Homélie de Père Nathan
Intention de la Messe de l'Aurore
pour les Enfants non-nés
26 juillet 2015
2 Romains 4, 42-44
Psaume 144 (145), 10-11, 15-18
Ephésiens 4, 1-6
Evangile de Notre-Seigneur Jésus-Christ selon saint Jean 6, 1-15
Nous n’allons pas nous arrêter longtemps parce qu’aujourd’hui c’est dimanche, alors nous prévoyons de dire la messe du dimanche à midi et demi. Là, c’est la messe de l’aurore, par pitié nous la disons à 8 heures, normalement la messe de l’aurore nous la disons à 6 heures mais vous n’avez pas l’habitude, et nous sommes fatigués.
Alors, juste pour dire l’intention de la messe.
Parce que c’est bien quand nous connaissons l’intention de la messe.
Pourquoi ? Parce que c’est le désir qui se met dans l’offertoire.
Quand nous faisons l’offertoire, nous offrons le pain fruit de la terre et du travail des hommes, et puis le vin fruit de la vigne et du travail des hommes, mais en fait…
C’est dommage, il faudrait faire là-dessus tout un petit cours de théologie pour la huitième année, parce que la septième est réservée à un autre sujet.
En fait, quand nous donnons l’offertoire, nous présentons à Dieu…
La messe est commencée, le sacrifice de Jésus crucifié a commencé avant l’offertoire, vous avez la présence réelle de Jésus crucifié sur l’autel avant l’offertoire déjà.
Et dans l’offertoire nous offrons Jésus crucifié, nous offrons Jésus présence réelle dans l’hostie. C’est pour ça qu’il y a la bénédiction. C’est le « fruit de la terre ». Le « fruit de la terre », c’est Jésus-Christ crucifié et donné dans son sacrifice réactualisé à toutes les messes depuis deux mille ans. Donc en fait ce sont toutes les présences réelles du sacrifice de Jésus, de toutes les messes, jusqu’à maintenant. « Fruit de la terre ». Et ce qui a déjà transformé énormément de saints. Mais le temps lui-même, la matière tachyonique par exemple, se rapproche de l’éclatement divin quasi substantiel de sa destinée dans l’heure de la glorification. Il y a des transformations : « Fruit de la terre et du travail » : le travail, c’est la transformation de la matière. Toutes les messes qui ont été dites jusqu’à maintenant, c’est la présence réelle de Jésus. Nous offrons vraiment Jésus, le Verbe de Dieu offert.
Et puis le « fruit de la vigne », c’est l’Eglise. Ce n’est pas le figuier, c’est la vigne. Donc l’amour éternel de Dieu est venu rentrer dans le Saint des Saints de la Paternité vivante de Dieu dans les saints de la terre, parce que la grâce sanctifiante est seule autorisée à pénétrer jusque dans le Saint des Saints dans le fruit eucharistique. Alors ce sont les délices de l’amour éternel du Verbe de Dieu brûlé d’Esprit Saint qui descend et qui fait sa nourriture à la Paternité incréée de Dieu dans notre monde en même temps qu’à la Paternité incréée de Dieu dans son Hypostase. Nous offrons cela aussi, nous offrons le fruit de l’Eglise de toutes les messes qui ont été dites jusqu’à maintenant.
Les orthodoxes et les maronites sont très conscients qu’à l’offertoire c’est la présence réelle qui est donnée.
Alors depuis la dernière messe nous rajoutons une intention qui va faire bondir les trésors eucharistiques célébrés jusqu’à maintenant beaucoup plus haut dans une seule messe.
Donc l’intention, c’est très important. Le sacerdoce royal des fidèles, c’est très grand. Le désir ! S’il n’y a pas d’oraison, la messe suivante est la même. Mais sur une assemblée de cinq cents personnes, il y a toujours un ou deux catholiques. Les autres pensent qu’ils sont catholiques mais en fait ils sont protestants. Mais il y a des âmes de désir qui rentrent dans l’Eucharistie. L’intention, c’est trop fort ! Il faut être gonflé pour donner une intention.
Marie a livré son Fils sur la Croix. L’intention c’est ça. Nous livrons Jésus à la plus grande déréliction, à la victimation. Elle n’a pas hésité une seule seconde. Elle aurait pu faire un geste, c’était terminé, pas la moindre souffrance dans la flagellation, pas la moindre souffrance, pas la moindre ! Un regard, c’est tout, ça suffisait. Non, elle a été au contraire comme Dieu le Père. La volonté éternelle du Père, c’est de livrer son Fils aux plus cruelles douleurs.
Le prêtre – nous sommes prêtres quand nous célébrons la messe –, il est à la fois prêtre et victime, et il sait que l’amour du Verbe de Dieu est tellement grand qu’il n’a qu’une seule aspiration, c’est d’être une victimation encore plus profondément aujourd’hui pour faire avancer la transformation du monde, du temps, de la matière, où il y a encore du péché, où il y a encore de la ténèbre, où il y a encore une petite marque de complicité avec le diable.
Alors il faut quand même donner une intention pour que tout cela n’appartienne plus…
Quand vous demandez une intention à un prêtre : « Voilà de quoi vous acheter de la nourriture pour demain, pour un jour, et voilà mon intention pour une messe », il ne faut pas que l’intention que vous demandez soit trop mesquine, mais c’est bien.
Il y a toutes les autres intentions, bien sûr. Moi qui vous disais que je ne ferais pas de petite explication, j’en fais quand même une.
L’intention, c’est quoi ? Si vous permettez… Si vous en avez une…? J’ai usage de célébrer le matin avec une intention libre, mais elle est toujours liée aux enfants, toujours, mais c’est une intention libre, parce qu’eux ils ont des intentions. Ils n’ont pas des intentions mesquines, je peux vous le dire, ils veulent se consacrer.
Bien sûr, ils sont baptisés, ils sont disposés à recevoir ce baptême en plénitude reçue et terminale, avec l’intensité, parce que dans le baptême mystique il y a des degrés, donc ils peuvent désirer les degrés supérieurs.
Il faut qu’ils soient incorporés, baptisés, justifiés, inscrits dans le Livre de la Vie, confirmés, il faut qu’ils reçoivent ce caractère qui fait la force du Témoin fidèle et véritable, Jésus, le Verbe de Dieu, le manteau trempé dans le sang. C’est le martyr par excellence du Témoin fidèle. Ces enfants en ont besoin. Il se rend présent, de manière indélébile, même après la résurrection. Le caractère de la confirmation donne cette présence, la puissance.
Il y a des gens qui sont confirmés, quand un musulman arrive en disant : « Tu préfères mourir ? », eh bien c’est évident. Comme ils sont tous maronites ou coptes là-bas et qu’ils reçoivent la confirmation quand ils sont enfants, bébés, ils ont la présence du martyr, donc il n’y a pas la moindre hésitation, il n’y en a pas un seul qui dit non, ils sont tous fidèles, ils préfèrent mourir dans l’instant, même si c’est la torture. Le sacrement de confirmation est un caractère, c’est une puissance qui est très forte.
Avec le Saint Chrême on va vous marquer, vous allez recevoir le Don de Dieu avec votre âme.
Et puis il y a un autre sacrement, et c’est pour celui-là que je propose l’intention. Avec le même Saint Chrême on baptise pour être prophète et roi après l’eau, on donne la confirmation, on fait des prêtres et des évêques avec le Saint Chrême, et on fait aussi des rois. C’est un sacrement, la royauté. Il n’y a pas de sacrement pour le président de la république mais il y a un sacrement pour le roi, et c’est avec le Saint Chrême, et c’est le Saint-Père ou l’évêque délégué par le Saint-Père qui donne ce sacrement pour le roi.
Eh bien j’ai envie de donner comme intention que Jésus soit sacrifié, donne toute sa Passion, tout son Sang, toutes ses Plaies, toute son Union hypostatique, toute son Agonie, pour que tous nos enfants fassent naître en eux par cette messe le désir ardent de recevoir le sacrement de la royauté avec l’huile, le Saint Chrême d’un évêque très sympa uni au Saint-Père. Il s’appelle Jean, c’est notre évêque.
Nous disons : « En union avec le Saint-Père, le pape… », nous ne savons même plus si c’est Jean-Paul, Benoît ou François, nous mettons les trois comme ça nous sommes sûrs de ne pas nous tromper. « Et notre évêque » : souvent je dis Jean. Jean est notre évêque. Jésus l’a dit, il restera le représentant apostolique de la plénitude sacerdotale dans les temps jusqu’à ce qu’il revienne, donc il est notre évêque, il est leur évêque. Souvent, pour l’ordination d’un roi, ils sont plusieurs évêques, nous pouvons mettre Jacques aussi.
Nous faisons ce que nous voulons, c’est nous qui décidons puisque nous sommes dans le régime de la foi, donc c’est à nous de décider. Les plus grandes intentions sont accordées. Il y a la transsubstantiation. Alors ça fait monter la transformation. « Fruit de la terre et du travail des hommes », « fruit de la vigne et du travail des hommes » : le travail c’est la transformation, ça transforme vraiment la pâte, c’est fait, c’est transformé.
Vous voyez, nous n’avons pas assez de désirs. Si nous avions suffisamment de désirs, le temps irait plus vite, le démon serait terrassé très rapidement.
« Oh mon Père, j’ai fait une offrande de messe pour mon arrière-petite-fille qui a de l’eczéma. - Bien sûr Madame, bien sûr. C’est très bien, parce que même de toutes petites choses peuvent être extrêmement importantes. St Joseph n’a jamais méprisé les tout petits détails. »
Et quand Jésus multiplie les pains, il dit : « Ramassez les miettes dans la corbeille ». Aux juifs il a donné les pains et les poissons, et puis dans les corbeilles, avec les miettes, il a fait l’Eucharistie. C’est avec les miettes qu’on fait l’Eucharistie, ce n’est pas avec les pains qui étaient donnés aux juifs. Nous, nous ramassons les miettes, et avec les miettes nous faisons avancer le monde jusqu’à son accomplissement dans le Christ Jésus crucifié réduit en miettes, ce que les juifs n’ont pas voulu.
C’est pour ça que les catholiques, quand ils sont à table, ne laissent jamais une miette sur la table, tout est mangé. Ça ne part pas pour les oiseaux, nous mangeons tout, nous terminons toujours notre assiette, un petit enfant est éduqué comme ça. « Tu as fini ? Allez hop, poubelle ! » : ça, c’est diabolique. L’Evangile d’aujourd’hui nous dit : « Ramassez les miettes ». Douze corbeilles ! C’est pour ça que dans les familles catholiques, dans les familles chrétiennes, tous les enfants terminent leur assiette. Il faut faire attention de ne pas en mettre trop dans l’assiette du bébé au départ, c’est tout. L’enfant sait qu’il ne doit plus rien rester de ce qu’il y a dans son assiette parce qu’il est catholique, il le sait depuis qu’il est né.
Chez les catholiques, il y a plein de choses qui font partie de l’éducation qui correspond à l’Evangile, parce que c’est évident, ça va de soi, et du coup les vertus, les qualités du cœur, poussent très rapidement.
Alors vous me direz : « Mais nous ne savons pas tout ça, on ne nous l’a pas dit ! ». Mais même si on vous l’avez dit, vous ne l’auriez pas fait, alors… Même si on vous l’avez dit, vous vous seriez occupés de vos petits chiens, c’est tout. Ça, ça vous intéresse, mais le reste non puisque c’est ringard. Donc nous ne le disons plus, puisque de toute façon vous ne l’auriez pas fait. C’est comme ça, c’est parce qu’il y a le meshom. Le meshom fait qu’on n’obéit plus : on te dit un truc, tu fais l’inverse. C’est un phénomène meshomique.
Les attaques diaboliques sont de plus en plus fortes au fur et à mesure que le temps du démon diminue. Le temps qui lui reste diminue tellement que le meshom est beaucoup plus fort, la pression du démon sur nous augmente. Et comme nous sommes à la transgression suprême, le meshom est costaud.
Nous allons célébrer pour nos enfants. Ils sont nos enfants, nous les avons adoptés, ils peuvent venir dans notre sang, ils peuvent venir dans notre cœur, ils sont à l’aise chez nous, dans les espaces de notre tente avec notre ange gardien.
L’ange gardien a un espace qui est tellement grand ! Nous, nous avons un petit espace, notre cœur a un petit espace, mais l’ange gardien qui est avec nous a un espace tellement grand !, puisque l’intériorité d’un ange est un diaphane qui est sans aucune limite.
Donc de l’ange à nous, avec la grâce de Dieu, les enfants sont chez nous, ils sont dans la tente de la réunion, dans leur demeure, ils sont revêtus, ils ont chaud, ils sont au chaud chez nous, nous les avons adoptés, ils sont nos enfants.
« Les enfants des bouddhistes, des musulmans, des Chinois, ils n’ont pas de parents ?
- Si, ils sont chez nous, nous sommes devenus le papa et la maman de droit naturel, de droit spirituel, de droit de loi éternelle et de droit de grâce. »
Qu’est-ce que vous voulez, les petits ? Ah oui, je n’y avais pas pensé jusqu’à maintenant : que vous soyez sacramentellement oints du Saint Chrême par Monseigneur Iohanan ben Zebeda, Jean de l’Apocalypse. Ah oui, ça c’est bien ! Je suis d’accord pour faire cette intention.
« Pour ça il faut un parrain et une marraine !
- Pour la confirmation oui, mais pour la royauté pas besoin, juste Jeanne, Jeanne est là pour ça. »
Vous voyez, je vous fais une confidence personnelle, je vous dis mon intention. Si vous voulez bien épouser mon intention, merci beaucoup, je vous serai très reconnaissant.
[Une fidèle] Je l’épouse.
Très reconnaissant ! Si nous étions unanimes dans l’intention, ce serait génial ! C’est pour ça que j’aime bien quelquefois – pas tout le temps – dire l’intention. Ça vous va ?
[Une fidèle] Oui.
Vous avez une autre intention, plus sympa ? C’est trop bien !
Et surtout, vous voyez, quelquefois nous constatons que l’intention… Nous ne pouvons pas toujours tout voir, mais nous pouvons voir comment Dieu répond à l’intention. Il répond toujours, il obéit. Jésus est obéissant. C’est une humilité, une pauvreté virginale, une obéissance brûlante immédiate, qui s’adapte immédiatement. Il dit Oui. Jamais Jésus crucifié dit non. Il le fait en acquiesçant au fond substantiel de l’intention et à son actuation dans l’acte pur, c’est-à-dire dans le déploiement final de toute chose. Dès maintenant il le fait !
[Une fidèle] Je comprends ce que vous dites, mais pour ces enfants, qu’est-ce que ça veut dire concrètement dans le ciel, qu’est-ce qu’ils vont vivre ?
Ils ne sont pas dans le ciel, ils sont là. Ils ne sont pas dans le ciel.
[Une fidèle] Ça veut dire qu’ils seront plus près du Roi ?
Non, quand tu reçois le sacrement de baptême, tu es toujours sur la terre. Quand tu reçois le sacrement de confirmation, tu es toujours sur la terre.
[Une fidèle] Oui. Ils sont à notre niveau ?
Et quand tu reçois le sacrement de prêtre… J’ai reçu le caractère sacerdotal des mains de l’évêque, je suis toujours sur la terre. Regardez ! La preuve : je peux vous parler.
Les enfants sont toujours nos enfants, ils sont toujours là. Géographiquement, topographiquement – je ne sais pas comment il faut dire ça –, les enfants sont proches de leur corps. Or les enfants ont leur corps vivant dans les cellules staminales. Vous le savez, ça. L’enfant a délesté des millions de cellules qui sont dans la moelle osseuse de la mère pendant cinquante ans. Les enfants dans leur âme sont le plus proche possible de leur corps encore vivant. Ces cellules vivantes de l’enfant sont encore vivantes. C’est pour ça qu’ils ne vont pas au ciel. Ils ne sont pas tout à fait morts. Donc ils sont localement présents.
Sur la terre, ils font partie de l’Eglise catholique, ils sont incorporés… Vous me direz : « Mais s’il y en a sept cents milliards ? » Oui. Pourquoi ?
Parce que s’ils se mettent à côté d’une maman qui a bien sûr quelque chose de leur corps encore en elle, mais la maman… Le corps est quand même lié à l’esprit. S’il n’est pas spirituel… Et comme la maman est totalement morte de son corps spirituel à elle… Et en plus elle est totalement séparée de l’existence de l’enfant, puisque : « C’était seulement un amas cellulaire, moléculaire », donc la maman est complètement décrochée.
Alors l’enfant va le plus proche possible de ceux qui sont proches de leur corps cette fois-ci, ce sont donc ceux qui sont dans l’Eglise catholique. Il se rapproche de ceux qui portent en eux le corps spirituel. Puisque nous, dans le monde nouveau, nous recevons le corps spirituel venu d’en-haut de ces enfants, et c’est leur corps, avec leur génome.
Quand nous les adoptons, nous prions pour que le Règne du Sacré-Cœur soit là pour eux aussi, et donc nous devenons leur papa et leur maman et nous sommes les porteurs dans notre tente de leur corps biologique spirituel dans notre sang, et le corps du Christ, le corps de Marie, le corps de Joseph, leur papa et leur maman, dégouline à l’intérieur de nous dans notre corps spirituel, notre corps spirituel à nous, mais à eux aussi, si nous les adoptons vraiment.
C’est pour ça que les cérémonies de la messe sont si importantes pour les enfants quand nous les incorporons.
Alors nous les incorporons, une fois par an pour tous les enfants du monde, et nous leur donnons leur nom toutes les nuits, bien sûr, mais de plus en plus nous allons comprendre dans l’oraison, l’union transformante, que c’est l’occasion de rendre présent… Même si ce n’est pas beaucoup, c’est déjà pas mal. Alors du coup ils se rapprochent de ceux qui portent leur corps. Ça va ?
[Une fidèle] Et ils grandissent ?
Bien sûr qu’ils grandissent, puisque le génome porte avec lui le déploiement morphogénétique au fur et à mesure de l’avancée des secondes, des minutes et des jours. Si le génome a trois ans, l’âme qui lui correspond grandit dans le déploiement morphogénétique inscrit dans le génome. C’est tout simple.
Une fois que vous avez compris ce que c’est qu’un champ morphogénétique et que c’est la substance même de la lancée du génotype au phénotype, vous savez.
En plus il y a le concile de Vienne, l’Église le dit depuis toujours : « L’âme est la forme substantielle du corps ».
Donc c’est très simple. Si le corps a huit ans, l’enfant a huit ans. L’âme a exactement la même forme que le corps et l’image du visage est inscrite dans le génome. Cette petite jeune fille a dix-huit ans, elle est belle. Cela fait dix-huit ans. Pourquoi ? Parce que son corps porte en elle le développement de sa forme corporelle, puisque l’âme, c’est la forme substantielle du corps, mais c’est aussi la forme lumineuse du corps.
Si par exemple il y a une bombe à neutrons qui explose là, votre corps tombe sur le canapé, le vôtre aussi, le mien aussi. Je vais voir mon corps ici, vous allez voir votre corps là. Vous serez à côté puisque vous êtes en train de vous décrocher. Et puis vous allez voir mon âme. Je vous reconnaîtrai très bien, parce que vous avez exactement la même forme que votre corps. L’âme a la même forme lumineuse que le corps. Donc ce n’est pas seulement la forme substantielle du corps, c’est aussi la forme lumineuse, la forme vivante du corps, le principe de vie.
C’est l’âme, ce n’est pas l’esprit, attention ! L’esprit c’est autre chose, l’esprit c’est les trois puissances. Mais notre âme est spirituelle, elle déploie ces trois puissances dans l’intérieur lumineux de la forme substantielle du corps.
Bon, c’est de la philosophie, excusez-moi, c’est humain.
C’est pour dire que les enfants ont leur place chez nous, ils sont nos enfants, si nous le voulons, nous avons vis-à-vis d’eux une très belle mission d’amour, de lumière, de vie.
D’abord les nôtres, évidemment, et à travers les nôtres un chemin a été tracé et je peux m’écouler et atteindre délicieusement dans l’adoption les autres qui ne sont pas venus de moi.
Pour cela, heureux ceux qui ont eu des avortements, parce que c’est beaucoup plus facile pour eux de vivre de la charité. (…)
Avec Freud, il faut culpabiliser : « Tu as tué, tu as fait un meurtre ! » : les gens ne voient pas que tu as donné la vie.
Nous, nous sommes contents parce que nous avons donné la vie, et les enfants sont contents parce qu’ils ont reçu la vie, et c’est des millions de fois plus que le fait qu’ils sont morts. Ils vivent, ils existent pour l’éternité ! Ce n’est pas des milliards et des milliards d’années, c’est bien plus ! C’est génial ! Vous voyez comme la vérité libère du sentiment de culpabilité.
Mais avec Freud, avec le meshom, on porte un poids !, et on porte un regard de condamnation sur soi et sur les autres. C’est là qu’on voit que le démon est très fort, parce que lui il entraîne tout le monde dans l’univers de la condamnation.
Tandis que Jésus emporte tout le monde dans la vie éternelle et la gratitude.
« Ah mais il y a un péché !
- Ecoute, ne me casse pas les pieds, ce qui compte c’est la vie éternelle ! »
Est-ce que vous comprenez ? Ça ne veut pas dire qu’il faut faire tout ce qu’on peut pour faire le plus d’avortements possible, je n’ai pas dit ça !
Nous faisons tout ce que nous pouvons pour qu’ils soient royalement installés en nous, dans notre tente, dans notre maison, dans notre cœur, dans notre sang, dans notre demeure, dans notre joie, dans notre allégresse, dans notre désir, dans notre union transformante, dans notre épanouissement dans l’au-delà de la gloire de la résurrection de la Sainte Famille qui est notre tente à nous aussi quand nous le voulons bien.
Je crois en Dieu