Homélie de Père Nathan
L'Immaculée Conception, 8 décembre 2020
C'est très simple, l'Église et le ciel et la terre sont bien incapables d'épuiser ce qui se passe aujourd'hui à l'intérieur du ciel.
La terre a donné son fruit, et le fruit de la terre c'est l'Immaculée Conception.
C'est sûr que le fruit de la terre, la terre dans son acception, si on veut toucher la terre dans son acte pur, on s'aperçoit que la terre a une Union hypostatique. C'est ce que dit l'Église, il y a une Union hypostatique.
Nous sommes tous dans un état indescriptible quand nous sommes à l'intérieur du Don que Dieu nous fait aujourd'hui. C'est une solennité dans la liturgie mais en nous c'est bien plus qu'une solennité.
Cela fait 2000 et 33 ans ! Nous sommes au 2033ème anniversaire de l'Immaculée Conception de Marie.
Cette fête vient exactement 70 ans après la proclamation du dogme, c'est-à-dire de l'ouverture par le Saint-Père de toutes les fécondités contenues à l'intérieur de l'Immaculée Conception dans ce qui est entièrement assumé dans les profondeurs de l'union hypostatique du Père, de l'union hypostatique avec l'Esprit Saint, et de l'union hypostatique du Christ avec la terre, qui donne son fruit en elle.
C'est vrai, ces 70 ans, ça représente quelque chose, ça représente le nombre d'années que Marie a passées paraît-il sur la terre, 70 ans dans l'arche de Noé, 70 ans... 70, d'après les traditions infaillibles des nacis d'Israël, ça représente la nature humaine toute entière.
C'est le 70ème anniversaire de sa proclamation. Le Saint-Père dans l'Eucharistie a rendu l'Immaculée Conception non seulement accessible, mais en animation immédiate avec notre animation immédiate. L'Immaculée Conception sans toutes les conceptions de toute la nature humaine, ça ne veut strictement rien dire.
Et c'est une animation immédiate entre la conception des profondeurs intimes de l'union hypostatique de l'Épousée à l'intérieur du monde incréé de Dieu avant la fondation du monde...
Animation immédiate, ça veut dire qu'il n'y a aucun voile, strictement aucun voile, et que Marie circule librement sans aucun voile à l'intérieur de chacun d'entre nous. Elle circule sans aucun voile ! C'est presque un tachyon incréé qui circule partout.
Au jour d'aujourd'hui, à bien regarder, un voile se soulève.
Pour moi je crois que c'est clair, un voile se soulève.
Ce voile n'a pas lieu d'exister parce que l'animation est immédiate entre Marie et les profondeurs incréées, les profondeurs non créées, c'est-à-dire ce qui correspond à l'advenue à l'existence de Dieu.
Il n'y a aucun voile, elle circule librement, aussitôt qu'elle est Immaculée Conception, elle se tourne immédiatement vers les profondeurs de sa source.
Sans aucun voile, et en plus librement, et avec une agilité, avec une splendeur, une beauté, une légèreté !
Elle est tellement admirable, cette danse merveilleuse des 70 premiers moments de l'Immaculée Conception !
« Oïe ! Oïe ! » - « oïe », en hébreu, ça veut dire « malheur » - : malheur à ceux qui n'entrent pas là, malheur aux habitants de la terre, à ceux qui habitent la terre qui n'est pas dans son fruit en l'Immaculée Conception.
J'ai vu cette nuit une chose - puisque nous sommes dans les confidences nous pouvons y aller -, j'ai vu cette nuit qu'elle circulait, oh pardon !, elle circulait, c'était beau, jamais seule, partout, elle changeait tout. Presque, si on ne faisait pas attention, on dirait : « Mais l'Immaculée Conception, c'est Dieu ! ». C'est vrai, il n'y a aucun voile entre elle et les profondeurs de Dieu. Elle ne circulait jamais seule. Quand je dis « circulait », excusez-moi, j'ai peur de faire une faute.
Elle circule en la changeant, en la transformant, en la renouvelant, partout, pas seulement dans la substance des choses, dans l'acte pur qui en elle circule avec elle. Toujours elle circule.
Et elle est accompagnée. C'est normal, parce que l'Immaculée Conception est cet amour incréé et incarné, alors elle n'est pas seule. Qu'est-ce que c'est beau, la sponsalité ! Elle n'est pas seule, elle est entièrement dans... et elle s'envole, elle est animée immédiatement par l'amour incréé et incarné.
Il y a toujours l'Épousée, c'est-à-dire la deuxième Personne de la Très Sainte Trinité, avec elle, qui avec elle, grâce à elle, circule partout sur les montagnes, sur les plus hautes splendeurs des hauteurs les plus sublimes et très au-delà des montagnes de Judée.
Si quelqu'un s'imagine que l'Immaculée Conception, c'est une statue qui ne bouge pas, je vous assure qu'il se trompe.
Je ne sais pas comment dire, aujourd'hui il me semble que nous sommes tout frémissants, mais un frémissement qui n'a pas de limite au niveau de l'espace et qui n'a pas non plus de frontière du côté de l'intensité de l'instant présent, et se multipliant, se surmultipliant des myriades de fois.
Il y a quelque chose qui dans les jours où nous sommes fait passer du frémissement... Attention parce que l'admiration sera tellement merveilleuse que nous serons libérés de toutes nos opacités, et heureusement !
Elle écrase continuellement la tête de Satan. Ça aussi c'est beau ! Mais elle l'écrase avec une gentillesse, avec une délicatesse ! Si vous entendiez le chant de la tête de Satan écrasée par elle ! C'est extraordinaire, vraiment !
La Tête de l'Église c'est le Christ, et la tête du monde des ténèbres c'est l'Anti-Christ.
Ce n'est un mystère pour personne, nous entrons cette année probablement dans le grand combat eschatologique de toute la nature humaine dans l'Immaculée Conception.
Il n'y a pas de confrontation avec l'Anti-Christ. A cause de quoi ? A cause de l'Immaculée Conception. Elle écrase la tête du corps mystique de toutes les ténèbres, de toutes les accusations, de tous les jugements, de toutes les condamnations, elle leur écrase la tête, et il n'y a pas de confrontation avec l'Anti-Christ parce que...
C'est à cause de ça que je disais : quand tu vois comment elle fait pour écraser ! Elle ne passe même pas au travers !
Elle garde sa liberté, son agilité, cette danse... Ça ressemble à une danse un peu, mais tachyonnique - je ne sais pas trouver d'autre mot, c'est très difficile -.
Elle n'est pas seule, elle circule partout et elle transforme tout sans même regarder ce qui se passe derrière elle, et derrière elle, la tête des ténèbres, la tête de Satan est écrasée, mais elle ne s'y confronte pas.
Elle est dans l'animation immédiate de l'Union hypostatique des profondeurs de l'époux dont elle est l'émanation : la terre a donné son fruit.
Et comme elle circule à l'intérieur de notre chair, de notre sang, comme elle circule à l'intérieur de notre Eucharistie dans sa pointe, dans son fruit, dans son accomplissement aujourd'hui, dans les trois blancheurs de Jésus Marie et Joseph réunis en un seul erhad, aujourd'hui nous entendons le commandement de Dieu, l'invitation : « Adonaï erhad ».
Cette unité qui se fait dans la memoria Dei incréée et incarnée, c'est l'Immaculée Conception, mais l'Immaculée Conception qui fait que toutes les libertés prennent avec elle la même unité profonde de Dieu dans la danse pénétrante de toutes les profondeurs de Dieu de la terre toute entière avec elle, comme elle.
Parce que ce qu'elle a et ce qu'elle fait avec... Ils sont trois en un, elle n'est jamais toute seule puisqu'elle est au-delà d'elle-même dans l'amour incréé et incarné.
Vous voyez, c'est vraiment inouï !
Elle donne à la présence de nos libertés profondes de pouvoir se répandre d'une manière fulgurante, immédiate, dans les profondeurs de Dieu à l'intérieur de tout élément de matière primordial, donnant la possibilité de toutes les transformations les plus subtiles, les plus délicates.
Et même, elle circule librement à l'intérieur des espaces sans limite et sans fin de chaque exaltation angélique, et c'est avec cela que l'ange lui apparaît.
Elle s'ouvre, le ciel s'ouvre, la terre s'ouvre, les trois s'ouvrent ensemble en ce moment, aujourd'hui, dans l'histoire du monde de Dieu et du monde de la terre s'animant et s'ébranlant tous les deux en un seul sans voile, dans une animation immédiate d'Immaculée Conception avec Marie.
Les choses s'ouvrent là. C'est le véritable Nazareth glorieux. Tout s'ouvre. Tout s'ouvre ! Il n'y a rien qui ne s'ouvre, rien en nous, rien dans l'Église, rien qui ne s'ouvre, rien dans la matière primordiale du bereshit accompli et retrouvé dans l'acte pur se manifestant à nous dans les jours qui vont venir : le secret de Marie va s'ouvrir merveilleusement.
Mon Dieu, mais quelle erreur font ceux qui ne sont pas là-dedans ! Mon Dieu, c'est effroyable ! Tu sais, ils disent : « L'Apocalypse, c'est une catastrophe ! Pourvu que ça ne vienne pas ! ». L'Apocalypse ? Une catastrophe ?
Nous allons passer, mais avec cette manière-là, c'est le secret de Marie, cinquième sceau de l'Apocalypse.
Dans les enfants non-nés, dans l'animation immédiate avec le Saint-Père dans l'Eucharistie, nous allons pouvoir faire déployer... Il le fait déjà à travers ceux qui en vivent en l'anticipant avec puissance. Infaillibilité, anticipation et baptême de feu dans l'Immaculée Conception en eux circulent librement dans chacun, chaque âme des enfants, chaque enfant avorté, chaque enfant non-né.
Si un enfant est non-né, c'est parce qu'il a voulu dans sa conception à lui, en voyant l'Immaculée Conception dans le fond du Livre de la Vie, il a voulu dire : « Mais moi je veux être dans l'innocence triomphante et divine de l'Immaculée Conception, l'innocence triomphant invinciblement de tout le mal », sinon il n'aurait jamais été avorté, il n'aurait jamais connu cela.
Alors elle circule par la puissance de son agilité, de sa joie, de son exultation, de son « Oui », de son « Shemem », « Me voici », et des profondeurs de Dieu à l'intérieur de chaque enfant avorté dans l'Eucharistie.
Parce que l'enfant avorté, il avorte où ? Il avorte dans l'Eucharistie de Marie et de la fécondité divine de l'Épousée qu'elle dépose, qu'elle déploie, qu'elle fait circuler en lui.
A travers eux elle ne circule pas seule, nous circulons avec elle si je puis dire.
L'Immaculée Conception circule par exemple dans son propre « Shemem », « Me voici » dans la liberté éternelle de Dieu, elle y circule avec toute la vastitude de la terre intérieure.
Elle circule aussi à l'intérieur de la Conception immaculée hypostatique, le premier instant eucharistique du Christ, de la Tête dont nous sommes les membres vivants en son Corps mystique vivant, elle circule librement dans l'instant de l'Incarnation de la nature humaine de Jésus, elle circule librement à l'intérieur, sans aucun voile : c'est une animation immédiate.
Elle circule librement dans ce qui fait en l'unité des deux l'au-delà de l'unité des deux dans l'Union hypostatique déchirée de Jésus, créant la lumière de gloire de la Croix glorieuse qui épanouit à l'intérieur de cette animation immédiate de l'Immaculée Conception en la Conception incréée de l'Épousée les espaces les plus immensément - on peut le dire cette fois-ci - inoubliables du monde angélique s'y extasiant, s'y engolfant de manière fulgurante.
Elle circule librement dans chaque pas de Jésus, dans chaque respiration de Jésus, dans chaque battement de coeur de Jésus, elle circule librement dans chaque plaie, dans chaque souffrance de Jésus, dans chaque son de voix de Jésus, elle circule librement, et elle n'est pas seule à y circuler, attention !, dans l'échange de l'accueil et du don.
Elle circule librement dans la résurrection.
Il y a quelque chose que j'ai bien aimé dans l'évangile d'aujourd'hui (Luc 1, 26-38). Excusez-moi, c'est idiot de dire ça, mais ça ne fait rien, je le dis quand même, c'est : « Alors, l'Ange la quitta ». Excusez-moi mais je trouve ça génial ! « Elle dit : « Shemem ». Alors l'Ange la quitta » (Luc 1, 38). C'est la Révélation ! C'est toujours très intéressant, la fin de la Révélation, la cause finale. « Alors, l'Ange la quitta ». L'Ange a disparu ! C'est tout simple, et puis c'est bien. C'est normal. Tout ce qui vient de nous nous quitte. Je ne sais pas comment dire. L'amour du Père est un amour séparant.
Elle circule librement dans l'Ascension.
« Alors Jésus les a quittés » (Luc 24, 51).
Mais elle rentre complètement à l'intérieur de tous les océans, le monde, l'incarnation, le côté palpitant, palpable, dans une animation immédiate, c'est-à-dire sans aucun voile, dans l'Ascension, je veux dire dans la terre de l'Ascension, dans le Saint des Saints de l'Ascension, elle s'y extasie, elle se donne à ce moment-là à la grâce de l'Ascension, une puissance d'une délicatesse qui fait commotion, c'est-à-dire que tous les mouvements sont rassemblés en un seul mouvement dans l'Agneau de Dieu.
« L'Ange la quitta ».
Les heures qui sont devant nous nous séparent de presque rien du tout des temps éternels, les temps changent de signification. Ça, c'est palpable à l'intérieur de l'Immaculée Conception. Le temps s'ouvre et nous sommes en affinité, et c'est ça que nous ne pouvons pas ne pas voir dans la foi catholique de la Jérusalem nouvelle qui est nous de manière incarnée, à l'intérieur, nous ne pouvons pas ne pas le voir.
Et puis ça se dilate, ça prend son espace et ça déborde tous les espaces, même leur limite, dans l'au-delà de l'anastase, parce que c'est bien un au-delà de l'anastase.
Aussitôt que Marie a été conçue et créée par Dieu, aussitôt elle s'est tournée immédiatement dans ces profondeurs-là. Aussitôt ! En plénitude ! C'est la foi catholique, c'est la Sainte Écriture. En plénitude ! L'Ange lui a dit. En plénitude, dès le premier instant.
Et après il y a des gens qui disent - C'est tellement ridicule que nous en sommes désolés ! On est meshomisé, à fond ! - : « Oh c'est une bousculade de molécules, un amas cellulaire ! » !
Un amas cellulaire ? L'Immaculée Conception ? Mais non ! C'est éclatant intérieurement, et c'est dès le premier instant que la liberté, c'est-à-dire notre liberté...
Nous sommes des petites filles de Dieu, nous sommes des petits enfants de Dieu, la toute petite enfance de Dieu incarnée, nous sommes la nature humaine à présent de la Santissima Bambina, c'est nous dans la conception.
Notre conception a la même qualité, la même nature, la même essence, la même intériorité, la même vocation, la même amplitude, la même agilité qu'elle.
Mais elle, elle a été la seule, au premier instant, à s'y extasier et à s'y engloutir, en n'étant plus jamais seule en s'y engloutissant puisqu'ils étaient trois en un, un en trois, pour s'enfoncer à l'intérieur, dans cette agilité et ce déploiement de l'animation immédiate de la gloire dans la grâce, la plénitude de grâce de l'Immaculée Conception, dans la gloire et dans le monde incréé des profondeurs hypostatiques du Saint-Esprit, et ceci dès le premier instant.
Son Immaculée Conception, c'est le premier instant, c'est « Shm'em », c'est la présence de Dieu lui-même sans voile, Shem Elohim, Shm'a, Shm'em.
C'est le début de la vie humaine, cela, c'est le principe de notre vie, c'est la Jérusalem primordiale, c'est le fruit eucharistique de l'infaillibilité de l'Immaculée Conception déployée.
L'heure est arrivée - c'est maintenant ! - de « la prise de possession en plénitude de nous-mêmes dans l'innocence divine de l'homme, l'heure est arrivée !, dans la nudité de cette innocence divine dans la signification sponsale de la terre du corps de l'homme » [St Jean-Paul II].
« J'étais nu et j'ai eu peur !
- Mais personne ne t'a dit de manger de l'arbre de cette manière-là ! »
Alors l'Immaculée Conception...
Chaque diamant qui fait ces torrents, chaque diamant resplendit de mille soleils, chacun d'entre nous, c'est cet espace, cette existence, cette réalisation, cette incarnation sans voile de l'Immaculée Conception dans chacune de nos conception fait que chacun, comme dit Ste Thérèse d'Avila, est comme un diamant originel qui resplendit de mille soleils.
Et ça se multiplie autant de fois qu'il y a de mouvements de l'Immaculée Conception à l'intérieur de ses mérites en plénitude d'amour et de gloire incarnée sans voile.
Alors du coup ça sort de l'Agneau, ça sort du trône, ça sort, cristallin, et ça fait les deux bras du fleuve : « Des fleuves d'eau vive sortiront de son sein », et au milieu, entre les deux bras du fleuve, il y a l'Eucharistie, il y a l'Arbre de Vie.
« Mais personne ne t'a dit qu'il fallait manger de cet Arbre de cette manière-là ! Alors regarde la Femme que je t'ai donnée, c'est l'Immaculée Conception. C'est là qu'il faut rentrer, dans cet Arbre de Vie là. Les portes s'ouvrent, l'heure est arrivée, c'est maintenant ! »
Bon, excusez-moi de vous avoir embêtés, mais je suis très impressionné de voir ce que la grâce de Marie a engendré dans les propriétés de cette grâce en plénitude lorsqu'elle se répand en nous.
Elle répand en nous quelque chose, je peux vous le dire - c'est pour ça que je vous embête un peu, mais ce n'est pas grave, ce n'est pas exactement que je vous embête, ce n'est pas ça - : c'est que cette grâce, elle ouvre des horizons à chaque fois, des abîmes qui n'ont plus rien à voir avec les grâces précédentes. Ça ne s'arrête pas de changer, de manière abyssale, c'est inouï !
Oh non, il n'y a pas de confrontation avec la tête de Satan ! Il n'y a pas de confrontation, il y a le merveilleux déploiement de la Jérusalem ! L'heure est arrivée !
Et nous sommes en affinité avec ça, nous sommes moulés, formés, et nous nous déployons avec ça.
C'est pour ça que l'ange Gabriel dit à Marie : « N'aie pas peur, c'est toi qui as trouvé grâce auprès de Dieu ».
Credo in unum Deum,
Patrem omnipotentem,
factorem caeli et terrae,
visibilium omnium et invisibilium.
Et in unum Dominum Iesum Christum
Filium Dei unigenitum.
Et ex Patre natum
ante omnia saecula ;
Deum de Deo, lumen de lumine,
Deum verum de Deo vero.
Genitum, non factum,
consubstantialem Patri,
per quem omnia facta sunt.
Qui propter nos homines
et propter nostram salutem
decendit de caelis.
Et incarnatus est
de Spiritu sancto
ex Maria Virgine,
ET HOMO FACTUS EST.
Crucifixus etiam pro nobis,
sub Pontio Pilato passus,
et sepultus est ;
et resurrexit tertia die,
secundum Scripturas ;
et ascendit in caelum,
sedet ad dexteram Patris ;
et iterum venturus est cum gloria
judicare vivos et mortuos,
cujus regni non erit finis.
Et in Spiritum sanctum,
Dominum et vivificantem,
qui ex Patre Filioque procedit ;
qui cum Patre et Filio simul adoratur,
et conglorificatur,
qui locutus est per Prophetas.
Et unam, sanctam, catholicam,
et apostolicam Ecclesiam.
Confiteor unum baptisma
in remissionem peccatorum.
Et expecto resurrectionem mortuorum.
Et vitam venturi saeculi.
Amen