Homélie de Père Nathan
L'Immaculée Conception, 8 décembre 2020
Le dernier Dimanche du Temps Ordinaire. Mais nous avons encore toute la semaine à savourer la couleur verte. Cette semaine est la dernière semaine, ce sont les derniers jours de l'année eucharistique, de l'année liturgique. Dimanche prochain sera le premier Dimanche de l'Avent.
Le 25 octobre, dans le rite eucharistique du mode extraordinaire, on a fêté la fête d'aujourd'hui, le Christ Roi de l'univers. Il y a eu comme ça un beau parcours entre la fête extraordinaire du Christ Roi et la fête que nous fêtons aujourd'hui. C'est la même fête, c'est la même liturgie, c'est la même solennité.
Depuis le jour d'aujourd'hui et la Présentation de Marie au temple hier, il y a encore devant nous un grand tapis qui se déroule pour que nous puissions monter dans la Royauté du Christ et la Royauté de Marie.
Dans quarante jours, ce sera la fête de la Mère de Dieu.
Il y a une traversée du désert d'une année liturgique à une autre.
Il y a un abîme en dessous de nos pieds.
Je ne sais pas si vous avez déjà eu l'expérience de chuter dans l'abîme, mais par miracle vous avez échappé, alors vous revenez à l'endroit en question et puis vous regardez... ça vous donne envie de vomir parce que vous ne voyez pas le fond, mais vous avez échappé.
Aujourd'hui nous nous trouvons devant un abîme dont nous ne pouvons pas voir le fond, un abîme impossible à supporter, même du regard, c'est l'abîme de la dévastation de Dieu.
Dieu est dévasté !
Au jugement dernier : « Tout le monde ressuscite, septième sceau de l'Apocalypse, c'est beau, eh bien voilà, je suis ressuscité avec tous les autres, c'est merveilleux, moi je suis bien, j'ai eu un parcours intéressant, j'ai fait du bien toute ma vie », et puis patatras : « Je ne suis pas à sa droite, je suis à gauche ! ».
Il y a des personnes qui sont sur la terre qui pensent faire le bien, qui ne perçoivent absolument pas, mais absolument pas, la dévastation dont le Père est victime, la désolation ! Il est dévasté.
L'abîme des souffrances du Christ est une petite icône, l'abîme de l'Agonie de Jésus, de sa Passion, est une toute petite icône de la détresse, de la dévastation de Dieu lui-même.
Dieu est innocent du mal, la moindre petite ombre de point d'orgueil, de colère, de rage, est pour lui une chose insupportable.
Dieu est Amour, Dieu est Créateur de tout ce qui existe, et il n'a pas eu peur de prendre chair dans le sein de la Reine immaculée du ciel et de la terre dans l'Immaculée Conception de sa souffrance sans limite et sans fin, puisque c'est au coeur de cette souffrance sans limite et sans fin dans son Union hypostatique déchirée qu'il a fait émaner une goutte de sang qu'il a établie dans l'histoire de l'univers depuis le principe de la création du monde en en faisant une Source, en en faisant une Vie, en en faisant une Vierge, en en faisant une Royauté, en en faisant une Divinité incarnée, si je puis dire : c'est la Vie divine qui émane de la souffrance de la dévastation de Dieu.
Il y a des personnes qui sont sur la terre, que voulez-vous, qui ne voient pas, qui n'entendent pas à quel point le Roi d'Amour du ciel et de la terre, celui qui a vaincu la mort, celui qui a créé tout ce qui existe, est plongé au fond d'un abîme dont on ne peut pas voir le fond tellement il est profond.
« J'avais faim, vous ne m'avez pas donné à manger ».
« J'étais tout nu, vous ne m'avez pas vêtu ».
« J'étais complètement enfermé, dans l'indifférence de mes créatures les hommes qui couraient partout à leurs affaires pendant toute leur vie, sans s'arrêter, nuit et jour, sans même regarder la détresse, la souffrance sans limite et sans fin qui était la mienne ».
« Ils n'ont pas veillé à cultiver la Paix de mon Royaume d'éternité dans la Jérusalem que je suis dans l'Épousée, pour venir prendre en elle une goutte d'eau pour rafraîchir ma soif ».
« J'étais altéré de recevoir le vin des noces ».
« J'ai parcouru toute la terre, tous les jours, et à chaque instant, pour aller lui demander de venir m'accueillir dans son coeur, et il ne l'a jamais fait. »
C'est vrai, c'est quand même quelque chose !
Nous fêtons aujourd'hui une fête qui est un appel, un cri de détresse.
« Puisqu'ils ont un coeur aussi dur, comment est-ce qu'ils pourront rentrer dans mon repos, dans le repos que j'ai promis ? Comment est-ce que je peux faire un nouveau chemin pour eux ? Comment rentreront-ils ? »
Je reconnais, je suis peut-être comme vous, je ne sais pas, j'en ai vu des prisons, je ne suis jamais allé visiter un prisonnier de toute ma vie, jamais. Et on entend dire : « Ils n'avaient qu'à faire du bien, ils ne seraient pas en prison, je m'en fous complètement des prisonniers ! ».
Les étrangers ? Il m'est arrivé d'accueillir des étrangers, c'est vrai. Mais enfin il y a des gens, leur porte est strictement fermée à tout étranger : « Ah non, c'est un étranger ! Qu'il reste chez lui ! Qu'il se débrouille ! ». Il y a une espèce d'appartenance, chez les chrétiens surtout.
Et aujourd'hui, regardez, aujourd'hui, vous vous rendez compte ?
A chaque fois que nous faisons un refus, ce que nous ne percevons pas, et que Jésus est venu nous révéler, ce que nous ne percevons pas c'est que c'est Dieu qui est broyé parce que nous ne l'avons pas fait.
Nous n'avons pas fait un sourire pour réconforter, nous ne sommes pas entrés en dialogue pour recueillir, accueillir, prendre du temps, sourire, donner de la chaleur.
Évidemment, pour nous aujourd'hui, dans l'humanité nous savons qui sont les tout-petits, « les plus petits des tout-petits qui sont mes frères », immédiatement, puisque nous venons visiter l'animation immédiate de l'Immaculée Conception, sa présentation dans le temple, pour venir s'engloutir dans l'animation immédiate de la Conception immaculée du Messie, du Dieu vivant souverain Roi de la terre, nous voyons bien sûr ces tout-petits et dans la grâce cela anime immédiatement une compassion, une pénétration, une introduction, une Visitation, une Nativité à l'intérieur de tous les enfants qui sont tout nus, qui sont avortés, qui sont méprisés, qui sont torturés, qui sont assoiffés, qui sont altérés.
C'est vrai, si nous regardons bien tout ce que dit le jugement, le discernement du Roi d'Amour du ciel et de la terre :
« J'avais faim », « J'avais soif », « Je n'étais pas au chaud dans une demeure, j'étais sans maison », « J'étais tout nu, je n'avais aucun vêtement », « J'étais prisonnier de la méchanceté des disciples de Moloch, prisonnier, prisonnier jusque dans la moindre goutte de mon sang, je devais leur appartenir par ingestion et par extase, vous ne m'avez pas délivré, vous n'êtes pas venu me visiter », « J'étais couvert de plaies, déchiqueté... »
Je n'ai pas besoin de faire un poème, c'est vrai, ces centaines de milliards d'enfants avortés !
C'est le tourment de Dieu, cela.
Le Bon Dieu, le Seigneur du ciel et de la terre, quand il regarde vers la terre, il est comme aspiré à l'intérieur d'eux et bloqué par l'indifférence glaciale des chrétiens, des fils de Dieu de la terre !
Alors que ces enfants ont besoin d'amour.
Ils ont besoin d'être adoptés.
Il faut que le chemin d'amour du coeur, de l'âme, de l'esprit, de la grâce, des dons du Saint-Esprit, circule librement des fils de Dieu de la terre jusqu'à eux et que le flux et le reflux se fasse de la Visitation, de la pénétration, de l'intimité, de la proximité, de la chaleur, de l'allégresse de vivre ensemble de la communion des biens de Dieu.
Dieu voudrait, Jésus voudrait avec tous les anges se précipiter en eux et venir à leur secours, mais il est bloqué par l'Église qui est congelée par une indifférence totale !
Alors que Dieu a confié aux enfants de la terre et aux fils de Dieu dans la grâce de faire déborder, surabonder la chaleur merveilleuse de l'amour incarné, de la grâce, de la présence réelle, du réconfort, de la consolation du Saint-Esprit, l'ivresse même de la joie et l'allégresse des engendrés de Dieu.
Dieu a confié aux catholiques, à l'Église, à la Jérusalem de la terre, de faire surabonder les mérites du Christ pour qu'ils en soient entièrement remplis, transformés, réengendrés.
C'est vrai, le dernier dimanche de l'année, c'est le dernier dimanche de la vie de la terre, c'est un examen de conscience.
Comment se fait-il que nous soyons si égoïstes ? Regardons bien. Nos préoccupations tournent autour de nous seulement, ou de nos propriétés, tout ce qui nous appartient. Cet esprit de captation, de glaciation, est insupportable, si nous le regardons en face.
A Matines cette nuit, nous avons lu des passages des chapitres 1, 2 et 3 de l'Apocalypse, expliquant que dans un sursaut d'amour la Parousie du Seigneur apparaît à Jean, Iohanan ben Zebeda, et lui indique que toute l'autorité a été donnée au Fils unique de Dieu dans la chair, le glaive de la transVerbération dans sa bouche, les sept étoiles, l'étoile de l'Immaculée Conception, dans sa main.
Il a posé sa main sur nous pour que l'Immaculée Conception vienne nous pénétrer, pour que la Maternité divine de Marie vienne nous pénétrer avec sa délicate, son immense sensibilité, son esprit de gratuité, de surabondance, de communication, de débordance, de débordement, tout ce qu'elle est, elle s'y livre en y disparaissant et en se donnant, en perdant tout, pour ceux qui sont les plus petits.
Et l'autorité est donnée au Christ, l'autorité est donnée à celui qui est au milieu des menorahs qui flambent à l'intérieur de la Très Sainte Trinité, et l'autorité est donnée à tous ceux qui vont avoir autorité avec lui, parce que l'autorité c'est que nous avons devant nous un abîme de souffrance sans limite et sans fin à combler.
C'est comme ça que commence l'Apocalypse avec ses trois premiers chapitres.
« Et celui qui a autorité, j'en ferai une colonne dans le Saint des Saints du Royaume de mon Père ».
La Parousie dans laquelle nous allons rentrer...
Quelqu'un m'a dit l'autre jour : « J'ai une chose à vous annoncer ». C'est un moine qui m'a dit ça. Il est venu ici et il m'a dit : « Il y a eu une... pas une apparition mais presque, et l'Avertissement va avoir lieu au mois de décembre 2020 ».
L'Avertissement, c'est quoi ? C'est la grâce de la Parousie. C'est une très belle grâce.
C'est le Christ de l'Apocalypse qui pose sa main sur nous, sa main dans laquelle il y a l'acte, le terme terminant de la Conception incréée de la Très Sainte Trinité dans la création, et ce terme terminant, c'est l'Immaculée Conception dans toute sa fécondité glorieuse, sur le ciel intérieur de Dieu pour le combler, le prendre, et sur la terre. Alors il pose sa main sur nous et il nous donne toute l'autorité, il nous donne toute la force, toute la sensibilité.
Cela, c'est un très beau symbole de la Parousie, un don extraordinaire !
Nous sommes des vases fragiles dont la caractéristique est la glaciation du coeur, la colère, l'exaspération, le manque de paix.
La Parousie, c'est une espèce de Pentecôte mariale, c'est une Conception immaculée débordante de fécondité pratiquement à l'infini.
Et le but, c'est le mystère de compassion, c'est-à-dire cette capacité de faire en sorte qu'avec nous, tous les fruits du Christ Roi de l'univers débordent et dévalent de manière tonitruante dans l'abîme de toutes les détresses humaines, leur soif, leur faim, leur besoin d'être libéré.
C'est une Pentecôte de l'amour de la Reine immaculée de l'univers assumée dans l'Assomption et dans l'Anastase et débordant de la Sponsalité qui s'opère à l'intérieur de la détresse de Dieu.
Et donc il faut s'y préparer. J'aimerais bien que ce soit en décembre, c'est vrai, ce serait pas mal, mais je ne veux pas être le seul à recevoir cette Pentecôte, je veux que tous les enfants avortés la reçoivent.
Depuis que je suis né, 1950, il paraît qu'il y a à peu près deux cents milliards d'avortements ! Deux cents milliards d'abîmes qui attendent, qui attendent, qui attendent... :
« Mais quand est-ce qu'il va tourner son regard vers moi ? Quand est-ce qu'il va venir vers moi ? Quand est-ce qu'il va déverser la présence réelle du Pain vivant descendu du ciel en lui pour qu'il puisse me l'apporter : « J'avais faim, vous m'avez donné à manger ». Mais quand est-ce que la petite goutte... »
Ils sont assoiffés de ces délices sans limite et sans fin.
« Ce sont les délices de la Sainteté du Saint des Saints de la Paternité créatrice de Dieu sur moi qui suis avorté, mais ni le Père dévasté ni moi-même ne recevons une seule goutte de ces délices du précieux Sang, de la première goutte de Sang et de la dernière goutte de Sang qui émanent de ces délices à la fois temporels et à la fois immortels et éternels, sans limite et sans fin, du Sang du Christ, qui débordent de lui pour aller avec tout le monde angélique sans limite et sans fin, développant dans un espace sans limite et sans fin d'amour, pour venir s'engloutir dans le Père et dans moi ! Mais quand est-ce qu'il va le faire ? Quand est-ce qu'ils vont le faire ? »
Ils sont deux cents milliards, qui sont mes contemporains, à crier comme ça, altérés.
Et le manteau ? Le manteau, c'est-à-dire le sacrement.
« Je ne peux pas avoir de sacrements, je n'ai pas de baptême. Quand est-ce qu'il va me recouvrir de son manteau, du manteau de l'Église, du manteau des sacrements, du manteau de l'absolution, du manteau de la confirmation, du manteau du sacerdoce, du manteau de la sponsalité surnaturelle transactuée divinement dans la surabondance de l'ouverture des temps, ce manteau de tous les sacrements, et m'envelopper de ces sept couches pour être au chaud, parce que je suis, moi, avorté, petit enfant, le plus petit de tous mes frères ? »
« Je suis Jésus, je suis Dieu complètement glacé, congelé. »
La congélation qu'il y a depuis 1990, la congélation par centaines de millions de ces enfants-là, est terrible, mais elle vient des coeurs qui sont congelés. Le principe de la congélation des embryons, c'est les coeurs qui sont congelés. Si les coeurs n'étaient pas congelés, ce ne serait pas possible, il n'y aurait pas eu de congélation d'embryons.
L'animation est immédiate.
L'animation immédiate est un feu brûlant. Elle nous introduit dans le feu brûlant de l'Immaculée Conception, de la Conception immaculée du Christ et de l'émanation du feu brûlant du Saint-Esprit dans la Conception de la deuxième Personne de la Très Sainte Trinité lorsqu'elle s'enflamme de la spiration active de l'Époux.
Dans l'animation immédiate, il y a immédiatement ce feu, cette consolation, cette chaleur délicieuse, merveilleuse, joyeuse.
Et du coup toutes les autres conceptions dans cette Conception : elle ne fait pas nombre avec celle de Jésus, elle ne fait pas nombre avec celle de l'Épousée dans la Très Sainte Trinité éternelle venant regarder à l'intérieur de la création sa propre manifestation dans la conception de chacun d'entre nous.
La conception, l'animation immédiate, c'est le seul endroit, le seul instant, où nous pouvons venir nous abreuver de tous les espaces où nous pouvons visiter toutes les conceptions, tous les êtres humains, toutes les libertés épanouies, se dilatant à la dimension de la gloire, de l'amour, de la joie, de l'allégresse et de la paix invinciblement conquérante de la grâce de la Jérusalem dernière.
C'est l'animation immédiate.
Il faut que je puisse adorer mon créateur et être libre de redire Oui avec la puissance de l'immaculée Conception du Christ dans son Union hypostatique déchirée, faisant émaner cette Pentecôte de la Parousie qui vient.
Bien sûr il faut amener tous ces enfants à l'intérieur de la maison. La première maison, c'est la demeure de mon coeur, la demeure de mon âme, de ma chair, du corps spirituel venu d'en-haut.
A chaque fois que je reçois de Dieu grâce sur grâce, réconfort sur réconfort, je me recule pour les laisser passer devant moi et qu'ils soient plongés à l'intérieur de l'huile délicieuse, merveilleuse, des parfums de la Jérusalem glorieuse se conjoignant à la Jérusalem nouvelle, parce que nous faisons ainsi partie de cette conjonction des deux.
« J'étais en prison, vous n'êtes même pas venus me voir ».
C'est un grand appel, le fait de fêter la Royauté du Christ.
La Royauté du Christ, c'est l'Union hypostatique de Jésus déchirée se conjoignant à l'Immaculée Conception et à la fécondité de l'Époux dans l'Épousée, dans l'éternité mais aussi dans le temps, et dans le temps en l'Épousée.
C'est ça qui fait que la mort n'existe plus et que la résurrection est possible.
Alors la résurrection, Jésus s'y trouve comme Roi du ciel et de la terre. Il est avec Marie et Joseph. Ils sont tous les trois dans l'anastase, les sommets les plus purs de la résurrection. Celle qui s'ouvre à la Royauté et au Roi du ciel qui est le Père vient, s'apprête à ouvrir toutes ses portes pour que la Royauté du Christ puisse y être suspendue, comme on fait descendre une petite goutte d'eau pour que tout ce qui n'est pas l'amour et la paix tombe en poussière d'un seul coup.
Le Christ Roi de l'univers est dans l'anastase, il célèbre la messe, à chaque messe il célèbre la messe et il voudrait célébrer la messe dans l'autel de chaque pauvreté, souffrance humaine, en notre prochain, ceux que nous rencontrons dans la rue, dans le métro, les gens qu'on voit, ceux qui sont derrière les murs de la prison, ceux qu'on voit peut-être aussi - pourquoi pas ? - à la télévision, tous les bras-cassés, tous les angoissés, tous les enfermés.
Jésus Roi du ciel et de la terre se trouve au fond d'eux et il réclame de notre part un acte de sourire, un acte de partage de la surabondance de Dieu, un acte de foi, un acte d'espérance pour eux, un acte d'accueil, un acte de prière, un acte de supplication, un acte de baptême, un acte de miséricorde, un acte de proximité profonde, un acte d'unité, un acte de rédemption, un acte d'absolution.
« Tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans les cieux ».
La Parousie arrive à l'horizon. J'aimerais bien que ce soit dans les quarante jours qui vont d'aujourd'hui à la fête de la Mère de Dieu. Mais en tout cas je le désire vraiment. Je désire vraiment que ce soit vrai. « Peut-être c'est vrai ? » Ce n'est pas peut-être : je fais tout pour que ce soit vrai et je prends autorité pour que ce soit vrai.
Que tous ensemble nous puissions être arrachés au pouvoir de Lucifer et que nous puissions être l'immense Royaume ouvert de tous les côtés pour la réception de toutes les surabondances de cette main du Christ Roi de l'univers posée sur nous, et transmettant la transVerbération universelle de la Jérusalem dernière, un glaive à double tranchant, transmettant toutes les fécondités en l'anastase de l'Immaculée Conception Mère de l'Épousée, c'est-à-dire Mère de la rencontre prodigieuse entre la Jérusalem nouvelle, qui en ce moment est en gestation, et la Jérusalem glorieuse, la création nouvelle, qui est l'émanation à l'intérieur du monde incréé de Dieu, de la Très Sainte Trinité, de cette Royauté de la Paternité de Dieu prête à se précipiter à travers nous, ceux qui vivent des sacrements dans le fruit des sacrements, pour que cette procession pénètre dans le Saint des Saints de la Paternité d'amour dévastée par notre humanité.
Là où la détresse est la plus grande, c'est dans l'amour de la Paternité de l'Époux dévasté. Tous les hommes sans exception ont décidé que jusqu'à la fin du monde l'amour paternel et inconditionnel du Père dans notre conception soit dévasté. Jusqu'à la fin du monde ! Voilà ce qu'a permis le coeur glacé des chrétiens, des catholiques de la terre ! Et jusqu'à la fin du monde cette dévastation, ce meshom sera là !
Eh bien le Christ Roi de l'univers, c'est cette porte qui s'ouvre dans la conjonction extraordinaire, merveilleuse, libre, gratuite, tonitruante, angélique, glorieuse, du Roi du ciel, Seigneur Dieu, Dieu le Père tout-puissant, qui pénètre comme une goutte d'eau à l'intérieur de la Royauté du Christ pour pouvoir dévaler dans l'abîme, de cette conjonction de la Jérusalem glorieuse incréée dans la Jérusalem nouvelle qui apparaît, qui est en gestation aujourd'hui, et qui du coup va pouvoir dévaler et se conjoindre avec la Royauté d'amour invincible de Dieu, Agneau de Dieu, du destructeur de la mort, du péché, celui qui anéantit toutes les formes, toutes les conséquences, toutes les séquelles du péché de glaciation.
Le signal que nous ne sommes pas dans ce mouvement, c'est que nous ne sommes pas en paix et que nous n'ouvrons pas toutes les portes à toutes les pauvretés du monde dès qu'elles se présentent à nos yeux ou à nos pensées.
J'aime beaucoup cette tonitruante descente jusque dans le Saint des Saints dans les plus grandes profondeurs des abîmes de la détresse de Dieu.
Nous sommes aujourd'hui en train de passer sur un abîme, et si nous ne descendons pas au fond de l'abîme, c'est à cause de ce chemin de lumière qui est donné à l'Église dans la Parousie.
Un réengendrement de la terre s'est fait et nous pouvons passer au-dessus.
C'est un miracle que nous ne soyons pas aspirés complètement et substantiellement, totalement, au fond de l'abîme du shiqoutsim meshomem. C'est un vrai miracle !
Et nous le devons aux enfants avortés, parce qu'il y a peut-être deux, trois, quatre, cinq enfants de la terre qui donnent tout à l'innocence divine crucifiée de ces myriades et ces myriades des plus petits de tous les frères de Jésus crucifié souffrant, pour qu'il y ait un aller et retour, un flux et un reflux de leur joie d'exister dans l'immolation pour le salut de la terre toute entière, alors un chemin nous permet de passer miraculeusement au-dessus de l'abîme, grâce à eux.
Il faut proclamer l'animation immédiate pour que ce chemin soit un chemin solide du roc de Pierre sur lequel Jésus a voulu bâtir toute son Église jusqu'à la fin du monde.
Alors, d'ici l'avènement de cette Parousie, la droite va se poser sur nous. Toutes les brebis qui sont à sa droite... Nous commençons à comprendre...
Qu'avons-nous à faire, nous ? Eh bien, ouvrir les yeux, ouvrir le coeur, ouvrir toutes les portes du corps spirituel venu d'en-haut, émanant de la fécondité de la Royauté de l'Épousée et de l'Époux dans la Jérusalem nouvelle.
Qu'elle descende jusqu'à nous et prépare toutes les vastitudes intérieures et incarnées qui sont les nôtres et celles de l'humanité toute entière, les prépare à recevoir le don de la Parousie, le don de l'ouverture du cinquième sceau de l'Apocalypse, l'Apocalypse de l'Immaculée Conception répandue partout, se donnant et étant recueillie partout dans un seul cri d'admiration et de gratitude eucharistique jusqu'à la disparition de l'Anti-Christ de la terre.
Il faut s'y préparer, il faut tout disposer à l'intérieur de nous dans notre regard, dans notre écoute, dans notre manducation, dans notre charité ardente, avec l'autel de l'anastase.
Parce que, qui est-ce qui porte l'autel de l'anastase par le dessous, venant de l'autel de l'Eucharistie d'ici ? C'est eux. Ils sont sous l'autel.
Ce passage que nous faisons de chaque Eucharistie et de chaque respiration surnaturelle d'oraison et de prière, ce passage qui se fait d'ici à ce qui se passe sous l'autel sublime de l'anastase, ce passage, ce chemin qui se fait, il se fait par eux, et il fait que nous ne sommes pas plongés, comme Sodome et Gomorrhe, comme Ninive, comme au temps de Noé...
Nous sommes aspirés, nous nous y disposons et nous parcourons ce chemin parce que ce chemin-là est dans le Roi du ciel et de la terre en eux et avec nous, non pas sans nous.
Il n'y a aucune entrave entre l'Eucharistie qui est la nôtre et la messe dans l'anastase, dans l'arche d'alliance de la fécondité de l'Immaculée Conception Reine du ciel et de la terre dans l'Épousée.
Le Christ est Roi de l'univers. Ici, il dispose dans cet aller et retour de nos actes surnaturels de membres vivants de la paix substantielle de Dieu que nous sommes.
Il y a là la dernière disposition à la manifestation de la première résurrection, la destruction définitive de la mort.
Mais il faut avoir un minimum de délicatesse d'amour pour s'y disposer.
Nous allons vivre des temps que tous les saints, tous les justes, tous les prophètes, tous les conçus de la terre, auraient désiré voir venir de leur vivant.
Ce qui se passe devant nous, ce qui va arriver, c'est trop extraordinaire pour que nous puissions même en parler.
Il faut s'y disposer. « Mais quand est-ce que nous t'avons vu, sans nous précipiter à ton service ? » Ah oui !
Nous sommes prêtres, prophètes et rois, alors la Royauté du Christ nous donne aussi un peu de l'esprit de prophétie pour savoir le temps, l'instant, le siècle, l'année où nous sommes, et nous nous y disposons.
Priorité absolue à l'oraison dans le mariage spirituel de la sponsalité palpitante de l'incarnation de la disparition de la mort !
Priorité absolue à la sponsalité dans le mariage spirituel de l'oraison où le corps est emporté dans cette admirable transformation pour être le lieu eucharistique de Pentecôte, de l'apparition de la destruction de la mort et de la disparition des ténèbres derrière nous.
Heureux - ça veut dire « En avant », en hébreu -, debout et en avant, heureux les miséricordieux et les pacificateurs, en avant, courons, allons, volons, volons à la rencontre du Christ et présentons nos têtes pour qu'il pose sa main dans la Parousie qui arrive dans le temps où il vient.
Il nous a créés et établis en cette génération pour que nous puissions en être le réceptacle, le tabernacle.
Nous sommes la Bible du Père, nous sommes l'Évangile du Fils, nous sommes l'Apocalypse du Saint-Esprit, dans les moindres cellules de notre memoria Dei, de notre innocence, dans le Oui de l'Immaculée Conception.
Allons allons à sa rencontre
Allons allons à sa rencontre
Car voici Jésus qui vient à nous
Allons allons à sa rencontre
Volons volons à sa rencontre
Car voici le Verbe Épousée en nous
Éclaire ta lampe
Et fais-la brûler dans ton coeur
JE CROIS EN DIEU