ces événements.

Et quand saint Luc va interroger Marie à Ephèse, saint Jean est là et il donne tout à saint Luc. Saint Luc est un peu le traducteur de saint Jean, c’est pourquoi il est le seul qui ait parlé de l’Annonciation, de la Visitation, de l’institution de l’Eucharistie..., comme saint Marc est un peu le transmetteur de saint Pierre.

Pourquoi saint Jean ne devait-il pas écrire ?

*Nous lisons dans le chapitre 21 de son Evangile ce que Jésus répond à Pierre à ce sujet : " Et si Je veux qu’il demeure jusqu’à ce que Je vienne… "

Cela veut dire que Jésus a demandé à saint Jean que sa seule écriture soit la Blessure de son Cœur, du Cœur de l’Agneau de Dieu, et la Transverbération du Cœur de Marie dans son cœur à lui, saint Jean, pour que ce soit transmis à toutes les générations de l’Eglise. Il doit garder cela et l’inscrire mystiquement, comme Apôtre, dans la Jérusalem spirituelle, c’est-à-dire dans le cœur de tous les croyants jusqu’à la fin du monde.

C’est une mission secrète, non écrite de main d’homme mais écrite avec la plume de Marie, avec la plume de l’Esprit Saint.

Après les persécutions, saint Jean est exilé à Patmos. Un dimanche après l’Eucharistie, il tombe en extase et l’Apocalypse lui est révélée. Et Jésus ressuscité lui dit : " Ecris ! ". Il a 95 ans !

Après avoir eu l’extase, il écrit l’Apocalypse qui est l’Espérance de Marie, puis il écrit son Evangile, qui est la Foi de Marie. Enfin, il écrit son épître finale sur la Charité fraternelle, sur l’Amour :

" Aimez-vous les uns les autres comme Je vous ai aimés ! "

Saint Jean est l’auteur de ces trois livres. Il faut lire l’épître de saint Jean !

" Moi, l’ancien à la Reine (saint Jean appelle l’Eglise, la Reine  : Marie Reine c’est l’Eglise) et à ses enfants, que j’aime en vérité, pas moi seulement mais encore tous ceux qui ont connu (contemplé) la vérité en raison de la Vérité qui demeure en nous et qui sera avec nous à jamais : la grâce, la miséricorde et la paix soient avec vous de la part de Dieu le Père et de la part de Jésus-Christ, le Fils du Père, dans la Vérité et l’ Amour " (2ème épître, 1-2-3)

Dans cette vision de saint Jean, tout se termine avec la charité fraternelle où il y a la présence de Marie Reine. C’est magnifique !. Mais l’Eglise a pris un ordre différent dans la Bible, elle a mis l’Apocalypse en dernier

Si nous voulons avoir la manducation vivante et immaculée de la Parole de Dieu telle que Marie la gardait, il faut relire et apprendre par cœur les chapitres 14 à 18 de l’Evangile de saint Jean - qui sont toutes les Paroles que Jésus a dites à Marie. Comme action de grâces après l’Eucharistie, nous pouvons ainsi redire ce que Marie reçoit quand Elle communie.

Si nous vivons de Marie et de l’Eucharistie nous n’aurons pas beaucoup d’épreuves car de la Dormition jusqu’à l’Assomption Marie n’a pas d’épreuves ! Si nous avons des épreuves c’est parce que nous ne vivons pas de Marie, nous ne vivons pas de l’Eucharistie, nous ne vivons pas de la Parole de Dieu. Il faut lire la Parole de Dieu avec beaucoup d’amour. Marie pleure de bonheur et de compassion unie au Cœur de Jésus quand Il dit : " Maintenant le Fils de l’Homme est glorifié ! " et qu’Il va partir définitivement dans un holocauste d’Amour quasi infini pour chacun de nous et de ses pires ennemis, comme Judas, qu’Il aime autant que Marie !. Et c’est ainsi qu’Il sauve le monde !. Il le dit : " Il faut que le monde sache que J’aime le Père "

Alors Il part au Mont des Oliviers où Il va être arrêté !

Le Christ meurt d’Amour pour le Père parce qu’Il est l’Epouse du Père. Il ne meurt pas à cause de nos péchés. Sa Mort n’est pas provoquée par la Crucifixion mais par l’Amour qu’Il a pour le Père qui L’arrache à la Croix et L’emmène glorieusement dans le Sein du Père.

C’est cela la Croix glorieuse de Jésus.

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Le mystère de la Croix glorieuse

La Croix glorieuse, c’est l’instant qui suit immédiatement la Mort d’Amour de Jésus quand son âme humaine est engloutie dans la Gloire par laquelle le Verbe est uni au Père. Toute l’humanité de l’âme vivante de Jésus (l’âme est la forme substantielle du corps, fabriquée avec de la lumière entièrement) est alors entièrement brûlée par la gloire pendant que son Corps cadavérique est broyé. Et c’est l’âme totalement glorifiée de Jésus qui descend dans les ténèbres des enfers transverbérer, par sa Gloire, l’âme de tous les Justes qui sont pris dans cette lumière de la vision béatifique et sont ainsi immédiatement au Ciel avec Lui.

Il vient prendre dans la Transverbération l’âme de Joseph, époux de l’Immaculée Conception qui, dans son unité avec Marie en une seule chair (Marie est la seule à avoir vécu intégralement la sponsalité), est si lié à son âme qu’il y a la Transverbération du Cœur de Marie !

La Transverbération du Cœur de Marie est liée directement à la Croix glorieuse par laquelle Jésus glorifie Joseph, avant Adam, Abraham, Moïse et tous les justes.

Joseph, le jour de sa mort, a élargi son âme aux dimensions de la Foi de Marie ; c’est pourquoi il enveloppe tous les justes qui sont dans l’Hadès. C’est en saint Joseph qu’ils sont rentrés dans la Gloire !

Alors la croissance du corps va commencer  " Dieu fait croître " !!! La croissance du Corps, c’est l’Eglise. A ce moment-là, Jean prend Marie chez lui : C’est extraordinaire de comprendre cela. Et quand Marie est partie à son tour, à l’Assomption, Jean a une extase, l’Apocalypse ; et Jésus lui dit : " Ecris " . Alors, il écrit son Evangile.

C’est très important de comprendre que le mystère de la croissance même du Corps mystique de l’Eglise pour faire la Jérusalem spirituelle, source de la Jérusalem Céleste, est liée directement à des communions de personnes ! C’est très incarné !

Pourquoi y a-t-il très peu de livres écrits sur l’Apocalypse ? Parce qu’il faut pour cela comprendre le mystère de la Très Sainte Trinité, le mystère de l’Immaculée Conception et le mystère de l’Assomption qui est le mystère de la sponsalité du Nouvel Adam et de la Nouvelle Eve. Or, le dogme de l’Immaculée Conception date seulement de 1854, celui de l’infaillibilité pontificale de 1870, le mystère de l’Assomption de 1950 et le mystère de la sponsalité, des enseignements du Magistère de 1978 à 1981 !

C’est pour nous aujourd’hui ! C’est pourquoi nous sommes heureux de lire l’Apocalypse.

" Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de cette prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites, car le temps est proche ! " (1,3)

Il faut qu’il y ait un Corps mystique. Nous ne pouvons pas lire l’Apocalypse sans qu’il y ait l’amour du prochain et sans être lié physiquement, viscéralement, lumineusement, intégralement, à l’Immaculée Conception, à Jésus Ressuscité d’entre les morts et au Corps mystique de l’Eglise toute entière qui est dans le temps !

Alors nous serons UN, et nous serons heureux et nous pourrons garder la Parole comme Marie, l’Immaculée l’a gardée.

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APOCALYPSE

" Jean aux sept Eglises qui sont en Asie : grâce et paix vous soient données de la part de Celui qui est, qui était et qui vient, et de la part des sept esprits qui sont devant son trône, et de la part de Jésus-Christ ; c’est le Témoin fidèle, le Premier-né d’entre les morts et le Prince des rois de la terre.

" A Celui qui nous aime, qui nous a lavés de nos péchés par son sang, et qui nous a faits rois et prêtres de Dieu, son Père, à Lui la gloire et la puissance pour les éternités d’éternité ! Amen !

" Le voici qui vient sur les nuées. Tout œil le verra, et ceux même qui l’ont transpercé ; et toutes les tribus de la terre se frapperont la poitrine en le voyant. Oui. Amen !

" Je suis l’Alpha et l’Oméga (le commencement et la fin), dit le Seigneur Dieu, Celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant

" Moi, Jean, votre frère et votre compagnon dans l’épreuve, la royauté et la constance, en Jésus, je me trouvais dans l’île de Patmos à cause de la Parole de Dieu et du témoignage de Jésus.

" Je tombai en extase, le Jour du Seigneur, et j’entendis derrière moi une voix clamer, comme une trompette : " Ce que tu vois, écris-le dans un livre pour l’envoyer aux sept Eglises : à Ephèse, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes, Philadelphie et Laodicée. " (1,4 à 11)

 

" Jean, aux sept Eglises qui sont en Asie : (1,4)

Quand Jésus s’adresse à saint Jean, Il parle aux sept Eglises, c’est-à-dire à l’Eglise toute entière, alors que saint Jean est encore évêque d’Asie Mineure. Tous les autres Apôtres et les disciples sont morts ; il est le seul survivant. Il est à Ephèse. Aujourd’hui toutes ces cités d’Asie Mineure ont disparu car la contemplation apostolique de Jean est tombée comme morte sous le poids de la gloire des temps nouveaux.

Du temps de saint Jean, il y avait un seul évêque pour toute l’Eglise d’Asie et aujourd’hui encore il y a un seul évêque, Monseigneur Bernardini, évêque de Smyrne, parce que ce qui se trouve dans le principe se retrouve à la fin.

 

 

Vision de la Très Sainte Trinité

" Grâce et paix vous soient données de la part de Celui qui est, qui était et qui vient et de la part des sept Esprits qui sont devant son Trône, et de la part Jésus-Christ  : c’est le Témoin fidèle, le Premier-né d’entre les morts et le Prince des rois de la terre. " (1,4-5)

" … de la part de Celui qui est, qui était et qui vient ", c’est le Dieu Unique et trinitaire.

Celui qui est c’est le Père. Il brûle d’Amour dans le Fils qui est la deuxième Personne et la brûlure d’Amour de la première Personne dans la deuxième Personne c’est l’Esprit Saint.

" … et de la part des sept Esprits présents devant son Trône " : Ils sont dans un Face à Face de Lumière et, à l’intérieur même de la Lumière, il y a l’Esprit Saint.

" Le Trône ", c’est le Principe même.

" …de la part de Jésus-Christ " : c’est le Verbe incarné

" Il est le Témoin fidèle  : le témoin c’est le martyr. Jésus crucifié est fidèle dans le martyr : c’est le Rédempteur.

" le Premier-né d’entre les morts …"  : Il est ressuscité.

" le Chef des rois de la terre "  : c’est le Christ en gloire qui revient dans son Royaume pour la récapitulation glorieuse.

Voilà une vision de la Très Sainte Trinité qui est exprimée sous sept aspects.

Jean s’adresse aux sept Eglises depuis la très Sainte Trinité : 

" Grâce et paix vous soient données de la part du Dieu unique Père, Fils et Saint Esprit, et du Christ mort, ressuscité et qui revient en gloire pour la récapitulation glorieuse de tout.

" A Celui qui nous aime, qui nous a lavés de nos péchés par son Sang, et qui nous a fait rois et prêtres de Dieu son Père, à Lui la Gloire et la puissance pour les éternités d’éternité ! Amen ! " (1,5-6)

Dans l’Arbre de Vie, au moment où il communie, Jean est saisi corporellement par le Créateur, par l’autorité du Père qui engendre un Verbe, par le Verbe qui brûle du feu de l’Esprit Saint, par la mort du Christ, par sa Résurrection et, actuellement, par le Retour du Christ qui glorifie toute créature.

Voilà comment nous devons recevoir l’Eucharistie ! C’est la disposition normale ! Dès que nous vivons cela dans l’Arbre de Vie, l’Eglise apparaît ; et l’Eglise c’est nous !

" Voici, Il vient sur les nuées …  " (1,8) : Les nuées c’est la Gloire de Dieu.

Jean s’adresse aux sept Eglises, c’est-à-dire à toute l’Eglise  et à nous dans l’action de grâce finale que nous faisons après la Communion.

Le Retour du Christ n’est pas une infusion, c’est une diffusion qui vient de l’intérieur du cœur de ceux qui vivent de l’Eglise dans l’Eucharistie jusqu’au bout avec l’Immaculée Conception.

" Tout œil Le verra et ceux même qui L’ont percé ; et toutes les tribus de la terre se frapperont la poitrine en Le voyant. Oui, Amen ! " (1,7)

C’est la conversion d’Israël, la conversion du monde.

" Amen " : et cela dépend de nous !

" Je suis l’Alpha et l’Oméga " (le Commencement et la Fin en Dieu), dit le Seigneur Dieu, " Celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant " (1,8)

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Le mystère de Compassion

" Moi, Jean, votre frère qui ait part avec vous à l’affliction, à la royauté et la constance, en Jésus… " (1,9)

Jean offre les dernières gouttes d’eau et de Sang de Jésus !

En effet, quand Jésus est parti vers le Père, son humanité est morte. Il n’a pas pu offrir la Blessure du Cœur ni ses dernières gouttes d’eau et de Sang ni l’Esprit Saint car son humanité est partie glorieusement dans les enfers ; mais Il a offert toutes ses souffrances.

C’est Marie qui offre cet holocauste final et qui le complète. Et c’est à nous de continuer à offrir à Dieu le Père les dernières gouttes d’eau et de Sang et la blessure du Cœur qui seule est à la Gloire de Dieu et cause de la Rédemption ! Nous sommes les prêtres du Sacerdoce royal quand nous le vivons avec l’Immaculée Conception dans la Foi pure.

Comme Crucifié, Jésus n’est qu’un Instrument sacerdotal.

Jésus n’a pas offert les sommets d’une intelligence crucifiée, car Il était dans la vision béatifique.

Il n’a pas offert non plus un Cœur complètement broyé dans ses profondeurs car Il est dans la profonde béatitude de la vision béatifique.

Mais c’est nous, dans la compassion, qui pouvons le faire. Nous sommes broyés dans notre intelligence nocturne qui ne comprend plus rien et nous offrons, en union avec le Christ, les sommets de notre intelligence par la foi.

Nous offrons aussi les profondeurs de notre cœur, par l’Espérance.

Car Jésus n’a jamais pu faire un seul acte de foi ni un seul acte d’espérance puisqu’Il était dans la vision béatifique.

Jean prend part, dans la constance, à ce mystère de Compassion de Marie qui offre les dernières gouttes d’eau et de Sang, et qui offre aussi les sommets de son intelligence et les profondeurs de son cœur..

Le complément de la Co-Rédemptrice et de toute l’Eglise est là, dans ce mystère de Compassion.

C’est à nous d’offrir les dernières gouttes d’eau et de sang avec Marie ; c’est à nous d’offrir la blessure du Cœur, d’offrir l’intelligence de l’homme complètement noyée dans l’obscurité de la foi, d’offrir les sommets des profondeurs de notre cœur entièrement livré, abandonné et offert dans la pauvreté de l’espérance, pour compléter la Rédemption de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Il faut vivre ce mystère de Compassion dans l’unité avec Jésus, Marie et les saints de tous les temps et de tous les lieux, corporellement parlant, dans la constance.

Marie est la Mère de tout le Corps mystique de Jésus.

Elle était debout au pied de la Croix " Stabat Mater ", cela veut dire qu’Elle était en communion (Une) avec le Christ crucifié dans la constance.

Voilà les trois aspects du mystère de compassion.

Nous avons là les dix nouveaux Commandements de Dieu, ceux de l’Apocalypse :

  1. être entièrement brûlé par l’acte créateur de Dieu,
  2. être présent à la Présence du Père,
  3. qui engendre un Verbe,
  4. dans l’Esprit Saint,
  5. être entièrement transformé par la Crucifixion de Jésus dans la chair,
  6. par la Résurrection de Jésus dans la chair,
  7. être pris par le Retour du Christ qui brûle tous les éléments de temps, de matière et d’espace, jusqu’à la fin du monde,
  8. être dans la compassion avec tout le Corps mystique de l’Eglise,
  9. dans la Jérusalem céleste,
  10. et ceci, dans la constance avec Marie debout au pied de la Croix remplie de la Gloire de Jésus

*" Alors, je me trouvais là dans l’île appelée Patmos, à cause de la Parole de Dieu et du témoignage de Jésus. Je fus ravi en esprit le Jour du Seigneur… " (1,9)

C’était donc un dimanche. Jean vient de recevoir l’Eucharistie et il est dans l’action de grâces. Il y a donc la présence de Jésus ressuscité ! Saint Jean est alors dans un ravissement extatique, un vol de l’Esprit.

L’Apocalypse est la révélation de cette extase personnelle et pourtant universelle.

*Dans les derniers temps, il n’y a plus qu’une seule spiritualité, celle du monde nouveau.

*Alors nous entendrons derrière nous une voix forte comme une trompette ! (1,10)

*C’est que nous vivrons de l’Heure éternelle du Christ et de la Révélation de l’Amour.

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Apparition de Jésus à saint Jean

*" … et j’entendis derrière moi une voix forte, comme une trompette, qui disait :

" Ce que tu vois, écris-le dans un livre et envoie-le aux sept Eglises qui sont en

Asie : à Ephèse, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes, Philadelphie et Laodicée "

"Alors, Je me retournai pour regarder la voix qui me parlait ; et m’étant retourné, je vis sept candélabres d’or, et, au milieu des candélabres, comme un Fils d’homme revêtu d’une longue robe serrée à la taille par une ceinture en or. Sa tête, avec ses cheveux blancs, est comme de la laine blanche, comme de la neige, ses yeux comme une flamme ardente, ses pieds pareil à de l’airain précieux que l’on aurait purifié au creuset, sa voix comme la voix des grandes eaux.

" Dans sa main droite il a sept étoiles, et de sa bouche sort une épée acérée, à double tranchant ; et son visage est comme le soleil qui brille dans toute sa force.

" A sa vue, je tombai à ses pieds, comme mort ; et il posa sur moi sa main droite en disant :

" Ne crains pas, Je suis le Premier et le Dernier, le Vivant ; Je fus mort, et me voici vivant pour les éternités d’éternité, détenant la clef de la Mort et de l’Hadès.

" Ecris ce que tu as vu : le présent et ce qui doit arriver plus tard.

Quant au mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma main droite et des sept candélabres d’or, le voici : les sept étoiles sont les Anges des sept Eglises ; et les sept candélabres sont les sept Eglises. (Ap.1,11à20)

" Alors, je me retournai pour regarder la voix qui me parlait ; et quand je me fus retourné, je vis sept chandeliers d’or, et, au milieu des chandeliers, quelqu’Un qui ressemblait à un Fils d’homme …. " (1,12-13).

Saint Jean entend derrière lui une voix puissante et il se retourne pour regarder la Voix qui lui parlait.

Il voit alors " les sept chandeliers d’or et, au milieu, comme un fils d’homme " 

La ménora (cf N.B.) représente le Christ, le Messie ; l’or représente la charité ; et le chiffre 7 dans la symbolique des chiffres, c’est le chiffre de l’absolu. Les 7 chandeliers d’or représentent l’Amour en totalité : c’est le Corps de Jésus tout entier rempli d’Amour.

" Au milieu, saint Jean voit " comme un Fils d’homme ",  c’est la même chose. Le centre même du Corps mystique de Jésus, c’est Jésus ressuscité qui apparaît avec 7 visages, les 7 victoires de l’Amour.

Les 7 ménora c’est l’Eglise du Corps mystique de Jésus qui vit de ce que le Corps ressuscité de Jésus vit dans toutes les dimensions de son humanité remplie de la Gloire, dans son unité totale, divine, absolue, éternelle et incréée avec le Père pour produire l’incendie de l’Esprit Saint.

* " ... Il était vêtu d’une longue robe " (1,13).

Jésus était vêtu de la robe sacerdotale blanche, immaculée, du Grand Prêtre éternel selon l’ordre de Melchisédech, sans origine, ni fin.

Saint Jean avait vu Jésus transfiguré avant la Crucifixion. Il avait aussi vu Jésus ressuscité avec ses plaies bien concrètes, bien réelles dans une gloire infiniment plus grande que celle de la Transfiguration. Mais ici, à Patmos Marie est dans sa Royauté universelle et Jésus apparaît à Jean dans une gloire infiniment plus grande encore que celle de la Résurrection.

Il faut sentir la différence incroyable qu’il y a entre " Jésus ressuscité " que saint Jean voit avant le mystère de l’Assomption et après le mystère de l’Assomption !!!.

Après la Consécration, le Christ sort de la Présence de la Transsubstantiation et si nous sommes totalement unis à la plénitude de gloire du Corps ressuscité de Marie, à ce moment-là c’est Jésus Grand Prêtre éternel qui nous apparaît avec ses Plaies surabondantes d’Amour , de l’Amour éternel qui subsiste entre le Père et le Fils d’où jaillissent dans la lumière les 7 Dons du Saint Esprit.

N.B. Pour allumer une ménora, on commence par allumer les deux extrêmes (1 et 7) qui représentent les pieds, (c’est-à-dire le mouvement, la force, la vitesse, la ferveur). Ensuite on allume les deux suivants (2 et 6) qui représentent les hanches, les reins, les entrailles, (c’est-à-dire les vitalités, les désirs, les passions, les soifs). Puis on allume les deux autres (3 et 5) qui représentent les mains (c’est-à-dire les actes que nous posons, la dextérité, la puissance, la force, les vertus et les qualités). Enfin on allume la 4ème qui représente le cœur, l’intelligence, l’esprit.

* " Il était ceint d’une ceinture en or " (1,14)

La ceinture représente tous ses désirs, toutes ses soifs, tous ses instincts, toute sa vitalité ; elle est fabriquée avec la Charité glorieuse de l’Amour victorieux de tout. C’est une ceinture qui représente toute sa contemplation virginale de Verbe, remplie d’un Amour humain quasi-infini.

L’or c’est l’Amour quasi infini de l’humanité du Christ (avant la Messe, le prêtre revêt une ceinture en coton, pas en or, parce qu’il n’a pas la plénitude de l’Amour) à travers lequel Il contemple tous les mystères incréés de la Gloire du Père, de la Très Sainte Trinité, de l’Incarnation, de la miséricorde, de la bonté, de la rencontre de l’ajustement des Trois Personnes dans le point de vue de la Lumière et l’ajustement du point du vue de la Lumière dans le point de vue des surabondances et le point de vue de l’ajustement des surabondances dans le point de vue des relations subsistantes. C’est une contemplation surabondante d’étonnement, d’incréé, dans la gloire et la victoire de l’Amour sur tout.

Tout brûle à l’infini dans le Corps quasi infini du Christ ressuscité. Le Corps ressuscité du Christ n’est pas infini, mais l’Esprit Saint est sans limite dans l’Amour, c’est pourquoi Il déborde de l’Amour glorieux et victorieux de tout

C’est le Discernement dans le Don de Conseil qui correspond à la Béatitude :

" Bienheureux les doux, ils obtiendront la terre promise ! ".

* " Sa tête, et ses cheveux étaient blancs, comme de la laine blanche, comme de la neige " (1,14).

Les cheveux représentent la gloire de sa contemplation, car Le Christ pense d’une manière immaculée. Toutes ses pensées sont immaculées, d’une blancheur sans limite d’où jaillissent les 7 Dons du Saint-Esprit.

C’est extraordinaire de voir cet océan d’immaculation à travers la gloire de son Visage, la gloire de sa science, la gloire de sa doctrine, la gloire de la communication de sa Lumière intérieure, de la lumière de science qu’Il nous donne. C’est une blancheur sans limite, c’est une connaissance sans limite, c’est un Amour sans limite, c’est une doctrine sans limite. Au ciel, nous aurons cette science immaculée de l’esprit de science du Christ rempli de Gloire dans le Verbe de Dieu (la laine blanche !).

En effet, pour celui qui est pur tout est pur, mais pour celui qui est impur tout est impur. Pour celui qui est mauvais tout est mauvais. Pour celui qui est condamné tout est condamnation, pour celui qui est perdu tout est accusation (c’est pourquoi le diable est appelé " l’accusateur de nos frères ")

Soljenitsyne fait dire à l’un de ces personnages : "  Ils ne sont pas dans la haine qu’on voit apparemment, mais sur la croix qu’on oublie trop souvent ".

C’est ainsi que le Christ voit, en chaque créature blessée, sa consolation, l’Immaculée. Il reconnaît Marie à travers toutes ses créatures. C’est le Don de Science du Christ qui correspond à la béatitude :

" Bienheureux les affligés, ils seront consolés "

* " Ses yeux sont comme une flamme de feu " (1,15).

En tant que Dieu, Jésus voit Dieu Lui-même en Dieu qui est l’incendie de l’Esprit Saint. C’est la vision béatifique qui s’exprime dans le Don d’Intelligence du Christ et qui correspond à la béatitude : " Bienheureux les cœurs purs, ils verront Dieu "

Ce discernement toujours plus profond dans les mystères, cet approfondissement sans limite dans la connaissance, dans la compénétration du don et de l’accueil, cette violence dans la pénétration de plus en plus profonde des mystères de la Très Sainte Trinité, c’est la Gloire de la béatitude " comme une flamme de feu " et cette gloire nous est communiquée.

* " Ses pieds sont semblables à du bonze qu’on aurait embrasé (purifié au four) dans une fournaise " (1,15)

Les pieds dans l’Ecriture représentent le zèle, la ferveur. Le moindre mouvement de Jésus, le moindre battement de son Cœur, la moindre mise en mouvement de son Incarnation, de sa Résurrection, de la glorification éternelle des élus, Jésus le fait dans l’Amour du Père.

Quand le Verbe de Dieu s’anéantit dans l’Amour, les deux autres Personnes de la Très Sainte Trinité, devant cet anéantissement, se précipitent pour faire revivre cette Personne qui s’est anéantie.

C’est cela la miséricorde de Dieu. Elle est sans limite et c’est ce qui fait que la Très Sainte Trinité est une seule substance incréée : il n’y a qu’Un seul DIEU en trois Personnes.

Cette miséricorde se traduit dans le Cœur de Jésus par la ferveur avec laquelle Il court dans tous les lieux et tous les temps et même dans l’éternité, et dans notre cœur lorsque nous sommes anéantis par l’Amour, abîmés par la soif d’Amour et le manque d’Amour, ce qui revient au même.

C’est le don de piete qui se traduit dans la béatitude :

" Bienheureux les miséricordieux, ils obtiendront miséricorde "

Quand nous sommes liés au Père, nous sommes miséricordieux ! Dans le Don de Piété, il n’y a plus que la ferveur. Nous aimons inconditionnellement notre père, nos frères.

* " Sa voix (sa présence) est comme la voix des grandes eaux ! " (1,15).

C’est la Présence même du Verbe de Dieu qui est là.

Quand nous sommes en présence d’une Présence très intense, il n’y a plus que le silence, alors apparaît le don de crainte :

" Bienheureux les pauvres en esprit, le Royaume des cieux est à eux "

Cette pauvreté est d’une grande surabondance (les chutes du Niagara) et d’une délicatesse invraisemblable.

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Le mystère des 7 étoiles

* " Dans sa main droite Il tenait sept étoiles… " (1,16)

Les 7 étoiles, c’est l’Etoile parfaite, l’Immaculée Conception qui est le fruit le plus parfait de la Croix.

C’est Marie qui est la source de toutes les patiences du Christ sur la Croix. Elle a son origine dans le Cœur ouvert de Jésus d’où sortent l’Eau, le Sang et l’Esprit.

Tant qu’Il a son âme humaine, le Verbe de Dieu est dans le temps ; mais quant Il est lié au Corps cadavérique de Jésus, le Corps du Christ est dans l’éternité sans être glorifié. C’est pourquoi Il peut tirer de la Blessure de son Cœur l’union totale qu’Il a dans son Corps avec l’Esprit Saint ; et cette union produit un fruit, les sept étoiles, l’Immaculée Conception !

C’est de son Eternité de Verbe que Jésus engendre l’Immaculée Conception. Cela prouve que Jésus est Dieu puisque, du point de vue de la vie de la personne, le Corps de Jésus n’est pas mort car c’est l’Eternité vivante du Verbe de Dieu qui fait vivre la Blessure du Cœur avec l’Esprit Saint d’où sort l’Immaculée Conception ;

N.B A un moment donné, l’Immaculée Conception saisit l’âme de Marie dans l’unité sponsale

entre Anne et Joachim.

L’Immaculée préside à toute la création du ciel, de la terre et de toute l’humanité comme il est écrit dans le Livre de la Sagesse :

" Avant que Dieu ne crée le ciel et la terre, J’étais là et Je me réjouissais avec Lui… "

C’est le don de Sagesse qui est exprimé ici.

" Bienheureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu ! "

Le Christ tenait les sept étoiles, l’Immaculée Conception, dans sa main droite !

La main droite, c’est le lieu où le Christ est efficace. Il est efficace dans le temps quand Il vit de l’Immaculée Conception (mystère de l’Incarnation), Il transforme l’eau en vin à Cana, Il ressuscite d’entre les morts.

Il est efficace dans la fin des temps grâce à l’Eglise qui vit de la plénitude de l’Immaculée Conception. Le Christ a donné sa Grâce capitale à Marie, son Epouse. Marie, comme Mère de l’Eglise, a donné cette plénitude de grâce à l’Eglise. Il n’y a pas de concurrence entre Marie et l’Eglise.

Du Ciel, le Christ veut faire du bien sur la terre et Il ne le fait pas en dehors du mystère des 7 Etoiles, l’Immaculée Conception. C’est grâce aux 7 Etoiles qu’il y a ces trois fécondités.

*" .. et de sa bouche sort un glaive à deux tranchants et son Visage est comme le soleil qui brille dans toute sa force " (1,16)

Le Don de Force s’exprime dans la patience. Le Christ tire sa force de son oraison, car c’est la Gloire de Dieu qu’Il contemple ! C’est pourquoi Il est le Témoin fidèle car, sur la Croix, Il ne contemple que la Gloire de Dieu ! C’est cela son témoignage et c’est pour cela qu’Il est mort !

La force vient de l’intériorité qui s’enracine dans la gloire. Alors son visage rayonne dans toute sa splendeur comme un soleil. C’est l’Immaculée Conception qui donne à Jésus sa force.

Dans le Livre de l’Ecclésiastique, il est écrit : " Vanité des vanités, tout est vanité " Il est aussi écrit 33 fois " sous le soleil ". Au milieu de toutes ces vanités il y a le Soleil c’est le Messie rempli de gloire. Le souffle " heber " dans la Bible, c’est l’Esprit Saint qui fait tout passer par son souffle pour qu’il n’y ait plus que le Soleil, le Messie rempli de gloire. Tout ce qui est humain dans le Christ est détruit sous le souffle de l’Esprit Saint !!!.

Le " er "   de heber, c’est la tête. Et quand le Christ se prolonge " noun " dans sa relation Père-Fils, dans l’Eglise, nous sommes sous le soleil, car le Christ est en plein jour dans la vision béatifique, même à la Croix.

En plein jour, il n’y a qu’un Soleil qui brille dans toute sa splendeur, c’est le Messie rempli de gloire, même sur la Croix, car son Intelligence est dans la plénitude de Lumière puisqu’Il est dans la vision béatifique et les profondeurs de son Cœur sont dans une béatitude plus grande que celle de tous les saints ; mais tout le reste est broyé, son Corps est mort.

Tandis que l’intelligence de Marie, à la Croix, est dans la nuit la plus complète. Elle ne comprend plus rien. Elle reconnaît seulement qu’Elle est Immaculée dans sa Conception et que son origine est dans le Cœur sacerdotal ouvert du Christ qui est là !

Dans la nuit de la Blessure du Cœur il n’y a plus que la Foi. Dans la nuit pour toutes les créatures, il n’y a qu’une étoile parfaite qui brille, l’Immaculée Conception.

C’est le don de Force qui s’exprime ici dans la Béatitude,

" Bienheureux les persécutés pour la justice, le Royaume des cieux est à eux ! "

Les 7 Béatitudes s’expriment ici selon le mode d’une apparition de gloire et les 7 Dons du Saint-Esprit s’expriment de 7 manières différentes.

Car l’Eglise doit vivre ce que vit Jésus Ressuscité dans ses 7 dons c’est-à-dire vivre de Jésus Sauveur qui glorifie le Père

*" Quand je Le vis, je tombai à ses pieds comme mort  …". (1,17) Quelle extase !!! Nous comprenons que saint Jean a l’habitude d’adorer.

Jean est comme mort ; cela veut dire que, lorsque la contemplation apostolique est écrasée sous le poids de la gloire des temps derniers. Jésus donne, de sa droite, l’Immaculée Conception sur la tête de Jean pour qu’il puisse entendre l’Apocalypse.

Cette apparition de Jésus à Jean est extraordinaire !

Il faut regarder Jésus de l’intérieur de son Corps ressuscité, comme l’Esprit Saint Le voit. Alors le visage de Jésus est différent : l’Apocalypse est quelque chose de terminal.

* " Et il posa sa main droite sur moi …. " (1,17)

Il faut sentir ce qui se passe ici ! Jésus Ressuscité pose sa main droite sur Jean !

Où sont passées les sept étoiles qu’Il tenait dans sa main ? En saint Jean.

Quand saint Jean tombe comme mort, Jésus lui donne l’Immaculée Conception et l’Eglise de la fin !!!

De même que l’Immaculée Conception est la force de Jésus quand Il est mort, de même quand Jean tombe comme mort, Jésus lui donne l’Immaculée Conception. Car la première chose que Jésus nous donne, quand nous tombons dans son Amour jusqu’à en mourir, c’est le mystère de l’Immaculée Conception.

Notre vie sur terre n’a plus aucune signification à ce moment-là. Et il faut aller jusque là !

Jésus rempli de gloire pose sa main droite " sur la tête de Jean " pour qu’il puisse contempler cette Eglise de la fin et que nous puissions entendre les Paroles qui suivent et les réaliser :

" N’aie pas peur, ne crains pas ! Je suis le Premier et le Dernier et le Vivant.

(Présence du Père et du mystère de l’Incarnation)

" J’ai été mort et voici que Je suis vivant pour les éternités d’éternité.

(Présence du mystère de la mort et de la résurrection)

" Et Je tiens les clefs de la Mort et de l’Hadès " (1,18-19)

(Mystère de la Croix glorieuse, de l’Ascension pour la Pentecôte d’Amour finale, mystère de la Transverbération du Cœur de Marie)

Cette unité du Verbe avec le Cœur féminin de Marie qui reçoit la Personne du Verbe jusque dans sa chair de manière à ce qu’il y ait l’unité de l’Epoux et de l’Epouse c’est le mystere de la Transverbération. C’est pourquoi le Cœur de Jésus ne s’est jamais arrêté de battre.

Le mystère des clefs de la Mort et de l’Hadès fait que tous les justes, en saint Joseph, sont aspirés dans la vision béatifique. Jésus est descendu aux enfers avec cette glorification d’une sponsalité à la fois éternelle et temporelle entre Marie et Lui. C’est pourquoi c’est " les éternités d’éternité " ; parce que la multiplicité des éternités rentre dans l’unité d’une seule éternité par la Transverbération ! L’Esprit Saint découvre l’Immaculée Conception, l’étoile absolue (les 7 étoiles) dans l’unique acte du Christ, la Blessure du Cœur.

C’est lorsque saint Jean a pu entendre ce mystère de Marie-Reine, c’est-à-dire la fécondité absolue de Jésus et Marie jusque dans les éternités d’éternité, et jusque dans le point de vue du corps, que Jésus lui dit :

" Ecris ce que tu as vu, ce qui est et ce qui va arriver dans la suite " ! (1,19)

Saint Jean reçoit l’Apocalypse dans le Vol de l’Esprit ; mais dans le vol de l’esprit, il y a toujours un petit doute car il y a encore une petite liberté. Alors Jésus Lui-même va donner l’interprétation de ce que voit Jean, car c’est un mystère

 

*" Quant au mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma main droite (sous-entendu " qui n’y sont plus ") et des sept chandeliers d’or, le voici :. les sept étoiles sont les Anges des sept Eglises… " (1,20)

Il va falloir le proclamer dans la doctrine pour que cela puisse se réaliser et qu’ainsi l’Eglise puisse aller jusqu’à sa plénitude finale.

On peut comprendre un mystère contrairement à ce que dit Luther. Dans un mystère, notre cœur n’est jamais épuisé car on le comprend de plus en plus, on l’assimile de plus en plus pour en vivre de plus en plus.

Sans le mystère de l’Immaculée Conception, nous n’aurons pas la force de vivre le mystère de l’Eglise ; il faut vivre notre Foi, intégralement, à la Lumière de l’Immaculée, dans l’Immaculée, avec Elle, comme Elle, pour Elle. C’est Elle qui le fait, comme dit le Père Maximilien-Marie Kolbe ! Marie, c’est le mystère de l’Eglise, Corps mystique du Christ, totalement Epouse, totalement Immaculée, en plénitude de grâce et de gloire.

Voilà ce qui nous est donné dans le mystère des 7 étoiles : Marie est la Messagère absolue (les 7 messagers). Elle est la Reine des Anges (un Ange communique une Lumière qui vient du Ciel).

Quand Dieu crée le ciel et la terre, Il crée aussi le monde angélique. Dès que nous comprenons le mystère de l’Immaculée Conception, nous comprenons tout de suite que Marie est non seulement la Reine du Ciel et de la terre, mais aussi la Reine des Anges.

Marie est la Reine qui donne le message final à toute l’Eglise, à celle qui vit de son mystère d’Immaculée Conception et qui doit le vivre dans une charité pauvre, simple, humble et joyeuse.

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Le mystère des sept Eglises : le Corps mystique du Christ

" Les sept lampadaires sont les sept Eglises ". (1,20)

C’est l’Eglise dans sa plénitude, le Corps mystique du Christ. Dans l’Arbre de Vie, l’Eucharistie, nous pouvons vivre de notre corps spirituel qui est le Temple du Saint Esprit. Alors Jésus est au milieu de nous comme une caresse intérieure d’Amour (" Jeshuanan " le disciple que Jésus aimait) ; Jésus chérit Jean, de l’intérieur, c’est le disciple bien-aimé.

Alors tout le Corps mystique de l’Eglise est là qui brûle dans une seule fusion d’Amour et le Christ Eucharistique se manifeste glorieusement avec ses 7 visages, grâce à notre action de grâces eucharistique.

Il faut connaître par cœur cette apparition de Jésus à Jean parce que la Parole de Dieu réalise ce qu’Elle signifie.

Elle le réalise en nous : les sept ménora sont là ! Alors les 7 Dons du Saint Esprit qui sont propres au Christ uni à Marie et à ceux qui sont dans la gloire, fulgurent dans notre propre corps, dans le temps d’aujourd’hui, pour l’avènement de l’Apocalypse. Voilà une deuxième spiritualité d’action de grâces eucharistique !.

C’est ce que nous dit le Concile Vatican II : il faut revenir à Marie (Reine) et à la Parole de Dieu (le Verbe), revenir à l’Ecriture avec Marie, Mère de l’Eglise, source, sens, signification..

L’Eglise n’a pas choisi Jean pour être Pape parce que c’est le pape mystique de la fin du monde. Il ne peut être pape que lorsque l’Eglise vivra explicitement du mystère de l’Immaculée Conception. Jésus dit à saint Pierre : Ce ne sera par lui le pasteur des brebis. Il est pour la génération qui sera encore vivante et qui ne mourra pas ". (Evangile StJean Ch.21)

Saint Jean a cru en voyant le Suaire dans la Foi, tandis que saint Pierre a cru quand Jésus ressuscité lui est apparu. Il faut vivre de la Foi.

Comme saint Jean, nous devons vivre uniquement du mystère de l’Eglise, de l’Immaculée Conception, de l’Arbre de Vie (l’Eucharistie) et de la Parole de Dieu.

Avec saint Jean, nous voyons tout de suite ce que veut dire : " Aimez-vous les uns les autres, comme Je vous ai aimés " !

A ce moment-là, nous rentrons dans l’extase de Jean. L’Apocalypse est la Révélation de cette extase qui est une extase intérieure, réelle et universelle, c’est-à-dire catholique.

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L’Apocalypse un mystère de coopération.

Saint Jean a dit la Messe à l’Immaculée Conception et, dans sa complémentarité sacerdotale avec Elle, il a pu produire, dans le fruit de ce dernier sacrement, le passage de la Dormition à l’Assomption. Il n’a pu le faire que dans une lucidité contemplative plénière. C’est à partir de cette Lumière que saint Jean peut recevoir la Révélation de l’Apocalypse qui est inséparable de la relation qu’il y a entre le Sacerdoce éternel du Christ dans sa plénitude et dans son fruit actuel dans le temps, qui produit le mystère de la Dormition de l’Immaculée Conception. Cela s’est fait dans la pleine lucidité d’une coopération totale entre Marie et Jean.

Du coup, l’action de grâces de Marie pour Jean a été de pouvoir obtenir de Dieu le dévoilement de la Révélation de l’Apocalypse.

C’est uniquement dans cette lumière-là que nous pouvons comprendre le mystère de l’Apocalypse qui est très lié à la Maternité royale de Marie.

L’incompréhension de ce mystère par Lucifer, c’est peut-être cela le mystère de l’iniquité, l’aveuglement de cette intelligence toute pure.

Marie, l’Immaculée Conception, dans sa Maternité divine, a joué un rôle, comme nous devons, nous aussi, jouer un rôle.

Marie est notre sœur et nous devons faire un acte de Foi comme Elle, dans la même plénitude qu’Elle (mais nous le faisons avec des choses en plus). C’est Dieu qui a fait le miracle de l’Incarnation, qui s’est Lui-même Ressuscité, mais Il n’a pas voulu le faire sans que Marie y coopère, sans que la Foi chrétienne y coopère. La Foi de Marie y a coopéré jusque dans le point de vue du corps. Le Verbe a pris chair et Marie a dû apporter sa contribution et sa coopération.

Nous avons vu dans " Marie, modèle de notre Foi " comment l’acte de Foi de Marie opère pour aller à un Fruit qui va jusqu’au mystère de l’Incarnation du Verbe de Dieu dans la Chair du Christ.

Dans le mystère de l’Apocalypse, Marie nous révèle que sa Maternité de Foi est donnée à l’Eglise des derniers temps pour nous apprendre comment faire pour que ce soit à partir de nous que soit conçu, engendré le germe de la Jérusalem Céleste, c’est-à-dire du Corps Glorieux du plérôme de Gloire du Christ dans tous ses membres. C’est l’Eglise de la Foi, l’Eglise de la terre, qui doit coopérer pour être la matrice de la conception de la Jérusalem Céleste.

Marie a coopéré à la Conception du Verbe jusque dans sa chair (mystère de l’Incarnation), à la naissance, à la venue du Verbe Incarné dans notre monde (la Nativité), et à l’heure de la Résurrection du Christ.

Dieu est Tout-Puissant et Il aurait pu le faire sans Marie, sans nous ; mais l’Ecriture et la Foi nous enseignent qu’Il ne veut pas le faire sans l’Eglise, c’est-à-dire sans ceux qui ont la Foi, qui vivent des sacrements, qui vivent de Marie, et qui vivent de la Révélation infaillible dans le Corps mystique du Christ.

Marie nous est donnée comme Reine parce que sa fécondité royale va se traduire dans les membres de l’Eglise en actes de coopération, pour que nous puissions engendrer " engendrer non pas créer ", faire advenir dans l’histoire de l’Eglise le passage du 6ème au 7ème sceau de l’Apocalypse, à savoir l’advenue du germe de la Jérusalem Céleste, en parallèle avec l’engendrement de Jésus : la nativité, la venue, le retour du Christ dans la Lumière de notre monde pour la rédemption universelle, qui est la manifestation de la Jérusalem Céleste dans un état d’enfance totale, comme lorsque Jésus est né, sans faire peur à personne.

Il est écrit que le Royaume des cieux, c’est-à-dire l’Eglise, est comparable à un semeur (le Verbe de Dieu) venu semer dans son champ (Incarnation). C’est la même chose que " Le Verbe s’est fait chair ".

Le mystère de la Nativité est quelque chose d’étonnant !

Il faut attendre la mystère de l’Apocalypse pour voir le dévoilement des secrets qui nous permettent, par notre foi, d’engendrer la Jérusalem Céleste. On ne peut pas aimer et s’unir à une oeuvre de coopération, obéissant ainsi à la volonté du Père et à une fécondité surnaturelle qui vient à son heure, si on ne la connaît pas.

Nous allons jouer un rôle très important dans la descente de la Jérusalem Céleste dans notre monde de même que Marie a coopéré pour qu’il y ait cette Naissance glorieuse à Noël.

Pour qu’il y ait une naissance glorieuse, il faut qu’il y ait une unité totale dans la lucidité, dans la réciprocité et la compénétration du don, dans quelque chose de sponsal avec la Très Sainte Trinité.

Du Ciel, le Christ veut faire du bien sur la terre. Mais Il ne le fait pas en dehors des sept étoiles, du mystère de l’Immaculée Conception.

Le mystère de l’Apocalypse va nous montrer la correspondance par rapport à ce que l’Eglise va faire, c’est-à-dire " nous " le petit reste de la Jérusalem spirituelle pour que la Jérusalem glorieuse puisse advenir dans une nativité d’innocence.

C’est l’Eglise du passage du 6ème au 7ème sceau de l’Apocalypse qui va avoir cette pauvreté suffisante, cette grâce, cette contemplation, cette manière de vivre l’unité du Corps mystique de l’Eglise d’une manière mariale et qui va se disposer dans des voies de fécondité si précises qu’elles vont permettre de faire germer la Jérusalem Céleste, pour que nous puissions coopérer avec la Royauté du Christ, l’Avènement du Saint Esprit et la Royauté de Marie pour que la Jérusalem Céleste soit conçue, puis qu’elle apparaisse et enfin qu’il y ait la Victoire de l’Amour sur tout.

N.B. Le Retour du Christ s’achève dans la glorification totale du cosmos.

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LES DISPOSITIONS EMBRYONNAIRES DE

LA JERUSALEM CELESTE

A TRAVERS LA STRUCTURE SEPTIFORME DE L’EGLISE TOTALE

 

(dans le message aux sept Eglises)

 

Le Christ dans la Résurrection et l’Immaculée dans l’Assomption produisent une unité sponsale de fécondité sur Jean qui engendre cette extase de l’Apocalypse et qui montre à Jean que, de cette unité sponsale, Dieu veut faire procéder un germe et que de ce germe une fécondation va avoir lieu.

La disposition de ce germe c’est le mystère des 7 Eglises.

 

Les sept églises vont nous permettre de reconnaître de quelle manière nous sommes enracinés dans le Corps mystique de l’Eglise et du Royaume de Dieu sur la terre.

Dans les chapitres 2 et 3 de l’Apocalypse, saint Jean nous montre comment l’Eglise se dispose à sa vocation finale et à sa manière de vivre marialement de l’Avènement du Saint Esprit, du Règne du Sacré-Cœur et de l’avènement de Marie, Reine Immaculée de l’Univers :

Il faut que nous formions une famille unie, pauvre, sainte, qui fasse naître sur " la paille " de cette terre le Verbe de Dieu rempli de Gloire de la Jérusalem Céleste.

Si dans le mystère de l’Incarnation, grâce à Marie, Jésus est venu seul, Il ne viendra dans notre monde à la Fin, ou plutôt notre monde ne viendra en Lui qu’avec son incorporation de la Jérusalem Céleste puisque c’est l’Agneau qui sert de flambeau à la Jérusalem Céleste.

Le mystère des 7 Eglises nous montre que l’Eglise est dans la lutte. Nous sommes dans une lutte totale (7 fois) afin de pouvoir nous disposer à cette Pentecôte d’Amour, à l’Avènement du Saint Esprit, par laquelle l’Eglise spirituelle va pouvoir faire germer la Jérusalem Céleste.

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L’Eglise d’Ephèse

C’est la première église.

" Ecris à l’Ange de l’Eglise d’Ephèse :

" Voici ce que dit Celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite (tout commence avec le mystère de l’Immaculée Conception), Celui qui marche au milieu des sept chandeliers d’or (c’est le Christ ressuscité) :

Je connais tes œuvres, ton labeur et ta patience ; Je sais que tu ne peux supporter les méchants, que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs ; que tu as de la patience, que tu as eu à supporter pour mon Nom, et que tu ne t’es point lassé. Mais J’ai contre toi que tu t’es relâché de ton premier amour. Souviens-toi donc d’où tu es tombé ; repens-toi et reviens à tes premières œuvres ; sinon, Je viendrai à toi pour changer ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes. Pourtant tu as en ta faveur que tu hais les œuvres des Nicolaïtes, œuvres que Moi aussi Je hais..

" Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises !

"  A celui qui vaincra, Je lui donnerai à manger de l’Arbre de vie, qui est dans le Paradis de mon Dieu ". (2,1 à 7)

* " Je connais tes œuvres, ton labeur et ta constance " (2,2)

Nous travaillons, nous essayons de prier communautairement, nous sortons de chez nous, comme les Rois Mages, pour avoir une œuvre commune, une œuvre eucharistique.

Il faut sortir de notre prière personnelle pour rentrer dans la prière communautaire du Christ, de Marie, du Corps mystique, du Pape.

Nous avons vu que la mystique de l’Un nous met dans cette espèce de retour sur l’un. Mais la mystique du Christ nous met dans le Bien, alors nous sortons de l’Un pour aller vers l’Autre et nous pratiquons " l’Opus Dei ", l’œuvre de Dieu, cette prière communautaire, contrairement à la mystique de l’un qui nous met dans le même. Il faut retrouver la mystique fondamentale par laquelle nous nous recomposons dans notre innocence blessée pour trouver l’innocence triomphante du Christ dans le Corps mystique de l’Eucharistie qui libère toutes ses potentialités de subsistance.

* " Je sais que tu ne peux supporter les méchants " (2,2)

Dès que nous sommes enracinés dans l’Eglise, nous percevons à quel point nous avons le dégoût du démon, le dégoût des puissances intermédiaires, le dégoût de ce qu’il maîtrise, les fréquences métapsychiques.

Dès le début, l’Eglise a eu la haine des puissances intermédiaires, la haine de la médiumnité et la haine de l’hérésie.

* "Je sais que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas " (2,2)

Dans l’Eglise, on a un discernement. Par exemple, ce n’est pas parce que quelqu’un se présente comme apôtre qu’il est apôtre : l’Eglise a le " sensus fidei ". Elle discerne tout de suite une erreur. Elle éprouve celui qui se présente comme apôtre et s’il est menteur, elle le découvre.

L’hérésie est un mensonge. Dans une hérésie, dans le 6.6.6., tout est juste mais il y a un mensonge, on y a retranché 1.1.1. Par exemple on dira que l’Eucharistie est une transfinalisation, mais il y a un mensonge du démon : c’est pour camoufler, dans l’Eucharistie, le point de vue substantiel de l’existence subsistante du Christ dans la Très Sainte Trinité : la Transsubstantiation. La Vérité c’est 7.7.7.

Dans l’Eglise, quand on prend la Vérité, on la prend toute entière ou on ne la prend pas du tout.

L’Eglise d’Ephèse est vraiment une église formidable ! C’est l’Eglise fondamentale. Elle est fondée par la Vierge Marie et saint Jean !

* " Mais J’ai contre toi que tu t’es relâché de ton premier amour " (2,4)

Au début de notre conversion, nous sommes dans une très grande ferveur : nous sommes prêts à nous offrir en holocauste d’amour.

Saint Jean Climaque dit qu’un vieux moine qui a gardé à la fin de sa vie la même ferveur qu’au début est un saint car sa ferveur ne s’est pas usée, elle s’est intensifiée, car elle surabonde, elle a sa source en elle-même par une coopération continuelle.

* " Reviens à tes premiers œuvres ; sinon Je viendrai à toi et J’ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes. Pourtant tu as en ta faveur que tu hais les œuvres des Nicolaïtes, œuvres que Moi aussi je hais. " …. (2,5à8)

Il faut revenir à la manière dont nous réalisions la prière communautaire du Corps mystique de l’Eglise dans une très grande ferveur.

Quand nous perdons la ferveur, aussitôt arrivent les superstitions ! Et Dieu n’aime pas cela !.

"  A celui qui vaincra, Je donnerai à manger de l’Arbre de vie qui est dans le Paradis de mon Dieu ". (2,8)

L’Arbre de Vie qui est dans le Paradis de Dieu, c’est l’Eucharistie. Et le Paradis c’est le secret de la fécondité sacerdotale de la charité du Christ qui féconde avec l’Assomption de la Reine, la Maternité royale de Marie, une Famille glorieuse : l’Incarnation de la Gloire du Verbe dans la Jérusalem Céleste !

Si nous gardons notre ferveur, alors l’Eucharistie nous nourrira du fruit de la fécondité eucharistique qui se produit dans la transsubstantiation de la Messe glorieuse du Christ Prêtre dans l’Eternité qui engendre en nous, qui sommes dans le temps, le germe de la Jérusalem Céleste.

Voilà la transsubstantiation mystique du Corps mystique de l’Eucharistie. C’est bien une transsubstantiation mystique !

L’Eglise d’Ephèse vit du Don de Sagesse exprimé par la Béatitude :

" Bienheureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu !"

A Ephèse, Marie a connu le mystère de la Dormition et de l’Assomption.

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L’Eglise de Smyrne

" Ecris encore à l’Ange de l’Eglise de Smyrne :

" Voici ce que dit le Premier et le Dernier, Celui qui était mort et qui a repris vie " :

" Je connais ta tribulation et ta pauvreté, - mais tu es riche - et les insultes de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais bien une synagogue de Satan. Ne crains rien de ce que tu auras à souffrir. Voici que le diable va jeter quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez mis à l’épreuve, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort et Je te donnerai la couronne de Vie.

" Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises !

" Celui qui vaincra ne recevra aucun dommage de la seconde mort ! " (2,8à11)

* " Voici ce que dit le Premier et le Dernier (c’est le mystère de l’Incarnation), Celui qui était mort et qui a repris vie (c’est le mystère de la mort et de la Résurrection) " (2,8)

Le Christ témoigne et Il meurt car son Amour pour le Père l’arrache de ce monde. C’est cela son martyr, son témoignage. C’est cela la chrétienté.

Après l’Eglise fondamentale de l’Immaculée Conception et celle des 12 apôtres autour de cette aspiration vers l’unité sponsale de l’Assomption, il y a tout de suite une église qui est dans une lutte à mort, l’Eglise des Martyrs : c’est l’Eglise de Smyrne.

A peine conçue, l’Eglise est secouée par une espèce de condamnation à mort.

* " Je connais ta tribulation et ta pauvreté, - mais tu es riche - et les insultes de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais bien une synagogue de Satan. Ne crains rien de ce que tu auras à souffrir. Voici que le diable va jeter quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez mis à l’épreuve, et vous aurez une tribulation de dix jours ". (2,9-10).

C’est la persécution sur les dix Commandements.

Si aujourd’hui, nous parlons des 10 commandements avec précision, nous serons persécutés !

*  " Sois fidèle jusqu’à la mort et Je te donnerai la couronne de Vie. " (2,10)

* " Celui qui vaincra ne recevra aucun dommage de la seconde mort " (2,11)

L’Eglise a pour caractéristique, en dehors de ce rassemblement caché autour des Apôtres et du mystère de Marie qui rencontre le Corps ressuscité de Jésus dans l’Assomption, d’être témoin, d’être martyr parce qu’elle rappelle les Dix Commandements. Et le monde souhaite, dit et réalise, selon les époques, la disparition de l’Eglise et la mort de tous ceux qui se consacrent totalement au Christ.

Nous sommes pauvres, mais notre richesse est de nous consacrer totalement au Christ. Alors nous subissons injures, dérisions, enfermements, etc…

C’est le don de Force qui nous est donné et qui est exprimé par la Béatitude :

" Bienheureux les affamés (de grâce) et assoiffés de justice, ils seront rassasiés !. "

Le successeur de saint Jean, Monseigneur Bernardini, est aujourd’hui à Smyrne, donc soyons attentifs à cette 2ème Eglise car ce que l’on trouve au principe on le retrouve à la fin : l’alpha rejoint toujours l’oméga !

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L’Eglise de Pergame

" Ecris encore à l’Ange de l’Eglise de Pergame :

" Voici ce que dit Celui qui a le glaive aigu à deux tranchants :

" Je sais où tu habites : là où se trouve le trône de Satan ; mais tu es fermement attaché à mon Nom, et tu n’as pas renié ma Foi, même en ces jours où Antipas, mon témoin fidèle, a été mis à mort chez vous où Satan habite.

" Mais J’ai contre toi quelques griefs ; c’est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui conseillait à Balac de mettre devant les fils d’Israël une pierre d’achoppement, pour les amener à manger des viandes immolées aux idoles et à se livrer à l’impudicité. De même, toi aussi, tu as des gens attachés pareillement à la doctrine des Nicolaïtes.

" Repens-toi, sinon, Je viendrai à toi promptement, et Je leur ferai la guerre avec le glaive de ma bouche.

" Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises !

" A celui qui vaincra, Je donnerai de la manne cachée ; et Je lui donnerai une pierre blanche, et sur cette pierre est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n’est celui qui le reçoit. " (2,12à17)

A Pergame, il y avait beaucoup de livres.

* " Voici ce que dit Celui qui a le glaive aigu à deux tranchants :

" Je sais où tu habites : là où se trouve le trône de Satan …" (2,12)

L’ennemi de l’Eglise c’est Satan ; Satan s’approche toujours là où se trouve l’Eglise car il se met tout de suite en face du Cœur. Face à Satan, il n’y a plus que l’Esprit d’intelligence, l’Ecriture, la Révélation toute nue, sans aucune déformation : c’est l’Eglise de Pergame.

* "  Mais tu es fermement attaché à mon Nom… " (2,13)

" Mon Nom " c’est la Présence actuelle et efficace du Verbe, " Lumière née de la Lumière ".

* " …et tu n’as point renié ma foi " (2,13)

Face à Satan, il faut faire un acte de Foi en Jésus, en nous plongeant dans sa subsistance qui est Lumière. Nous sommes alors totalement assimilés à cette lumière née de la Lumière et Satan ne nous voit plus ! Il est en arrêt et il attend !

C’est une Eglise qui approfondit les mystères de la doctrine infaillible de la Lumière dans le Corps mystique de l’Eglise.

C’est l’Eglise de Marie avec saint Augustin (même époque que saint Nilus (voir en annexe), st Césarée d’Arles, st Jean Chrysostome, les Pères de l’Eglise, saint Ambroise, saint Jean Bosco, etc…

* " . Mais J’ai contre toi quelques griefs ; c’est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui conseillait à Balac de mettre devant les fils d’Israël une pierre d’achoppement, pour les amener à manger des viandes immolées aux idoles et à se livrer à l’impudicité. De même, toi aussi, tu as des gens attachés pareillement à la doctrine des Nicolaïtes.

" Repens-toi, sinon, Je viendrai à toi promptement, et Je leur ferai la guerre avec le glaive de ma bouche. (2,14-15)

L’Eglise est déjà dans une lutte directe avec le monde qui voudrait qu’il n’y ait pas cette Consécration totale, qu’il n’y ait pas cette victoire sur le péché, qu’il n’y ait pas un endroit où les dix commandements se vivent dans l’allégresse et dans la facilité. Nous voyons combien il est difficile aujourd’hui de respecter les 10 Commandements de Dieu quand nous sommes en dehors du Corps mystique !

Mais, dans cette 3ème église, il y a en plus contre nous dans la lutte, Satan en personne. Comme nous ne pouvons pas tout le temps faire un acte de foi vive, il veut nous faire tomber ; mais il ne peut pas nous tuer ! Alors il va mettre des pierres pour nous faire tomber - idolâtrie, impudicité, fausses doctrines - pour nous faire rentrer dans des pratiques mystiques, spirituelles, religieuses et actives, où notre connaissance de Dieu va être engagée dans l’action. C’est là où Satan a pouvoir sur nous !.

Le seul moyen de pouvoir garder des pratiques actives dans le Corps mystique de l’Eglise sans être trompés, c’est l’esprit d’intelligence qui nous est donné dans le don de Science :

* " A celui qui vaincra, Je donnerai de la manne cachée; et Je lui donnerai une pierre blanche, et sur cette pierre est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n’est celui qui le reçoit. "  (v.17)

Il faut aller plus loin que l’acte de foi ! Il faut aller jusqu’à l’esprit d’intelligence par lequel nous touchons notre nom éternel, personnel, celui que nous aurons dans la vision béatifique, la pierre blanche. Dans la vision béatifique, chacun d’entre nous sera la pierre sur laquelle est bâtie toute l’Eglise, et elle aura une blancheur plus éclatante que celle de tous les autres, parce qu’elle réalise le nom particulier de notre sainteté dans l’éternité.

Dans la vision béatifique, c’est toute l’Eglise qui, à travers nous, est dans la vision béatifique. Nous réalisons la vision béatifique d’une manière tellement personnelle que tout ce que nous voyons dans la vision béatifique nous glorifie, nous béatifie, surabonde et que nous pouvons communiquer tout ce que n’ont pas les autres saints. Eux aussi ont un Nom dans la vision béatifique qui leur est propre, et ils nous communiquent ce qui leur est propre dans leur fécondité de gloire.

Il faut anticiper cette odeur de vision béatifique, la pierre blanche, par l’acte de foi mais aussi par la supplication à l’Esprit Saint d’imprégner notre Nom nouveau dans notre corps. Nous aurons alors sa Présence active, efficace, dès maintenant ! C’est cela la vie chrétienne active.

Il faut, avant tout, être des contemplatifs pour être le ciment du Corps mystique de l’Eglise. Si nous ne contemplons plus les mystères, nous tombons dans une fausse manière de faire la charité, dans l’orgueil, et nous perdons la foi facilement.

Nous voyons de plus en plus que l’Eglise c’est le Royaume de Dieu qui se dispose, à travers toutes ces luttes, grâce à l’Esprit Saint, à prendre sa place dans le Trône de l’Eglise !

C’est pourquoi face au Trône, l’Esprit Saint veut être le moteur pour que le Corps mystique soit comme une ardente fusée de l’advenue du témoignage de l’Eglise.

Mais Satan tourne autour de nous car il est convaincu qu’il va s’asseoir sur le Trône ; mais il se trompe !.

L’Eglise de Pergame vit du Don de Science.

" Bienheureux les affligés, ils seront consolés "

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L’Eglise de Thyatire

Après cette Eglise contemplative du millénaire, de saint Bernard, de sainte Hildegarde, il y a l’Eglise de Thyatire.

" Ecris à l’Ange de l’Eglise de Thyatire ::

" Voici ce que dit le Fils de Dieu, Celui qui a les yeux comme une flamme de feu et dont les pieds sont semblables à de l’airain :

" Je connais tes œuvres, ton amour, ta foi, ta bienfaisance, ta patience et tes dernières œuvres plus nombreuses que les premières. Mais j’ai contre toi quelques griefs : c’est que tu laisses la femme Jézabel, se disant prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu’ils se livrent à l’impudicité et mangent des viandes immolées aux idoles. Je lui ai donné du temps pour faire pénitence, et elle ne veut pas se repentir de son impudicité. Voici que Je vais la jeter sur un lit (de douleurs), et plonger dans une grande tristesse ses compagnons d’adultère, s’ils ne se repentent des œuvres qu’elle leur a enseignées. Je frapperai de mort ses enfants, et toutes les églises connaîtront que Je suis Celui qui sonde les reins et les cœurs ; et Je rendrai à chacun de vous selon vos œuvres.

" Mais à vous, aux autres fidèles de Thyatire, qui ne reçoivent pas cette doctrine, qui n’ont pas connu " les profondeurs de Satan " comme ils les appellent, Je vous dis : Je ne vous imposerai pas d’autre fardeau ; seulement tenez ferme ce que vous avez, jusqu’à ce que Je vienne. "

" Et à celui qui vaincra et qui gardera jusqu’à la fin mes œuvres, Je lui donnerai pouvoir sur les nations ; il les gouvernera avec un sceptre de fer, ainsi que l’on brise les vases d’argile, comme Moi-même J’en ai reçu le pouvoir de Mon Père, et Je lui donnerai l’Etoile du Matin.

" Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises. " (2,18à29)

L’apparition du siècle des lumières, qui est l’abandon de la métaphysique, a vraiment jeté l’Eglise du Christ sur un lit de douleurs (2,22). L’ontologisme est la plaie la plus lourde que l’Eglise ait à porter :

* " C’est pourquoi Je ne nous imposerai pas d’autre fardeau " (2,24) que celui-là, à vous qui ne vous laissez pas prendre par l’esprit de la méthode, de l’ontologisme.

* "… les profondeurs de Satan " (2,24)

Une application moderne de ces " profondeurs de Satan " pour l’homme d’aujourd’hui, c’est une vision de l’homme par l’analyse de profondeurs, à partir d’une philosophie analytique, c’est l’ontologisme des profondeurs : Freud, Yung, Lacan.

C’est lourd à porter, c’est vaste, c’est interminable, c’est infini, cela dure tout le temps, c’est universel, mais ce n’est pas du tout profond ! C’est la profondeur de Satan.

Aujourd’hui, il est très difficile d’avoir la foi et de vivre du mystère de l’Eglise dans un système où on ne lit les choses que d’un point de vue psychologique, ontologique. C’est pour cela que l’Eglise est jetée sur un lit de douleurs, elle est malade !

C’est à cause de cela qu’il y a eu la séparation de l’Eglise d’Orient et de l’Eglise d’Occident, de l’Eglise de la réforme et de l’Eglise apostolique.

La racine de l’orgueil est là !

* " Mais à vous, le petit reste, les fidèles de Thyatire… " (2,24)

Les fidèles sont ceux qui gardent fidèlement :

- l’Immaculée Conception et la succession apostolique, (1ère Eglise)

- le témoignage et le don de la Consécration totale au Christ même si on nous insulte et si on se moque de nous, (2ème Eglise)

- la foi vivante de l’oraison qui permet de vivre et d’anticiper la vision béatifique et de connaître déjà maintenant notre détermination, qui vient, d’une part, de l’état dans lequel nous serons dans l’éternité, quand nous serons la pierre blanche de ce nom nouveau par lequel nous serons la pierre angulaire, pour ce qui concerne notre gloire à nous et la Gloire de Dieu pour nous et pour toute l’Eglise. D’une certaine manière nous serons les serviteurs de tous, de Dieu compris, et en même temps, nous serons la tête du Corps mystique de tous. Il faut vivre de cette anticipation et que ce soit cela qui détermine notre foi et notre contemplation actuelle (3ème Eglise).

Nous avons du mal à retrouver cela dans une église qui patauge dans la psychologie de Freud, de Yung, dans l’ontologisme qui va faire naître la Bête à 7 têtes et 10 cornes d’une puissance totale et d’une lourdeur terrible.

* " C’est pourquoi tenez ferme ce que vous avez, jusqu’à ce que Je vienne " (2,25)

L’Eglise du 2ème millénaire est une église de l’adolescence, de la 2ème épreuve. Il faut tenir ferme et vivre de l’Espérance " jusqu’à ce que Je vienne ", c’est-à-dire jusqu’au 3ème millénaire, jusqu’à la 3ème épreuve, celle de l’âge mûr où Dieu nous donne tout.

* " Et à celui qui vaincra et qui gardera jusqu’à la fin mes œuvres, Je lui donnerai pouvoir sur les nations ; il les gouvernera avec un sceptre de fer, ainsi que l’on brise les vases d’argile, comme Moi-même J’en ai reçu le pouvoir de Mon Père. Et Je lui donnerai l’Etoile du Matin  (la Résurrection). " (2,26à28)

Alors, avec son sceptre de fer, le Christ aura autorité et brisera les fragilités de notre corps comme on brise un vase d’argile.

Nous vivons dans un corps que nous ne maîtrisons pas, c’est un corps mort. Nous sommes des vivants qui portons la mort en nous, la mort des autres et la nôtre, la mort de l’Eglise, la Mort du Christ aussi. C’est dur ! Surtout quand nous n’avons pas résolu l’épreuve de l’adolescence.

Alors, il faut vivre de la fécondité de la Résurrection, l’Etoile du matin :

" Je lui donnerai l’Etoile du matin " (1,28))

Marie est l’Aurore de la Résurrection !

Marie, dans l’Assomption, nous est donnée pour que nous vivions de la fécondité de la résurrection universelle de tous les hommes, comme Elle l’a vécu.

Il faut rentrer dans la plénitude de gloire de Marie-Reine qui, Elle aussi, a une pierre blanche qui s’appelle " Etoile du Matin " .

A ce moment-là, la mort que nous portons est irriguée par la fécondité de résurrection du mystère de Marie-Reine. Il faut que, dans notre prière, notre Foi aille jusqu’à Marie-Reine et jusqu’au Corps de Marie dans l’influence de son Corps glorieux sur notre corps, de l’intérieur de notre corps de mort pour atteindre notre corps mort et les corps morts de tous ceux que nous portons.

" A celui qui vaincra et qui gardera jusqu’à la fin cette Œuvre-là (cette transformation de notre corps par le Corps glorieux de Marie par notre foi), alors Je lui donnerai pouvoir sur les nations ". (2,26)

L’Eglise de Thyatire vit du Don de Piété

" Bienheureux les miséricordieux, il leur sera fait miséricorde !"

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L’Eglise de Sardes

" Ecris encore à l’Ange de l’Eglise de Sardes :

" Voici ce que dit Celui qui a les sept Esprits de Dieu et les sept étoiles :

"  Je connais tes œuvres : tu as la réputation d’être vivant, mais tu es mort.

" Sois vigilant, et affermis le reste qui allait mourir ;car Je n’ai pas trouvé tes œuvres parfaites devant mon Dieu. Souviens-toi donc de l’enseignement que tu as reçu et entendu ; garde-le et repens-toi. Si donc tu ne veilles pas, Je viendrai à toi comme un voleur, sans que tu aies su à quelle heure Je viendrai à toi.

" Pourtant tu as à Sardes quelques personnes qui n’ont pas souillé leurs vêtements ; ceux-là marcheront avec moi en vêtements blancs, parce qu’ils en sont dignes.

" Celui qui vaincra sera ainsi revêtu de vêtements blancs ; Je n’effacerai point son nom du Livre de la Vie, et Je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges.

" Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises ! " (3,1à6)

A Sardes, il y avait des gisements d’or. Le roi Crésus était riche en or !

Pour que les voleurs ne pénètrent pas, il avait construit des remparts. Mais Sardes a été pillée 12 fois par les brigands du temps même de Crésus. Quand on dit " riche comme Crésus ", il faut tout de suite dire " pauvre comme Job ". Il construit son église sur la périphérie avec de grands remparts pour protéger son or, comme nous nous protégeons avec de belles œuvres pour protéger notre charité !

C’est l’icône de l’antichrist.

" Les 7 Esprits de Dieu " c’est l’Esprit Saint

Le Christ a l’Esprit Saint. La 2ème Personne de la Très Sainte Trinité est le Verbe de Dieu et Il a l’Un, 3ème Personne de la Très Sainte Trinité. L’un est l’acolyte de l’Etre. L’Esprit Saint est l’UN parce que dans les relations subsistantes des Deux Personnes qui sont dans l’Etre de la Lumière même de Dieu, il y a une unité totale où il n’y a plus qu’Un. L’Un est l’acolyte de chacun des deux. Etant l’acolyte de chacun des Deux, Il est Lui-même l’Un. La Très Sainte Trinité , la paix, est source de l’Un.

Dans un ouvrage précédent " La mystique de l’Un ", nous avons vu que toutes les voies initiatiques s’inspirent de la mystique de Plotin. Et l’Eglise de Sardes est dans la mystique de l’Un, le mauvais conseil.

Plotin (2 siècles et ½ après le Christ) dit la même chose que Platon (2 siècles et ½ avant le Christ). Comme il est venu après le Christianisme, il va dire des choses qui sont vraies sur le plan de la théologie mystique (Dieu est Trois en Un et Un en Trois), mais comme il n’est pas chrétien, il va faire la parenthèse sur l’Amour du Bien qui se termine dans l’unité des Processions trinitaires des relations subsistantes dans l’Un. Cela finit par faire un retour de l’Un sur l’Un, au lieu de partir de l’Un pour aller au Bien qui se termine Lui-même dans l’Unité de l’Amour vivant, parce que l’Etre a pour acolyte l’Un pour qu’il n’y ait plus que l’Esprit Saint dans les Mains du Père, du Fils et du Corps mystique de l’Eglise.

Si nous faisons la parenthèse sur l’Eglise, sur la Très Sainte Trinité, sur la Jérusalem Céleste nous tombons dans l’initiatique ; et l’Apocalypse ne veut pas de cela.

Le manque de douceur, la contrainte occulte, par derrière, le fait de cacher notre or comme Crésus, c’est l’Eglise de Sardes.

* " Tu as la réputation d’être vivant, mais tu es mort. Sois vigilant, et affermis le reste qui allait mourir ; car Je n’ai pas trouvé tes œuvres parfaites devant mon Dieu. Souviens-toi donc de l’enseignement que tu as reçu et entendu, garde-le et repens-toi "  " (3,2-3)

Garde la doctrine infaillible de l’Eglise face aux remparts de la synarchie et de la pieuvre noire qui veut garder le trésor d’une unité humaine sans le divin.

Sois vigilant, ne te laisse pas surprendre !

Il faut garder la doctrine et se former, c’est très important.

* " Si donc tu ne veilles pas, Je viendrai à toi comme un voleur, sans que tu aies su à quelle heure Je viendrai à toi.  Pourtant tu as à Sardes quelques personnes qui n’ont pas souillé leurs vêtements (3,3-4)

Les vêtements sont les sacrements. Si nous vivons des sacrements en dehors de la doctrine c’est une souillure.

*…  " Ceux-là marcheront avec moi en vêtements blancs " (3,4)

Ceux qui n’ont pas souillé leurs vêtements sont ceux qui vivent des sacrements parce qu’ils en sont dignes.

Le vêtement blanc, c’est le sacrement qui devient lumineux par la vision : c’est la Résurrection.

* " Celui qui vaincra sera ainsi revêtu de vêtements blancs ; Je n’effacerai point son nom du Livre de la Vie, et Je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges…. " (3,5)

L’habit blanc, l’incorporation au Livre de Vie qui nous est donné c’est le mystère de la prédestination. Il faut vivre de la prédestination face au mondialisme qui se fortifie pour protéger ce qui lui reste de trésors (factices).

Ce n’est pas chacun de nous qui est prédestiné, il n’y a que le Christ dans son Corps mystique qui est prédestiné. Mais nous participons chacun d’entre nous à la prédestination du Corps mystique du Christ. C’est le Christ plénier qui est prédestiné à revêtir le Verbe pour subsister dans l’engloutissement dans le Sein du Père pour que l’Esprit Saint puisse faire l’unité de l’Un, afin qu’il n’y ait plus de multiple.

 

L’Eglise de Sardes vit du don de Conseil :

" Bienheureux les doux, ils obtiendront la terre promise !"

L’Eglise est aussi une Eglise de douceur. Le Saint Père tient beaucoup à cette douceur de l’onction. La force de la vérité ne se communique pas par des protections, par des défenses, par des jugements, par des soupçons, mais par l’onction même de cette vérité qui s’impose d’elle-même par la douceur.

Dans l’oraison, si nous vivons de notre prédestination, c’est-à-dire de toute la vérité qui illumine la certitude de la Jérusalem Céleste et spirituelle dans le Corps mystique du Christ, nous n’aurons plus aucun jugement, aucun système de défense face aux autres. Nous n’aurons plus rien à craindre. Nous n’aurons plus rien à leur dire, ils comprendront sans chercher à leur imposer une vérité (ce que dit le Saint Père dans la préparation au 3ème millénaire).

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L’Eglise de Philadelphie

" Ecris encore à l’Ange de l’Eglise de Philadelphie :

" Voici ce que dit le Saint, le Véritable, Celui qui a la clef de David, Celui qui ouvre et personne ne ferme, qui ferme et personne n’ouvre :

" Je connais tes œuvres. Voici que J’ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer, parce que tu as peu de puissance, que tu as gardé ma Parole et que tu n’as point renié mon Nom.

" Voici que Je te donne quelques-uns de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs et ne le sont point, mais ils mentent ; voici, Je les ferai venir se prosterner à tes pieds et ils connaîtront que Je t’ai aimé. Parce que tu as gardé ma Parole sur la patience, moi aussi Je te garderai de l’heure de l’épreuve qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre.

" Voici que Je viens bientôt : tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne ravisse ta couronne.

" Celui qui vaincra, J’en ferai une colonne dans le Temple de mon Dieu et il n’en sortira plus ; et J’écrirai sur lui le Nom de mon Dieu et le nom de la ville de mon Dieu, de la Nouvelle Jérusalem, qui descend du Ciel d’auprès de mon Dieu, et mon Nom nouveau.

" Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises ! " (3,7à13)

La ville de Philadelphie a été construite par deux frères qui s’aimaient beaucoup.

Philos : (aimer) - Delphos : (le frère) = amour du frère

Cette 6ème église est fantastique ! Nous allons y rentrer. C’est l’Eglise de la charité fraternelle, de l’amour du prochain tout en le respectant, en l’aimant.

*" Voici ce que dit le Saint, le Véritable, Celui qui a la clef de David " (3,7)

* " La clef de David " c’est la Croix glorieuse

On atteint en notre frère sa memoria dei, son Innocence divine, en baptisant en Lui ce qu’il ne peut pas baptiser, en recueillant en Lui tout ce qui relève des Limbes (la Croix glorieuse), en faisant illuminer en Lui, à travers nous, dans notre unité de chair spirituelle et mystique avec Lui, une Croix lumineuse, glorieuse.

* " Je connais tes œuvres. Voici que J’ai mis devant toi une porte ouverte (Marie, porte du ciel), que personne ne peut fermer (dans le 6ème sceau nous allons commencer à comprendre le pouvoir des clefs dans l’Eglise), parce que tu as peu de puissance, que tu as gardé ma Parole et que tu n’as point renié mon Nom (ma Présence réelle, active et efficace).

" Voici que Je te donne quelques-uns de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs et ne le sont point, mais ils mentent ; voici, Je les ferai venir se prosterner à tes pieds et ils connaîtront que Je t’ai aimé. Parce que tu as gardé ma Parole sur la patience, moi aussi Je te garderai de l’heure de l’épreuve qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre "  (3,8à10)

Les habitants de la terre sont ceux qui mettent leur attention, leur contemplation, leur concentration, leur amour dans les choses terrestres. Ils sont dans les limbes de la terre et vont être sérieusement secoués. Il faut n’être attaché qu’aux choses du Corps mystique de la Jérusalem Céleste, du monde nouveau et de la germination de ces richesses suprêmes de la charité fraternelle définitive, la Croix glorieuse.

L’altitude du Golgotha est de 738 mètres  : La charité fraternelle consiste à vivre ensemble totalement (7) de l’Amour (3) dans le Christ total (8).

Dans cette église, nous avons dépassé l’Eglise de Sardes, nous sommes attachés à notre Eglise de pauvres dont la seule richesse est la charité fraternelle dans le Corps mystique de Jésus et la Croix glorieuse. C’est l’Eglise de l’Amour qui vit du désir du Père, de voir le Père Face à face. C’est l’Eglise de l’Innocence, de la charité fraternelle.

L’Eglise de Philadelphie vit du Don de l’Intelligence :

" Bienheureux les cœurs purs, ils verront Dieu ! "

Il faut désirer qu’il y ait en nous cet avertissement, cette clarté sur l’état de notre âme, qu’il y ait ce jugement particulier qui s’anticipe de manière nette, totale et universelle.

Voilà ce que l’Eglise doit engendrer dans notre monde.

* "  Voici que Je viens bientôt : tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne te ravisse ta couronne " (3,11)

La couronne, c’est la sainteté.

* " Celui qui vaincra, J’en ferai une colonne dans le Temple de mon Dieu et il n’en sortira plus " (3,12)

La Colonne, c’est le Christ Ressuscité, la Présence. " Il n’en sortira plus " parce qu’on mettra beaucoup d’arcades dessus : il faut laisser les gens s’appuyer sur nous.

* " J’écrirai sur lui le Nom de mon Dieu et le nom de la ville de mon Dieu, de la Nouvelle Jérusalem, qui descend du Ciel d’auprès de mon Dieu... (3,13)

La germination de la Jérusalem Céleste est pour la 6ème Eglise

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L’Eglise de Laodicée

(Passage du 6ème au 7ème sceau)

" Ecris encore à l’Ange de l’Eglise de Laodicée :

" Voici ce que dit l’Amen, le Témoin fidèle et véritable, le Principe de la Création de Dieu :

" Je connais tes œuvres : tu n’es ni froid ni chaud. Plût à Dieu que tu fusses froid ou chaud ! Aussi, parce que tu es tiède et que tu n’es ni froid ni chaud, Je vais te vomir de ma bouche. Tu dis : je suis riche, j’ai acquis de grands biens, je n’ai besoin de rien ; mais tu ne le vois donc pas, c’est toi qui es un malheureux, un misérable, pauvre, aveugle et nu !

" Je te conseille de m’acheter de l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche ; des vêtements blancs pour te vêtir et ne pas laisser paraître la honte de ta nudité ; et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies.

" Moi, Je reprends et Je châtie tous ceux que J’aime ; aie donc du zèle et repens-toi.

" Voici que Je me tiens à la porte et Je frappe : si quelqu’un entend ma voix (ma Présence) et ouvre la porte, J’entrerai chez lui, Je souperai avec lui et lui avec Moi.

" Celui qui vaincra, Je le ferai asseoir avec moi sur mon Trône, comme moi aussi J’ai vaincu et me suis assis avec Mon Père sur son Trône.

" Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux églises ! " (3,14à22)

Il y a comme une distinction dans l’Eglise finale, entre ceux qui ont atteint la plénitude des 7èmes demeures, qui sont emportés avec le Christ sans connaître la mort (Epître aux Thessaloniciens), et qui viennent avec le Christ, sans mourir, juger les vivants et les morts, et ceux qui, dans l’Eglise, restent tièdes malgré toutes les grâces de parousie, de miséricorde, et de fécondité qui ont précédé.

 

L’épître aux Thessaloniciens est quelque chose de très mystérieux. Il faut vivre du monde nouveau. Il faut aujourd’hui être des saints. Il n’y a plus de tiédeur possible. Mais pour ceux qui ne sont pas des saints, il y aura une miséricorde incroyable grâce à l’amour fraternel de ceux qui n’auront pas connu la mort, qui auront été emportés sur un char de feu, comme Elie qui doit précéder le retour final du Christ.

Cette Eglise est " emportée " pour amener le Christ à faire miséricorde à tous les autres, par charité, par amour, par miséricorde.

L’Eglise de Laodicée est très humble : elle doit nous mettre dans une très grande douceur, une grande délicatesse, qu’il n’y ait pas l’ombre d’un cheveu qui puisse blesser l’Amour du Seigneur ni l’amour fraternel (Cantique des Cantiques).

C’est l’Eglise de la ferveur finale où il n’y a plus aucun retour sur nous-mêmes. C’est l’Eglise qui ne regarde que le Retour du Christ, la Victoire de l’Agneau sinon c’est la vanité, la tiédeur et le moindre retour sur nous blesse le Cœur de Dieu.

" Bienheureux les pauvres en esprit "

L’Eglise de Laodicée vit du Don de crainte de Dieu.

C’est l’Eglise délicate, entièrement accueillante à la Miséricorde définitive du Christ.

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Conclusion

Grâce au message aux 7 Eglises, nous allons finir par comprendre un peu plus ce que ces luttes impliquent et comment elles s’unissent dans les décisions divines sur nous, et ce qu’elles vont opérer dans notre fécondité chrétienne par la Foi, l’Espérance, la Charité et par l’union transformante quand nous le vivrons ensemble, avec Marie, avec le fruit de tous les sacrements, avec tout le Corps mystique de l’Eglise et avec le Règne du Sacré-Cœur  !.

Le message aux 7 Eglises montre que l’Eglise est d’abord une Eglise qui vit de l’Esprit de Sagesse : c’est l’Eglise d’Ephèse.

Le cadre, l’espace, la vie, la structure de l’Eglise, c’est la saveur de la rencontre du Père et du Fils dans la survenue de l’Esprit Saint : Le Père et le Fils aiment à se rencontrer dans l’Eglise pour produire l’Esprit Saint.

Cette rencontre du Père et du Fils fait la force de l’Eglise. Elle permet à cette saveur de l’Esprit Saint de grandir en force par le martyr : c’est l’Eglise de Smyrne.

L’Eglise est l’ensemble de ceux qui acceptent de donner tout leur sang, toute leur vie.

Quand l’Eglise est devenue forte, elle peut pénétrer les mystères de Dieu jusque dans le point de vue de l’humanité incarnée qui est la sienne : c’est l’Eglise de Pergame.

L’Eglise est le lieu de rencontre qui permet à l’Esprit Saint de faire connaître le mystère de l’Eglise à toux ceux qui en font partie, de l’intérieur même de l’Eglise. Elle vit du Don de Science.

Autant l’Eglise est un mystère d’affliction pour ceux qui n’ont pas donné tout leur sang et ne font pas oraison dans la saveur de la rencontre du Père et du Fils dans leur cœur, leur âme, leur esprit et leurs relations fraternelles, autant elle est un mystère de consolation pour ceux qui saisissent cette saveur ; alors ils sont prêts à donner tout leur sang et ils peuvent alors vivre de ces larmes de joie. 

" Bienheureux les affligés, ils seront consolés "

C’est notre consolation de nous découvrir tous ensemble dans l’unité, de découvrir que l’Eglise est immaculée, qu’elle est une, sainte, catholique. L’Eglise est une seule Vie, une seule Personne, elle subsiste dans le Verbe, c’est l’Eglise de Thyatire.

Quand nous faisons oraison, nous sommes l’Eglise toute entière, nous sommes le temple de l’Esprit Saint. Nous sommes nés de Dieu. Nous sommes fils. Nous avons Dieu pour Père et nous avons un grand Amour du Père et un grand amour fraternel, un amour de miséricorde et de pardon. Nous sommes un tout petit point, mais nous sommes le cœur même de l’Eglise toute entière, le " point cœur " de la Résurrection. Nous sommes devenus enfants de Dieu : nous vivons du Don de Piété :

" Bienheureux les miséricordieux, il leur sera fait miséricorde "

C’est une Eglise très mariale car c’est Marie qui fait l’unité dans l’Eglise.

L’Eglise est aussi une Eglise de douceur : l’Eglise de Sardes

A partir de cette douceur, l’huile même de l’onction du Messie va guérir l’Eglise, la transformer et faire des saints. Sa douceur c’est sa force, sa consolation. Le trop-plein déborde de la Maternité divine de Marie qui saisit l’Eglise de l’intérieur pour la transformer en Elle : le Corps mystique apparaît.

" Bienheureux les doux "

L’Eglise n’est pas une Eglise triomphante : son triomphe, sa force, sa sécurité c’est l’onction même du Messie qui peut nous amener jusqu’au Golgotha, jusqu’au mystère du Face à face avec le Père. C’est la force de notre élan vers le Père qui fait notre sécurité.

L’Eglise de Philadelphie est une église du désir du cœur de voir le Face à face avec le Père, de la charité fraternelle, de l’innocence. Elle est pour nous de la plus haute importance :

" Bienheureux les cœurs purs, ils verront Dieu "

Tout se termine avec l’Eglise de Laodicée qui est à la porte :

" Bienheureux celui qui frappe à ma porte "

" Bienheureux les pauvres en esprit, le Royaume des Cieux est à eux "

C’est l’Eglise de la ferveur finale où il n’y a plus aucun regard sur nous, elle ne regarde que le Retour du Christ et la Victoire de l’Agneau.

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L’ouverture des sept Sceaux

(Les déterminations de l’Eglise spirituelle)

 

La fécondation qui vient des sacrements (de Jésus ressuscité) et celle qui vient du Ciel (Marie-Reine) vont se rejoindre dans notre cœur, dans le cœur de l’Eglise et procéder à la fécondation de la naissance du germe de l’Eglise spirituelle.

Cette Eglise spirituelle implique un acte créateur de Dieu : l’ouverture des 7 sceaux.

L’Eglise elle-même va réagir à cet acte créateur de Dieu pour commencer à être spirituelle et actuer toutes ces dispositions initiales ; ce sera les 7 trompettes.

Nous verrons ensuite comment, au fur et à mesure des dispositions de l’Eglise dans l’histoire de la vie et de la grâce, elle pourra être tellement elle-même que la Jérusalem spirituelle pourra laisser la place à la Jérusalem Céleste, de même que le mystère de la Dormition de Marie a laissé la place au mystère de l’Assomption.

C’est ainsi que l’Eglise va permettre à Dieu d’engendrer la Jérusalem Céleste. Cela ne vient pas de nous. C’est Dieu qui le fait.

 

" J’eus ensuite la vision que voici.. " (4,1)

Jean est en extase. Il est encore dans le ravissement (c’est Dieu qui travaille dans le ravissement) et il a une vision.

Dans le ravissement, la Parole de Dieu et la vision s’impriment dans le corps. Quand l’Esprit Saint demande d’écrire cette vision, la grâce est donnée pour qu’elle s’écrive intégralement, mais elle s’écrit sous un autre mode que celui d’une vision glorieuse, puisqu’elle s’écrit dans un langage d’homme, mais les deux viennent de Dieu. Tandis que dans une mystique charismatique qui ne vient pas de la sainteté finale, c’est avec ses propres efforts que l’homme essaie de construire tout un monde spirituel

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Vision de la Très Sainte Trinité

" Voici (vois ici) une porte était ouverte au ciel, et la voix que j’avais naguère entendu me parler comme une trompette me dit " Monte ici, que Je te montre ce qui doit arriver par la suite ". A l’instant je tombai en extase " (c’est une extase à l’intérieur d’un ravissement) " Et voici, un Trône était dressé dans le ciel et, siégeant sur le trône, Quelqu’un…" (4,1-2)

Le trône, c’est l’autorité suprême du Principe, c’est le Père, c’est Dieu Lui-même. Il est assis, Il est stable, c’est le premier moteur immobile. Comme saint Jean est dans l’extase d’un ravissement, cela concerne la Sainte Trinité : c’est donc le Père.

" Celui qui était assis avait un aspect semblable à la pierre de jaspe ou de cornaline. Et le Trône était entouré d’un arc-en-ciel d’une apparence semblable à l’émeraude " (4,3)

C’est le minéral qui est choisi comme symbole pour exprimer les attributs divins appropriés au Père. Ces pierres montrent une lumière chaude.

Les 24 pierres précieuses dont parle saint Hildegarde peuvent signifier les attributs divins, mais nous préférons ici regarder l’aspect d’animation du monde minéral brûlé par une lumière intérieure : l’émeraude, la cornaline, le jaspe.

Dans le jaspe, il y a quelque chose de vert, symbole de la vie. Il y a quelque chose de lumineux dans la vie du Père. Cela veut dire que tout est intérieur dans la vitalité divine. C’est une transcendance qui est dans l’immanence. Le jaspe exprime que le Père est source de toute vie, source de sa propre vie, source du Verbe, source du Saint Esprit.

Il est important de noter ici que l’Esprit Saint a choisi le monde minéral comme symbole pour exprimer la Paternité divine. Le Saint Esprit avait le choix entre le monde minéral, le monde végétal (il aurait pu prendre des fleurs), le monde animal (les passions amoureuses, la combativité, la colombe, l’aigle, etc…) et le monde angélique (les êtres purs).

Mais plus la Révélation va profond dans la dignité de ce qu’elle veut signifier (ici la Très Sainte Trinité), plus elle prend un symbole primaire. C’est un principe de la Révélation.

Dieu, pour créer l’homme, a pris de la terre (voilà pour le monde minéral) rouge (c’est du sang). La terre c’est le Corps cadavérique du Christ réduit à l’état de minéral (il n’y a plus de vie en Lui) et le sang c’est la plénitude de grâces. C’est à partir de Jésus crucifié et de la grâce de Marie que nous sommes créés, à partir aussi du nouvel Adam et de la nouvelle Eve.

C’est cela notre vraie matière dans l’intention de Dieu. Celui qui n’a pas saisi son origine dans les dispositions sponsales ne peut pas retrouver la liberté de son origine ; et il va rentrer dans la liberté du " yetser ara ", du mauvais penchant qui est une origine malheureusement devenue mauvaise.

" Vingt-quatre sièges entourent le Trône, sur lesquels sont assis vingt-quatre Vieillards vêtus de blanc, avec des couronnes d’or sur leurs têtes. Du trône partent des éclairs, des voix et des tonnerres, et sept lampes de feu brûlent devant lui, les sept Esprits de Dieu. Devant le trône, on dirait une mer transparente autant que du cristal. Au milieu du trône et autour de lui, se tiennent quatre Vivants, constellés d’yeux par devant et par derrière. Le premier Vivant est comme un lion ; le deuxième Vivant est comme un jeune taureau ;le troisième Vivant a comme un visage d’homme ; le quatrième Vivant est comme un aigle en plein vol.

Les quatre Vivants, portant chacun six ailes, sont constellés d’yeux tout autour et en dedans. Ils ne cessent de répéter jour et nuit :

" Saint, Saint, Saint, Seigneur, Dieu Maître-de-tout "

" Il était, Il est et Il vient " (4,4à8)

Il y a une danse extraordinaire de symboles dans l’Apocalypse.

" Vingt-quatre sièges entourent le Trône ". Ils sont autour du Trône. En Dieu, il y a une circum-incession : Le Père est autour du Fils et le Fils est autour du Père. Cela veut dire que le Père et le Fils sont un seul Dieu.

" …sur lesquels sont assis Vingt-quatre Vieillards " (4,4)

Les vingt-quatre Vieillards qui entourent le Trône, c’est 8+8+8 = 24, c’est le Christ, la grâce capitale du Messie, la grâce de Dieu dans le monde, depuis le début de la création jusqu’à la fin du monde, le chiffre 4 étant celui de la création.

La grâce que nous voyons dans la création n’est pas dans notre univers, contrairement à ce que nous croyons, elle trouve son origine dans la subsistance du Messie, dans le Verbe qui est source de la grâce d’union de toute l’humanité.

24, c’est aussi 12+12 : ce sont les 12 tribus d’Israël et les 12 Apôtres.

L’humanité est récapitulée dans l’Alliance avec Dieu par le mystère d’Israël et elle est récapitulée dans l’Alliance avec la Très Sainte Trinité par le mystère de l’Eglise.

Toute l’humanité qui existe en Dieu va se manifester par le mystère de l’Incarnation : 8+8+8 = 24, et elle est appelée à être récapitulée en Dieu en raison de cette grâce d’union.

" … Les vingt-quatre Vieillards sont revêtus de robes blanches " (4,4)

La robe, c’est la médiation sacerdotale dans la victoire de l’Amour. Ces vingt-quatre Vieillards impliquent la sagesse finale dans la Victoire de l’Amour.

" … avec des couronnes d’or sur leurs têtes " (4,4)

Ce sont des saints. Ils ont atteint la plénitude de la charité ; ils sont en affinité avec l’union du Père et du Fils dans l’Esprit Saint.

"…sur leurs têtes ", cela veut dire dans leur vision personnelle.

Voilà comment sont " vues " les deux premières Personnes de la Très Sainte Trinité.

Quant à la 3ème Personne, l’Esprit Saint, Il vient du Trône de Dieu :

" Du Trône sortent des éclairs, des voix et des tonnerres " (4,5)

Voilà les trois modes de la manifestation du Saint-Esprit : les éclairs, c’est l’Esprit Saint qui agit de manière fulgurante, les voix c’est la présence et le tonnerre c’est la puissance.

Quand l’Amour du Père et du Fils se manifeste de manière soudaine, spontanée et puissante, il y a une présence extraordinaire, celle du Saint Esprit. Il est présent à toutes les présences, c’est pourquoi il y a " des voix ".

"…et sept lampes de feu brûlent devant le Trône, ce sont les 7 Esprits de Dieu " (4,5)

Nous avons là le triple aspect du Saint Esprit :

- le 1er aspect ce sont les éclairs, les voix et les tonnerres. C’est l’Esprit Saint lié à Lui-même dans sa manifestation.

- le 2ème aspect ce sont les 7 lampes de feu qui brûlent devant Lui. C’est l’Esprit Saint lié à sa mission qui passe par le point de vue des vingt-quatre Vieillards, d’où les 7 lampes de feu.

- le 3ème aspect ce sont les 7 Esprits de Dieu. C’est l’Esprit Saint en plénitude, lié au retour vers le Père, qui trouve sa plénitude dans l’onction du Messie.

Nous retrouvons ces 3 aspects avec le Verbe de Dieu, les vingt-quatre Vieillards :

c’est le Verbe de Dieu : 1 - dans sa Grâce d’union, dans sa manifestation, 2 - dans sa plénitude dans le Sein du Père et 3 - comme source du Saint Esprit.

Ce passage est très extraordinaire ! C’est la vision de la Très Sainte Trinité qui est exprimée !.

Dans l’oraison, il faut laisser ces Paroles réaliser ce qu’elles signifient : éclairs, voix, tonnerres, feu qui brûle en illuminant et les 7 lampes ; c’est l’Esprit de Dieu en plénitude, car la Parole de Dieu nous met tout de suite dans la Très Sainte Trinité (ce qui est le contraire de zazen).

" Devant le trône, en face du trône, il y a comme une mer transparente autant que du cristal " (4,6)

La mer de cristal, c’est l’Immaculée Conception.

La rencontre de la grâce d’union du Verbe de Dieu et de l’Esprit Saint dans une mer de cristal, l’Immaculée Conception, permet un face à face dans lequel le Père peut se refléter, rendant ainsi possible le mystère de l’Incarnation.

" Au milieu du trône et autour de lui… " (4,6)

C’est au milieu et autour. Le milieu, le centre, la source et les limites extérieures du Père sont la même chose. Il n’y a ni extériorité ni limite dans le Père. Tout ce qui est dans le Verbe est source du Père, subsistance du Père, actuation du Père, Personne du Père. C’est centre parce que le Père est origine de tout et, en même temps, c’est autour parce que Dieu est éternel.

"..se tiennent quatre Vivants constellés d’yeux par devant et par derrière…" (4,6)

Grâce à l’Immaculée Conception, le Père, dans ce miroir de la rencontre de l’Esprit Saint et du Verbe de Dieu dans la Très Sainte Trinité, voit son propre mystère ; et dans son propre mystère Il engendre un Verbe.

Le Verbe (les quatre Vivants) à partir de l’Immaculée Conception, engendre son Respectus vis-à-vis de son Incarnation (4 est le chiffre de la création)

 

Dans la Divinité incréée il y a la vision de ce qui va être assumé dans le créé par la Divinité elle-même : le mystère de l’Incarnation, les quatre Vivants.

Grâce à l’Immaculée Conception, le Père et le Verbe vont pouvoir s’investir dans l’Amour.

Les quatre Vivants c’est le Verbe Incarné.

Les vingt-quatre Vieillards c’est le Messie.

Dans le Principe, avant le mystère de l’Incarnation, il y a le Messie, l’Onction messianique qui enveloppe toute la création.

Dans l’histoire d’Israël et des Alliances, il y a la grâce sanctifiante du Messie.

Dans le mystère de l’Incarnation, il y a le Christ qui est source de toute grâce.

Le Verbe de Dieu en s’incarnant (les quatre Vivants) est dans la science totale car l’Incarnation du Verbe n’enlève pas à Jésus la divinité du Christ, l’omniscience de Dieu : le Christ est dans la science de vision, dans la science infuse, dans la science acquise et Il voit tout dans toutes les profondeurs de sa divinité jusque dans son humanité .

"Les 4 Vivants sont constellés de milliards d’yeux par devant et par derrière…" (4,6)

Dans la vison de saint Jean, le Verbe incarné est fabriqué avec des milliards d’yeux. Il n’y a pas de cellules, il n’y a que des yeux et chaque œil voit tout. Chacune de nos cellules, dans le mystère de l’Incarnation, est un œil pour voir tout ! Chaque cellule de notre corps est un peu le Saint Suaire ! C’est Jésus qui voit tout.

Quand nous sommes devenus un saint, Jésus voit tout à travers nous. Il voit à travers nous tous les péchés, toutes les saintetés, toutes les gloires de Dieu. C’est très fort de comprendre cela.

Avec le Saint Suaire, nous comprenons ce qu’est la glorification de nos cellules.

Nous sommes un corps mystique. La glorification de nos cellules est un appel au Corps mystique, un appel à la Jérusalem spirituelle pour qu’il y ait la création de la Jérusalem Céleste par Dieu, qui crée Lui-même un monde nouveau. C’est Dieu qui crée ce monde nouveau, et nous, nous sommes là, disponibles, et nous attendons !

Ce n’est pas notre travail !

*" Le premier Vivant est comme un lion " (4,7)

Le lion désigne la royauté, le règne, le centre, la finalité. Jésus est le Lion de la Tribu de Juda (Evangile de St Marc).

*" Le deuxième Vivant est comme un jeune taureau " (4,7)

Jésus est la victime. Il fait tout le travail de la reprise d’une terre chaotique en allant vers la Croix pour être Victime (Evangile de St Matthieu).

*" Le troisième Vivant a comme un visage d’homme " (4,7)

C’est vraiment un Homme. Ce n’est pas qu’une apparence d’homme comme l’Archange Raphaël, ni comme Melchisédech qui s’est manifesté de manière transitoire à Abraham. C’est vraiment un homme. Il a la nature humaine, Il a un visage d’homme, Il voit comme un homme, Il a aussi la constellation de milliards d’yeux, c’est-à-dire la vision béatifique, la science de vision et la science acquise ‘(Evangile de St Luc).

Il est miséricordieux.

*" Le quatrième Vivant est comme un aigle en plein vol " (4,7)

C’est le Verbe de Dieu dans la vision béatifique (Evangile de St Jean).

Le mystère de l’Incarnation a 4 facettes qui n’en font qu’une.

Le Christ Jésus est en même temps le Roi, la Victime, Homme et Dieu (les quatre Vivants). C’est pour cela qu’il y a 4 évangiles.

N.B. Tout le monde est d’accord pour dire que le symbole de l’Evangile de saint Jean, c’est l’aigle et l’Evangile de saint Marc, le lion.

Mais certains pensent que pour saint Matthieu c’est le taureau parce que saint Luc montre que Jésus fixe son front vers Jérusalem ; Il n’a fait qu’une seule marche, Il va vers la Croix. Mais saint Luc peut avoir comme symbole le visage d’homme parce que Dieu se fait Homme et s’Il fixe son front vers Jérusalem c’est parce que c’est la vocation de l’homme d’être source de la Jérusalem spirituelle et de la Jérusalem Céleste. C’est cela le mystère de l’homme.

Mais le symbole de l’Evangile de saint Matthieu peut également être le taureau.

Ce qui compte, c’est de comprendre que le Christ, dans le Trône, a ces quatre aspects.

Si nous voulons comprendre le message victimal de Jésus qui transforme notre victimation en Son Règne sur toute la terre, nous allons lire l’Evangile de saint Matthieu. Alors nous vivrons du Don de Force.

Si nous voulons voir Jésus dans la vision béatifique qui nous met tout de suite dans la vision de Père, il faut lire l’Evangile de saint Jean. Alors nous vivrons du Don d’intelligence.

Si nous voulons voir Dieu qui nous aime tellement qu’Il épouse notre humanité, il faut prendre l’Evangile de saint Luc. Alors nous vivrons du Don de piété, de la Miséricorde.

Si nous voulons voir le Christ dans sa Royauté, nous lisons l’Evangile de saint Marc. Alors nous vivrons du Don de Science (ou de Sagesse).

" Les quatre Vivants portent chacun six ailes…. " (4,8)

Les 4 aspects du Christ portent chacun six ailes : 6x4 = 24 : Voilà les vingt-quatre Vieillards.

Le Messie et le Verbe Incarné c’est le Même !

Les ailes c’est ce qui permet d’adorer, de contempler, d’aller dans toute la terre, d’être dans la Volonté du Père, d’être dans toutes les aspirations de l’image et ressemblance de Dieu.

Chacun porte six ailes : 2 x 3. Cela veut dire que le Verbe de Dieu (2) habite dans l’Amour (3) tous les aspects de sa victimation, tous les aspects de son humanité, tous les aspects de sa Royauté et de son Règne sur toute chose, tous les aspects de sa vision béatifique qui ne le sépare pas de l’Amour car tous les amours sont engloutis dans sa vision béatifique.

" … sont constellés d’yeux tout autour et en dedans " (4,8)

En Dieu, il n’y a que des yeux !

C’est merveilleux !

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Première liturgie céleste

" Ils ne cessent de répéter jour et nuit

" Saint, Saint, Saint, le Seigneur, Dieu de l’univers ! " (4,8)

A la Messe, il faut dire le Sanctus à la manière du Christ. Ce sont les quatre Vivants qui le disent depuis le Trône ! Et c’est l’Esprit Saint qui le dit en nous dans chacune de nos milliards de cellules.

Voilà ce qu’est la grâce manifestée dans la première Liturgie. C’est le Corps du Christ, le Verbe incarné dans ses 4 aspects, qui crie jour et nuit au Père : " Saint, Saint, Saint ! le Seigneur, Dieu de l’univers ". Et le Christ le dit glorieusement à travers nous. Tout en nous, la moindre cellule, les quatre Vivants, les milliards de cellules et toutes les cellules du Corps mystique présentes en nous disent " Saint, Saint, Saint ". Nous rejoignons alors jour et nuit la liturgie éternelle du Christ ressuscité !

Le 1er " Saint " proclamé est une gloire, le 2ème " Saint " proclamé est une louange et le 3ème " Saint " proclamé est une action de grâces.

" Et chaque fois que les quatre Vivants offrent (après le cri, il y a l’offrande) gloire, honneur et action de grâces à Celui qui siège sur le trône et qui vit dans les siècles des siècles, les vingt-quatre Vieillards se prosternent devant Celui qui siège sur le Trône pour adorer Celui qui vit dans les siècles des siècles " (4,9-10)

Grâce au mystère de l’Incarnation, le Messie va adorer le Père en esprit et en vérité ! L’Onction du Messie va pouvoir se recueillir personnellement dans un acte d’adoration.

Nous voyons que le mystère du Messie est finalisé par le mystère de l’Incarnation et que le mystère de l’Incarnation est profondément finalisé par l’adoration en esprit et en vérité.

Le Verbe s’incarne pour qu’il y ait cette adoration en esprit et en vérité, prenant au passage tous les vivants (24), tous les assoiffés de Dieu, tous ceux qui sont pris par sa rédemption, par son aspect victimal, par sa divinité, par son humanité, par sa royauté, présente en toute chose, par sa science de vision et d’Amour. A ce moment-là, tous avec Lui, nous adorons le Père dans l’Esprit Saint, c’est-à-dire en esprit et en vérité.

Voilà comment il faut adorer !

" Ils lancent leurs couronnes devant le trône… " (4,10)

Cela veut dire que le Christ, qui est la sainteté suprême, n’a aucun regard sur Lui-même. Toute sa sainteté est pour adorer le Père en esprit et en vérité. Il ne regarde que le Père.

" … en disant :

" Tu es digne, Ô notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance, car c’est Toi qui créas l’univers ; par ta volonté, il n’était pas et fut créé… : " (4,10-11)

C’est bien une adoration, une dépendance dans l’existence à partir du néant. Nous ne sommes rien ! C’est l’origine divine et incréée qui fait que nous existons. Notre existence n’a aucune signification indépendamment de la Très Sainte Trinité ! (cf. annexe : " L’Adoration en esprit et en Vérité "

" Et je vis dans la main droite de Celui qui siège sur le Trône un Livre roulé, écrit au recto et au verso, et scellé de sept sceaux " (5,1)

" Dans la main droite " il y avait un livre mais il n’est pas localisé. Le Livre au recto c’est tout ce que nous avons fait de bien et de saint et au verso, ce sont tous nos péchés. Ce sont tous les secrets divins, tous les décrets divins sur ce qui est scellé en chacun de nous, en toute chose et en Lui-même. C’est le Livre aux sept sceaux, le secret absolu ! Personne n’a le droit de juger, pas même le Fils. Nous pouvons juste donner des conseils !

" Et je vis un Ange puissant proclamant à pleine voix :

" Qui est digne d’ouvrir le Livre et d’en briser les Sceaux ? " (5,2)

D’où vient cet Ange qui crie d’une pleine voix, c’est-à-dire dans une présence plénière ? Cet Ange est une créature, c’est la Vierge qui, dans une plénitude de présence, dit : " Qui est digne d’ouvrir le Livre, le secret de notre rédemption, et la transformation du recto en verso et du verso en recto, de la glorification en louange et en actions de grâces éternelles en Dieu pour la glorification du Père qui fait que le jugement est renversé à l’avantage de la gloire et de la victoire de l’Amour sur tout ? "

La Vierge n’est pas localisée par rapport à la Très Sainte Trinité. C’est très mystérieux !

Dans le Béreshit, il y a déjà " le Saint de Saints ", l’Immaculée Conception, le Temple où le Verbe va offrir son sacrifice perpétuel au-delà du voile. C’est grâce à cet appel, à ce cri, à cette attente, à ce message qui traverse tous les âges et tous les temps, le message que la Vierge a crié dans sa présence plénière, qu’Elle va avoir la visite de l’Ange Gabriel. C’est Marie qui est choisie pour être la Mère du Rédempteur ! Pour la première fois, Marie apparaît dans l’Apocalypse.

" Mais nul n’était capable, ni dans le ciel (le monde angélique), ni sur la terre (les prophètes, les saints), ni sous la terre (les démons eux-mêmes n’ont pas accès aux secrets de Dieu, à notre vie intérieure ; ils ne pénètrent que dans notre imaginaire) d’ouvrir le Livre et de le lire " (5,3)

" Et moi, (saint Jean), je pleurais fort de ce que nul ne s’était trouvé digne d’ouvrir le Livre et d’en briser les sceaux et de lire le Livre ". (5,4).

Il faut voir les larmes de tristesse de saint Jean dans le ravissement et une extase nouvelle ! C’est le Don de Science qui s’exprime ainsi. C’est la mission de saint Jean de pleurer, de gémir " Qui est digne ? ".

" L’un des vingt-quatre Vieillards me dit alors : " Ne pleure pas ! " (5,5)

Quel est ce vieillard ? C’est saint Jean qui nous livre sa prédestination, l’ayant perçue de l’intérieur de la Très Sainte Trinité. A partir du Don d’intelligence, il a le Don de Science, le don des larmes, des torrents de larmes jour et nuit de l’intérieur même de la Très Sainte Trinité dans son oraison !

Saint Jean est consolé par la gloire finale qu’il aura dans la résurrection. C’est une très belle manière de faire oraison comme lui, c’est-à-dire de passer des larmes à la consolation.

Dans l’oraison, nous sommes le vingt-quatrième Vieillard, l’affligé :

" Bienheureux les affligés, ils seront consolés "

L’humanité est affligée, l’Eglise est affligée, le Christ est affligé, l’Immaculée est affligée. Et en même temps, nous sommes le vingt-quatrième vieillard, le point final du Christ glorifié, ressuscité d’entre les morts, dans la vision béatifique. Et c’est notre consolation d’en vivre dans l’oraison.

Nous avons ici quelque chose de très important sur les trois Dons principaux qui animent l’oraison de saint Jean après le départ de Marie dans l’Assomption :

le Don d’intelligence, le Don de Science et le Don de Sagesse

" Ne pleure pas ! Voici (vois ici), Il a remporté la victoire, le Lion de la Tribu de Juda, le Rejeton de David, Il ouvrira donc le Livre aux sept sceaux ! " (5,5)

Saint Jean trouve sa consolation dans le Lion de la Tribu de Juda (Don de Force), le Rejeton de David (Don de Piété), le Christ dans la Royauté éternelle du Cœur de Jésus brûlant d’Amour.

Le Rejeton de David c’est le Fils de Marie. Marie continue à L’engendrer en nous et c’est là la consolation de saint Jean.

Il faudrait voir les 7 symbolismes des Sept Dons du Saint Esprit qui sont là, dans l’oraison de saint Jean.

C’est la douceur, la délicatesse, la miséricorde, l’onction, l’unité dans la lumière de la Jérusalem Céleste où il n’y a plus de jugement car tout contribue à la gloire de Dieu.

" Il ouvrira donc le Livre aux sept sceaux " (5,5)

Le mystère de l’Eglise trouve ici, dans les sept sceaux, sa détermination, la substance de la Jérusalem spirituelle qui est la Très Sainte Trinité dans le Corps mystique dans cette oraison qui demeure jour et nuit jusqu’à la fin et qui fait que les saints dorment du sommeil du juste dans le repos de leur vie contemplative.

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La vision de l’Agneau : le mystère de l’Agneau de Dieu

" Alors je vis, debout entre le trône aux quatre Vivants et les Vieillards, un Agneau, comme égorgé, portant sept cornes et sept yeux , qui sont les sept Esprits de Dieu en mission par toute la terre " … " (5,6)

Voici à nouveau la localisation de la Très Sainte Trinité. Saint Jean a terminé son oraison et il revient au Don d’intelligence, il est pris par le ravissement.

Dans l’oraison, en effet, nous passons d’un rapt à un nouveau rapt dans le mystère de la Très Sainte Trinité. Après un moment de repos, il y aura un approfondissement dans la contemplation du mystère de la Très Sainte Trinité.

" … entre le Trône aux quatre Vivants et les Vieillards, un Agneau… " (5,6)

Entre l’union du Père et du Verbe incarné et des Vieillards, saint Jean voit un Agneau ! Le voilà ! C’est encore plus fort !

Entre l’unité du Père et du Verbe incarné, au centre de cette tension trinitaire nouvelle du Père et du Fils dans l’Incarnation et dans la plénitude de grâces du Christ qui finalise tout, il y a l’Agneau, la Rédemption !

Le Messie est finalisé par le mystère de l’Incarnation et le mystère de l’Incarnation est pour la Rédemption qui finalise tout dans le Christ et dans son Corps mystique : " Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde "..

Voilà ce que nous sommes !!! Nous l’apercevons juste avant de le recevoir dans l’Eucharistie ! C’est très beau pour montrer l’ascension de la foi dans la manducation eucharistique ! C’est le passage à l’Apocalypse ; car c’est bien l’Eucharistie qui détermine le mystère de la Jérusalem spirituelle et de l’Eglise ! C’est ce que dit le Pape dans l’Encyclique " Redemptor Hominis " : " J’ai soif ! ". C’est très fort !

Saint Jean voit l’Agneau, le Rédempteur, debout, c’est-à-dire en pleine force.

Nous allons sauver le monde par notre offrande, par le don de notre vie. Nous ne sommes pas victimes ! Nous devons relever la tête. Ce sera un martyr non sanglant à la fin ! Dès qu’on est en Dieu on n’existe plus ! " Je suis Celui qui est, tu es celle qui n’est pas " dit Dieu le Père à sainte Catherine de Sienne.

" Nous sommes livrés en pâture aux loups " comme dit le psaume.

Il faut donner notre sang, donner notre vie, chaque seconde. Il ne faut pas chercher le bonheur en nous-mêmes ! Il faut le chercher en Dieu dans l’amour envers l’autre. Nous ne trouverons pas le bonheur en nous-mêmes car le bonheur est dans la Jérusalem Céleste, dans le service pour la Gloire de Dieu, même si nous sommes le dernier des derniers.

"… je vis un Agneau, comme égorgé… " (5,6)

Le Sacerdoce du Christ est un sacerdoce victimal. Il donne sa vie, Il donne tout son sang par la médiation (la gorge) entre la tête (le Christ) et le corps (son Eglise)

" … portant sept cornes et sept yeux.. ; " (5,6)

La corne c’est la force, la puissance. C’est avec la puissance de sa vision du Père qu’Il donne sa vie. C’est un martyr non sanglant, sans gloire… Personne ne le sait ! C’est uniquement parce que nous allons vers le Père que nous pouvons donner notre vie, ce n’est pas avec nos vertus ni nos actes héroïques. C’est ce que nous dit Jésus après avoir institué l’Eucharistie :

" Il faut que le monde sache que J’aime le Père… "

C’est la vision du Père qui permet à l’Eglise de donner toute sa vie et tout son sang pour la gloire de Dieu.

Nous voyons là toute l’importance de l’adoration du Père en esprit et en vérité dans le mystère de l’Eglise finale ! Sinon il n’y aura pas de germination de la Jérusalem Céleste, ni de " maranatha ", ni de création du monde nouveau, de la terre nouvelle et des cieux nouveaux dans la Jérusalem Céleste.

L’Agneau portait sept cornes, c’est l’Esprit Saint et sept yeux, c’est le Verbe incarné.

C’est bien l’adoration en esprit et en vérité. Les sept cornes c’est la puissance de l’Esprit Saint et les sept yeux c’est la puissance de la vision béatifique, anticipée dans notre regard vers le Père qui nous permet de donner notre vie dès maintenant dans l’oraison et l’union transformante peut opérer de l’intérieur.

Et comme nous sommes unis à tous nos frères, ils reçoivent la même grâce que nous par le phénomène des vases communicants. C’est ainsi que l’Eglise devient Corps mystique, par l’oraison.

" … qui sont les sept Esprits de Dieu en mission par toute la terre " (5,6)

L’Esprit Saint est envoyé dans tout le Corps mystique quand nous faisons oraison !. Les 7 Dons du Saint Esprit sont envoyés à chacun selon ses dispositions, selon la mesure de sa grâce, de ses besoins, de sa prédestination.

" ..L’Agneau s’en vint prendre le Livre dans la main droite (là où se trouvent les 7 Etoiles, l’Immaculée Conception) de Celui qui siège sur le Trône " (5,7)

Seul le Père garde dans le secret de son Sein tous nos actes, toute notre bonne volonté, tous nos désirs profonds. Et le Verbe incarné, sur la Croix, vient prendre tous nos secrets intérieurs pour les brûler dans la gloire de sa Résurrection.

Voilà ce que c’est que l’Agneau de Dieu !!!. Lui Seul peut affronter la Justice du Père.

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Liturgie du Ciel

 

" Quand Il l’eut pris, les quatre Vivants et les vingt-quatre Vieillards se prosternèrent devant l’Agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d’or pleines de parfums, les prières des saints ; ils chantaient un cantique nouveau :

" Tu es digne de prendre le lire et d’en ouvrir les sceaux, car tu fus égorgé et tu rachetas pour Dieu, au prix de ton sang, des hommes de toute race, langue, peuple et nation ; tu as fait d’eux pour notre Dieu une royauté de prêtres régnant sur la terre. "

" Et ma vision se poursuivit. J’entendis la voix d’une multitude d’Anges rassemblés autour du trône, des Vivants et des Vieillards - ils se comptaient par myriades de myriades et par milliers de milliers ! - et criant à pleine voix :

" Digne est l’Agneau égorgé de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire et la louange "

" Et toute créature, dans le ciel, et sur la terre, et sous la terre, et sur la mer, l’univers entier, je l’entendis s’écrier :

" A Celui qui siège sur le trône, ainsi qu’à l’Agneau, la louange, l’ honneur, la gloire et la puissance dans les siècles des siècles ! " (5,8à13)

" Quand Il l’eut pris, les quatre Vivants et les vingt-quatre Vieillards se prosternèrent devant l’Agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d’or pleines de parfums, les prières des saints ;… " (5,8)

Au chapitre 4, verset 10, nous avons vu les vingt-quatre Vieillards se prosterner devant Celui qui est sur le Trône : ce qui veut dire que toute la grâce de Dieu répandue dans le monde est pour le mystère de l’Incarnation.

Cette fois-ci, c’est le mystère de l’Incarnation qui se prosterne devant la transformation de la Justice en Miséricorde incréée, ce qui est suprême.

" Les quatre Vivants se prosternèrent devant l’Agneau "

C’est Lui , l’Agneau de Dieu, que nous devons adorer d’une manière suprême, finale.

L’antichrist est contre l’Agneau ! Il pense que Dieu va supprimer la souffrance et la croix, que le bonheur est sur la terre ; c’est la nostalgie du paradis terrestre !

" …tenant chacun une harpe… " (5,8)

L’Eglise est toute entière transformée en instrument quand elle vit entièrement des 10 commandements de Dieu (la harpe symbolise la Thora, ses cordes les Mitsvot). L’Esprit Saint peut jouer sur cette harpe lorsque que nous sommes complètement ajustés aux 10 Commandements de Dieu formant ainsi un chœur formidable qui va pouvoir répondre au " Saint, Saint, Saint ! Le Seigneur " du Verbe incarné !

Quand l’Esprit Saint souffle à l’intime de notre ajustement total à la Volonté de Dieu, la harpe peut chanter l’Hymne céleste qui consiste à " adorer en Esprit et en Vérité " : la Coupe d’universalité est là !

" … et des coupes d’or pleines de parfums, les prières des saints… " (5,8)

Nous sommes alors des coupes d’or. L’or, ici exprime la charité du Christ. Le feu qui brûle le Cœur du Christ dans la Résurrection est reçu dans l’Eglise, dans notre Corps mystique ; et c’est là que s’opère la grande transformation !

" La Coupe d’or ", c’est Marie la seule Coupe qui rassemble les oraisons (les coupes) de tous les saints, de tous les temps et de tous les lieux dans une charité parfaite. Cette charité est " pleine de parfums " : c’est Marie encore qui a mis du parfum sur les pieds de Jésus et dans le Sépulcre.

C’est Marie qui complète la prière de tous les saints.

A partir de l’Agneau de Dieu (mystère de la Rédemption), nous commençons à rentrer dans le mystère de Compassion de Marie, de Marie Co-Rédemptrice. Il n’y a plus alors qu’un seul acte d’Amour, celui de l’unité du Cœur de Jésus et de Marie dans le cœur sponsal et glorieux de l’Eglise spirituelle du Corps mystique.

" Ils chantaient un cantique nouveau… " (5,9)

Ce cantique est de dire à Jésus qu’Il est toute miséricorde, qu’Il transforme tout, qu’Il est Bon, qu’Il est Saint, qu’Il est Dieu, qu’Il est immortel, qu’Il est notre secret d’Amour, qu’Il est le Verbe du cœur !

" Tu es digne de prendre le Livre et d’en ouvrir le Sceau, car Tu fus égorgé et Tu rachetas pour Dieu au prix de Ton Sang, des hommes de toute race, langue, peuple et nation. Tu as fait d’eux pour notre Dieu une royauté de Prêtres régnant sur la terre " (5,9-10)

C’est le Verbe qui fait que nous sommes des saints : un seul est saint ! Toi seul est Saint ! Il n’y a plus que Lui qui vit en nous. Voilà ce qu’est la Sainteté !

" Et ma vision se poursuivit. J’entendis alors la voix (la clameur) d’une multitude d’Anges rassemblés autour du Trône, des Vivants et des Vieillards - ils se comptaient par myriades de myriades et par milliers de milliers ! " (5,11)

Voilà les Anges qui arrivent  : c’est le combat eschatologique !!!.

Cela se réalise de l’intérieur de notre contemplation actuelle quand nous faisons oraison. A ce moment-là, il y a une communion de personnes de tous les côtés : communion avec le Père, communion avec le Fils, communion avec le Saint Esprit, avec le Principe, avec l’Incarnation, avec la Rédemption de l’Agneau de Dieu, avec la Médiatrice, avec la Co-Rédemptrice, avec la compassion de Marie, avec l’Assomption, avec tous les saints, avec la Jérusalem spirituelle.

Il y a alors comme une intégration, une aspiration, une concentration de tout le mystère angélique de la contemplation céleste.

La contemplation de la vision béatifique des Anges est inférieure à cette oraison-là ! Alors ils viennent !. Quand l’Eglise vit du Corps mystique de Jésus dans le Règne du Sacré-Cœur, vit de la Compassion de Marie et vit de l’unité de la glorification céleste, à ce moment-là, nous sommes dans la Très Sainte Trinité ; et les Anges, qui sont dans la vision béatifique, découvrent ce mystère de l’Agneau de Dieu en nous. Ils ne peuvent le découvrir que dans l’Eglise militante qui fait oraison. Et c’est supérieur à leur vision !

Dans leur vision, les Anges ne voyaient la Face du Père qu’à travers la grâce du Messie. Grâce à notre oraison, ils découvrent le mystère de l’Incarnation, le mystère de la Rédemption, le mystère de l’Agneau et le mystère de la Compassion de Marie !!!.

Et j’entendis la clameur (le cri d’étonnement) de tous les Anges qui sont dans la vision béatifique quand ils voient cela " rassemblés autour du Trône, des Vivants et des Vieillards - ils se comptaient par myriades de myriades et par milliers de milliers ! - et criant à pleine voix… " (5,11)

" A pleine voix ", c’est la plénitude de la présence angélique (voix = Présence). C’est la contemplation plénière, celle du Cri de l’Agneau de Dieu dans la contemplation angélique, car eux-mêmes n’avaient pas accès au secret du Livre aux sept Sceaux, si profondément enracinés qu’ils soient dans la vision béatifique.

" Digne est l’Agneau immolé de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire et la louange " (5,12)

Nous sommes passé de 3 à 7 !

Quand le monde angélique passe par le mystère du Corps mystique de l’Humanité glorifiée dans le Christ, la Vierge et l’Eglise finale, il passe de la contemplation de la Très Sainte Trinité (3) à la spiration dans les 7 Dons du Saint Esprit ! Et c’est l’Eglise qui leur vaut cela !

" Et toute créature, dans le ciel, et sur la terre, et sous la terre, et sur la mer, l’univers entier, je l’entendis s’écrier " A Celui qui siège sur le trône, ainsi qu’à l’Agneau, la louange, l’honneur, la gloire et la puissance (4 seulement) dans les siècles des siècles ! " (5,13)

Tous ceux qui sont sur la mer (le monde des idées, qui sont repliés sur eux-mêmes), sur la terre (ceux qui veulent le bonheur sur la terre), et sous la terre (les démons), disent : Louange - Honneur - Gloire et Puissance ! (les 4)

Même ceux qui sont dans la réprobation éternelle, dans la damnation, doivent reconnaître la louange, l’honneur, la gloire et la puissance à Dieu !

Il leur manque (1) la sagesse (ils n’ont pas les trésors du ciel, la saveur de la vision béatifique) (2) la richesse (ils n’ont pas les trésors de l’Un, ils ne vivent pas de la Jérusalem Céleste) (3) l’Amour dans toute sa force.

Dieu est juste, Il ne les a pas anéantis, Il les a laissés dans leur liberté éternelle. Ils sont ajustés à un état qu’ils ont voulu.

Ils sont obligés de reconnaître que Dieu est Dieu, de Le glorifier par la Justice. Ils reconnaissent la puissance de son Amour. Mais ils sont dans le temps " …dans les siècles des siècles ", ils ne sont pas dans l’éternité.

Donc, quelque part, tout rend gloire à Dieu, même les démons dans l’enfer, même le monde qui lutte contre Dieu.

Cela montre la Puissance de Dieu !

Plus on devient athée, plus on voit que le macrocosme est en fonction du microcosme, c’est-à-dire ce qu’il est en fonction de l’homme : l’Homme est alors louange du cosmos.

" Et les quatre Vivants disaient  : " Amen ! " (5,14) : C’est ainsi et c’est pour toujours !

Voilà ce que dit le Christ.

" … et les Vieillards se prosternèrent pour adorer." (5,14)

Admirons cette liturgie extraordinaire. Elle révèle les dispositions intérieures de l’Eglise en son centre même. Elle forme de l’intérieur la vie intime de l’Eglise, laquelle va se dévoiler dans l’ouverture des sept Sceaux de l’Apocalypse. !

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Comment lire l’Apocalypse

Il y a une porte d’entrée très spéciale dans l’Apocalypse, c’est l’Apparition de Jésus à saint Jean !

"… Je me retournai pour regarder la voix qui me parlait ; et m’étant retourné, je vis sept candélabres d’or, et, au milieu des candélabres, comme un Fils d’homme revêtu d’une longue robe serrée à la taille par une ceinture en or. Sa tête, avec ses cheveux blancs, est comme de la laine blanche, comme de la neige, ses yeux comme une flamme ardente, ses pieds pareil à de l’airain précieux que l’on aurait purifié au creuset, sa voix comme la voix des grandes eaux.

" Dans sa main droite il a sept étoiles, et de sa bouche sort une épée acérée, à double tranchant ; et son visage est comme le soleil qui brille dans tout son éclat.

" A sa vue, je tombai à ses pieds, comme mort ; mais il posa sur moi sa main droite en disant :

" Ne crains pas, Je suis le Premier et le Dernier, le Vivant ; Je fus mort, et me voici vivant pour les siècles des siècles, détenant la clef de la Mort et de l’Hadès.

" Ecris ce que tu as vu : le présent et ce qui doit arriver plus tard.

Quant au mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma main droite et des sept candélabres d’or, le voici : les sept étoiles sont les Anges des sept Eglises ; et les sept candélabres sont les sept Eglises. (Ap.1,12à20)

Avant de lire l’Apocalypse il faut toujours faire oraison sur cette Apparition de Jésus à saint Jean pour faire que cette apparition se réalise pour nous de l’intérieur, ce qui nous permettra d’ouvrir le Livre de l’Apocalypse, d’ouvrir notre intelligence.

Seule la rencontre de l’Epoux et de l’Epouse, du Père et de son Verbe dans l’Amour, d’où procède la 3ème Personne, l’Esprit Saint, nous permet de comprendre ce que l’Apocalypse nous révèle. Il faut demander à Jésus de nous donner l’Esprit Saint.

Nous voyons comment la 3ème Personne de la Très Sainte Trinité aime le Corps ressuscité de Jésus de l’intérieur de son corps et comment, de cette rencontre d’Amour entre l’Epoux et l’Epouse (la 1ère et la 2ème Personne de la Très Sainte Trinité), procède l’Esprit Saint.

L’Esprit Saint brûle le Corps de Jésus de l’intérieur de son Corps et saint Jean rentre dans cette découverte de la signification sponsale du Corps de Jésus brûlé par l’Esprit Saint !

Il faut ouvrir cette porte pour rentrer dans l’Apocalypse. Il faut regarder le Corps ressuscité de Jésus, de l’intérieur, comme l’Esprit Saint le voit. Alors le Visage de Jésus est différent de la dévotion car l’Apocalypse c’est quelque chose de final, de terminal.

Nous voyons aussi comment l’Esprit Saint saisit (découvre) l’Immaculée Conception dans l’Acte du Christ, l’unique acte véritable du Verbe incarné, la Blessure du Cœur.

Les sept aspects de Jésus sont les 7 étonnements éternels de Dieu pour nous manifester le mystère de Jésus Sauveur, Celui qui glorifie le Père de toute éternité.

" A ce moment-là, à sa vue je tombai à ses pieds comme mort ". Notre vie sur terre n’a plus aucune signification. Il faut aller jusque là !

Dans cette Apparition, le mystère des sept étoiles est très important.

L’Immaculée Conception est l’image parfaite de l’Eglise totalement épousée. Elle est le message de l’Eglise parfaite, totale, pure, divine, immaculée, en plénitude de grâces, Corps mystique du Christ sur la terre.

Pour l’Esprit Saint, il n’y a aucune différence entre le Christ et l’Eglise !

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Structure de l’Apocalypse

Dieu nous aime !

Jésus, ressuscité d’entre les morts, a assumé l’Immaculée Conception dans une plénitude d’Assomption de sa chair de Femme pour donner fécondité à la terre, à l’Eglise, à notre corps, afin que nous puissions trouver notre corps spirituel et qu’un monde nouveau apparaisse jusqu’à la Jérusalem Céleste.

L’Amour de Dieu, qui est la Très Sainte Trinité, utilise un instrument qui est l’unité sponsale de gloire du Nouvel Adam et de la Nouvelle Eve.

A ce moment-là, l’Amour de Dieu et l’amour intégralement humain divinisé, glorifié, va pouvoir se manifester à nous.

Dieu nous aime totalement (7 fois).

Dans l’Amour, il y a une structure

  1. Au départ, le bien s’impose à nous,
  2. Puis il y a un moment d’arrêt. Alors nous gérons nos émotions pour saisir la grâce qui est cachée en-dessous et nous nous posons des questions :
  3. Est-ce que nous sommes capables de donner notre vie pour celui que nous aimons ? (1ère question)

    Est-ce que nous avons l’intention de l’aimer jusqu’au bout ? (2ème question)

    Si oui, alors le bien, l’intention, se transforme en fin. Nous sommes finalisés par lui.

  4. Comment allons-nous faire pour L’aimer ? Quels sont les moyens les meilleurs pour cela ?
  5. Il faut alors demander conseil à celui qui peut nous donner des conseils, pas à celui que nous aimons.

  6. Ensuite nous nous exécutons. Alors il y a les premiers effets, les premiers résultats, les premiers fruits.

5. Enfin nous nous trouvons dans l’union et dans l’unité par la joie.

Dans un acte d’amour, il y a tous ces aspects-là ; mais nous ne les analysons pas, nous nous donnons ; c’est tout. Il faut persévérer dans l’amour, sinon il meurt.

 

 

L’Apocalypse suit cette structure, cette trame.

  1. Au départ, il y a l’Amour  : l’Amour s’impose à l’Eglise : Le Trône - Les vingt quatre Vieillards - L’Agneau - Le Saint Esprit - La Très Sainte Trinité - L’Autel - La mer de cristal.
  2. Puis l’Agneau brise les sept sceaux. Il va falloir réfléchir pour voir comment cet Amour qui s’impose à nous va devenir la finalité de toute la création, de toute notre vie, de la vie de toute l’Eglise.
  3. Le Saint Esprit a comme un moment d’arrêt : dans le mystère de la prédestination nous voyons comment cet impératif de l’Amour dans la réciprocité du don finalise toute notre vie, en ayant l’intention de vivre cet Amour pour que le ciel devienne notre finalité.

  4. A partir du moment où nous sommes finalisés, nous entrons dans l’exécution. " Les trompettes " vont nous dire comment cela va s’exécuter dans le temps.
  5. Alors il y a les premiers fruits, les premières luttes.

Dans les luttes nous avons besoin de signes : le dragon, la femme qui est sur le point d’enfanter, le Livre, les témoins, la Babylone.

5. Enfin il y a l’Epoux et l’Epousée, la Jérusalem Céleste.

Nous ne pouvons pas séparer ce qui se passe dans les chapitres 19 et 21 de ce qui se passe dans les chapitres 7 et 8, car l’Apocalypse est un seul acte d’amour sous des aspects différents !

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Il y a une cohérence d’Amour dans l’Apocalypse.

Quand nous avons du mal dans notre vie chrétienne, dans notre vie mystique, dans notre union transformante, dans notre étreinte de Jésus ressuscité, dans notre Amour pour le Père, dans notre désir du ciel, (au niveau de l’intention de vie), nous faisons oraison avec l’ouverture des sept sceaux.

Si nous avons du mal à aimer dans des actes concrets, à être un saint en plénitude, il faut lire l’Apparition de Jésus à saint Jean et rentrer dans les trompettes.

Et lorsque nous avons du mal à être rempli d’amour et à rentrer dans l’action de grâce au moment de la nuit, de la lutte, quand nous sommes terrassés par la bête, il faut relire de l’intérieur les signes.

Nous faisons cela car l’Apocalypse est un livre qui réalise ce qu’il signifie. C’est un livre qui nous guérit en nous donnant ce qui nous manque pour aller plus loin, pour être la Jérusalem Céleste avant qu’Elle n’apparaisse sur la terre.

Il nous dit comment l’Esprit Saint, à travers nous, va engendrer ce monde nouveau de la Jérusalem Céleste et comment, à travers notre corps et notre cœur, nous allons coopérer avec le Saint Esprit à cette germination, puis à la première percée, puis à l’épanouissement de la Jérusalem spirituelle et enfin à la descente et à l’advenue de la Jérusalem Céleste, comment le Corps mystique va traverser ces grandes évolutions, transformations, réalisations, pour la glorification éternelle.

 

Nous avons un rôle direct et nous allons voir comment coopérer avec le Saint Esprit à cet engendrement,

 

 

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LE LIVRE AUX SEPT SCEAUX

 

Nous avons vu " dans la main droite de Celui qui siège sur le trône, un Livre roulé, écrit au recto et au verso et scellé de sept sceaux ".

C’est beau ! Car dans la main droite du Père, l’Esprit Saint voit le Livre aux sept sceaux et, en même temps, dans la main droite de Jésus, Il voit l’Immaculée Conception.

Et ce que le Père fait, le Fils le fait pareillement !

L’immaculée Conception est l’expression identique de ce que le Père fait éternellement. Le Père, éternellement, ouvre le Livre de la prédestination. Du coup, le Fils ouvre le Livre de l’Immaculée Conception !. Comme le Père est Epoux, le Livre de la prédestination qui vient de l’acte de la toute puissance glorieuse d’Amour du Père, c’est le Christ : l’Acte du Père, c’est le Christ !

Il n’y a que le Christ qui est prédestiné, nous ne sommes pas prédestinés. Au moment où nous sommes créés, dans la 1ère cellule, nous sommes créés dans le Verbe de Dieu et nous recevons une participation à l’unique prédestination du Christ.

Le Livre aux 7 sceaux est le Livre de la Prédestination qui n’est pas dans le temps, mais dans l’Eternité.

Pour l’Esprit Saint, l’acte d’Amour du Père, c’est la prédestination, c’est le Christ, le Messie, l’Onction parce que le Père est Epoux.

Et quand le Verbe incarné a dans sa main droite la réalité similaire, Il tient l’Immaculée Conception parce que le Verbe de Dieu est Epouse.

Dans la main droite du Père, il y a le Livre aux sept sceaux qui est la prédestination de la victoire de l’Amour éternel sur toute chose créée dans le Verbe de Dieu (le Verbe de Dieu n’est pas créé, Il est engendré), et dans la main droite du Christ ressuscité, il y a l’Immaculée Conception

Dire " Victoire de l’Amour " ou " Gloire ", c’est la même chose.

" Gloire à Toi, Seigneur "

La grâce est une porte d’entrée dans la gloire.

La grâce c’est la victoire de la vie divine sur tout : la vie divine assume l’âme pendant que l’âme assume le corps.

Le Père assume le Verbe dans l’Esprit Saint ; Le Verbe de Dieu assume la gloire de la Résurrection ; la gloire assume toute grâce (l’Immaculée Conception) ; la grâce assume notre âme (la vie humaine) et l’âme assume notre corps.

Cela fait beaucoup d’assomptions ! Qui dit assomption dit assumer.

Il faut vivre de l’Assomption. Vivre de l’Assomption, ce n’est pas s’arrêter à Marie, c’est laisser notre âme prendre possession de notre corps par la puissance de la grâce laquelle prend alors entièrement possession de notre vie intérieure, en plénitude, grâce à Marie, jusque dans le point de vue de l’union hypostatique pour vivre du Père.

A ce moment-là, nous vivons de la victoire de l’Amour sur tout !

C’est ce que nous explique le Livre aux sept sceaux.

Dans la main du Verbe incarné rempli de gloire, il y a l’Immaculée Conception.

Dans la main du Père c’est le Verbe qui spire l’Esprit Saint :

" Donne-Moi la gloire que J’avais auprès de Toi avant que le monde n’existât… "

 

Nous sommes prédestinés dans le Christ à réaliser cela pour que la création toute entière à travers la Jérusalem Céleste soit brûlée dans cette gloire.

Voilà l’intention divine de l’Amour. Le Livre aux 7 sceaux nous montre que l’Amour de Dieu veut passer à travers sept nécessités vitales ; cela ne va pas se faire n’importe comment. Ce sera un Amour très vrai, très déterminé, très lumineux, très authentique, très éternel, à travers le Verbe très incarné, à travers l’Incarnation.

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Le premier sceau : le cheval blanc

" Et ma vision se poursuivit. Lorsque l’Agneau ouvrit le premier des sept sceaux, j’entendis le premier des quatre Vivants crier comme d’une voix de tonnerre : " Viens ! ". Et voici qu’apparut à mes yeux un cheval blanc ; Celui qui le montait tenait un arc ; on lui donna une couronne et Il partit en vainqueur, et pour vaincre encore ". (6,1-2)

Il y a 7 aspects à chaque sceau :

1. Ouverture du Sceau : " L’Agneau ouvrit le premier des sept sceaux "

2. J’entendis le premier des quatre Vivants : c’est le Christ

3. crier comme d’une voix de tonnerre " Viens ! " : c’est l’Esprit Saint

4. Et voici qu’apparut à mes yeux un cheval blanc ; apparition du cheval blanc

5. Celui qui le montait tenait un arc :il y a une Personne, une présence, une alliance

6. on lui donna une couronne : il y a quelque chose de royal, la sainteté

7. Il s’en alla en vainqueur… : c’est la gloire

Le 1er Sceau c’est le cheval blanc qui rassemble tous les aspects de l’éternité du Verbe et de l’Incarnation.

Le Christ est prédestiné à être un cheval blanc. Nous sommes tous prédestinés à être dans ce mystère du cheval blanc.

 

On retrouve le cheval blanc au chapitre 19 de l’Apocalypse :

" Alors je vis le ciel ouvert, et voici un cheval blanc ; Celui qui le monte s’appelle Fidèle et Vrai, Il juge et fait la guerre avec Justice. Ses yeux ? une flamme ardente ;sur sa tête, plusieurs diadèmes ; inscrit sur Lui, un Nom qu’Il est seul à connaître ; le manteau qui L’enveloppe est trempé de sang ; et son Nom ? Le Verbe de Dieu. Les armées du ciel Le suivaient sur des chevaux blancs, vêtues de lin d’une blancheur parfaite…. " (19,11-12-13)

C’est vraiment Jésus. Le cheval blanc c’est la grâce dans le Christ.

Il faut faire très attention lorsque saint Jean parle d’animaux.

Quand Jésus parle à Nicodème, Il parle du serpent qui est sagesse : Jésus est Sagesse.

Avec saint Jean-Baptiste, Jésus c’est l’Agneau.

Dans l’Apocalypse, il y a le lion, l’aigle, le taureau, le serpent, l’agneau et le cheval. Le serpent est de couleur terre et le cheval est blanc.

Le blanc représente la victoire de la vie divine. Au Baptême nous sommes revêtus d’une tunique blanche. Le blanc est le symbole de la Résurrection.

Le serpent est sur la Croix, l’Agneau est ressuscité, et le cheval blanc c’est la prédestination, c’est ce qui enveloppe.

Le cheval blanc désigne le Messie avant son Incarnation, mais aussi après sa Résurrection et au-delà et de l’intérieur même de sa Résurrection : c’est l’Alpha et l’Oméga du Christ.

Le cheval blanc enveloppe les.7 aspects du mystère de la prédestination : le cheval, le lion, l’aigle, le taureau, le visage d’homme, le serpent et l’agneau.

Dieu ne veut rien faire seul. Dans son acte créateur, Il prédestine toute chose humaine et créée à être prise par, dans, avec et pour le mystère du cheval blanc, c’est-à-dire du Verbe de Dieu qui saisit la grâce substantielle de sa vie divine.

" .. Il tenait un arc " (6,2) C’est Lui qui fait l’Alliance entre toute création et toute gloire. C’est Lui qui règne victorieusement " et pour vaincre encore " (6,2). Et sa victoire, sa gloire, est permanente.

Toute notre vie chrétienne, toute la vie de la Jérusalem spirituelle, toute la vie de la Jérusalem Céleste, toute la vie du Corps mystique, toute la vie du Temple du Saint Esprit qu’est notre corps, toute la vie du Cœur de Jésus, depuis l’Incarnation jusqu’à la Résurrection et jusque dans la glorification éternelle, tout est prédestiné à vivre de cette grâce capitale victorieuse de tout. La grâce est un cheval extraordinaire qui court dans le ciel et qui est victorieux de tout, quoiqu’il arrive.

Rien ne se passe en nous ni en aucune réalité créée que le Cheval blanc ne soit numéro un en lui de toutes façons. La grâce est toujours première. Elle est victorieuse de tout et personne ne peut l’atteindre.

Le cheval blanc est toujours là. Il est seulement talonné !

Le mystère du cheval blanc est un mystère très important. Celui qui le monte c’est le Verbe de Dieu. Il a un manteau blanc qui est trempé dans le sang et, sur l’épaule du manteau est inscrit le Nom " Le Verbe de Dieu ".

Le Verbe de Dieu chevauche cette grâce capitale, cette grâce d’union hypostatique. Notre être est porté d’abord par l’union hypostatique du Christ. Nous avons tous été créés dans le Christ. Dieu n’a rien fait sans qu’il y ait cette marque première de prédestination dans le Christ :

" Le Verbe de Dieu illumine tout homme qui advient à ce monde "

Cela est éternel, c’est inatteignable. Notre " Je suis " est porté par la grâce de l’union hypostatique, la Vie du Verbe de Dieu.

Ce n’est pas la gloire, c’est la Vie du Verbe de Dieu qui fait que toute la vie de la grâce, la vie divine, la vie humaine, la vie glorieuse, la vie de Ressuscité de Jésus subsiste dans la vie du Verbe. Cette subsistance dans l’unique Vie du Verbe est la grâce d’union hypostatique.

De cette grâce d’union hypostatique découle la plénitude de grâce du Christ, entièrement donnée à l’Immaculée Conception : " Marie est pleine de grâces ". Et Marie se donne à nous dans sa plénitude de grâces.

L’Immaculée nous restitue à la grâce d’union hypostatique et nous restitue à notre prédestination. Il faut vivre de cela parce que c’est l’intention d’Amour de Dieu en nous créant. C’est au moment où Dieu a eu cette intention que nous avons commencé d’exister.

Ce mystère nous fait comprendre ce qu’est le Corps mystique de l’Eglise, ce qu’est le mystère de notre corps comme temple de l’Esprit Saint, identifié corporellement au Corps mystique du Christ et donc, moteur, instrument et moyen à travers lequel Dieu va réaliser la Jérusalem Céleste, le mystère des Epousailles glorieuses : chair, sang, grâce et gloire.

Il faut, à chaque fois, repérer les 7 aspects des sept sceaux pour repérer les sept Dons du Saint Esprit sous-jacents ; c’est un travail à faire.

Cette apparition du mystère de notre prédestination se fait jour à nos yeux, " apparaît ". C’est quelque chose que nous devons découvrir en le contemplant et non pas en le ressentant ! C’est par la contemplation que nous rejoignons la réalité de cette prédestination qui est la nôtre, dans laquelle Jésus nous porte. Le Cheval blanc est toujours là car Dieu a l’intention de nous aimer à travers la grâce, qui est victorieuse de tout.

C’est l’intention de Dieu. Or, tout ce que Dieu veut se réalise ! C’est à nous de le rejoindre. Mais ce n’est pas parce que nous ne le rejoignons pas qu’elle n’y est pas.

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Le deuxième sceau : le cheval rouge

" Lorsqu’Il ouvrit le deuxième Sceau, j’entendis le deuxième Vivant crier : " Viens "

Alors surgit un autre cheval, rouge feu ; Celui qui le montait, on lui donna de bannir

la paix hors de la terre et de faire que l’on s’entr’égorgeât ; on lui donna une grande épée " (6,3-4)

1. Lorsqu’Il ouvrit le deuxième Sceau : l’ouverture se fait dans les mains du Père …

2. j’entendis le deuxième Vivant : c’est le Verbe

3. crier : " Viens " : c’est l’Esprit Saint

4. Apparition du cheval rouge feu

5. Cela va se faire dans la coopération ; ce ne sera pas l’Alliance, le Règne, la royauté, la victoire.

Dieu fait tout ; mais Il veut que l’on coopère, Il veut une réciprocité d’Amour. L’Amour implique de donner sa vie, de s’arracher à soi-même, de livrer sa vie en victime.

S’il n’y avait pas de croix, pas d’obstacle, s’il n’y avait pas de luttes pour nous arracher aux caprices de l’égo, l’amour serait impossible.

Il va donc y avoir des luttes ; mais avec la puissance du Cheval blanc, nous sommes prédestinés à être vainqueurs de tous les obstacles. Même l’obstacle contient la Présence de la Très Sainte Trinité.

Les trois Personnes de la Très Sainte Trinité sont là :

- L’ouverture du 2ème Sceau par le Verbe se fait dans les mains du Père.

- Le Verbe de Dieu est dans le deuxième Vivant

- L’Esprit Saint crie avec une voix de tonnerre ,comme un éclair fulgurant.

L’Esprit Saint est présent, c’est la voix ; la toute puissance c’est le tonnerre et l’éclair c’est l’immédiateté.

Dans l’Esprit Saint, l’Amour est fulgurant ! C’est " tout de suite " " Viens ! ". C’est dès le premier instant de la conception que nous allons avoir à lutter. Nous n’avons pas à attendre l’âge de raison. (voir P.P. " L’éclatement de l’Un ")…

" Celui qui le montait, on Lui donna de bannir la paix hors de la terre et de faire que l’on s’entr’égorgeât, on lui donna une grande épée… " (6,4)

La gorge, c’est la médiation entre la tête et le corps.

Dans le Corps mystique, la tête, c’est le Christ, le Corps ce sont les membres de l’Eglise, et la gorge correspond au passage de la tête au corps, c’est l’aspect de la médiation.

 

Nous ne pourrons plus nous appuyer sur aucun homme, nous ne pourrons nous appuyer que sur la Médiatrice, que sur le Médiateur, le Christ, que sur Dieu.

Dans le Christ ce n’est pas sur l’homme que nous nous appuyons, c’est sur Dieu car Dieu a pris possession substantiellement de toute l’humanité du Christ… Ce n’est pas non plus sur l’humanité de la Médiatrice que nous nous appuyons, car l’Immaculée Conception est la présence mutuelle, totale et éternelle de l’Esprit Saint dans le Verbe et du Verbe dans l’Esprit Saint.

Nous ne pourrons plus nous appuyer sur aucun homme, car nous allons nous égorger les uns les autres.

" Et on lui donna une grande épée " (6,4)

Il va falloir lutter en ne nous appuyant que sur la Parole de Dieu (voilà pour l’épée, le glaive à deux tranchants) et sur le sacerdoce de la Médiatrice et la médiation divine.

Nous allons devoir lutter sans cesse en nous appuyant sur notre bonheur final, pas sur notre bonheur terrestre.

" Le cheval blanc " c’est l’Amour éternel et " Le cheval rouge " représente l’amour, le fait d’aimer.

Quand nous recevons l’amour il y a deux choses : le désir d’aimer et le désir d’être aimé !

Dans l’amour il y a aussi une 3ème dimension, la réciprocité de l’amour qui dépasse l’amour mutuel.

Il y a quatre aspects dans l’Amour, c’est pourquoi il y a 4 chevaux dans l’Apocalypse pour montrer ces 4 dimensions.

En langage spirituel, le désir d’aimer s’appelle l’irascible, la force de conquête. Quand Dieu nous crée dans l’éternité, Il nous crée d’abord comme force de conquête, et cela éternellement. Même au ciel, nous ne nous arrêterons pas d’être à la conquête de l’Amour. Il y aura bien la spiritualité du toboggan (le cheval blanc), mais dans une force de conquête pour la conquête continuelle de l’Esprit Saint, grâce à la Parole de Dieu, grâce au Grand Prêtre Eternel, le Christ rempli de gloire. Au ciel, l’aspect terrestre ne nous concerne plus du tout.

" On lui donna l’ordre de bannir la paix hors de la terre… " (6,4)

C’est le bonheur du ciel qui vaincra, qui est notre arme. Il faut vivre du bonheur du ciel dès maintenant. Il eût fallu en vivre dès notre conception ! Comme nous aurions moins perdu de temps ! Nous sommes poussière et nous retournerons à la poussière mais à une poussière qui ressemblera à un cheval blanc, qui est une poussière extraordinaire !.

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Le troisième sceau : le cheval noir

" Lorsqu’il ouvrit le troisième Sceau, j’entendis le troisième Vivant crier : " Viens ! ". Et voici qu’apparut à mes yeux un cheval noir ; Celui qui le montait tenait à la main une balance, et j’entendis comme une voix, du milieu des quatre Vivants qui disait :

" Un litre de blé pour un denier, trois litres d’orge pour un denier ! Quant à l’huile et au vin, ne les gâche pas " (6,5-6)

Nous retrouvons ici la même structure aux cinq aspects.

Dans le deuxième sceau le cheval surgit, mais dans ce 3ème Sceau le cheval apparaît, comme dans le premier sceau !

" Celui qui le montait tenait à la main une balance (c’est le point de vue des échanges), et j’entendis comme une voix (la voix c’est une quasi présence), du milieu des quatre Vivants qui disait :

" Un litre de blé pour un denier, trois litres d’orge pour un denier (il y a de la nourriture, de l’argent et on pèse : nourriture - trésor). Quant à l’huile et au vin, ne les gâche pas !" (6,5-6)

Nous voyons ici l’aspect de la prédestination ; nous sommes prédestinés à aller au-delà de l’obscurité de la Foi. La grâce va nous permettre d’aller à la conquête de l’Amour (c’est l’Espérance) et de traverser la nuit de la Foi pour rentrer dans la Justice (la balance) : il faut être ajusté à Dieu.

Le trésor du Père, d’un côté de la balance, nous est donné dans une nourriture, l’Eucharistie, l’autre côté de la balance.

L’Eucharistie est vraiment la Nourriture.

Jésus nous le dit : " Je suis le Pain de vie ! "

" Je Suis ", c’est Dieu, " le Pain ", c’est le Verbe incarné, " de vie ", c’est toute la vie d’Amour de l’Esprit Saint.

La nourriture eucharistique, ce n’est pas l’humanité du Christ. Quand Dieu contemple Dieu, Il se nourrit de Dieu : Le Père se nourrit du Verbe ; et la vie de Dieu, qui est l’Esprit Saint, apparaît.

L’Eucharistie est une révélation de l’Esprit Saint, une révélation de la Très Sainte Trinité avant la création du monde : il y a le Père, le Verbe et l’Esprit Saint : " Je suis le Pain de Vie ".

Quand nous nourrissons de l’Eucharistie de manière théologale, nous nous habituons à vivre comme la Très Sainte Trinité où Dieu assimile Dieu pour vivre de Dieu, ce que Dieu le Père fait quand Il se nourrit du Verbe pour qu’il y ait l’Esprit Saint. Sans l’Eucharistie il n’y a pas d’Esprit Saint, c’est impossible !

La Foi nous fait pénétrer dans la Très Sainte Trinité pour voir l’ajustement extraordinaire de la Très Saint Trinité qui nous sera donné dans cette manducation contemplative " apparut à mes yeux ".

C’est un 2ème type d’arme pour le combat.

"…Quant à l’huile et au vin, ne les gâche pas " (6,6)

Il faut vivre de la Très Sainte Trinité à travers l’Eucharistie. Notre contemplation doit aller jusque là et nous devons saisir le mystère de l’onction de l’Eglise dans cette contemplation.

Dans notre manducation eucharistique, il faut prendre, non seulement la Très Sainte Trinité, mais aussi l’huile et le vin, c’est-à-dire l’ivresse de le faire ensemble dans l’onction mutuelle d’un seul Corps mystique, dans la Jérusalem Céleste, dans la Très Sainte Trinité. Grâce à l’Eucharistie, nous vivons de la Jérusalem Céleste (l’Huile et le Vin).

L’arme de la Foi : c’est le cheval noir !

 

N.B. S’il n’y avait pas eu le péché originel, il n’y aurait pas eu l’Eucharistie telle que nous la connaissons parce qu’il n’y aurait pas eu l’Incarnation du Christ. Mais il y aurait eu quand même pour nous cette nécessité (à travers une grâce originelle qui n’aurait pas été perdue) de contempler au-delà de l’Onction messianique (qui ne se serait pas incarnée), au-delà de cette plénitude de grâce capitale, d’aller jusque dans la Très Sainte Trinité vivre de cette manducation éternelle du Verbe de Dieu, tous ensemble !

C’est cela qui, au bout d’un certain temps de transformation, nous aurait mis, chacun à notre heure, dans la vision béatifique. Il n’y aurait jamais eu de surpopulation ; il y aurait eu chaque fois une assomption.

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Le quatrième sceau : le cheval verdâtre

" Lorsqu’Il ouvrit le quatrième sceau, j’entendis le cri du quatrième Vivant: " Viens ! ". (Il y a toujours le Père, le Verbe incarné et l’Esprit Saint). Et voici qu’apparut à mes yeux un cheval verdâtre ; Celui qui le montait, on le nomme la Mort ; et l’Hadès le suivait "

" Alors, on leur donna pouvoir sur le quart de la terre, pour exterminer par l’épée, par la faim, par la peste, et par les fauves de la terre " (6,7-8)

Ce qui est verdâtre s’approche du vert, ce n’est pas forcément négatif. Il y a en nous l’ivraie et le bon grain.

Dieu n’a pas créé l’univers parfait et Il nous ne a pas créés parfaits au départ.

Dieu a créé Adam et Eve parfaits. Il a créé Marie parfaite dans son humanité de femme parfaite. Le Christ a aussi une humanité parfaite. Nous, nous ne sommes pas créés parfaits ; il y a en nous des imperfections mais qui ne sont pas forcément de l’ivraie ; car Dieu veut que nous coopérions par notre génie, notre inspiration, à la perfection de la création. Nous sommes " créateurs " et encore mieux " surnaturalisés " par la grâce.

Dans la prédestination, nous partons avec un point de vue de perfection qui est mélangé avec quelque chose qui n’est pas mauvais, mais qui est un appel à cette perfection.

Ce n’est pas un vert complet, c’est un vert mélangé avec quelque chose de terne, un vert mélangé avec du vide, c’est la grâce mélangée avec zazen. Au départ nous démarrons avec de la vacuité (voir P.P. " L’éclatement de l’Un ").

Le vert représente le point de vue de la vie, le bleu représente l’immensité, la toute puissance de Dieu et le jaune représente l’amour.

Il n’y a pas de vie s’il n’y a pas la Présence de Dieu et l’Amour. Quand un homme et une femme s’aiment, Dieu est présent, alors apparaît la vie. Le vert est la couleur de la grâce créée, de la vie créée. Le premier degré de vie dans notre univers c’est l’herbe, la vie végétative, la vie animale étant un degré plus élaboré. En dessous de la vie végétative, il n’y a plus de vie, c’est du minéral.

Dans les symbolismes de l’Apocalypse, plus on veut atteindre un mystère élevé, plus on prend un symbole basique. Nous avons vu que le Trône, par exemple, est symbolisé par du minéral, car les attributs divins sont plus grands que la grâce.

L’Apocalypse est un mystère de coopération.

" … Celui qui le montait, on le nomme la Mort (la peste) ; et l’Hadès le suivait. " (6,8)

L’Hadès c’est le mystère de la croix. Nous devons passer par le mystère de la Croix : le Christ est descendu aux enfers. Il va falloir que nous passions par la mort parce que c’est une nécessité de l’Amour de donner sa vie !!! Quand on donne sa vie, on meurt !

Le mystère de la Croix était-il nécessaire avant le péché ? Non. Mais néanmoins, il y avait quelque chose qui relevait du corruptible dans le monde parce qu’il y avait quelque chose d’incomplet. Dans la non-coopération nécessaire, à cause de notre liberté, il va falloir que les vers rongent tout ce qui n’a pas été fait et qui va être fait par le Christ à notre place. Comme il y a eu le péché, cela s’est traduit par la Croix : Il est devenu " le Pestiféré " des nations " !

Plus nous vivrons de la grâce, de la foi et de l’espérance, plus nous vivrons de la charité, c’est-à-dire du mystère de la Croix.

Nous ne pouvons espérer que lorsque nous sommes dans un état de totale pauvreté et que nous laissons pourrir tout ce qui n’est pas nécessaire. C’est cela la peste.

Nous devons passer par le point de vue de la mort au sens où nous devons être purifiés ; la peste doit disparaître de nous. Elle détruit de l’extérieur tandis que le cancer détruit de l’intérieur. La peste moderne c’est le cancer, car plus nous approchons de la fin, plus tout s’intériorise, car le corps suit !

Comme nous ne sommes pas parfaits, nous allons devoir traverser cet appel à donner notre vie pour vivre de la vie divine, faire confiance à cette vie qui n’est pas la nôtre, et vivre de cette plénitude de vie divine, de la vie finale et de la vie éternelle, dès maintenant !

Nous pouvons reprendre les choses en négatif : Dieu ouvre les 7 Sceaux au moment où Il va créer l’homme et la femme.

Dans le Christ il y a le soleil, la lune et la terre rouge qui représente l’aspect minéral, donc le Corps de Jésus réduit à l’état minéral (quand Il est mort) rempli de sang. C’est à partir du Christ mort, pas encore ressuscité, que nous sommes créés. Mais nous sommes aussi créés avec le soleil, avec le Christ ressuscité, avec la terre rouge, avec Marie, etc…

Au moment où Dieu crée chacun d’entre nous, il y a l’Amour qu’Il nous donne, qu’Il veut nous donner et qui est victorieux de tout ; mais Il permet qu’il y ait une lutte.

Il y a déjà parmi les êtres contemplatifs que sont les Anges des êtres déchus, les puissances des ténèbres ; et il va falloir lutter contre elles.

 

Parmi les sept péchés capitaux, il y en a trois que les démons ont en partage avec nous : l’orgueil, la jalousie et l’avarice. Ce sont les trois péchés capitaux qui nous mettent en co-naturalité directe avec les puissances déchues. Ils n’ont pas la luxure, ni la colère, ni la gourmandise.

1 - L’avarice consiste à garder tout pour nous et à nous replier sur nous-mêmes.

Le démon est d’accord pour vivre de la plénitude de la Lumière de Dieu mais il ne veut pas se faire le serviteur de tous pour que chacun reçoive la même lumière que lui !!!

2 - La jalousie c’est ce qui ronge le démon. Nous sommes rongés par la jalousie qui est la mort, l’Hadès, et les profondeurs de Satan c’est la psychanalyse (si l’inconscient prend tellement de place en nous c’est à cause de la jalousie).

3 - Cela entraîne l’orgueil, la vanité. L’orgueil surgit toujours : " le cheval rouge surgit ".

Nous avons vu que " le cheval blanc apparaît " : c’est le point de vue de la contemplation.

Quant à la jalousie, c’est " j’entendis " : c’est le point de vue de la présence. Nous ne supportons pas la présence de l’Eglise ; et la présence de la Croix nous est insupportable !

Dieu nous prédestine à cause de l’Amour. Dieu nous a choisis alors que nous sommes tout petits, que nous avons une intelligence spirituelle, une potentialité de perfection contemplative quasi infiniment moins grande que celle des anges déchus et des puissances intermédiaires déchues.

Alors que nous ne sommes qu’une toute petite poussière, et que nous serons toujours cette poussière dans le cheval blanc, il faut malgré cela que nous puissions dépasser, grâce à l’amour, les obstacles qui nous viennent de la déchéance angélique.

Notre prédestination fait que nous sommes victorieux ; et s’il y a des luttes, c’est excellent parce que nous allons témoigner que l’intelligence n’est rien sans l’amour et que l’Amour est tout. Certes, l’intelligence est quelque chose de plus élevé, de plus digne que l’amour, néanmoins elle doit être au service de l’Amour. Notre vie va témoigner qu’il faut utiliser l’intelligence jusque dans son refus de l’amour pour démontrer, intelligemment, que l’amour prend l’intelligence à son service car l’Amour doit être vrai !

Dieu veut que l’amour se réalise à travers ces luttes parce qu’Il veut que l’amour soit vrai !

Le mystère des processions dans la Très Sainte Trinité, le mystère de Lumière de contemplation du Père qui aime le Fils " Lumière née de la Lumière ", est entièrement englouti, spiré, aspiré, et il expire dans l’Esprit Saint (spiration).

Le mystère de la contemplation en Dieu est entièrement un mystère d’expiration dans l’Esprit Saint. C’est un mystère de Dieu : le Père et le Fils disparaissent complètement dans un effacement éternel de leur propre Personne pour qu’il n’y ait plus que Dieu Amour, la Personne de l’Esprit Saint.

Ce mystère d’expiration, qui est le contraire de l’avarice et de l’orgueil, est un mystère de mort qui se reproduit dans la création.

Il va falloir comprendre comment les sept Dons du Saint Esprit traversent le mystère de la prédestination dans la victoire de l’Amour sur tout, et même sur tout ce qu’il y a de plus contraire et de plus impossible à vaincre, le démon : nous ne pouvons pas vaincre un démon. Nous ne sommes qu’une toute petite poussière et le démon est un dragon. Mais la plénitude de grâces de l’Immaculée Conception prend le dragon, le transforme en ver de terre et l’écrase, parce qu’Elle aime ! Elle a mis toute son intelligence, tout son désir d’aimer, toute sa foi, toute sa contemplation, au service de l’Amour !

Il y a le surgissement du cheval rouge : " Il surgit " ; il y a l’apparition du cheval noir : " Il apparut à mes yeux " et il y a " j’entendis " du cheval verdâtre (c’est la présence).

Nous devons contempler une présence, nous devons voir le mystère de la Très Sainte Trinité et nous devons laisser surgir en nous le désir de l’Amour tout le temps. Et au ciel cela continuera !

" Alors, on leur donna pouvoir sur le quart de la terre, pour exterminer par l’épée, par la faim, par la peste, et par les fauves de la terre " (6,8)

La prédestination commence avec les 4 chevaux de l’Apocalypse.

Nous sommes prédestinés dans la grâce et la sainteté ; mais c’est à travers une lutte.

Pour pouvoir aimer Dieu, voir Dieu et vivre de Dieu, la grâce nous est donnée, et cela se fera à travers les conséquences du péché originel. Cela se fera malgré l’avarice du démon et notre propre avarice, malgré l’orgueil du démon et notre propre orgueil, malgré la jalousie du démon et notre propre jalousie.

Mais il y a en plus le péché originel qui lui, ne fait pas partie de la prédestination. Dieu n’a pas voulu le péché originel, mais Il voulait que l’Amour passe à travers une lutte.

Puisqu’il y le péché originel, nous pouvons dire que le cheval rouge ce sont les trois concupiscences. Si le baptême nous lave du péché originel, nous en gardons toujours des séquelles : la concupiscence de la chair, la concupiscence des yeux et la concupiscence de l’esprit.

C’est à travers les séquelles du péché originel qu’il va falloir lutter ; et la grâce va utiliser ces séquelles.

La concupiscence des yeux, c’est la vanité : le cheval noir. Elle consiste à regarder des choses qui ne sont pas essentielles mais la grâce va pénétrer dans notre vanité pour que nous soyons emportés au-delà, dans la fin.

Dans la vie spirituelle il ne faut pas se regarder, il ne faut regarder que Dieu !

S’il y a des sacrements, c’est uniquement à cause des séquelles du péché originel ; et les séquelles du péché originel demeurent jusqu’à la mort. Les sacrements ne sont que des moyens, ils ne sont pas une Fin.

L’erreur de Luther est de croire que nous sommes entièrement pécheurs, que la grâce ne supprime rien du péché qui est en nous, qu’elle ne transforme pas notre vie intérieure, ni notre volonté, ni notre intelligence. Pour lui, la sainteté n’a pas de prise sur le corps, l’âme et l’esprit de l’homme ; nous sommes seulement lavés par le Sang du Christ et nous restons pécheurs. La grâce est juste un revêtement et la Foi consiste seulement à croire que Jésus nous pardonne.

Mais Jésus ne fait pas que nous pardonner ! Il nous donne une grâce qui se mêle à notre vie intérieure et qui permet l’union transformante et fait que nous devenons des saints. Nos actes sont saints.

Nous commençons à rentrer dans les vertus de foi, d’espérance et de charité, de contemplation, de sagesse, d’humilité, de chasteté, de pureté, de virginité, de joie, de douceur, d’onction. Alors nous faisons de moins en moins de péchés.

Pour les protestants, la grâce ne peut pas nous transformer ; c’est pourquoi, chez eux, il n’y a pas de canonisation et il est impensable de dire que Marie est pleine de grâces, immaculée dès sa Conception ; car Marie est Celle qui a eu la Foi. Or, plus nous avons la foi, plus nous voyons notre péché ; donc, Marie voyait qu’Elle était péché comme les autres puisqu’Elle avait la Foi. Pour Luther, dire que Marie est sans péché est une aberration, cela voudrait dire qu’Elle n’a pas la Foi. Mais c’est une conception fausse de la Foi.

Il y a une 2ème erreur opposée que nous voyons ici dans l’Apocalypse qui est l’illuminisme. C’est une hérésie condamnée par l’Eglise au 12ème siècle bien avant Luther. Elle consiste à dire que la grâce vient en nous, nous transforme et, qu’arrivés à un certain degré de perfection, nous ne pouvons plus pécher. Mais c’est faux, car personne jusqu’à la mort n’est débarrassé des séquelles du péché originel, car notre prédestination est une prédestination éternelle !

Nous avons une tendance au sensible (concupiscence de la chair), une tendance à la vanité, c’est-à-dire à regarder les choses terrestres et à nous regarder au lieu de regarder Dieu (concupiscence des yeux), une tendance à l’orgueil, à penser que nous sommes mieux que les autres (concupiscence de l’esprit) ; et ces tendances resteront en nous jusqu’à notre mort. C’est pourquoi nul ne peut affirmer qu’il ne peut plus pécher.

Nous pouvons lire l’Apocalypse dans la perspective des conséquences du péché originel mais nous préférons garder l’interprétation de la théologie mystique qui dit que nous sommes prédestinés par les 7 chevaux de l’Apocalypse.

Le cheval blanc rejoint un peu le lion. Le cheval est un vivant qui court très vite et avec qui nous pouvons coopérer dans une osmose, ce que le lion ne peut pas faire. C’est pourquoi l’Apocalypse parle d’un cheval parce que la grâce est une coopération, une harmonie entre la vie divine et la liberté humaine. Nous devons vivre dès maintenant de la Jérusalem Céleste. Elle est en train de naître au fond de nous par la grâce, par la foi, par l’espérance et par la charité.

Au ciel, nous serons aussi dans une course continuelle (le cheval blanc) avec, éternellement, des surgissements d’amour de plus en plus fulgurants (le cheval rouge), avec une lumière de gloire, de vision béatifique où nous verrons de plus en plus profondément les mystères de l’Amour, dans une communication continuelle, dans une course où nous vivrons de plus en plus de la communion et de la présence de chacune des Personnes divines et de chacune des personnes humaines glorifiées !.

C’est cela la Jérusalem Céleste, c’est cela l’Eglise, c’est cela le mystère du Corps mystique de l’Eglise.

Si nous vivons de cela dès maintenant, à ce moment-là nous sommes constructeurs de la Jérusalem Céleste.

Le prédicateur dans son " munus docendi ", son " sermo sapientie ", a la Parole de Sagesse qui est le charisme le plus important de l’Eglise, d’après saint Paul. Quand nous prêchons dans un Corps mystique, comme nous devons le faire pour l’Apocalypse, il y a celui qui parle et ceux qui écoutent ; du coup, il y a la prédication. C’est une course où l’Esprit Saint surgit tout le temps. Alors nous voyons le mystère et il y a la présence de l’Esprit Saint.

S’il n’y a pas ces 4 aspects il n’y a pas de prédication.

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Le cinquième sceau : les âmes sous l’autel

" Lorsqu’Il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui furent égorgés pour la Parole de Dieu et le témoignage qu’ils avaient rendu. Ils crièrent d’une voix puissante :

" Jusques à quand, Maître saint et vrai, tarderas-tu à faire justice, à tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre ? "

Alors, on leur donna à chacun une robe blanche en leur disant de patienter encore un peu, le temps que fussent au complet leurs compagnons de service et leurs frères qui doivent être mis à mort comme eux. " (6,9à11)

Les âmes qui sont sous l’autel sont impatientes et elles doivent persévérer, durer ; c’est le mystère du temps qui est exprimé ici. Nous sommes prédestinés à la grâce, pas seulement dans l’éternité, mais aussi à travers le temps, la durée, à travers la succession du temps. Il faut toujours tout reprendre ; c’est un mystère de patience.

Dieu veut que l’Amour s’inscrive dans la patience, dans la persévérance, dans la constance, dans l’éternité et dans la durée. C’est grâce à cela qu’au ciel il y aura un surgissement continuel. S’il n’y avait pas le temps dans le mystère de notre prédestination, au ciel nous serions dans la vision béatifique, nous serions comblés et nous resterions comblés.

Mais au ciel, il y a une vitalité de gloire, sinon cette communication continuelle de la lumière de gloire, cette pénétration de plus en plus grande, cette présence dans la communion des Personnes de plus en plus admirable, étonnante, n’y serait pas.

C’est pourquoi il faut rentrer de plus en plus dans le point de vue du témoignage, du martyr. Le temps nous tue ! Nous avons malheur sur malheur ! Chaque heure nous tue ! Il faut lire le Livre de l’Ecclésiastique " Vanité des vanités, tout est vanité ! ", le Livre de Job ou les Lamentations de Jérémie.

Il y a une correspondance, une continuité entre le cheval blanc et le cheval rouge, entre le cheval rouge et le cheval noir, le cheval noir et le cheval vert.

Le vert se termine par l’Hadès qui est le lieu de la mort. Cette mort va nous prendre jusque dans le point de vue du temps. Nous devons être confrontés à la mort tout le temps, accepter de mourir, d’expirer, de lâcher prise, de repartir, de ressusciter, de crucifier notre vanité, notre égo, nos envies, de laisser tomber nos opinions, tout le temps.

Nous sommes prédestinés à inscrire cette lutte d’amour éternel dans le temps. Voilà pourquoi Dieu a prédestiné le Verbe, a prédestiné l’Onction messianique à s’inscrire dans un Corps mystique qui lui, va glorifier tout l’univers. Mais Il va le faire en coopérant dans la réciprocité du Don à travers le temps !

Pour cela, il devra être Témoin et le témoignage est un martyr ; c’est une surabondance d’ Amour. Dans le martyr nous donnons notre vie. Nous aimons tellement qu’il n’y a plus que l’Amour ! Quand l’Amour de Dieu est là, Marie est là, et quand Marie est là, il y a forcément la Croix. Alors nous donnons notre vie tout le temps et nous sommes martyrs. Ce n’est plus notre grâce, c’est Marie qui est là en surabondance.

Si nous ne voulons pas de ce martyr non sanglant, dans un Amour où nous sommes vidés par surabondance, nous aurons le martyr sanglant car, de toutes façons, il faudra donner notre sang.

Il faut donner tout notre sang dès maintenant à Jésus, à nos frères, sinon comment ce sang va-t-il irriguer nos frères, irriguer le Corps mystique de l’Eglise ?.

" Les âmes sous l’autel…" L’autel c’est le Cœur de Marie. Quand le Verbe de Dieu descend sur l’autel pour s’incarner, Il descend dans le Cœur de Marie. Dans la Tradition juive, l’autel des parfums, dans " le Saint des Saints ", était réservé à la femme.

Il faut nous offrir en victime d’Amour. Si nous avons peur de nous offrir en victime d’Amour, c’est parce que nous avons peur que Dieu nous entende. C’est vrai que Dieu écoute et va nous entendre, mais Il va aussi nous donner des grâces 100 fois plus fortes, et une vie surabondante qui nous permettra de continuer.

Derrière ce mystère des âmes sous l’autel il y a cette grande vivification qui fait que le sang des uns sert aux autres. Pour que le Sang du Christ coule dans nos veines, il faut que nous ayons donné tout notre sang, sinon notre baptême ne sert à rien. Quand nous recevons la communion, nous pouvons offrir tout notre sang, nous offrir en victime d’amour et être prêts à tout ! Alors Dieu prend notre sang, le remplace par le Sang de Jésus. C’est ainsi que se construit le Corps mystique de l’Eglise, vivifié par du sang humain donné par amour.

C’est pourquoi l’Eglise fait vraiment un Corps mystique. Et c’est de plus en plus le Sang de Jésus qui est redonné, comme pour Marthe Robin.

Nous sommes tous prédestinés à vivre de ce martyr du cinquième sceau, pas seulement ceux qui sont baptisés et ceux qui ont été confirmés. Il est vrai que ceux qui n’ont pas reçu la confirmation doivent trouver leur fermeté dans leur communion avec toute l’Eglise, avec tous leurs frères dans la foi. Ils ne peuvent plus prier tous seuls ! A ce moment-là, quand tous les saints prient à travers eux, et avec nous, ils reçoivent mystiquement la confirmation.

Nous sommes prédestinés à vivre cela dès le premier instant de notre conception. C’est pourquoi Dieu permet les avortements. Ces âmes n’ont même pas reçu le baptême et elles sont sous l’autel. Elles sont sacrifiées par haine de Lucifer qui a horreur de l’innocence de l’homme dans sa conception, il ne le supporte pas. Il veut prendre ces âmes victimes pour qu’elles soient sacrifiées à sa gloire car il veut dominer. L’avortement est une immense entreprise luciférienne. C’est la preuve de l’existence du diable. Si Lucifer n’était pas directement derrière l’avortement, cela n’aurait pas ce caractère universel ; parce que les hommes, sans le démon, ne pourraient pas faire cela car l’instinct maternel existe !.

C’est humainement incompréhensible !

 

De même qu’a été sacrifié Jésus l’Innocent sur l’autel de la Croix dès sa naissance à Noël, sur l’autel du martyr sanglant et non sanglant, de même Satan veut prendre les enfants innocents pour se les sacrifier à lui pour qu’ils soient source de cris de terreur, d’hystérie, d’angoisse, et source de mal.

A travers ce qu’il y a de plus horrible dans ce qui leur arrive, ils restent prédestinés. Ils ne sont pas baptisés donc ils ne sont pas au ciel ; ils sont sous l’autel, sous la protection de Marie, Mère de l’Eglise. Et Dieu le permet !

Même pour eux, il y a une prédestination glorieuse ! Nous devons offrir notre innocence divine crucifiée, nous qui avons survécu à l’avortement et qui sommes la minorité !

Lorsque l’Eglise va pouvoir s’occuper explicitement de ces âmes sous l’autel jusqu’au bout, c’est-à-dire jusque dans l’origine de l’homme (et c’est maintenant !), il faudra prendre ces âmes qui sont sous l’autel et, par le pouvoir du Corps mystique de l’Eglise, faire qu’ils soient revêtus d’un habit blanc.

Il faut qu’ils reçoivent comme un manteau d’innocence divine, un manteau d’immaculation de manière à ce que l’innocence triomphante de Jésus puisse les revêtir afin qu’ils ne soient plus au service du mal, au service de ce cri de désespoir qui résonne dans tous les cœurs, dans tous les arbres, dans tous les minéraux et dans tous les végétaux de l’univers, et que Satan ne puisse plus dire qu’il a en plus avec lui à son service ce concert de désespoir, d’angoisse et de mort…

Ils sont déjà à la porte du ciel et c’est très beau ! Mais c’est uniquement lorsque l’Eglise va utiliser son pouvoir des clefs qu’ils vont pouvoir être arrachés au pouvoir de Lucifer et être confiés à Marie en attendant qu’ils aillent au ciel.

Dès maintenant, nous pouvons leur donner une espèce de paix, un peu de réconfort, de patience, d’amour, d’innocence féconde, de manière à ce qu’ils puissent rentrer dans le Corps mystique de l’Eglise. Mais on ne peut rentrer dans le Corps mystique de l’Eglise que par le manteau blanc que donne le sacrement du baptême. Il y a plusieurs baptêmes : le baptême de l’eau, le baptême sacramentel, le baptême de désir, le baptême de sang, le désir de baptême des parents, etc.…). Mais dans l’immense majorité des cas il n’y a pas de baptême, même de désir.

Quand l’amour des hommes ira jusqu'à prendre possession de l’innocence originelle, lorsque l’amour de la charité, la foi, l’espérance et la grâce, dans le Corps mystique de Jésus ira jusqu’à prendre possession de l’aspect le plus radical dans l’origine de l’homme, qui est l’innocence originelle, l’Eglise utilisera son pouvoir des clefs de manière à ce que ces enfants puissent revenir dans nos bras, être nommés, être déposés sur l’autel pour que le Sang eucharistique de Jésus les recouvre et qu’ils puissent faire partie de l’Eglise militante.

C’est le pouvoir apostolique de l’Eglise qui le permet. Mais elle ne les introduit pas dans la vision béatifique ; cela c’est le secret de Dieu qui n’appartient pas au pouvoir de l’Eglise.

L’Eglise est en train de comprendre qu’il faut nommer ces enfants, que nous en avons la responsabilité, qu’il faut les arracher aux puissances du mal et les donner aux mains immaculées de Marie pour que le salut se fasse sur toute la terre ! Le Christ l’avait d’ailleurs prophétisé : " Quand les hommes perdront la foi, que les cœurs seront glacés, ce sont les pierres qui crieront ! , c’est-à-dire les enfants embryons qui crieront : " Hosanna ! Seigneur, sauve-nous ! " .

Si nous voulons vivre de ce que l’Eglise nous demande, nous devons saisir en nous l’aspect de notre vie le plus enraciné dans le sein maternel : l’Eglise est notre Mère. Il faut que nous vivions de l’aspect de dépendance embryonnaire la plus totale, jusque dans l’aspect cellulaire, pour que nous puissions vivre de la grâce et être enfantés par l’Eglise pour engendrer un corps spirituel avec le Christ.

Le plus important à comprendre c’est que nous sommes prédestinés à vivre de la grâce dans le temps, dans la durée, dans la patience, pour que nous puissions aimer et donner notre vie des millions de fois, tandis que l’Ange ne peut donner sa vie qu’une fois ! C’est la chance étonnante que nous avons !

Il faut se laisser avorter et reprendre le manteau de l’innocence divine, de l’innocence triomphante de Jésus, pour reprendre une nouvelle naissance dans le sein de l’Eglise et repartir. Il faut tout le temps reprendre notre vie et nous offrir en victime d’amour pour que les âmes puissent recevoir les mêmes grâces que celles que nous avons reçues et que Jésus nous a méritées dans nos actes héroïques.

Si nous tombons dans des états les plus invraisemblables, c’est parce que nous avons tout donné !!! Et il faut recommencer !

Pendant ce temps des milliers de gens profitent de ces grâces ! Et c’est à chaque fois au centuple !

Si nous, les chrétiens, nous perdons nos repères, si nous sommes dans un état de délabrement, c’est pour redonner aux autres ce que nous avons.

Notre orgueil nous fait mourir, notre avarice nous fait mourir, notre jalousie nous épuise, le temps nous épuise, le démon nous fait mourir, les autres nous font mourir !

Dans le 5ème sceau, la robe blanche est donnée aux âmes qui sont sous l’autel.

A partir du moment où l’Eglise aura déterminé cela, ce sera l’ouverture du 6ème sceau. C’est pourquoi nous jouons un rôle très important dans l’histoire. Et nous allons voir quelque chose ! Cela se poursuit par une vision : un message va nous être donné, une étoile !

 

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Le sixième sceau  : La Croix glorieuse (la bourrasque des 7 éclatements de l’Un)

" Et ma vision se poursuivit :

" Lorsqu’Il ouvrit le sixième sceau, alors il se fit un violent tremblement de terre, et le soleil devint noir comme une étoffe de crin, et la lune devint tout entière comme du sang, et les astres du ciel s’abattirent sur la terre comme les figues avortées que projette un figuier tordu par la tempête, et le ciel disparut comme un livre qu’on roule, et les monts et les îles s’arrachèrent de leur place ; et les rois de la terre, et les hauts personnages, et les grands capitaines, et les gens enrichis, et les gens influents, et tous enfin, esclaves ou libres, ils allèrent se terrer dans les cavernes et parmi les rochers des montagnes, disant aux montagnes et aux rochers :

" Croulez sur nous et cachez-nous loin de Celui qui siège sur le trône et loin de la colère de l’Agneau ". Car il est arrivé, le grand Jour de sa colère et qui donc peut tenir ? " (6,12à17)

" …Les figues avortées.. "

Les figues ne sont pas encore mûres : Jésus a été pris avant sa maturité ! Il a été crucifié en pleine vigueur.

" …que projette un figuier tordu par la tempête… "

Quand le figuier sera tordu par la bourrasque, la haine de Lucifer va se déchaîner car il n’a plus rien ; son temps est compté. A partir du moment où l’Eglise ira jusqu’au bout du temps, le démon va se déchaîner et cela ira jusqu’au soleil (l’amour va disparaître), jusqu’à la lune (l’espérance va disparaître) ; et les astres du ciel vont s’abattre sur la terre (les mystères de la foi vont disparaître et nous n’aurons plus aucun repère !). C’est cela la prédestination dès que le démon se déchaîne.

Le démon veut que les mystères les plus sublimes soient expliqués de manière scientifique, rationnelle ; le surnaturel ne doit plus exister ; plus rien ne doit venir de Dieu ! C’est la négation de Dieu.

Même dans l’Eglise, nous aurons cette tendance ! Les saints auront cette tendance : leurs impressions, leurs idées, leurs charismes vont produire des choses qui sont des avortements du surnaturel, du théologal.

Il nous faudra passer à travers cela pour rechoisir la Très Sainte Trinité, pour rechoisir l’Eglise malgré toutes nos certitudes contraires. Il nous faudra aller jusque là dans notre amour pour l’Eglise, pour le Corps mystique de Jésus, pour la voix infaillible du Saint Père. Il va y avoir une tourmente incroyable que projette un figuier tordu par la tempête.

" Et le ciel disparut comme un livre qu’on roule "…(6,14)

" Le Ciel " c’est le monde spirituel, le monde de la contemplation qui disparaît comme un livre qu’on roule. Nous ne comprenons plus rien aux mystères, nous ne contemplons plus rien !

Le pouvoir du démon peut aller jusqu’à stériliser notre vie contemplative de manière à ce que, contemplant le mystère, nous ayons l’impression que nous ne contemplons rien.

Sur ce plan, Aristote disait que celui qui s’appuie sur ses impressions n’est pas un homme. Même si nous avons l’impression que notre frère est " un pervers ", nous ne devons pas obéir à cela. Mais, à travers cette impression, il faut découvrir en notre frère l’image et ressemblance de Dieu et tout le Corps mystique de l’Eglise à travers lui. Il faut donner la vie à son cœur et retrouver le mystère de l’Eglise grâce à lui !

C’est vraiment une crise épouvantable, c’est la tourmente ! Nous n’avons plus rien. Et c’est à ce moment-là que nous sommes victorieux car c’est là que nous pouvons tout donner !.

Dieu veut nous faire confiance dans l’amour jusque là ! Quand Dieu nous donne des grâces, c’est facile de L’aimer ; mais quand Il nous les retire, c’est beaucoup plus difficile. Nous avons l’exemple de Job qui continue à louer Dieu sur son fumier sans rien ressentir et qui dit : " Je sais que mon Rédempteur est vivant et que je le verrai face à face ". Il est louange de la splendeur de Dieu à travers son fumier. Son fumier, c’est sa splendeur !

" Le ciel disparut comme un livre qu’on roule… "

Le sixième sceau est vraiment terminal

Dans la synagogue, quand on termine la lecture du Livre de la Thora, on le roule et on le met dans un tube, puis on prend le vase des parfums. A ce moment-là, il ne reste plus que l’autel des parfums !

On ne met du parfum sur le Corps du Christ que lorsqu’Il est mort, dans le tombeau et qu’on le scelle ! Quand la Vie du Christ est terminée, le Livre est enroulé, il n’y a plus rien à voir !

Dans le mystère de l’Incarnation, Marie contemplait ce que le Père contemple et Elle voyait cet engendrement du Père en Elle ; mais, à la Croix et quand Jésus est dans le tombeau, Elle ne voit plus rien.

La vision extraordinaire de Marie de la Procession du Verbe dans le Sein du Père, jusque dans son corps d’Immaculée Conception a duré 33 ans ; mais à la Croix, Elle ne contemple plus rien ! Il ne reste plus à Marie qu’à vivre du Saint Esprit qui exhale le parfum du Verbe de Dieu dans le Sein du Père.

Il ne nous reste plus, dans l’Eglise d’aujourd’hui, qu’à exhaler le parfum de la sainteté. Lorsque on rentre dans le sixième sceau, il y a un appel à exhaler le parfum de la sainteté.

" Et les monts (les mystères surnaturels) et les îles (les vertus) s’arrachèrent de leur place. Et les rois de la terre (les saints extraordinaires, on ne les comprendra plus), et les grands capitaines (les bergers des Eglises),et les gens enrichis (ceux qui sont pleins des traditions de l’Eglise catholique de toujours), et les gens influents, et tous enfin, esclaves ou hommes libres, ils allèrent se terrer dans les cavernes et parmi les rochers des montagnes, disant aux montagnes et aux rochers..

" Croulez sur nous et cachez-nous loin de Celui qui siège sur le Trône (le Père) et de la colère (la fureur du Saint Esprit) de l’Agneau (le Verbe). (6,14à16)

La fureur du Saint Esprit dans le Cœur sacerdotal du Christ n’est pas accessible à ceux qui veulent être dans la foi, l’espérance et la charité pour trouver une vie parfaite sur la terre !

Dieu prédestine les hommes, qui sont ses enfants, à aller jusque là.

Il ne s’agit pas d’avoir la perfection sur la terre, il s’agit de glorifier Dieu !

Nous ne pouvons pas accéder au mystère de la colère (la fureur du Saint Esprit) de l’Agneau (le Fils) et de Celui qui siège sur le Trône (le Père), si nous voulons avoir une vie parfaite sur la terre ! C’est la forme moderne de l’illuminisme, celle du nouvel âge et il n’y en aura pas d’autre.

" … les monts et les îles s’arrachèrent de leur place… "

Dans le sixième sceau, il y a quelque chose de très fort !. Quand Jésus monte sur le sommet de la montagne, Il veut nous faire gravir jusqu’au sommet de son mystère de Verbe ! Il est le Verbe. Une fois que nous le saisissons comme Verbe, nous pouvons entendre les Paroles qu’Il dit à ses Apôtres.

Du coup, il y a les îles.

Nous ne pouvons pas saisir l’eau de la mer dans nos mains. La mer représente le monde des idées, du temps, des impressions ; c’est fluctuant…Il y a toujours des rides sur sa surface.

Mais au milieu de la mer, il y a des îles, des zones solides. Les îlots ce sont les vertus : l’humilité, la sagesse contemplative, l’oraison, la foi, l’esprit de virginité, la patience… Ce sont des îlots formidables qui nous font dépasser nos impressions et nos idées !.

Dans le 6ème sceau, non seulement les vertus infuses (les îles) mais les mystères surnaturels de la foi (les monts) sont arrachés de leur place ! C’est la panique ! Nous n’avons même plus ces repères !

Comme nous ne vivons plus au sommet de la montagne, il y a les capitaines, ceux qui pensent encore pouvoir faire du bien sur la terre, qui sont obligés de se terrer dans les montagnes et de demander aux rochers de crouler sur eux, au lieu de se blottir dans le rocher du Cœur sacerdotal du Christ.

A l’intérieur de la montagne (le mystère du Verbe) il y a le rocher qui est le Cœur de Jésus et de Marie.

Il y a un moment où le pouvoir qui est donné à l’intelligence humaine (et aussi à celle des puissances intermédiaires) sera tel qu’il nous faudra accepter d’être dans la nuit totale et de nous donner dans une confiance éperdue, dans une espérance d’une pauvreté inlassable et joyeuse.

Alors nous resterons au sommet de la montagne, sur le rocher. Mais pour les hauts personnages, ce sera impossible, pour les rois de la terre, pour les grands capitaines, pour les gens enrichis, pour les esclaves des concupiscences ou des propagandes, pour " les hommes libres " ceux qui ont opté pour une liberté personnelle, ce sera impossible !. C’est réservé aux pauvres ! L’Eglise de la fin est réservée aux pauvres ! C’est clair !

Il faut être dans une humilité totale, dans un dépouillement absolu. Il faut accepter d’être dans cet état pour qu’il n’y ait plus que le Verbe (la montagne) et la plénitude de toutes les vertus, l'Immaculée (les îles au milieu de la mer).

" Car il est arrivé, le grand Jour de sa colère, et qui donc peut tenir ? " (6, 17)

Au milieu de ce déchaînement, de cette confusion caractéristique du sixième sceau, que se passe-t-il ?

Au milieu de ce désastre, au milieu de tout ce qui est contraire à cette victoire de l’amour, il reste cette vocation à l’amour et Dieu nous donnera une puissance de victoire ; car dans le sixième sceau, le cheval blanc n’est pas supprimé, ni le cheval rouge, ni le cheval vert, ni le cheval noir, ni notre innocence crucifiée qui triomphe dans l’Innocence triomphante de Jésus. Alors nous serons dans une pauvreté totale, dans l’état identique à celui dans lequel nous étions dans la première cellule car " Dieu est comme une mère " comme dit le Père Dehau. De notre conception à notre mort, notre maman est toujours là, tout en nous en détachant de plus en plus.

Cela veut dire qu’au départ, Dieu nous prend dans la Résurrection du Christ, à travers le Christ et Il nous prend à travers nos péchés ; alors nous nous rapprochons de plus en plus du Sein miséricordieux du Père. Nous allons à l’Eglise. Puis nous rentrons dans l’union à Dieu dans une grâce permanente. Ensuite cette grâce devient une grâce d’union transformante. Puis c’est le Sang de Marie, le Sang de Dieu qui circule dans nos veines, la grâce. Ensuite nous sommes complètement transformés en Dieu, nous sommes devenus indissociables de Dieu. Car " Dieu est comme une Mère ", mais c’est dans le sens inverse.

Dans le 6ème sceau, nous sommes de plus en plus avec Dieu comme dans la 1ère cellule, dans le 5ème sceau c’était plutôt comme l’embryon.

Au milieu de cette attaque contre la vie (l’Evangile de la Vie), contre l’homme, contre Dieu, contre l’innocence, contre tout ce qui est lumière, amour, foi, éternité (les 7 éclatements de l’un) nous sommes aux portes de l’acte créateur de Dieu qui recrée toute l’Eglise à travers nous, nous sommes aux portes du 7ème sceau. C’est pourquoi les 4 coins de l’univers sont là !

Au milieu de tout cela, nous aurons une protection très spéciale de Dieu, mais nous ne la voyons pas.

C’est sur la base de cette confusion, à l’intérieur de la foi, de la vie religieuse, de la vie contemplative, de ce désordre total du sixième sceau, qu’il y aura cette élévation, cette construction. Enfin l’institution de l’Eglise est mise à nu ! La Jérusalem spirituelle apparaît !

" Après quoi je vis quatre Anges debout aux quatre coins de la terre, retenant les quatre vents de la terre pour qu’il ne soufflât pas de vent, ni sur la terre (dans notre corps), ni sur la mer (dans notre vie), ni sur aucun arbre (l’arbre c’est la Croix)" (7,1)

Il faut voir cette angoisse collective, ce rugissement de Lucifer. Mais Dieu ne permettra pas au démon d’approcher, il ne fera qu’une tornade périphérique.

A partir du moment où nous embrasserons la croix, il ne nous atteindra pas. Quand nous sommes dans la tornade, et que nous ne pouvons plus prier, il faut alors arracher la croix de sa place (la montagne ) et la mettre dans notre main (les îles) et nous accrocher. Alors le démon n’approche plus.

Quand nous ne contemplons plus rien, c’est excellent ! Quand nous ne comprenons plus rien, c’est parfait ! Quand il ne nous reste plus rien, c’est bon ! Quand, dans nos actes, il n’y a plus rien et c’est vrai qu’il n’y a plus rien, c’est bien car il y a Dieu !

Les quatre vents, cela veut dire qu’il n’y a plus que Dieu en nous. C’est plus que le sang qui coule dans nos veines, c’est la Lumière vivante de Dieu qui illumine notre corps, notre âme, notre contemplation, notre intelligence, comme dans la 1ère cellule où notre intelligence est celle même de Dieu ; car alors notre intelligence ne peut pas elle-même fonctionner.

" Puis je vis un autre Ange monter de l’orient portant le sceau du Dieu vivant ; il cria d’une voix puissante aux quatre Anges auxquels il fut donné de malmener la terre et la mer : " Attendez, pour malmener la terre et la mer et les arbres que nous ayons marqué au front les serviteurs de notre Dieu.. " (7,2-3)

Plus nous sommes dans cet état terminal, final d’union à Dieu, plus tout ce qui nous entoure périphériquement paraît être contraire, plus c’est désespérant humainement et psychologiquement parlant, plus la marque de Dieu en nous est profonde : le sceau !

C’est alors que les serviteurs de Dieu sont marqués au front d’un sceau très profond et ils ne pourront penser qu’à Lui au milieu de cette Croix glorieuse.

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Le 6ème sceau est évidemment le sceau de la Croix glorieuse : c’est la Parousie.

La prédestination du Christ est d’aller jusqu’au bout. Le Christ, dès sa Conception vit de la Croix ; Il est dans la vision béatifique et Il vit de la Croix complètement, totalement et pleinement, Il est comme les Saints Innocents. Il est dans la Lumière. Puis Il va en Egypte lutter. Ensuite Il va prêcher pendant trois ans. Enfin, Il va donner sa Vie, la grâce.

Cette prédestination du Christ est pour nous, car " Dieu est comme une Mère ".

Dans l’Apocalypse, nous voyons bien que Jésus et Marie sont indissociables et qu’Ils sont tout le temps présents. Nous allons le voir au niveau des trompettes, au niveau des réalisations, au niveau des fruits et au niveau de la joie finale.

Nous comprenons alors le mystère de l’Eglise et pourquoi elle est tellement haïe, bafouée, ridiculisée, crucifiée. Nous commençons à comprendre pourquoi la Croix que l’Eglise ne cesse de faire surgir sur sa terre excite la haine destructrice de Satan et des hommes qui ont leur demeure sur la terre, qui ne supportent pas l’Eglise.

Nous commençons alors à comprendre ce que nous sommes : nous sommes le mystère du Corps mystique de l’Eglise. C’est Dieu qui est vainqueur par l’Amour. Et nous faisons cela avec une joie et dans une pauvreté qui font surgir en nous l’action de grâces !

" Tu nous a choisis pour être martyrs (pour servir)en ta Présence (la colombe) "

 

Nous sommes prédestinés à vivre de la Jérusalem Céleste dès cette terre

Même au ciel nous nous oublierons tout le temps pour qu’il y ait cette pauvreté, l’esprit de crainte de Dieu, pour nous donner tout le temps, pour que nous soyons remplis du mystère de Dieu, de la grâce, de la victoire de l’amour, de cette communication éternelle de bonheur à donner aux autres et de gloire à donner à Dieu.

C’est cela l’Eglise !

Mais il faut pour cela nous approcher de l’Eucharistie, là où l’Eglise se trouve tout à fait elle-même, comme dans sa cellule initiale et finale !

A la fin de sa vie, saint Jean est complètement immergé dans la Jérusalem Céleste dont Marie est la 1ère Pierre vivante.

L’Eglise est une institution. Elle a été instituée par le Christ crucifié et glorifié, par le Verbe.

Autant Marie peut dire : " Je suis la Mère du Verbe ", autant l’Eglise peut dire : " Je suis la fille du Verbe, mais aussi la sœur, la mère, l’épouse et la femme " (les 5)

L’Eglise est faite de pierres vivantes. Pour saint Jean, il est clair que Jésus est une pierre vivante ; le Cœur de Jésus est un roc ardent, un rocher brûlant et vivant.

Saint Jean est alors tout proche de la plénitude de charité qui le met aux portes de la vision béatifique !. Et, comme prêtre, avec la limpidité de son sacerdoce mystique, il a accompagné l’Immaculée jusqu’à cette plénitude reçue de charité pour passer de la Dormition à l’Assomption. Marie n’est pour rien dans son Assomption. C’est la croissance de sa charité qui brûle de manière vivante et glorieuse sa chair, son cœur et toute son humanité en lien avec les corps de tous les hommes, de toute l’humanité de tous les temps et de tous les lieux et qui ne cesse de s’intensifier. Sa solidarité de vie, de grâce et d’épousailles vivantes avec chacune des cellules de son cœur (les cellules de son cœur c’est nous !) ne cesse de s’intensifier à partir du mystère de Compassion, c’est-à-dire au moment où le Verbe de Dieu a animé son Cœur (mystère de la Transverbération au pied de la Croix).

C’est là que commence le mystère de la co-rédemption, à la transverbération où le Verbe de Dieu vient animer chacune des cellules du Cœur de Marie, c’est-à-dire le cœur de chacun de nous. C’est le Cœur du Verbe, l’Amour de Dieu qui transforme le Cœur de Marie en un cœur différent par la transverbération.

L’Eucharistie (le mystère de la Transsubstantiation) est là pour nous faire comprendre ce qu’est la transverbération du cœur de Marie au pied de la Croix. Cela nous est révélé dans l’Evangile de saint Jean et dans l’Apocalypse où Jésus se donne comme Prêtre éternel dans le cœur de Jean !

Dans le cœur de saint Jean, il n’y a pas eu transverbération, il y a eu quelque chose d’autre, une transverbération dans le Cœur de Marie. C’est dans le Cœur de Marie que nous est donnée la plénitude d’Amour, de vivification du Verbe dans la subsistance de son Corps mystique.

C’est très fort ce qui s’est passé au pied la Croix !

A partir de cet instant, l’amour de charité de Marie dans notre cœur, tout en respectant notre liberté, n’a cessé d’augmenter jusqu’à la Dormition et saint Jean en est le témoin privilégié !

Dans l’Apocalypse, le feu prend aux choses qui sont terrestres, qui ne sont pas divines ; c’est étonnant !

La Parole de Dieu est là pour nous engendrer à la vie divine et faire que notre contemplation de Jésus dans sa plénitude soit entièrement transformée par la Lumière surnaturelle du Verbe qui transverbère le Cœur de Marie et anime toutes les cellules de son Cœur, c’est-à-dire nous !

Quand on dit " Le Verbe s’est fait chair " c’est à la fois incréé : " c’est le Verbe " et c’est physique : " Il s’est fait chair "..

C’est les deux en même temps.

Si nous ne démarrons pas du mystère de Compassion de Marie, du mystère de la transverbération, nous ne comprendrons rien à l’Apocalypse.

C’est le Prêtre Eternel qui est donné à saint Jean dans son ministère sacerdotal et qui fait sa grandeur. Saint Jean est amour : il est tellement contemplatif (il est un fils du tonnerre : c’est un fils du Saint Esprit) qu’il a l’Esprit Saint en lui-même.

Dans ce premier prêtre fabriqué par la transverbération du Cœur de Marie, il y a la signature du sacerdoce final du Corps mystique de l’Eglise.

Dès sa Conception, Marie a reçu une plénitude de vie divine, mais c’est une plénitude reçue.

A la Dormition, Marie est unie dans une intensité de vie divine et d’union vitale dans sa chair avec le Christ dans le Verbe qui se dissout d’amour dans le Sein du Père pour faire procéder l’Amour éternel et incréé, qui est Dieu Lui-même La plénitude de grâces en Marie n’a cessé d’augmenter, grâce à tous les sacrements, au sacrement du sacerdoce, au sacrement de l’Eucharistie, au sacrement du baptême, au sacrement de la confession.

S’il y a le mystère de la confession, c’est à cause de Marie car Elle est la seule qui savait bien se confesser. Le mystère de la confession c’est le mystère de Marie.

Marie n’a cessé, à travers le fruit plénier de ces sacrements, d’être présente à tous ceux qui seraient touchés par le fruit des sacrements. Dans la confession, nous donnons tout ce que nous avons comme Marie a tout donné à saint Jean.

Mais Jésus a dit de ne pas jeter les perles aux porcs ; c’est pourquoi saint Jean a tout gardé pour lui jusqu’au moment où l’Ange de l’Apocalypse lui dit : " Ecris ! "

Alors saint Jean écrit l’Apocalypse, puis son Evangile qui est le dernier Ecrit de toute la Révélation.

L’Apocalypse est la révélation du mystère de Compassion de Marie qui s’épanouit jusque dans cette plénitude de vie reçue où Elle atteint un Amour du Christ et de tous les membres du Christ tel qu’il est en affinité, en complémentarité avec l’Amour du Christ Lui-même.

Le mystère de la Dormition est aussi une plénitude reçue, comme celle de sa Conception et celle de son Assomption, puisque c’est la pose de la première pierre vivante de la Jérusalem Céleste.

Voilà ce que saint Jean a touché de ses mains, vu de ses yeux, contemplé par le charisme d’Amour qui lui a été donné pour nous révéler le mystère de l’Apocalypse.

L’Apocalypse nous dévoile le mystère de l’Eglise de Jésus-Christ, l’Eglise de Marie, l’Eglise de saint Jean, l’Eglise du Verbe, l’Eglise de Dieu, l’Eglise de l’Esprit Saint, la Jérusalem spirituelle, la Jérusalem Céleste, la Jérusalem glorieuse, l’Institution de Jésus, du Verbe spirant l’Esprit Saint dans la chair de toute l’humanité.

Il faut se donner, se livrer à l’Esprit Saint avec le sourire de l’enfant qui vit dans les bras de l’Eglise, de la Jérusalem Céleste, pour sculpter une pierre vivante. Dieu s’est fait nourriture, l’Amour s’est fait nourriture, le Cœur de Marie se fait nourriture, la Croix est notre nourriture, la souffrance est notre nourriture ; elle n’est pas source de mort, elle est source de vie.

Il faut savourer ; car c’est la saveur qui fait la joie et l’allégresse de l’Amour !!!

Préfiguration du mystère de l’élévation de tous les saints et de l’Eglise dans le Livre de l’Exode (chapitre 24)

Dieu dit à Moïse:

" Monte vers ton Seigneur avec Aaron, Nadab, Abihu et soixante-dix des anciens (des prêtres) d’Israël et vous vous prosternerez à distance. (24,1)

" Alors Dieu donna mission à de jeunes Israélites d’offrir des holocaustes (de brûler, c’est-à-dire de s’offrir totalement à Dieu) et d’immoler à Yahvé de jeunes taureaux (24,5) (de se donner à Dieu dans toute leur force en victime d’amour pour qu’il n’y ait plus que l’Amour) et en sacrifice de communion (pour vivre enfin de la communion d’un Corps mystique et que Dieu soit enfin avec son peuple un seul Corps).

" Moïse prit le Livre de l’Alliance et il en fit la lecture à l’assemblée (la Parole de Dieu, le Verbe de Dieu, vient unir, cimenter l’assemblée de manière vivante) qui déclare :

" Tout ce que dit le Seigneur nous le mettrons en pratique et nous lui obéirons. " Moïse, ayant pris le sang, le répandit sur le peuple et dit : " Ceci est le Sang de l’Alliance… ". " Alors Moïse s’éleva (l’ascension de Moïse !) accompagné d’Aaron, de Nadab, d’Abihu et des soixante-dix anciens d’Israël " (24,7-8-9)

A partir du moment où nous vivons du mystère de l’Eglise, nous sommes pris par Dieu et nous nous élevons. La Jérusalem Céleste commence ; nous en avons les fondations. Ce n’est pas une montée, c’est une ascension reçue. Avec l’ascension reçue nous avons les fondements de la Jérusalem Céleste.

" Ils contemplèrent le Dieu d’Israël " (24,10) (ils voyaient Dieu de l’intérieur)

" Sous leurs pieds s’étendait comme un pavement de saphir semblable dans sa pureté au ciel lui-même " (ce qui veut dire : dont la profondeur de limpidité était plus profonde que la limpidité du ciel lui-même).

Ce pavement était vivant. Jésus a institué l’Eglise sur ce pavement, sur ce fondement. Nous commençons à faire partie de l’Eglise comme pierres vivantes si nous rentrons sur ce pavement, cet océan de saphir, cette mer de cristal que nous verrons dans l’Apocalypse ; c’est le mystère de Compassion de Marie transformée dans la transverbération glorieuse du Verbe. La transverbération du Cœur de Marie est une transverbération de co-rédemption, de compassion.

Dans le mystère de la Dormition de Marie, il y a une transformation dans une plénitude reçue où Elle est élevée sur ce pavement et où Elle devient pierre vivante, la première pierre de la Jérusalem Céleste.

C’est une transverbération du Verbe spirant l’Esprit Saint dans la chair de toute l’humanité. C’est cela l’Apocalypse !.

Nous ne pouvons pas comprendre le mystère de l’Apocalypse si nous ne comprenons pas le mystère de la vie de saint Jean.

Il faut demander au Saint Esprit de nous emporter jusqu’à Marie, jusque dans cette mer de cristal pour que nous puissions lire l’Apocalypse et voir tous les évènements de la terre, du ciel et de l’éternité à partir de la vision de la Foi, c’est-à-dire à partir de la vision de l’Eglise.

Marie a vécu du mystère de l’Eglise. Il faut être élevé sur ce pavement. C’est une première ascension par la Foi. C’est cette Foi qui transforme de l’intérieur notre vision et nous permet de rentrer dans la vision de l’Eglise finale, de l’Eglise originelle, de l’Eglise principe, de l’Eglise lumière surnaturelle de la foi, la Jérusalem spirituelle.

Il y a bien Marie, la Jérusalem spirituelle et la Jérusalem Céleste. Nous sommes des pierres vivantes. C’est cela le corps spirituel qui prépare la germination de cette élévation de la Cité de Dieu la Jérusalem spirituel (Saint Augustin parle de la Cité de Dieu et de la cité terrestre).

La Jérusalem spirituelle apparaît quand nous nous réfugions dans le Cœur du Christ et que nous saisissons le mystère de la transverbération du Cœur de Marie. Alors nous avons un océan de saphir vivant sous nos pieds et nous pouvons commencer à vivre de la Foi !

Au milieu de l’élévation de la Jérusalem spirituelle, de cette tempête de la Croix, de cette tempête de la transverbération, de cette tempête de la co-rédemption jusqu’à l’Assomption, qui va traverser le cœur d’une Eglise fraternelle dans une charité brûlante qui vit cela avec Marie et Jésus, qui le revit au milieu d’une confusion totale " Je vis quatre Anges debout aux quatre coins de la terre, retenant les quatre vents de la terre pour qu’il ne soufflât point de vent, ni sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre.

" Puis je vis un autre Ange monter de l’orient portant le sceau du Dieu vivant ; il cria d’une voix puissante aux quatre Anges auxquels il fut donné de malmener la terre et la mer : " Attendez, pour malmener la terre et la mer et les arbres, que nous ayons marqué au front les serviteurs de notre Dieu. "

Cela veut dire qu’il y a un endroit qui est préservé : les Anges doivent attendre jusqu’à ce qu’il y ait cette alliance du Corps mystique de l’Eglise, car le Corps mystique de l’Eglise doit aller jusque là d’une manière explicite, pas seulement dans une foi implicite.

Cette préservation qui se fait c’est le sceau, c’est le mystère de la prédestination. Nous sommes marqués de l’éternité par un sceau.

Le mystère de la prédestination

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" Après quoi je vis quatre Anges debout aux quatre coins de la terre, retenant les quatre vents de la terre pour qu’il ne soufflât point de vent, ni sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre ". (7,1)

Les signes de la prédestination sont très simples : notre vie (le souffle) ne vivifie pas notre amour de la terre. Notre vie n’anime pas notre amour de la mer (le monde de nos idées, de notre imaginaire, de nos pensées, de nos impressions). Notre vie ne vivifie pas le temps, ni la terre (notre cœur n’est pas lié à ce qui est terrestre). Notre souffle ne vivifie pas l’arbre, c’est-à-dire le mystère de la souffrance.

Notre vie c’est notre croix. Nous souffrons et c’est très bien parce que c’est vivant d’aimer ; mais il ne faut faire souffrir personne.

Voilà les trois signes visibles de la prédestination.

La prédestination touche le regard éternel de Dieu sur notre destinée surnaturelle. Dieu a un regard éternel sur chacun de nous par rapport à notre destinée surnaturelle : nous sommes destinés à être fils de Dieu, à être ensemble un seul Corps mystique subsistant dans le Verbe de Dieu.

Il n’y a qu’une seule prédestination, celle du Christ. C’est en Lui que tout le Corps mystique subsiste mystiquement, vitalement et de manière incarnée dans sa Personne, qui est Dieu.

De même que Jésus le Verbe incarné est engendré par Marie, notre prédestination est inséparable du mystère de la maternité divine de Marie. Ils sont deux à être prédestinés. Comme la prédestination est à l’image de la Très Sainte Trinité, les deux se conjoignent pour engendrer le Corps mystique de la Jérusalem Céleste.

Le mystère de la prédestination est un mystère trinitaire. C’est à l’intérieur de ce mystère de la Très Saint Trinité que nous sommes prédestinés et que nous participons à cette prédestination ; c’est un sceau intérieur.

Nous sommes marqués par la prédestination dès la 1ère cellule puisque le Verbe de Dieu illumine tout homme à l’instant où il advient à ce monde.

C’est donc à travers le mystère de la Jérusalem Céleste que nous sommes marqués de l’intérieur dans la 1ère cellule.

C’est pourquoi nous pouvons dire ce oui éternel que nous allons réaliser dans notre pèlerinage terrestre, mais que nous réaliserons surtout au centuple dans notre pèlerinage incréé de charité, de communication éternelle de plénitude, de béatitude.

La prédestination ne peut se lire qu’à partir de la cause finale. Il ne faut pas la voir à partir de la terre !

Il y a un aspect ultime à la prédestination et un aspect terrestre. Nous sommes marqués par ce sceau quand Dieu nous crée dans l’origine de notre oui éternel et dans le courant de notre vie surnaturelle !

Quand, surnaturellement, nous allons opérer une croissance d’intimité avec le Christ dans une plénitude (le plérôme de la Jérusalem Céleste), lorsqu’il y a une croissance plus grande de notre corps-âme-esprit-cœur-et intelligence, il y a un moment de vie surnaturelle : le sceau est marqué ; les quatre vents de l’Apocalypse s’arrêtent.

Il y a donc un aspect ultime à la prédestination et un aspect " à travers ". C’est à travers un certain nombre de grâces ou de croix que nous sommes prédestinés. Nous sommes aussi prédestinés à travers la prière des saints (Marthe a prié pour nous, saint François d’Assise aussi, etc…), à travers les sacrements, à travers le cheminement de l’Eglise, à travers les missions invisibles du Verbe et de l’Esprit Saint dans l’Eglise, à travers les guerres, à travers les persécutions. C’est " à travers " tous ces évènements que nous sommes marqués de ce sceau-là !

La prédestination est quelque chose d’extraordinaire : c’est l’équivalent de ce que nous disons en parlant de " Providence " et de " gouvernement divin ".

La Providence regarde le regard de Dieu sur nous quant à notre vie terrestre.

Quand Dieu nous crée, Il reste notre Père et Il pourvoit par rapport à notre vie terrestre.

Dans l’exécution, sa Providence s’exerce à travers le gouvernement divin parce que dans le point de vue terrestre, il y a le fait d’être dans telle famille, de recevoir telle grâce temporelle, etc… Elle s’exerce " à travers " certains instruments pour que nous puissions avoir une guérison de notre cœur humain, une guérison de notre intelligence humaine, une guérison de notre imaginaire. Cela n’est pas surnaturel, cela relève du gouvernement divin. C’est la Providence. Nous sommes portés par notre Père qui nous a créés pour que nous puissions vivre en homme debout.

Mais la prédestination est sur un autre plan, elle est ultime : Dieu nous crée dans la Jérusalem Céleste dès le départ et pour l’éternité. L’Apocalypse est là pour nous le montrer.

L’Apocalypse nous révèle le mystère de Marie à travers le Verbe dans la Jérusalem Céleste.

Mais c’est à travers un certain nombre de voix, de trompettes, de tonnerres, de sceaux, de déterminations, d’instruments.

Il faut souvent penser à notre prédestination.

Voilà ce que dit saint Paul dans sa Lettre aux Ephésiens (1,4-5-6), au sujet de la prédestination :

"… pour être saints (c’est Jésus) et immaculés (c’est Marie) en Sa Présence (c’est le fruit de tous les sacrements, donc c’est dans le Corps mystique), dans l’Amour (c’est l’Amour qui fait cela ; voilà les trois : corps, âme et esprit), déterminant d’avance que nous serions pour Lui des fils adoptifs à travers Jésus le Messie. Tel est son bon plaisir à la louange de gloire de sa grâce dont Il nous a gratifié dans le Bien-Aimé. ".

Voilà notre prédestination, voilà ce que nous sommes !!!

Nous sommes louange de gloire de sa grâce !

C’est une plénitude reçue gratuitement que Dieu nous a donnée dans son Epouse, le Verbe qui spire l’Esprit Saint.

" A l’intérieur de Lui (le Sein du Père) nous trouvons la rédemption par son sang (la rédemption c’est la transformation de toutes nos limites en gloire, de tous nos péchés en brasier ardent d’amour ; c’est pourquoi il ne faut pas regretter d’avoir des péchés sur les reins, c’est excellent : " Heureuse faute qui nous a valu une telle gloire ") selon la richesse de sa grâce qu’Il nous a prodiguée en toute sagesse et intelligence. " (1,7-8)

C’est très fort cette saveur, cet écoulement délicieux de la rencontre des deux Personnes, le Père et le Fils spirant l’Esprit Saint dans le Corps mystique du Christ, éternellement.

Le sceau fait que nous sommes marqués de plus en plus profondément, physiquement même de l’intérieur de notre corps. Et nos actes d’amour, notre cœur, notre intelligence, nos actes de contemplation, sont transformés de l’intérieur, de plus en plus, par cette lumière surnaturelle qui fait vivre toute la Jérusalem Céleste dans l’unité du Verbe qui spire le Cœur ressuscité de Jésus et qui spire la plénitude de gloire de Marie dans une humanité intégrale d’amour qui féconde ainsi chacune des cellules qui, en elle-même, est l’Eglise toute entière.

Il y aura autant de splendeurs dans l’Eglise qu’il y aura eu d’actes de charité sur la terre par chacun des membres ! Et cela continuera après : c’est un des aspects de la vision de la Jérusalem Céleste.

" Attendez, pour malmener la terre et la mer et les arbres, que nous ayons marqué au front les serviteurs de notre Dieu " (7,3)

Le front, ce sont les pensées. Nous sommes " marqués " parce que nous sommes continuellement unis à Dieu :  la pensée de la Très Sainte Trinité ne nous quitte plus.

" Et j’appris combien furent alors marqués du sceau : 144 000 de toutes les tribus d’Israël.

De la tribu de Juda, 12 000 furent marqués ;

de la tribu de Ruben, 12 000 ;

de la tribu de Gad, 12 000 ;

de la tribu d’Aser, 12 000 ;

de la tribu de Nephtali, 12 000 ;

de la tribu de Manassé, 12 000 ;

de la tribu de Siméon, 12 000 ;

de la tribu de Lévi, 12 000 ;

de la tribu d’Issachar, 12 000 ;

de la tribu de Zabulon, 12 000 ;

de la tribu de Joseph, 12 000 ;

de la tribu de Benjamin, 12 000 furent marqués.

" Après quoi, voici qu’apparut à mes yeux une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, de toute nation, race, peuple et langue ; debout devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, des palmes à la main, ils crient d’une voix puissante : " Le salut à notre Dieu, qu siège sur le trône, ainsi qu’à l’Agneau ! " Et tous les Anges en cercle autour du trône, des Vieillards et des quatre Vivants, se prosternèrent devant le trône, la face contre terre pour adorer Dieu ; ils disaient :

" Amen ! Louange, gloire, sagesse,

action de grâces, honneur, puissance et force

à notre Dieu pour les siècles des siècles ! Amen ! " ((7,1à12)

" Et j’appris combien furent marqués du sceau : 144 000 de toutes les tribus d’Israël " (7,4)

Et il est écrit au verset 9

" Voici qu’apparut à mes yeux une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer… "

D’un côté, il y a 144 000 et, de l’autre, une foule impossible à dénombrer : ce qui montre bien que 144 000 n’est pas un nombre juste.

Cela veut dire que la prédestination se fait avec nombre, poids et mesure. Chacun est prédestiné pour lui-même et aimé pour lui-même ; chacun est source à lui tout entier de toute la plénitude de l’Eglise (12) dans son lien avec l’Immaculée Conception (1 000).

12 000 est un chiffre symbolique.

C’est 7+5 = 12 x 1000.

7 c’est 3 (la Très Sainte Trinité) + 4 (liée à la création toute entière).

+ 5 c’est le chiffre de la grâce.

= 12 c’est la totalité, la plénitude de l’Eglise.

x par 1000 c’est-à-dire dans le mystère de l’Immaculée Conception.

12 000 c’est le Père 1, qui envoie son Verbe 2 multiplié par 1 000, c’est-à-dire à travers le mystère de l’Immaculée Conception.

Et le Père le fait 12 fois : 12 000 x 12 = 144 000  !

C’est une multiplication donc à partir de l’éternité.

C’est la prédestination ultime  : 144 000 = 12 000 x 7 (les 7 Dons du Saint Esprit) + 5 (Marie Reine) x 1000, c’est l’Esprit Saint qui le fait !

Cela veut dire que nous sommes prédestinés à porter chacun de nos frères dans une plénitude reçue, par la foi, l’espérance, la charité et l’amour fou que nous avons pour Jésus dans sa Jérusalem Céleste, dans sa grâce, dans sa Personne de Verbe, comme source de Dieu Amour, source du Saint Esprit.

C’est ainsi que nous avons la présence de chacun et que nous pouvons rencontrer chacun comme pierre vivante, le tout dans un ordre, avec nombre, poids et mesure.

La matérialisation de l’Eglise est quelque chose de terrible ! Déjà sur la terre, nous ne voulons pas perdre nos amours, nos familles, etc… Mais il faut donner nos amours pour les avoir éternellement !

Alors, ils seront purs, vrais, humains, lumineux, définitifs, enracinés.

Il faudrait regarder comment l’Esprit Saint inspire à Jacob les paroles qu’il prononce pour bénir chacun de ses enfants, afin de voir les 12 manières dont l’Amour se répand charismatiquement pour nous unir dans la charité fraternelle dès maintenant, et dans la vision béatifique dans la Jérusalem Céleste.

C’est un très beau travail à faire.

Il y en a 12 000 de chaque tribu pour montrer qu’il y en aura de tous les peuples car c’est notre vie surnaturelle qui compte, ce ne sont pas nos impressions.

Nous sommes tous prédestinés !!! La sainteté vient de Dieu. C’est une plénitude reçue !

Le mystère de la Compassion, le mystère de la Dormition et de l’Assomption de Marie nous font comprendre cela. Et l’Apocalypse nous le dit chaque fois sous des formes différentes.

Question : Est-ce que Dieu est infini ?

Le mal ne connaît pas de limites, il est dans l’indétermination, tandis que l’amour est déterminé. Ceux qui ne sont pas déterminés connaîtront une chute qui pourra aller très loin. Dieu n’est pas infini. C’est son Amour qui est sans limite, c’est son existence qui est sans limite, c’est la contemplation que nous aurons de Dieu qui sera sans limite.

" Après quoi, voici qu’apparaît à mes yeux une foule immense. Ils crient d’une voix puissante : " Le salut à notre Dieu, qu siège sur le trône, ainsi qu’à l’Agneau ! " Et tous les Anges en cercle autour du trône, des Vieillards et des quatre Vivants, se prosternèrent devant le trône, la face contre terre pour adorer Dieu ; ils disaient :

" Amen ! Louange, gloire, sagesse,

action de grâces, honneur, puissance et force

à notre Dieu pour les siècles des siècles ! Amen ! " (7,11-12)

Le 4ème signe de la prédestination, c’est qu’à partir de l’éternité glorieuse (2) nous prions (4). C’est une multiplication : 2x4 = 8 ; c’est le Verbe de Dieu (2) qui s’inscrit dans toute la création (x4) à partir de son éternité glorieuse. C’est là que naît la prière de l’Eglise, lorsque nous sommes placés dans le Verbe qui spire l’Esprit Saint pour faire une seule Jérusalem Céleste qui, de l’éternité glorieuse, loue, bénit, glorifie, s’installe sur le roc de l’Amour éternel du Père, pour sa seule louange, pour sa seule gloire, pour sa seule sagesse, pour son honneur, pour la force de son Amour, afin que cela soit proclamé dans notre prière dans le temps " les siècles des siècles " (il y a 8 choses).

Nous sommes prédestinés à travers la prière de l’Eglise.

La 1ère chose qui est marquée sur notre front, c’est la prière de l’Eglise éternelle mais aussi temporelle, car elle est instituée par le Christ sur la terre. C’est à travers la Jérusalem Céleste que nous sommes prédestinés : l’Eucharistie.

La prédestination est toujours " à travers " des instruments.

La 1ère prédestination qui nous est donnée ici, c’est le mystère du Christ ressuscité : l’Agneau, les quatre Vivants, les vingt-quatre Vieillards en cercle autour du Trône (en cercle, c’est l’Eternité ; et le Trône, c’est le Sein du Père) à l’intérieur de notre contemplation.

- Les quatre Vivants c’est (1) la Révélation du mystère de Jésus Christ Prêtre éternel, (2) victime éternelle d’Amour, (3) Verbe contemplant toute chose en nous dans le Sein du Père  : voilà pour l’aigle, le taureau et le fils d’homme, le 4ème Vivant étant le lion qui règne par l’Amour dans tout l’univers.

Nous sommes prédestinés " à travers " ce Règne d’Amour de Jésus. En vivant de ce Règne d’Amour de Jésus dans notre cœur, en remplaçant notre cœur rempli de péchés par le Règne du Cœur Immaculé de Marie, Médiatrice de la Royauté d’Amour de Dieu incarné dans l’humanité parfaite, nous sommes rentrés dans un instrument de prédestination, nous avons un signe de prédestination.

Saint Louis Marie Grignion de Montfort dit que lorsque Marie est dans une âme c’est un signe de prédestination.

" L’un des vingt-quatre Vieillards prit alors la parole… " (il prend le Logos, le Verbe) " et il me dit : " Ces gens vêtus de robes blanches (les 144 000 revêtus de la robe thaler, la robe sacerdotale) qui sont-ils et d’où viennent-ils ? "  (7,13)

Nous sommes chacun de nous, du point de vue de l’Amour, le Prêtre éternel. C’est cela le sacerdoce royal. Toute la puissance de médiation glorieuse et éternelle de l’Amour du Christ est sur nous, dépend de nous. Lorsque nous venons du ciel et que nous redescendons sur la terre, nous avons tout le pouvoir du Christ.

C’est pourquoi sainte Thérèse de l’Enfant Jésus pouvait dire : " Je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre ", mais dès cette terre !

Les vingt-quatre Vieillards, c’est le Verbe dans sa double nature divine et humaine qui revient faire du bien sur la terre à partir de sa gloire !

Voilà un autre signe de prédestination : dès maintenant, nous devons vivre du sacerdoce royal. Cela nous est demandé par Vatican II, pour la première fois dans l’histoire de l’Eglise.

Les vingt-quatre Vieillards c’est le Christ, le Verbe incarné (8 + 8 + 8) autour du Trône qui reprend son Logos et, dans la toute puissance de sa divinité de Verbe, pose deux questions à saint Jean : " qui sont-ils et d’où viennent-ils ? "

Grâce à Marie, saint Jean a vu cette Jérusalem Céleste.

Cette double question s’adresse aussi à nous.

" Et moi de répondre : " Mon Seigneur, c’est Toi qui le sais ". (7,14)

Il n’y a que le Verbe de Dieu qui sait d’où nous venons. Nous venons de l’Amour de son Père pour Lui. Il a engendré un Verbe  et Il est le seul à savoir d’où nous venons !

C’est le Verbe qui pose cette question et quand le Verbe prend sa toute Puissance, sa Parole réalise ce qu’elle signifie.

Quand Marie est partie, que le dernier des Apôtres doit donner la dernière Parole de la Bible, l’Evangile de saint Jean, alors l’Ecriture va pouvoir réaliser ce qu’elle signifie : constituer le mystère de l’Eglise mystique. Cela, rien ni personne ne pourra l’atteindre : aucune tristesse, aucun accablement, aucun soleil ne pourra l’atteindre, car nous serons totalement rassasiés par le Christ. Le Christ suffit à tout et c’est par sa toute Puissance qu’Il le fait.

C’est un signe de prédestination.

" Il reprit :

" Ce sont ceux qui viennent de la grande épreuve : ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le Sang de l’Agneau. C’est pourquoi ils sont devant le Trône de Dieu, le servant jour et nuit dans son temple (dans la Jérusalem Céleste et éternelle, dès maintenant) ; et Celui qui siège sur le Trône étendra sur eux sa tente.

" Jamais plus ils ne souffriront de la faim ni de la soif ; jamais plus ils ne seront accablés ni par le soleil, ni par aucun vent brûlant.

" Car l’Agneau qui se tient au milieu du Trône sera leur pasteur et les conduira aux sources des eaux de la Vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux " (7,14à17)

" Ce sont ceux qui viennent de la grande épreuve "

Quand le Verbe de Dieu fait subsister éternellement l’un de ses membres (c’est-à-dire nous) en Lui, c’est parce que nous passons par le mystère de la Croix. Dans la transverbération de notre cœur, nous sommes mort aux choses de la terre et nous vivons pleinement sur cette terre de la Jérusalem Céleste.

Cette toute Puissance de l’efficacité de la Parole du Verbe est à travers une double question :

" Qui sont-ils ? " : - à travers la cause formelle, c’est notre contemplation,

" D’où viennent-ils ? " - à travers la cause efficiente, à partir de notre liberté, notre coopération.

C’est à travers la vie contemplative que nous coopérons à la réalisation de la subsistance de tous ceux qui vivent de la Foi, implicite ou explicite, et qui viennent subsister éternellement dans le Verbe.

C’est le 7ème signe de la prédestination.

 

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Le Septième sceau : les 7 trompettes

 

" Et lorsque l’Agneau ouvrit le septième sceau, il se fit un silence dans le ciel d’environ une demi-heure " (8,1)

Il faut faire oraison au moins une demi-heure. L’oraison est quelque chose de caché, comme les 30 années de la vie cachée où la Très Sainte Trinité se tait.

La Très Sainte Trinité c’est tonitruant ; mais quand nous faisons oraison, la Très Sainte Trinité se tait !.

Le Verbe a posé une question, Il a interrogé le Saint, le Prédestiné, et Il s’extasie !

Dieu s’arrête sur nous quand nous faisons oraison ! Le bruit torrentiel de l’acclamation des 2 Personnes divines dans les éclairs foudroyants de l’Amour du Saint Esprit s’arrête !

Ils sont stupéfaits parce que, dans l’oraison, nous vivons de la spiration de l’Esprit Saint, de la Présence du Père, de l’Amour du Verbe et de la production même de l’Un éternel sans rien voir !

Pour Dieu c’est facile ! Les 2 Personnes se voient. Elles se donnent totalement. Elles disparaissent complètement et il n’y a plus que la spiration de l’Esprit Saint !

C’est pourquoi il n’y a un seul Dieu. Dire qu’il n’y a qu’une seule Personne en Dieu c’est l’égoïsme substantiel et transcendant de Dieu, c’est la mystique soufi.

Nous pouvons aussi sortir de la contradiction en supprimant l’existence même du Créateur et en nous noyant dans le tout. Alors il n’y a plus que zéro. Ce n’est plus l’oraison (30), c’est la mystique du vide (0).

 

L’oraison c’est la vie cachée à Nazareth de Jésus, de Marie et de l’Epoux de l’Immaculée Conception. Ils sont 3 en 1. Le Père passe sans aucun obstacle à travers le visage d’un homme viril entièrement livré à son Epouse, ce qui permet une croissance de la grâce silencieuse étonnante !. Ils vivent cachés tous les Trois dans une contemplation silencieuse. Dans le ciel, il se fit un silence d’environ une demi-heure.

Il ne faut pas faire oraison avec notre imaginaire religieux.

L’oraison est un silence contemplatif ; c’est le silence de la Présence de la Très Sainte Trinité dans notre silence intérieur. C’est un silence habité ; ce n’est pas un vide, c’est le plein de notre plénitude reçue de la Présence du Verbe qui transverbère notre cœur, alors nous ne voyons plus que le Père ; nous sommes immergés en Lui et l’Esprit Saint apparaît.

Dès que nous sommes dans le plein de notre prédestination, dans notre identité, dans notre réalité à la fois terrestre et éternelle, toute l’onction du Corps mystique se répand dans l’océan de cette vie cachée : voilà ce que doit être notre oraison.

A ce moment-là nous subsistons dans le Verbe ; et le Verbe se répand dans l’océan de la divinité des profondeurs du Père ; alors les deux disparaissent et l’Esprit Saint apparaît

C’est cela que nous vivons dans l’oraison sans le voir ; c’est à travers la Foi ! Et c’est étonnant pour Dieu.

Il y a deux choses qui sont étonnantes pour Dieu ; c’est pourquoi le Verbe pose deux questions à saint Jean :

L’étonnement de Dieu, le " aleph ", l’admiration de Dieu, l’Amour de Dieu qui se prolonge dans le silence total de Dieu c’est, d’une part le mal et d’autre part la Foi:

Le mal est étranger à Dieu. Dieu est innocent du mal. " Une goutte de sang sur la neige " c’est étonnant pour Dieu !

Quand le mal arrive, Dieu le prend en plein Cœur : Il est crucifié ! C’est parce qu’Il est innocent qu’Il est tué par le mal. C’est un étonnement qui l’anéantit !

Quelqu’un d’impur ne peut pas voir une impureté, il est incapable de voir la différence entre le pur et l’impur.

Lorsque nous faisons un acte de Foi dans l’oraison, nous nous livrons complètement au Père comme le Verbe se livre à Lui et avec tous ceux qui se livrent à Lui, éternellement, dans une plénitude de Présence, sans Le voir !.

Quand nous vivons cela dans l’oraison, les 7 Dons du Saint Esprit se manifestent dans les 7 dimensions de notre âme, dans cette plénitude de l’humanité en nous pendant 30 minutes. Cela étonne Dieu ! Il faut le faire chaque jour.

Quand l’Agneau ouvre le 7ème sceau, c’est la plénitude de la prédestination ; et la plénitude de la prédestination, c’est l’oraison.

Faire oraison est un signe de prédestination !

L’Amour entre les 2 Personnes divines n’est pas un Amour infini, c’ est un Amour substantiel et actuel. Dieu ne peut pas faire autrement que de se livrer dans cette contemplation d’Amour : Ils se voient de l’intérieur et Ils se livrent l’Un à l’Autre. La communion des Personnes est une expiration naturelle pour Dieu mais pas pour nous car dans l’oraison nous nous livrons complètement à cet Amour sans Le voir !

Pour Dieu c’est très étonnant ! Dieu n’en a jamais fait l’expérience, même à travers le mystère de l’Incarnation. Il n’en fait l’expérience qu’à travers son Corps mystique, à travers ceux qui subsistent dans son Verbe, c’est-à-dire à travers nous !

Par la Foi nous donnons à Dieu un Corps mystique et pour nous remercier Dieu nous donne son Corps de Résurrection dans l’Eucharistie. La Foi de Marie est étonnante pour Dieu. Par sa Foi, Elle a donné un Corps à Dieu. Elle arrive au même degré d’intensité de charité surnaturelle que le Verbe, sans voir Dieu !

Ce sont les deux étonnements de Dieu : le mal et la Foi. C’est pourquoi Il pose 2 questions : " D’où viennent-ils ? " (c’est la coopération) et " Qui sont-ils ? " c’est la contemplation).

Nous coopérons en étant une seule " forma dei " avec le Verbe incarné.

" Et je vis les sept Anges qui se tiennent devant Dieu ; on leur remit sept trompettes. Un autre Ange vint alors se placer près de l’autel, muni d’une pelle en or. On lui donna beaucoup de parfums pour qu’il les offrit, avec les prières de tous les saints, sur l’autel d’or placé devant le Trône. Et, de la main de l’Ange, la fumée des parfums s’éleva devant Dieu, avec les prières des saints. Puis l’Ange saisit la pelle et l’emplit du feu de l’autel qu’il jeta sur la terre. Ce furent alors des tonnerres, des voix et des éclairs, et tout trembla. " (8, 2à5)

Voilà une autre manière de préciser le sceau dans sa plénitude. C’est de moins en moins symbolique.

Les sept Anges représentent la plénitude du message prophétique. L’Ange c’est le Message divin qui porte en lui, de l’intérieur, à travers sa vision béatifique, le secret divin. L’Ange en plénitude, c’est Marie, la Reine des Anges. Saint Jean voit cette plénitude du message à l’intérieur du Verbe de Dieu, Lui-même à l’intérieur du Père.

" Un autre Ange vint alors se placer près de l’autel, muni d’une pelle en or… " (8,3).

Cela ne veut pas dire que c’est un autre Ange, c’est le même Ange. Dans le langage symbolique, les différents symboles ne désignent pas des personnes différentes mais des fonctions différentes.

" L’Autel " c’est Marie.

" …muni d’une pelle en or… ". C’est la plénitude reçue que Marie recueille.

L’or représente la plénitude de charité éternelle et incréée du Christ ressuscité.

" …On lui donna beaucoup de parfums ….

Cela se répand délicieusement partout et on est attiré. La Très Sainte Trinité Elle-même est attirée ! Elle est d’abord stupéfaite, puis attirée !

" On Lui donna beaucoup de parfums " : la quantité apparaît.

" …..pour qu’il les offrit, avec les prières de tous les saints… "

Marie s’offre avec les parfums et Elle nous offre avec Elle, avec la même intensité d’offrande avec laquelle Elle s’offre. (il est impossible d’aller au ciel sans Marie).

Marie permet à toute l’Eglise d’être tout à fait elle-même.

" …sur l’autel d’or placé devant le Trône … "

C’est encore Marie !. Mais on passe de Marie dans sa plénitude de grâce à Marie dans sa plénitude de gloire. Toutes les fonctions de Marie sont là ! Nous passons de la Maternité divine de Marie qui est une maternité de grâces, à la Médiatrice de toutes les grâces, Marie Reine.

" …. Et, de la main de l’Ange, la fumée des parfums s’éleva devant Dieu, avec les prières des saints… "

C’est l’élévation de tous les saints. C’est l’équivalent de ce que dit L’Exode (24,11) que nous avons vu et qui n’était qu’une préfiguration.

" ….Puis l’Ange saisit la pelle et l’emplit du feu de l’autel (l’Esprit Saint) qu’il jeta sur la terre…. "

Nous passons de Marie Médiatrice de toutes les grâces et de Marie-Reine Médiatrice de toutes les gloires à Marie Médiatrice du Saint Esprit, pas des 7 Dons du Saint Esprit comme à la Pentecôte mais Médiatrice du Feu du Saint Esprit de telle sorte que ce n’est plus son Amour à Elle, mais Celui du Saint Esprit, l’Amour incréé du Père et du Fils qui brûle son Cœur. Elle est l’Epouse du Saint Esprit.

" …qu’il jeta sur la terre…. "

Marie jette le Feu du Saint Esprit sur la terre, dans notre chair.

" …Ce furent alors des tonnerres, des voix et des éclairs, et tout trembla. "

C’est cela la Pentecôte d’Amour finale qui fait que l’Eglise peut engendrer aujourd’hui la Jérusalem Céleste à l’ouverture du 7ème sceau de l’Apocalypse.

C’est cela qu’est la vocation de celui qui fait partie de l’Eglise, de la confession de l’Eglise, du sacerdoce de l’Eglise :

Le terme " Eglise " peut être remplacé par " Marie " ou " Immaculée " ou" Jésus " ou " Jérusalem Céleste ". Si nous retranchons une des cinq réalités, nous ne vivrons d’aucune des 5 parce que dans l’Amour nous ne faisons plus nombre, nous sommes UN..

Quand nous voyons Marie, c’est le Cœur de Jésus que nous voyons à travers la plénitude de vie. Nous voyons l’Esprit Saint qui parle de Lui-même, qui dit ce qu’Il est : Il est le Cœur de Jésus.

L’Esprit Saint est présence du Père, présence du Verbe, présence de Lui-même et de tout l’Amour incréé éternel. C’est pourquoi il y a aussitôt " voix, éclairs, tonnerre " : la voix, c’est la Présence - le tonnerre, la toute puissance de l’Amour de Dieu - les éclairs, l’aspect fulgurant.

A partir du moment où nous prenons Marie-Reine chez nous dans l’oraison, l’Esprit Saint peut apparaître dans ses trois aspects, ce que dit saint Louis Marie Grignion de Montfort.

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Conclusion

* Les sept sceaux signifient la plénitude du mystère de la prédestination avec, au terme, le mystère de Marie-Reine, le mystère de la Jérusalem Céleste qui s’inscrit dans chacune de nos cellules, à chacun de nos actes d’amour, à chacun de nos actes de vie contemplative. Nous avons vu les 7 aspects de cette prédestination de Marie en nous.

La Jérusalem Céleste marque notre identité, avec notre couleur, notre image et nos actes. C’est une plénitude de gloire reçue mais qui demande notre coopération par notre vie contemplative et une disposition par l’oraison : c’est cela notre prédestination. Les sept sceaux viennent de l’éternité vivante, de la cause finale.

Tout commence avec le cheval blanc de l’Apocalypse (le premier sceau) où nous sommes dans la victoire et se termine dans le septième sceau où nous sommes dans la plénitude de la victoire finale.

Mais tout se passe dans la lutte, dans une lutte qui doit s’inscrire dans la durée (2ème, 3ème, 4ème, 5ème et 6ème sceau) et dans la lumière du premier et du septième sceau qui porte notre foi, notre espérance et notre charité, malgré tout ce qui nous semble contraire.

Nous sommes prédestinés à vivre cela dans un temps qui dure pour que notre charité augmente, qu’ elle ne cesse de croître.

Nous sommes déterminés par l’Eternité divine.

* Les sept trompettes montrent comment cela va s’exécuter dans notre temps historique, dans notre pèlerinage terrestre. Notre prédestination va se réaliser de telle ou telle manière, à travers tel ou tel événement, telle ou telle voie. C’est à travers une lutte infernale, cette lutte à mort (les sept trompettes)  !

C’est pourquoi il y a beaucoup de fumée, beaucoup de souffre, beaucoup de brouillard, beaucoup de destructions, beaucoup de sang.

Alors nous faisons oraison, nous faisons un acte d’adoration.

Le démon n’a pas d’imagination. Les 7 trompettes, c’est toujours la même chose. Pourtant il est très intelligent du point de vue de l’efficacité, mais il n’a aucune fécondité. Alors la bête aboie, rugit : mais quand la bête aboie, la caravane passe !.

C’est la Parole de Dieu qui compte !

C’est l’Esprit Saint qui compte !

C’est l’Eglise qui compte !

C’est le Corps mystique du Christ qui compte !

C’est la Présence réelle qui compte !

" Il se fit un silence d’environ une demi-heure "

Dieu est étonné !

N.B. Les bodhisattvas de l’Orient passent devant les mourants sans les voir. Ils sont pour la sagesse, pour la vie mais pas pour l’amour. Le démon a un regard de compassion et de lumière et c’est là où il est le plus puissant, mais il n’a pas un gramme de miséricorde !

Ex : on peut faire l’accompagnement des mourants avec une très grande compassion ou avec une simple miséricorde.

Ce ne sont pas les vertus morales qui sauvent le monde, ce sont les vertus théologales, les Dons du Saint Esprit  !!!

Les vertus morales c’est humain et l’homme ne sauve pas l’homme ; or le péché atteint Dieu en plein visage et l’homme ne peut pas réparer une blessure divine. Seul Dieu peut transformer la blessure en Don ! Les vertus humaines sont incapables d’atteindre Dieu de même que les péchés sont incapables de mettre une séparation entre Dieu et nous.

C’est pourquoi Dieu permet qu’il y ait les sept trompettes de l’Apocalypse, que nous soyons complètement déglingués du point de vue moral. Aujourd’hui, pour être net du point de vue moral, il faut n’avoir aucune maladie spirituelle, aucun péché, aucune philotie, aucune gastrimarchie (gourmandise), aucune luxure (les fantasmes) , aucune philargirie (amour de l’argent), aucune pléonexie (avarice), aucune acédie (aridité), aucune tristesse (les rancunes, l’amertume), aucune colère, aucune crainte, aucune cénodoxie (vaine gloire), aucun orgueil. Mais nous sommes tous bourrés de cela ! Il ne faut pas nous appuyer sur le regard des autres, mais sur la réalité divine. Il faut être cénobite, pas cénédocte !. Il faut être communautaire, fraternel.

Il faut savoir que le contraire d’un péché c’est le même péché !

Dieu permet, dans cette Eglise de la fin, que nous soyons incapables d’être vertueux (les 7 trompettes), pour montrer que ce ne sont pas les vertus morales qui sauvent le monde, qui nous mettent dans l’union à Dieu, qui nous mettent dans la Volonté de Dieu, ce sont les vertus théologales. Les pharisiens pensent que Dieu regarde leurs vertus. Mais Dieu ne s’intéresse à pas à nous cause de nos vertus !.

Les sœurs de Port-Royal étaient pures comme des anges mais orgueilleuses comme des démons, comme dit Pascal. Ce n’est pas à cause de leurs vertus qu’elles sont prédestinées, c’est à cause de la vie surnaturelle : l’oraison, l’union transformante, la lutte dans la nuit. Si notre imaginaire s’est perdu c’est parce que nous sommes en solidarité avec le monde de Lucifer. Mais, profondément, surnaturellement, nous appartenons au Christ, et l’Esprit Saint est là !

Les sept Trompettes nous montrent que la prédestination se réalise dans une séparation des eaux. Il y a le démon et la prédestination divine d’une part, et d’autre part il y a les hommes pris par le mystère de la prédestination et ceux qui sont pris par les démons.

C’est au milieu de cette confrontation, de ce torrent de falsification et de terreur, que la prédestination doit fleurir. Le démon culpabilise toujours, il terrorise, il accuse, il tue !

C’est très bien d’être désespéré humainement, car l’Espérance théologale peut surgir à cause de cela. Alors les 7 sceaux de l’Apocalypse peuvent resurgir, par la Foi, l’Espérance et la Charité et les 7 Dons du Saint Esprit.

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LE MYSTERE DES 7 TROMPETTES DE L’APOCALYPSE

Le Pape, dans son discours de mars 1981, nous avertit que nous sommes dans le combat final. Le cycle des 7 trompettes de l’Apocalypse, qui est continuel dans le mystère de l’Eglise, rentre à un moment dernier de phase finale :

    1. la nuit obscure,
    2. la lutte
    3. les persécutions
    4. le mystère d’iniquité à l’intérieur de l’Eglise
    5. le mystère de Judas
    6. les attaques de la puissance des ténèbres (la synarchie)
    7. les châtiments

" Les sept Anges aux sept trompettes s’apprêtèrent à sonner. Et le premier sonna …

Il y eut alors de la grêle et du feu mêlés de sang qui furent jetés sur la terre : et le tiers de la terre fut consumé, et le tiers des arbres fut consumé, et toute herbe verte fut consumée " (8,6-7)

Cela veut dire que quelles que soient les attaques du démon, il ne lui sera jamais donné un pouvoir supérieur à un tiers, même sur le corps (la terre).

" La grêle " symbolise notre corps lorsqu’il devient de glace au lieu d’être fécond qu’il se replie sur lui-même ; " le feu " représente l’instinct et " le sang " représente la passion, la concupiscence. Mais, quand nous regardons du côté du Ciel, Dieu nous dit : " C’est maintenant que vous devez devenir des saints ! "

Dieu se penche sur nous quand nous faisons oraison. Il nous envoie son Fils et Il nous donne l’Eucharistie !

Le plus important dans l’oraison (90%) c’est de décider du temps que nous y passerons ; ce qui se passe à l’intérieur n’est pas important. Il faut lutter pour qu’il n’y ait que Jésus.!

Les 10 premières minutes de notre oraison, c’est de la grêle, de l’eau, du feu et du sang. Mais après ces minutes de lutte, nous aurons 20 minutes d’union à Dieu (la vie théologale implique tout de même une lutte) ; ensuite nous aurons les 7 Dons du Saint Esprit, et enfin la Jérusalem Céleste.

Les 10 minutes de luttes ce sont les sources de perturbation du péché et du mal dans notre corps. Le démon nous glace, le péché nous enflamme, et le mal nous plonge dans la concupiscence, dans le sensible (le sang).

" Et le deuxième Ange sonna… Alors une énorme masse embrasée, comme une montagne, fut projetée dans la mer, et le tiers de la mer devint du sang  : il périt ainsi le tiers des créatures vivant dans la mer, et le tiers des navires fut détruit ".(8,8-9)

A cause du démon, à cause du péché originel, à cause aussi de notre complicité avec le mal, notre imagination qui est limpide s’est transformée en imaginaire ; alors le démon peut se servir de notre imaginaire pour provoquer cette 2ème trompette.

" Et le troisième Ange sonna… Alors tomba du ciel un grand astre, brûlant comme une torche. Il tomba sur le tiers des fleuves et sur les sources (sur le monde spirituel inscrit dans l’homme à l’intérieur de la terre); l’astre se nomme " Absinthe " : le tiers des eaux se changea en absinthe, et bien des gens moururent de ces eaux devenues amères.

" Et le quatrième Ange sonna… Alors furent frappés le tiers du soleil et le tiers de la lune et le tiers des étoiles : ils s’assombrirent d’un tiers, et le jour perdit le tiers de sa clarté, et la nuit de même.

" Et ma vision se poursuivit. J’entendis un Aigle volant au zénith et criant d’une voix puissante : " Malheur, malheur, malheur aux habitants de la terre à cause de la voix des dernières trompettes dont les trois Anges vont sonner. (8,8-13)

" Une énorme masse embrasée comme une montagne "

Le Seigneur donne à notre méditation, à notre contemplation, à notre vision, le mystère de son Verbe : c’est cela la montagne. Et le démon grimace, en nous donnant une parole qui nous est supérieure, un mystère qui nous dépasse du point de vue de la Lumière (le démon grimace toujours) et l’oraison devient une énorme masse embrasée, remplie d’Amour qui nous fait rentrer dans une sorte de coma, une N.D.E. Mais ce n’est pas DIEU ! Il faut laisser tomber tout cela.

Le monde de la mer c’est le monde des idées, des impressions, des images génératrices d’imaginations qui se répercutent sur le plan somatique, le sensible, le sang. " Il périt ainsi le tiers de créatures vivant dans la mer ". Il faut mépriser ces impressions anagogiques qui ne sont sûrement pas des transformations surnaturelles. Cela tue la rédemption parce que nous ne voyons plus notre péché et nous rentrons dans la cénodoxie. C’est une des ruses du démon pour nous faire entrer dans la vaine gloire qui est la racine de l’orgueil ! Mais il n’a pouvoir que d’un tiers.

" Il a regardé l’humilité de sa servante ! "’

Ce qui est important, c’est la Très Sainte Trinité, c’est la Jérusalem Céleste, c’est la vie théologale, c’est de rentrer dans l’union transformante, la nuit, l’Amour, dans le fruit des sacrements.

 

 

(à suivre)

 

 

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LE TRES SAINT SACREMENT

 

Avant de faire quelque chose d’important, il est bon d’ implorer le Très Saint Sacrement

" O Sanctissime Sacrement, louange, gloire et remerciements à Toi,

action de grâces toujours et partout, ici et maintenant, à chaque instant "

Le fait de le proclamer précisément et expressément dans un Verbe de chair et de sang, fait partie de la Tradition.

L’Eucharistie renforce le Sanctissime Sacrement.

Il est bon de faire les 22 invocations au Saint Sacrement avant chaque Eucharistie.

Nous pouvons dire cette invocation au Sanctissime Sacrement pour la saveur de l’esprit pacifique qui illumine tous les corps dans un seul Corps mystique, Celui du Christ.

Nous pouvons le dire dans l’intelligence de la contemplation dans son aspect substantiel.

Nous pouvons le dire pour la Troisième Personne de la Très Sainte Trinité, le Saint Esprit qui donne la force et la ferveur.

Nous pouvons le dire pour l’onction du Saint Esprit.

Nous pouvons le dire pour chacun des 7 Dons du Saint Esprit.

Nous pouvons le dire pour le commandement de l’union totale à Dieu dans une totale dépendance, dans l’adoration.

Nous le disons 17 fois en pensant aux 10 Commandements de Dieu et aux 7 Dons de l’Esprit Saint.

Nous le disons pour les pécheurs du monde entier, dans leur chair, à leur place.

Nous le disons pour les âmes du Purgatoire une 19ème fois.

Nous le disons une 20ème fois pour toutes les familles, pour tous ceux qui s’aiment et qui fécondent la vie.

Nous le disons une 21ème fois pour toutes les vocations sacerdotales.

Il faut le faire chaque jour pour les vocations, car c’est nous qui engendrons les vocations sacerdotales. Cette vocation à l’Amour, nous devons l’arroser, la faire fleurir ; car il faut beaucoup de terre, beaucoup d’eau et beaucoup de soleil pour une vocation…

La prière du Save Regina est pour les vocations de ceux qui donnent au monde le Sanctissime Sacrement.

Il faut le faire une 22ème fois pour les prêtres.

L’Eucharistie est quelque chose de beaucoup plus que la Messe : C’est la Messe qui vient intensifier le Sanctissime Sacrement, qui vient intensifier l’Amour du Corps mystique de Jésus et faire du Corps mystique de Jésus un Sanctissime Sacrement. Si on ne le fait pas le Sanctissime Sacrement va pénétrer dans une terre sèche, non préparée par l’Amour et arrosée par l’Amour.

 

 

Célébration de l’Eucharistie

Il y a la présence réelle de tout le Corps mystique, de tout le ciel.

Alors la charité fraternelle surnaturelle peut apparaître. C’est la seule source de l’Agapè.

L’Eucharistie est plus qu’un mémorial. A chaque Messe, nous assistons au Golgotha, c’est le renouvellement du sacrifice du Christ. Le Corps du Christ se " re-sépare " de son corps et de son sang.

Après la Cène, Jésus va tout de suite au Golgotha, puis il y a la Blessure du Cœur.

C’est à ce moment-là que le Verbe de Dieu, empli de la vision béatifique, uni à son Père, nous donne son Corps, mort et ressuscité, l’Eucharistie, ce n’est pas au moment de la Cène.

Le Christ a d’abord célébré l’Eucharistie, fait cet offertoire avec les Apôtres, puis Il a fait la séparation sur la Croix de son Corps et de son Sang, et après sa Mort son Cœur s’est ouvert!

C’est un instant éternel d’Amour. Il faut être proche de ce qui se passe dans la substance même de l’Eucharistie. C’est un sacrifice, c’est une transsubstantiation, c’est une communion au Corps ressuscité du Christ, mais c’est aussi une Eucharistie, une action de grâces.

 

Dieu nous remercie pour notre Foi.

 

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L’ADORATION EN ESPRIT ET EN VERITE

Il faut rentrer dans l’oraison, en esprit et en vérité, il ne sert de rien d’expliquer ce qu’est l’Adoration si on ne propose pas de voir comment entrer dans l’exercice.

 

Il y a quatre grandes manières d’adorer

Ces quatre actes d’adoration ont en commun le fait de nous mettre totalement sous la dépendance de Dieu par amour. Il faut non seulement le penser, mais le vivre dans le Corps mystique de Jésus. Car Jésus est présent à travers son Eglise partout réellement. C’est ce que la foi nous permet de faire, être tout proche de Jésus.

 

Les 4 grandes manières d’adorer sont :

 

1. L’adoration métaphysique

Elle utilise les sens externes, notamment le sens du toucher. Nous faisons un jugement d’existence " J’existe " et nous sommes très liés à la Présence de Dieu Créateur. Mais elle ne pénètre pas dans toute la substance de notre âme.

L’adoration métaphysique reste dans la transcendance de l’Etre et nous risquons de shunter, de court-circuiter, l’union physique, spirituelle et vivante de lumière que nous avons avec tout ce qui est dans l’unification de l’acte créateur.

 

2. L’adoration religieuse

Quand nous faisons un acte d’adoration à partir de l’éclatement de l’Un, à partir de cette origine de l’un en nous, nous sommes reliés à tout ce qui est éclaté dans le monde et nous rassemblons tout dans l’Un ; tout est remis dans l’unité.

Nous sommes sous la dépendance du Créateur.

Si nous trouvons en nous l’un, il y a cette relation de lumière, de vie, d’âme, d’éternité et de présence créatrice, avec tout ce qui est éclaté dans l’acte créateur de Dieu à cause de la Providence, du Gouvernement divin et de l’économie divine. Tout est alors ramené dans l’adoration universelle dont nous sommes le capteur, le récepteur et l’actuation.

C’est toute la substance de l’âme qui est l’instrument de l’acte d’adoration universelle dans l’adoration religieuse.

C’est pourquoi il est important de saisir en nous le point de vue de l’Un pour pouvoir passer d’un acte d’adoration métaphysique à un acte d’adoration religieuse, qui est indispensable dans notre monde d’aujourd’hui parce que le trésor de Dieu, de la Très Sainte Trinité, c’est la PAIX, et le Fruit de la Paix, c’est l’Un :

" Je vous laisse la Paix, Je vous donne Ma Paix - donne-nous toujours cette paix (il y a 3 fois le mot " paix ") et conduis-nous vers l’unité parfaite " : l’Un

Dans la Très Sainte Trinité, la Paix est source de l’Un.

 

3. L’adoration chrétienne

Dans cette adoration, nous nous mettons sous la dépendance d’Amour total de Jésus qui est tout près de nous, qui est là !

Quand nous nous mettons sous la dépendance totale de Dieu, par amour, qui nous origine, qui nous recrée, nous faisons un acte d’adoration chrétienne.

Elle ne peut se faire que par la médiation des sacrements, lorsque, par la foi, à travers son Corps mystique, la Présence réelle de Jésus nous habite, nous enveloppe et devient notre centre par le baptême, par la confirmation, par l’Eucharistie, par l’ action de grâces des sacrements que nous avons reçus depuis notre naissance.

C’est le Fruit de l’action de grâces eucharistique qui nous permet de retrouver la présence réelle de tous les sacrements reçus , qui nous met en la présence de la Présence réelle de Jésus dans le monde entier qui nous origine par amour.

4.L’adoration en ESPRIT et en VERITE

Jésus veut que nous Le suivions : " Viens et suis-Moi " et " Venez et vous verrez où est ma demeurance " (Evangile de saint Jean)

L’étape finale du pèlerinage de Jésus c’est la Résurrection où l’humanité de Jésus ressuscité est pleinement habitée par la toute Puissance de sa divinité, par sa Personne de Verbe, par sa Gloire de Verbe de Dieu, sa divinité.

Il y a alors comme une fulgurance d’Amour du Saint Esprit qui passe à travers toutes ses puissances humaines, son cœur humain, son âme humaine et son esprit humain, et sa volonté humaine, et qui vient, non pas de la terre, mais de la Très Sainte Trinité.

L’humanité du Christ - corps humain, âme humaine et esprit humain de Jésus ressuscité - est quelque chose de créé qui dépend d’une origine créatrice.

Le Christ ressuscité est entièrement assimilé à sa Personne de Verbe. Comme Il a en Lui quelque chose de créé, il y a de l’humain, de la matière, il faut qu’Il adore ! Il est sous la dépendance du Père. Comme l’Esprit Saint le brûle entièrement, Il adore le Père en esprit et comme le Verbe en Personne habite toute son humanité, Il adore en vérité.

Cette dépendance du Christ ressuscité par rapport au Père permet au Verbe et à l’Esprit Saint quand Ils se rencontrent, d’habiter son corps en plénitude de gloire dans un acte d’adoration qui est l’adoration du Christ en esprit et en vérité.

Jésus nous apprend que c’est cela que le Père veut ; Il le dit à la Samaritaine : " Je veux des adorateurs en esprit et en vérité ".

Ceux qui adorent en esprit et en vérité sont les disciples de l’Immaculée Conception, les disciples de l’Esprit Saint et ceux qui font la Volonté du Père.

Il faut saisir, retrouver et s’assimiler à l’acte d’adoration que fait le Christ ressuscité vis-à-vis du Père quand Il adore le Père avec la plénitude de l’Esprit Saint qui habite son humanité sainte et avec l’inhabitation de la subsistance du Verbe.

Quand nous vivons cela avec Lui, nous adorons en esprit et en vérité.

Chaque acte d’adoration de Marie, dès l’origine de sa liberté personnelle, est un acte d’adoration en esprit et en vérité car Elle est Immaculée dans sa conception.

 

L’Esprit Saint, 3ème Personne de la Très Sainte Trinité, est le Fruit de l’union du Père et du Fils, elle procède de l’unité du Père et du Fils.

De la même manière, l’Immaculée Conception est le Fruit de l’union même du Verbe et de l’Esprit Saint à partir de la Blessure du Cœur, du Cœur sacerdotal du Christ, donc dans le temps. L’immaculée Conception est une réalité créée. Marie adore spontanément en esprit et en vérité. C’est ce qui constitue le mystère même de sa Personne (cf. P.P. " Marie Modèle de notre Foi ")

Elle va jusqu’à la profondeur de la présence en Elle de l’Amour du Verbe et de l’Esprit Saint. Mais Elle ne prend pas conscience de son acte d’Adoration en esprit et en vérité. Elle le fait dans un acte de foi. Elle n’en prend conscience que plus tard.

Dans un acte d’adoration, nous n’avons plus aucun regard sur nous. Nous dépendons totalement de l’Autre par Amour.

Si la Vierge avait cessé de regarder le Père, il n’y aurait pas eu le mystère de l’Incarnation. Si Marie avait eu un seul regard sur Elle-même, c’est-à-dire si Elle avait pris conscience de son adoration en esprit et en vérité, il n’y aurait pas eu cette sponsalité avec le Père et Elle ne serait pas Mère du Verbe.

L’adoration est un appel, un état d’attente, de dépendance totale d’amour, d’accueil substantiel de la créature face à son Créateur.

Dans l’adoration nous voudrions être totalement absorbés par Dieu !

Dans une Assomption, il y a plusieurs phénomènes.

L’Assomption est un phénomène de gloire circulaire où le corps est assumé de l’intérieur par l’âme, l’âme est assumée de l’intérieur par l’Un, l’Un est assumé de l’intérieur de lui-même par la grâce, et la grâce est assumée par la gloire de Dieu et la Gloire de Dieu est assumée par les Personnes divines Elles-mêmes.

Dans l’Assomption, tout est pris !

Quand le Verbe s’est fait chair, Il a assumé un corps. Dans le mystère de l’Incarnation, le Verbe de Dieu est passé de l’état de Gloire jusqu’au corps !!!

On peut parler d’Assomption car sa grâce de Verbe dans l’Esprit Saint intègre la plénitude de grâce qui est une grâce d’union hypostatique qui Lui permet d’assumer une nature humaine jusque dans la chair.

L’Amour est un choix et l’attraction est véhémente !

Nous sommes sous la dépendance de Dieu du point de vue du " est " (j’existe) à 100%. L’actuation de notre existence dépend de l’acte créateur de Dieu. Notre être unit en nous la liberté de notre corps, de notre âme et de notre esprit qui ne sont pas sous cette dépendance. Notre liberté ne dépend que de notre esprit. Mais l’existence de notre esprit dépend de l’acte créateur de Dieu.

Notre liberté est sous notre dépendance !

C’est pourquoi l’acte d’adoration est un acte libre.

Quand Dieu nous a créé dans l’être, Il nous donne tout et en même temps, Il nous crée dans une liberté totale. Nous pouvons alors faire un choix personnel de mettre toutes nos puissances dans la Puissance d’attraction de Dieu, ou nous replier sur nous-mêmes.

L’acte d’adoration consiste justement à nous mettre sous la totale dépendance de Dieu, librement : nous sommes libres. La liberté est une puissance actuée et elle donne la possibilité aux deux puissances non actuées de s’actuer , l’une en cherchant la vérité et l’autre en choisissant l’amour.

La Grâce de Dieu permet à notre liberté profonde de revenir à la surface. Elle retrouve alors la possibilité de s’actuer, c’est-à-dire de s’exercer dans le Bien, ce qui permet à nos choix périphériques, conditionnés par des faits hologramiques, marqués par les champs morphogénétiques, de revenir à des choix profonds.

C’est pourquoi l’Eglise parle toujours " des hommes de bonne volonté ". C’est grâce à la découverte de l’Un que l’on passe de l’angoisse à la crainte de Dieu, parce qu’à ce moment-là, nous rentrons à l’intérieur de la réalité du fait que nous existons.

C’est Dieu qui rassemble nos puissances.

Questions :

Y a-t-il deux amours différents pour la 2ème Personne de la Très Sainte Trinité : Un amour quasi infini dans l’Humanité du Verbe et un amour infini dans le Verbe ?

 

La notion d’infini est une notion qui vient de Descartes.

Dans la Bible, nous ne verrons jamais que l’Amour est infini.

Dieu est Amour éternellement.

Quand quelque chose est infinie, elle échappe, tandis qu’une personne, elle est donnée, elle est là ! Dieu existe ! Il est l’Etre Premier ; Il est parfaitement Lui-même en étant Dieu.

Il est vivant ; Il est parfaitement simple, débordant de simplicité. Cela ne veut pas dire que Dieu est infiniment petit.

L’Amour de Dieu est infiniment parfait et débordant d’Amour, cela ne veut pas dire qu’il est infiniment grand. C’est lorsqu’une réalité se réalise dans la matière qu’elle est infiniment petite ou infiniment grande.

Dieu est absolument simple, Il existe. Sa manière d’exister est parfaite. C’est une plénitude de surabondance de Lui-même dans un instant éternel.

Dieu est une réalité vivante, Il n’est pas mort , donc Il engendre et Il est engendré :

Mais c’est de l’ordre de la fécondité, non de l’efficacité. La matière regarde l’efficacité, mais le point de vue spirituel, la Contemplation, la Vie, la Lumière, l’Amour, regarde la fécondité. Un Amour féconde un autre amour ; une contemplation féconde une contemplation encore plus grande ; une vie féconde une vie encore plus féconde ; la Lumière ne cesse de féconder sa propre lumière.

La manière d’exister de Dieu est pleinement féconde, donc pleinement immatérielle. En même temps, il n’y a aucune mesure en Dieu donc aucune limite ni aucune non-limite, aucun infini.

Comme Dieu est pleinement vivant, Il s’engendre. Dieu le Père engendre Dieu le Fils, Il est pleinement vivant donc Il se féconde Lui-même dans une plénitude de fécondité. Il est engendré et engendrant. L’origine est plénière et le Fruit est plénier ; c’est pourquoi il y a deux Personnes et ces deux Personnes se voient dans la Lumière, dans la filiation. Le meurtre du Père n’existe pas en Dieu. (dans l’homme non plus, c’est une imagination freudienne).

Ces deux Personnes s’aiment d’un Amour absolu, pas infini. Dieu est Amour. Il n’y a que le Verbe qui peut dire cela. C’est indicible avec des mots humains. Le Verbe nous révèle qu’il y a l’Esprit Saint.

Le Verbe prend chair.

Quand Dieu est exprimé, engendré, Il est fécondé : sa contemplation est actuelle c’est le Verbe .

Quand Il vient prendre chair dans la nature humaine du Christ, l’Amour qui habite son cœur humain, sa nature humaine, est limitée pas infinie : Jésus a un cœur humain, Il a une âme humaine, Il a une intelligence humaine, Il a un amour humain, Il a une nature humaine, Il a une volonté humaine. C’est pourquoi il y a deux amours dans le Christ.

Il n’y a pas un amour infini d’un côté et un amour fini de l’autre. Il y a l’Amour éternel dont Il est l’origine dans le Sein du Père qui est l’Esprit Saint qui est une Personne.

Quand une chose est infinie, elle échappe, mais lorsqu’une personne est donnée, elle est là.

Maisans le Cœur de Jésus, son amour humain, pour les enfants, pour les fleurs, son cœur humain est limité ; et lorsqu’Il va au maximum de toutes ses puissances d’amour humain, Il va à un amour quasi-infini dans le Christ. Le feu qui brûle le Cœur de Jésus dans la Résurrection est un amour quasi-infini. Mais Il ne nous échappe pas car Il nous est donné entièrement.

Il y a deux amours dans le Christ : il y a l’Amour de son humanité et l’Amour de sa divinité. Puisque c’est une Personne divine, Il aime éternellement, absolument, simplement, plénièrement, le Père : Il est Dieu. L’Amour de sa nature divine n’est pas de la même nature que l’amour de sa nature humaine. Il y a deux natures dans le Christ qui subsistent dans le Verbe.

Il y a bien deux Amours dans le Christ, l’Amour de sa Personne de Verbe (c’est Dieu) et l’Amour de son Cœur brûlant et ressuscité quasi-infini.

Mais cet Amour ne s’échappe pas, Il se donne dans la complémentarité d’une humanité intégrale, notamment avec la grâce d’affinité de la charité de Marie : c’est un Amour absolu.

Néanmoins, cet Amour-là est lié à une source qui est la source de l’Amour de la Personne du Verbe, de Dieu Lui-même, qui ne cesse de communiquer cet Amour quasi-infini dans le Cœur de Jésus en le brûlant et en en faisant une source de l’Esprit Saint dans tout ce qui est limité, de par sa propre nature créée.

On ne peut pas dire que le créé explose dans l’incréé de la lumière de la vision béatifique, s’anéantit et disparaît ; non !

Application pratique pour nous :

Dans l’oraison, grâce à la source d’Amour qui est Dieu, qui est le Père, grâce au Christ, grâce à la plénitude de gloire qui est notre Mère, grâce à l’Esprit Saint, notre amour surnaturel ne cesse de grandir, ainsi que notre amour humain, .

Quand nous serons dans la vision béatifique, notre amour n’augmentera plus ! Notre Amour, éternellement, dans la vision béatifique aura ce degré d’intensité que nous aurons eu dans la plénitude finale de notre pèlerinage terrestre.

Marie, Elle, n’a jamais cessé d’intensifier son amour, de recevoir une plénitude reçue d’amour toujours plus grande, plus profonde, plus absolue, de manière à atteindre la plénitude d’intensité d’Amour du feu qui brûle le Cœur du Christ dans la Résurrection ce qui a rendu possible l’Assomption.

Et notre prédestination est de recevoir la plénitude d’Amour du Cœur de Jésus et du Cœur de Marie qui se mélangent pour nous donner notre cœur à nous.

Quelque part, nous recevons plus que ce que Marie a reçu sur la terre, mais c’est d’une manière différente.

Notre amour sur la terre peut augmenter beaucoup plus ; et c’est en raison de notre nature humaine.

Est-ce que Dieu pourrait rajouter un Amour supplémentaire à son propre Amour ? Non !

Est-ce que l’Amour du Christ rajoute quelque chose à l’Amour du Verbe ? Non ! L’Amour qu’il y a dans le Cœur Sacré de Jésus ne rajoute rien à l’Amour de Dieu dans le Verbe ; et pourtant ce sont deux amours de nature différente,  mais c’est le même Amour.

On distingue bien deux amours dans le Christ parce qu’Il a deux natures : une nature humaine et une nature divine, mais c’est dans une seule Personne.

Maintenant que Jésus est au Ciel, Il nous aime d’un Amour divin, comme Dieu, d’un Amour incréé, immatériel, éternel ; mais Il nous aime aussi d’un amour humain, tendre, sensible, physique, brûlant, tout proche de nous, semblable à tous nos besoins d’amour humain, adapté à nos soifs d’amour.

Dieu aurait pu nous combler ! Mais Il passe par la médiation du Christ, par le Sacerdoce du Christ, parce que nous avons tous été prédestinés dans le Christ.

S’il n’y avait pas eu le péché originel, Dieu se serait-Il incarné ? Non ! Car c’est à cause du péché qu’il y a eu le mystère de l’Incarnation.

Comment cela se serait-il passé ?

Dieu aurait rempli chacun de nos cœurs de cette plénitude de charité qui est dans le Cœur du Christ, dès cette terre. Et quand nous aurions atteint la plénitude d’Amour du Christ, nous aurons quitter le temps pour rentrer dans la vision béatifique.

C’est ainsi qu’il n’y aurait jamais eu de surpopulation sur la terre !

C’est le péché qui nous empêche d’être pleinement irrigué par l’Amour de Dieu pour qu’il y ait en nous la plénitude d’amour humain, surnaturellement parlant et humainement parlant.

Dès lors qu’il y a le péché originel, il a fallu que le Christ supplée à tous nos manquements, nous donne son Amour, pour qu’il puisse y avoir son Amour en nous, que son Cœur batte dans le nôtre.

C’est pourquoi on dit qu’Il est le Nouvel Adam, le Prêtre éternel.

 

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COMMENT PRIER LES PSAUMES

 

La Parole de Dieu est pour la nourriture de saints. Les Psaumes, par exemple, ont été écrits par David sous l’inspiration de l’Esprit Saint, mais pas pour David. Ils ont été écrits pour le Saint des Saints, Jésus. C’est par l’opération de l’Esprit Saint que la Parole de Dieu prend chair. Et la Parole de Dieu n’est pas séparable du Verbe de Dieu.

L’Esprit Saint inspire David pour que Marie puisse entendre Jésus dire les Psaumes : " Des profondeurs, Je crie vers Toi, Seigneur…. "

C’est ce que Jésus disait sur la Croix au moment où Il prend sur Lui tous les sentiments de tous les pécheurs, où Il crie à leur place, dans leur corps, dans leurs crevasses, dans leur détresse, dans leur désespoir, dans leur foi aussi, dans leurs désirs, dans leur soif et dans leur espérance. Jésus s’inscrit dans leurs échecs, dans leurs trahisons et, en même temps, dans leur espérance, Il prie à leur place, Il prie pour eux, en eux, Il s’incarne en eux et Il dit :

" Mon Dieu, Mon Dieu ! Pourquoi M’as-Tu abandonné ?….

Loin de Moi, les mots que Je rugis…

Ils M’ont percé les mains et les pieds…. "

L’Esprit Saint a inspiré les Psaumes à David pour que Jésus puisse les dire !

Et nous ne pouvons pas lire les Psaumes en les priant, sans penser que c’est Jésus et Marie, le Nouvel Adam et la Nouvelle Eve qui les disent.

Les Psaumes, c’est l’Esprit Saint qui fait parler le Cœur divin et rédempteur de Jésus dans son Incarnation, dans sa Mort et dans sa Résurrection.

Par notre acte de foi, nous permettons à Jésus de reprendre ce Cri qui s’est exprimé en présence de l’Immaculée ; car l’Incarnation du Christ et sa prière doivent se renouveler en nous pour supplier dans un seul cœur, un seul corps et un seul esprit. C’est pourquoi le chant des Psaumes est repris par toute l’Eglise, Corps mystique du Christ, tous les jours, sur toute la surface de la terre.

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SAINT NILUS, l’Ermite

 

Nous ne décrirons pas ici les gloires édifiantes de la vie héroïque de ce saint qui s’était retiré dans la solitude pour prier pour le monde qu’il estimait si perverti qu’il en arrivait à penser que les temps de la terre étaient accomplis… C’était il y a plus de 1500 ans !

Or, voici que Dieu eut pitié de lui, et lui révéla qu’il n’était pas encore de la génération de la fin. Saint NILUS, avant de s’endormir pour veiller du Ciel sur notre terre, nous laissa cette prophétie.

" Après l’année 1900 et le milieu du XXème siècle, les gens de ce temps-là deviendront méconnaissables… "

" Quand le temps de la venue de l’antichrist approchera, l’intelligence des hommes sera obscurcie par les passions charnelles : l’avilissement et la licence s’accentueront.

Le monde deviendra alors méconnaissable : les gens changeront d’apparence tellement qu’il sera impossible de distinguer les hommes des femmes à cause de l’effronterie dans leur manière de s’habiller et dans la mode de leurs cheveux. Ces gens-là seront cruels et comme des animaux sauvages à cause des tentations de l’antichrist. ". (1 milliard d’avortements en 20 ans)

" On ne respectera pas les parents et les aînés, l’amour disparaîtra, et bien des pasteurs chrétiens deviendront des hommes vains complètement incapables de distinguer le chemin à droite du chemin à gauche : en ce temps-là en effet les lois morales et les traditions des chrétiens et de l’Eglise changeront, les gens ne pratiqueront plus la modestie et la dissipation règnera ! Le mensonge et la cupidité atteindront de grandes proportions, et malheur à ceux qui empileront des trésors !. La luxure, l’adultère, l’homosexualité, les actions secrètes et le meurtre seront la règle de la société… "

" En ce temps futur, à cause du pouvoir de si grands crimes et d’une telle débauche, les gens seront privés de la grâce du Saint-Esprit reçue à leur Baptême, et, de même, ils n’auront pas de remords. Les Eglises seront privées de pasteurs pieux et craignant Dieu, et malheur aux chrétiens qui resteront sur la terre à ce moment-là : ils perdront complètement leur Foi, car il n’y aura plus personne pour leur montrer la Lumière de la Vérité. Ils s’éloigneront du monde en allant dans de saints refuges (nécessité de retraites de ressourcement) dans le but d’alléger leurs souffrances spirituelles ; mais partout, ils ne rencontreront qu’obstacles et contraintes.

Tout cela résultera du fait que l’antichrist voudra être le seigneur de toutes choses et devenir le maître de tout l’univers. Il accomplira des miracles et des signes invraisemblables. Il donnera aussi au pauvre homme une sagesse dépravée pour découvrir une manière par laquelle un homme puisse mener une conversation avec un autre d’un bout à l’autre de la terre (internet, minitel et téléphone-rose). En ce temps-là aussi, les hommes voleront dans les airs comme des oiseaux, et descendront au sein de l’océan comme des poissons (avions et sous-marins) ".

" Et lorsqu’ils en seront là, ces gens malheureux passeront leur vie dans le confort sans savoir, pauvres âmes, que c’est une supercherie de satan. Et lui, l’impie, remplira à tel point la science de vanité (athéisme et immoralité généralisés, scientisme, sociétés secrètes et mondialisme…) qu’elle s’écartera de la voie droite et conduira les gens jusqu’à la perte de la Foi dans l’existence de Dieu, d’un Dieu en trois Personnes… "

" Alors, le Dieu infiniment bon verra la déchéance de la race humaine et Il raccourcira les jours pour l’amour du petit nombre de ceux qui doivent être sauvés, car l’ennemi voudrait amener même les élus dans la tentation si c’était possible. Alors l’épée du châtiment apparaîtra soudain et elle abattra le corrupteur et ses serviteurs. "

Dans les pages suivantes, j’ai gardé les deux autres annexes " L’Eucharistie " sans les avoir modifiées

Elles devrait servir soit pour être réintégrer soit pour un autre texte à venir

 

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L’Eucharistie, mystère de Foi

 

Les deux choses qui étonnent le plus Dieu, c’est la Foi et le mal :

Pour Dieu, voir des gens qui se donnent entièrement à Lui dans l’oraison, sans Le voir, c’est impossible pour Lui. Il se donne parfaitement, éternellement parce qu’Il est dans la vision béatifique. Même Jésus, sur la Croix, voit le Père intégralement, absolument, intensément, dans toutes ses dimensions, intensives, extensives.

C’est pourquoi Jésus, sur la Croix, se donne totalement au Père dans l’arrachement du sacrifice d’Amour de sa Croix. Ce n’est pas un problème pour le Verbe incarné. Mais pour nous, accepter de donner notre vie par amour, accepter de nous livrer à Jésus, au Père, au Saint Esprit, c’est étonnant pour Dieu !

Voir Marie qui fait cela avec la même intensité d’amour, c’est étonnant pour Dieu car Il ne connaît pas cela.

C’est impossible pour Lui, c’est pourquoi c’est étonnant ce que Dieu nous demande, cet amour que nous Lui donnons pas la Foi.

Par la Foi, Marie a donné à Dieu un Corps.

Dieu est bon, Dieu est juste, Dieu est miséricordieux, Dieu est heureux, Dieu n’est pas ingrat, Dieu est un Amour gratuit. Dieu rend grâces. Jésus rend grâces : Marie Lui a donné par la Foi, un corps pour être entièrement donné dans l’Amour à toute sa création et à toute créature assoiffée. Et pour la remercier, Il lui a donné, Il a inventé l’Eucharistie en remerciement !

Dans l’Eucharistie, Dieu nous remercie d’avoir la Foi et de partager la Foi avec Marie.

Marie Lui a donné un Corps sur la terre ; et par la foi, nous Lui donnons un corps mystique et une Jérusalem éternelle.

Pour nous remercier, en action de grâces, Il nous donne son Corps ressuscité.

Marie Lui a donné un corps passible pour souffrir ; et, en action de grâces, Il Lui donne son Corps de résurrection

C’est pourquoi nous disons " Eucharistie ".

Nous donnons notre corps à Jésus pour que son Corps mystique se construise. Par la foi, le Verbe peut s’incarner dans notre terre, souffrir à travers nous et aimer à travers nous. Alors notre corps devient son Corps ; et pour nous remercier, Il nous donner le Christ. C’est très fort !

A partir du moment où nous comprenons que tout est don et accueil mutuel, grâce à l’Eucharistie et que l’on vit dans la blessure du Cœur de Jésus, qu’il n’y a plus que l’eau, c’est-à-dire la vie divine, le sang, c’est-à-dire la gloire de la Résurrection du Christ, l’Esprit Saint, c’est-à-dire l’union du Père et du Fils, Il donne l’Eucharistie, qu’on vit de cela à travers l’Eucharistie, dans une Présence réelle, absolue, sans limite, on comprend ce que c’est que le Verbe de Dieu, Dieu créateur d’Amour.

Dieu n’a qu’une seule nourriture, Celui qui est créateur d’Amour. Dieu se nourrit de Lui-même et Il est créateur d’Amour.

Le Père se nourrit du Fils, c’est son Pain ! C’est le PAIN DE DIEU. Il le contemple et Il l’assimile.

Quand nous contemplons, nous assimilons ce que nous contemplons et nous en vivons.

Dieu est pure contemplation et c’est en contemplant Dieu, en se nourrissant de Dieu, qu’Il devient Dieu " JE SUIS LE PAIN DE VIE "

C’est une révélation de la Très Sainte Trinité.

En s’habituant à vivre de l’Eucharistie surnaturellement, de manière théologale, dans une foi toute pure, toute immaculée, reçue, limpide, sans aucun fil à la patte, on s’habitue à vivre comme la Très Sainte Trinité où Dieu assimile Dieu pour vivre de Dieu.

Dieu assimile : c’est le Père ; Dieu qui est assimilé : c’est le Verbe ; pour vivre de Dieu, c’est l’Esprit Saint

Au ciel nous trouverons cela tout à fait normal !

C’est cela l’Eucharistie.

Il faut toujours être étonné par Jésus Hostie, par le Verbe de Dieu qui a fait alliance avec nous dans l’Eucharistie !

Il a fait d’autres alliances.

La 1ère Alliance c’est l’Eucharistie, la 2ème Alliance c’est le Don de Marie, la 3ème Alliance a lieu après la Mort de Jésus quand Il ressuscite, c’est l’Alliance avec Pierre.

Le 1er aspect c’est l’Alliance institutionnelle, le 2ème aspect c’est l’Alliance intime et le 3ème aspect c’est une Alliance avec le Corps mystique : l’Alliance avec le Pape est une Alliance glorieuse.

Il faut aimer le Pape, nous nourrir de cette alliance glorieuse avec Dieu, il faut aimer Marie (alliance intime) et aimer l’Eucharistie (alliance avec le Christ ressuscité) : ce sont les trois blancheurs !

Quand nous nous nourrissons de ces trois blancheurs, nous ne pouvons plus être arrachés à la vivification du Saint Esprit.

" Je suis le Pain de Vie " : action de grâces

" Voici ta Mère " : Jésus Christ

" Paix mes brebis ! " : aimer le Pape

On n’invoque pas assez la puissance du sacrement de l’Eucharistie. A travers l’Eucharistie, on est soudé à Marie, au Pape, aux Apôtres des derniers temps, à l’infaillibilité du Pape et à nos frères.

Le 3ème aspect de l’Eucharistie a été mis en valeur par le Pape Paul VI quand il a dit : "  Jusqu’au 12ème siècle, le Corps mystique du Christ désignait l’Eucharistie. A partir du 12ème siècle, le Corps mystique désigne l’Eglise parce que, grâce à l’Eucharistie, nous nous nourrissons de la Présence réelle de Jésus qui touche tous les corps touchés par le Christ ou par quelconque sacrement. Après la digestion, la Présence réelle ne disparaît pas :

Quand Jésus dit à ses disciples : " Il vaut mieux pour vous que Je m’en aille ", c’est pour que sa présence physique soit remplacée par la res tantum de l’Eucharistie qui est la réalité suprême qui apparaît lorsque la matière du sacrement (le Pain et le Vin) se dissout.

Jésus n’est présent substantiellement que lorsqu’il y a la matière du sacrement, c’est-à-dire le Pain et le Vin (Dans le miracle de Lanciano, il y a du vrai Sang, mais il n’y a plus la Présence réelle du Christ).

Il y a alors la Présence de tout le Corps mystique, la présence de tous nos frères, de tous les premiers vivants de la Jérusalem Céleste. C’est une présence réelle et vivante pour que la grâce fait vivre

C’est là qu’apparaît la charité fraternelle

surnaturelle dans l’action de grâces. Nous les remercions d’exister.

Il n’y a pas d’autre source d’agapè dans toute l’économie du Christ. C’est là que toutes les portes s’ouvrent, que sont là tous les saints du ciel, les âmes du Purgatoire, l’Eglise souffrante, ainsi que Marie dans sa plénitude de grâces.

L’essentiel du sacrement de l’Eucharistie c’est l’action de grâces, c’est l’amour du Corps mystique de Jésus, cet Amour de plénitude dans la gratitude..

On ne peut plus dire à quelqu’un qu’Il nous a quitté puisque nous avons là sa Présence réelle, substantielle.

 

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LE MYSTERE DE L’EUCHARISITE

(Différence entre la Substance de Dieu et le Corps du Christ)

 

Dans l’Eucharistie, nous recevons le Corps du Christ, mais selon un mode de Présence qui est sacramentel et qui passe par la Transsubstantiation. La Présence du Corps du Christ se donne à nous à travers la substance : c’est une Transsubstantiation.

Au moment du Concile Vatican II, certains pères, à propos de l’Eucharistie, ont fait pression pour que l’Eglise dise que, lorsque Dieu veut donner le Corps du Verbe incarné et ressuscité, IL ne le fait pas par la Transsubstantiation mais par une trans-finalisation, une trans-formation, une trans-signification ou une trans-actuation.

La liturgie eucharistique en effet nous donne un pain qui n’a plus la même signification, il a une autre finalité. C’est le croyant qui, par sa foi, donne une autre finalité à ce pain : c’est une trans-finalisation.

Au moment de l’Offrande, avant la consécration, le Pain qui est le signe de l’Eucharistie, a déjà une signification : " Tu es béni, Seigneur, Toi qui nous donne ce pain, fruit de la terre et du travail des hommes "

Nous avons vu dans la Métaphysique de l’Un que l’homme est soumis, dès le départ, à un travail à cause des dislocations originelles.

Sur la Patène, avec les hosties, il y a une présence qui est une Présence réelle en raison de notre Foi, car notre foi est agissante, elle donne une signification nouvelle au pain : le Pain est le signe de la Présence du Verbe de Dieu dans la mémoire originelle de tous les hommes, comme il est écrit dans saint Jean : " Le Verbe de Dieu, qui illumine à tout homme qui advient à ce monde, est présent dans le corps et le sang de tous les hommes dans leur innocence divine. ".

L’homme est chargé de faire ce travail de la victoire sur l’Innocence crucifiée.

Tous les hommes, quels qu’ils soient, ont la Présence du Verbe de Dieu dans leur innocence crucifiée (sous les 7 modalités que nous avons vues dans " La Métaphysique de l’UN ").

La terre est bien l’aspect fondamental du Corps et c’est là que se fait le travail de l’homme. Le vin, c’est l’océan des souffrances du Christ

C’est cela que nous offrons au moment de l’Offertoire.

Nous n’offrons pas que du pain et du vin. Ils sont porteurs de quelque chose de si grand, de si gigantesque, de si universel, de si fondamental, qu’il y a une trans-signification au moment de la Consécration.

Enfin, la Présence de Jésus est transformée. Nous passons tout de suite de l’origine à la fin, à la Présence de Jésus qui recrée tout à partir de sa Résurrection. C’est le Corps ressuscité du Christ qui reprend, dans un appel à l’éternité et à la glorification tous ceux qui ont été offerts dans l’Offertoire.

 

C’est pourquoi certains pères ont voulu parler de " trans-signification " tellement c’est grand.

Quand nous disons " trans-formation ", cela veut dire que le Pain n’a plus la forme de pain, c’est la forme divine elle-même. C’est encore plus grand !

Mais, au moment du Concile, le Pape Paul VI a dit qu’il fallait dire " trans-substantiation ".

Dans l’Eucharistie, le Corps ressuscité de Jésus ne se donne pas à nous sous forme de signe, en raison de notre charité, de notre solidarité, sous l’influx surnaturel de la foi, de l’espérance et de la charité, ni de la puissance même de l’Eglise, ni sous forme d’une nouvelle finalité qui s’opère sous nos yeux, car la Fin dépend de notre Foi et la forme dépend de l’intelligence de l’Eglise qui va avoir différents degrés.

Mais dans la Transsubstantiation, c’est la Toute-Puissance de Dieu qui opère.

La substance du pain est quelque chose de très beau. Les grains qui sont broyés représentent la destruction du mal, l’exorcisme. Le mélange avec l’eau représente le baptême. Et quand le pain cuit, c’est l’Esprit Saint.

Avant la Consécration, le pain est quelque chose qui se mange. C’est ce par quoi nous coopérons pour rejoindre la trans-substantiation qui vient directement de Dieu ; le Pain et le Vin ont une unité, parce que c’est parfait de faire du pain et c’est parfait de faire du vin. C’est là où l’art de l’homme atteint sa perfection.

Il a fallu du temps à l’homme pour faire du pain !

Le plus grand travailleur de l’histoire c’est NOE qui, le premier, a fait du vin au bout de 120 années de travail et il ne savait pas que c’était du vin puisqu’il s’est enivré !.

C’est l’homme qui donne à une œuvre sa substance, l’artiste le sait bien.

La substance du pain est ce par quoi il nous nourrit, nous fait vivre et nous rassemble dans l’allégresse.

La trans-substantiation est quelque chose de beaucoup plus radical que la trans-finalisation, la trans-formation, la trans-signification ou la trans-actuation.

C’est Dieu qui par sa Toute-Puissance créatrice prend une substance métaphysique qui n’existe pas du point de vue de l’ousia, elle est là. La transsubstantiation est le seul acte créateur que Dieu fait où Il supprime quelque chose. Il supprime la substance du pain et du vin, bien qu’ils en aient toujours l’apparence : ce n’est plus du pain, ce n’est plus du vin !.

Au moment de la Transsubstantiation, le Pain et le Vin deviennent la Substance même du Corps ressuscité du Christ qui continue à faire exister le pain et le vin.

Si la forme, la couleur et le goût du pain et du vin continuent à être là, c’est un pur miracle. Un des plus grands miracles de l’Eucharistie c’est qu’à travers la Transsubstantiation, Dieu respecte les apparences du pain et du vin, Il ne les change pas.

La Substance du Corps ressuscité du Christ c’est ce par quoi le Corps du Christ subsiste, ce par quoi le Corps du Christ est uni à Son Etre substantiel qui est présent. Or le Corps ressuscité du Christ subsiste dans le Verbe de Dieu, 2ème Personne de la Très Sainte Trinité.

 

En recevant le pain et le vin, c’est cela que nous touchons dans la communion. C’est tout autre chose qu’une trans-finalisation, une trans-formation ou une trans-signification.

Quand nous recevons l’Eucharistie, nous recevons le Corps du Christ, pas la Substance de Dieu. Mais si notre foi est fervente, si notre intelligence rejoint la réalité que nous recevons, nous faisons un jugement d’existence qui fait que nous touchons la Substance de Dieu par la res du Sacrement.

Et nous pouvons nous enraciner mystiquement, lumineusement, contemplativement, corporellement et, surnaturellement, par la grâce, venir subsister dans le Verbe de Dieu, Fils du Père, qui constitue alors plus notre unité personnelle que notre propre personne.

Nous subsistons surnaturellement dans le Verbe de Dieu par la res du Sacrement de l’Eucharistie. Notre personne, à ce moment-là, ne devient plus qu’un membre du Corps ressuscité du Christ. Nous passons alors au fruit de Sacrement et nous lui donnons sa fécondité éternelle.

Le Concile, au départ, voulait en quelque sorte, revenir à l’offertoire, au signe, au repas, au mémorial où nous sommes tous ensemble dans une finalité nouvelle ; nous nous trans-formons, c’est surnaturel !

Le Mémorial eucharistique a quelque chose de surnaturel, de sacramentel, mais l’Eucharistie va beaucoup plus loin !

Il ne faut pas mettre en contradiction les différentes significations.

Dans la Transsubstantiation, par la Toute-Puissance de Dieu, ce n’est plus du pain, toutes les différentes significations explosent, disparaissent : transsubstantiation, anéantissement. c’est le Corps du Christ que nous recevons.

Et par la foi, c’est la subsistance même du Verbe de Dieu que nous touchons et qui anime notre personne.

Alors le Verbe de Dieu est plus ce qui anime notre personne que notre propre personne. Là nous devenons subsistantiellement le fils du Père  : c’est la res du Sacrement de l’Eucharistie qui est beaucoup plus que la rémission des péchés.

Car c’est la Foi qui justifie !

 

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TABLEAU APOCALYPSE

Apparition de Jésus Ressuscité

à saint Jean

Dons du Saint Esprit

Les 7 Eglises

Les Béatitudes

 

Les 7 Etoiles

Don de Sagesse

EPHESE

" Bienheureux les artisans de Paix "

 

Le glaive

Don de Force

SMYRNE

" Bienheureux les persécutés pour la justice "

 

Les cheveux blancs

Don de Science

PERGAME

" Bienheureux les affligés, ils seront consolés "

 

Les pieds

 

Don de Piété

THYATIRE

" Bienheureux les miséricordieux "

La ceinture

 

Don de Conseil

SARDES

" Bienheureux les doux "

La voix

 

Don d’Intelligence

PHILADELPHIE

" Bienheureux les Cœurs purs "

 

Les yeux

 

Don de Crainte

LAODICEE

" Bienheureux les pauvres en esprit "

La robe blanche JESUS Grand Prêtre Eternel dans LA GLOIRE nous envoie le Saint

Esprit dans ses 7 Dons