Homélie de Père Nathan
12 septembre 2021
La méditation proposée est du Père Olier. Le Père Olier était l'interface de St Vincent de Paul. Il est le docteur de St Joseph. C'est un très grand, le Père Olier, peut-être le plus grand de tous les docteurs de l'École française. Nous allons découvrir ce qu'il dit. C'est à propos de la foi.
« Tu as la foi, toi, dis-donc ! Moi j'aimerais bien avoir la foi comme tu as la foi !
- Oui mais toi tu as les oeuvres, toi tu es gentil, tu es généreux, tu es dans la gratuité, dans la générosité, tu ne te regardes pas toi-même, tu fais les oeuvres, tu transformes tout autour de toi, tu mets de l'huile dans les rouages.
- Oh oui, mais qu'est-ce que tu veux, il y a plusieurs spiritualités, il y a la spiritualité contemplative et puis la spiritualité...
- Mais non, la foi sans les oeuvres, c'est un cadavre. Tu ne mets pas en pratique ? C'est comme si Dieu ne s'était pas incarné. »
Bon, je n'anticipe pas, nous allons découvrir ce que dit le Père Olier.
La foi est une lumière qui nous apprend à rendre tous nos devoirs à Dieu, et nous enseigne dans le secret de l'esprit les voies pour nous conduire devant sa face dans tous les états intérieurs et extérieurs de notre vie. Et cette foi est celle dont St Paul dit que le juste vit par la foi (cf. Galates 3, 11) : « Mon juste », dit notre Seigneur, termes par lesquels il témoigne l'estime qu'il fait de celui qu'il conduit par la foi.
Et en effet, c'est un soin merveilleux de Dieu et une fidélité prodigieuse de voir comme il s'applique à instruire soigneusement l'âme qui lui appartient et qui a quitté tout secours des révélations, des lumières particulières et des créatures les plus saintes. « Je suis seul et pauvre », dit le psaume (psaume 24, 16) : cette âme-la, elle est seule, elle est délaissée, elle est pauvre, elle est dépouillée de tout secours particulier, et elle est dans l'abandon à Dieu seulement, Dieu seul vivant en lui, et qui la conforte, l'illumine et la conduit par les secrètes et pures voies de la foi.
C'est un bonheur incomparable et une liberté incompréhensible que celle qui naît de cette foi divine. Elle n'est pas concevable, et c'est pourquoi elle ne s'accorde qu'après de longues puretés et fidélités envers Dieu, après de longues peines, adversités, tribulations et tentations divines, humaines et diaboliques.
Si tu ne mets pas ta foi en pratique, ta foi est un cadavre, sans vie.
Mais celui qui a une foi vive, une foi ardente, une foi débordante, une foi surnaturelle, une foi transformante, une foi qui porte du fruit éternel, une foi qui scrute pour toute la nature humaine toutes les profondeurs de Dieu, une foi qui réalise la gloire de Dieu dans le ciel et dans la terre, une foi qui réalise des oeuvres et porte du fruit invinciblement féconds pour le temps et pour l'éternité... Ce n'est pas une foi humaine, ce n'est pas une foi terrestre.
Dieu a voulu rentrer, s'engloutir, disparaître avec la toute-puissance de sa gloire à l'intérieur du corps à travers ce qu'il y a de plus pur dans la foi ardente, vive et fructifiante dans les profondeurs du Père et du Saint-Esprit, il a voulu s'y engloutir pour prendre chair dans le corps virginal d'une sponsalité accomplie, en une foi qui fait le nid de celui qui est le juste par la foi.
Il est rentré au carrefour du Père et du Saint-Esprit à l'intérieur de (...) qui est en affinité avec l'accomplissement de toute chose dans le ciel et dans la terre, le flux et le reflux de l'Épousée.
J'aime beaucoup la dernière Parole de l'Apocalypse : « L'Esprit Saint et l'Épousée », donc la troisième Personne et la deuxième Personne de la Très Sainte Trinité, et la Jérusalem dernière assimilée et identifiée à la deuxième Personne de la Très Sainte Trinité dans sa spiration incréée active, se tournent comme ça vers la paternité vivante de Dieu pour s'y engloutir et y déposer tout le fruit de l'amour éternel de Dieu dans le ciel et dans la terre, et « disent : « Viens ! ». « Maranatha ! », « Viens Seigneur Jésus ! ».
La foi n'est agissante et ne produit son fruit éternel dans le ciel et dans la terre que dans l'Apocalypse, c'est à la fois, comme dit le Père Olier, toute l'intériorité des choses et toute l'extériorité des choses qui est prise en une espèce de ciment, la violence extraordinaire de l'Église, des membres vivants de la Jérusalem dernière, de la Jérusalem nouvelle immaculée, accomplie, en plénitude reçue de la foi, qui est en affinité avec l'amour resplendissant et glorieux du Coeur Sacré de Jésus, Marie et Joseph.
Et nous sommes inscrits à l'intérieur de ce mouvement formidable qui nous projette à l'intérieur de ce qui est en affinité avec le Royaume de cet amour d'affinité en plénitude reçue et accomplie de la Jérusalem dernière.
Nous savons bien, en ces temps où nous sommes, nous savons bien que nous touchons le doigt de Dieu maintenant, en cette année.
L'année qui se déroule sous nos pieds est enveloppée par la gloire de l'amour total glorieux du Christ vivant et entier qui se prosterne devant l'Agneau pour faire descendre dans l'Agneau dans le sein éternel du Père et du sein éternel du Père toute la gloire du Paraclet en passant par les instruments d'une grâce méritoire accomplie et terminale de l'Église entière.
Le Règne du Sacré-Coeur doit se répandre partout dans le monde et dans l'univers à partir de cette grâce méritoire.
Le doigt de Dieu se prépare à se poser sur l'Église triomphante et glorieuse, résurrectionnelle, pour descendre dans le sein du Père.
Le Père n'a qu'une seule Parole, c'est l'Esprit Saint et l'Épousée qui se conjoignent dans le terme terminant de leurs missions invisibles à l'intérieur du Père et à l'intérieur de tout ce qui existe dans l'accomplissement final de la Jérusalem dernière.
L'esprit Saint et l'Epousée disent : « Viens ! », oui, parce que les portes se sont ouvertes.
L'arrogance de cette revendication de la vipère et du scorpion, du lion, de l'Anti-Christ, et des quatre bêtes de l'Apocalypse et tous leurs affidés, cette arrogance inouïe de revendiquer l'enfance, l'innocence, la conception, la grâce, pour se les approprier, et en plus en toute justice, c'est aujourd'hui que ça se fait, c'est cette année.
Quand on dit que l'esprit de Satan a saisi l'humanité toute entière...
Il faut que l'Épousée et l'Esprit Saint là-haut, au ciel, dans la Sainte Famille glorieuse, Jésus, Marie et Joseph dans leur sponsalité glorieuse, dans ce nid de glorification et de fécondité, fassent descendre jusqu'à l'Église toute entière comme dans un écoulement merveilleux, délicieux, sans être vu de qui que ce soit, en tout cas pas du lion ni des quatre bêtes de l'Apocalypse, fassent descendre jusqu'à nous une conception nouvelle, une innocence divine crucifiée et triomphante nouvelle, une émanation nouvelle et un engendrement nouveau dans tous les membres, et de la paternité créatrice de Dieu ouverte, le corps spirituel venu d'en-haut pour que nous puissions être, nous, par la foi accomplie en plénitude reçue et en affinité de la fin, les causes méritoires qui font que l'arrogance du lion, de l'Anti-Christ, et des quatre bêtes de l'Apocalypse, soit mise derrière nous, avec les enfants.
Nous revendiquons ces enfants, avec le Saint-Père, c'est nous qui revendiquons les enfants, c'est nous qui revendiquons cette conception dans l'Immaculée Conception et dans toutes les conceptions humaines, c'est nous qui élargissons notre foi à l'accomplissement et à la réalisation de l'oeuvre de Dieu sur la terre et dans les cieux, l'ouverture du cinquième sceau de l'Apocalypse.
Si nous ne faisons pas ça, notre foi ne sert à rien et nous disons : « Moi, j'essaie d'être gentil, je prends le vaccin et tout va bien ! »...
Notre foi est une foi agissante, et nous le faisons en communion avec le Roi, avec le Royaume, avec le Soleil brûlant, éclatant, resplendissant du Règne du Sacré-Coeur de Jésus au-delà du voile dans le sanctuaire véritable de la paternité engendrante et éternelle de Dieu dans l'Agneau de Dieu, et du coup descendant à l'intérieur de ceux qui l'accueillent.
Regardez le Prologue de St Jean, c'est beau : « Il est venu chez les siens et les siens ne l'ont pas accueilli. Mais à ceux qui le reçoivent, il leur donne d'être avec lui des engendrés éternels de Dieu. Et le Verbe est devenu chair. » (Jean 1, 11...14).
N'oubliez pas que vous avez un corps et que ce corps est en affinité avec le corps spirituel venu d'en-haut qui s'écoule à l'intérieur de votre corps comme des somatides surnaturelles et glorieuses pour guérir la nature humaine toute entière de manière qu'elle soit en affinité avec cette Pentecôte du Saint-Esprit dans l'Immaculée Conception de toutes les conceptions humaines sans exception.
Je sais bien que ça ne durera qu'une demi-heure. Il se fit dans le ciel un silence d'environ une demi-heure » (Apocalypse 8, 1).
Vous ne savez pas que votre chair, votre corps, votre sang, sont le tabernacle du cinquième sceau de l'Apocalypse ?
Si nous nous occupons de mouvements terrestres, de préoccupations et d'inquiétudes écologiquement fausses - c'est pour ça qu'il faut rectifier l'écologie fausse -, de toutes ces histoires de...
Pierre a pris Jésus à part et il lui dit : « Non, quand même, tu ne vas pas... », alors Jésus se détourne de St Pierre. C'est extraordinaire cette parole !, j'aime bien l'évangile d'aujourd'hui (Marc 8, 27-35) pour ça. « Tu ne vas quand même pas ouvrir le cinquième sceau de l'Apocalypse ! Jamais de la vie ! Tu ne feras pas ça ! ». C'est la Croix glorieuse, c'est la Croix. Alors Jésus, du coup, se détourne de lui, et en regardant les disciples, il dit : « Passe derrière moi, Satan ! » à St Pierre. Le reniement de Pierre est déclaré satanique par Jésus.
Eh bien moi, avec St Jacques, avec St Jean, et avec tous les apôtres, avec l'Immaculée, avec St Joseph, avec l'Église triomphante et glorieuse de la Résurrection, avec les enfants que j'ai déjà revêtus de la robe d'innocence, que je vais revêtir, moi l'Église de Dieu, moi le Christ sur la terre et dans les cieux, que je vais revêtir de la robe blanche de la grâce de l'accomplissement des temps pour qu'ils soient le fer de lance victorieux de l'ouverture de tous les temps, et de notre introduction, comme au travers de la Mer Rouge véritable, à l'intérieur de la Jérusalem dernière, avec eux et avec cette grâce, je vais rentrer dans le Saint des Saints de la paternité de Dieu.
Notre vie corporelle incarnée est toute simple, mais elle est ouverte et elle a une vastitude gigantesque depuis que nous avons été créés par Dieu, une vastitude gigantesque puisqu'elle est aux dimensions de l'ange de la fin des temps et de la paix universelle. Eh oui, bien sûr !
Le Saint-Père nous a dit ça dans l'encyclique Laudato si' : « Dieu nous crée et nous sommes là pour que la jubilation définitive du monde se fasse », j'aime bien que le pape dise ça, « que la jubilation définitive du monde se fasse à l'intérieur de la mémoire inter-relationnelle universelle du monde de Dieu », dans la memoria Dei, quand dans le principe, dans le sein incréé et créé, incréé au-delà du voile et créé au fond de chacun d'entre nous, il y a la présence de ce Saint des Saints de la paternité vivante de Dieu.
Faire l'aller et le retour avec la réalisation de la foi accomplie en affinité dans le corps spirituel venu d'en-haut est au pouvoir des enfants de Dieu du monde de la génération d'aujourd'hui.
Pour ça, nous utilisons non pas ce que nous en comprenons, la vie mystique contemplative, la vie d'amour du coeur, mais la mémoire.
La mémoire dont Jésus a dit : « Faites ceci dans ma mémoire », dans la mémoire de l'Immaculée Conception, dans la mémoire de la tardemah de celui qui en est le principe assumé dans la paternité glorieuse de la Sainte Famille qui féconde en nous tout cela.
C'est notre monde à nous, cela, c'est notre univers, c'est notre évidence, c'est notre lumière.
Nous avons des puissances dans le corps, la chair, dans l'image ressemblance de Dieu, dans la signification sponsale de notre oui originel qui est en affinité avec le oui originel de l'Immaculée Conception qui introduit et crée - on peut dire ça - le Royaume de la Croix glorieuse, c'est-à-dire cette paix ineffable sans limite et sans fin, avec son intensité, avec sa matière, et l'allégresse du Royaume de la Croix glorieuse, celle dans laquelle nous sommes introduits avec les enfants dans la grâce d'affinité au Royaume du Sacré-Coeur de Jésus, de Marie et de Joseph dans le monde entier à partir du véritable Israël de Dieu.
Les choses ne peuvent pas se faire si Dieu ne trouve pas des enfants qui l'écoutent pour dire oui.
Que tout cela se fasse ! Et tout ce qui se fait, tout ce qui se dit, tout ce qui se pense et tout ce qui s'agit se réalise. Une ligne pure est dressée, un chemin, nous passons et tout le mal qui s'approche de nous disparaît de la terre.
Tu dis que tu as la foi, mais si tu n'as pas les oeuvres, ça ne sert à rien.
Je ne sais pas comment dire ça, mais vous voyez, quand vous regardez, ce n'est pas compliqué de prier : tu ouvres à l'intérieur de toi cet univers dans lequel tu as été créé spirituellement.
Ça a duré quand même quelques jours cette histoire-là, avant la nidation - puisque vous êtes médecin -. Avant la nidation il y a un espace intérieur qui a la vastitude de l'acte créateur de Dieu.
C'est ce que dit le pape. Si vus voulez la jubilation universelle du monde, c'est à partir de votre mémoire inter-relationnelle universelle. Voilà, c'est sûr, c'est la memoria Dei.
Nous avons été comme ça quand nous avons été créés.
Nous avons été au carrefour de toutes les relations de Dieu avec toute la création, avec sa propre fécondité dans le Christ Jésus Notre-Seigneur, avec aussi en lui la production du Saint-Esprit.
Mais aussi nous étions au carrefour de toutes les relations avec l'Immaculée Conception, avec la tardemah de St Joseph, avec tout ce qui devait se passer dans l'Église.
Nous avons dit oui à ce moment-là, nous avons dit « Shm'em » : « Me voici ». Nous avons vu notre inscription dans le Livre de la vie.
Nous avons été catapultés dans la vie d'une innocence divine qui est la nôtre, dont parle le pape Jean-Paul II en long, en large et en travers. Il y a une signification sponsale, il y a une fécondité qui est celle de la Sainte Famille glorieuse qui s'écoule à l'intérieur de nous.
Vous savez, dans l'Église, il y a une sagesse, une doctrine, un magistère, tout cela nous le savons. Et puis tu fouilles un peu partout et tu vois : « La memoria Dei ? Ah mais j'sais pas ce que c'est. Ça n'existe pas. Ah moi je vais à la messe, ah moi je crois, ah moi j'suis mystique, ah moi j'suis contemplatif... » ... « Ah moi j'suis mystico-dingo », oui...
« Faites ceci dans ma mémoire » : « in mei memoriam facietis », « in meam commemorationem » : « dans ma mémoire indivisiblement liée à toutes les mémoires », l'Eucharistie accomplie dans la Jérusalem dernière, c'est cette introduction de manière à ce que nous soyons à ce carrefour de toutes les relations divines immaculées du oui de la création toute entière, le soleil du oui original et terminal de tout.
Cette puissance-là, elle est liée - je crois que c'est le Père Olier qui dit ça - à notre corps. La vie contemplative est plutôt liée à notre esprit, au noûs, la vie affective est plus liée à notre âme, cette source qui fait vivre tous nos actes, mais la mémoire est liée au corps.
Et le démon et ses affidés, l'Anti-Christ et les quatre bêtes de l'Apocalypse revendiquent les enfants, l'enfance dans sa substance.
Eh bien nous, avec le Saint-Père, nous revendiquons dans la memoria Dei l'innocence divine originelle pour l'engloutir et la revêtir dans le corps spirituel fécondé d'en-haut jusqu'à nous, nous sommes revêtus de la robe, de la tunique, une robe blanche, jusqu'à ce que le nombre soit atteint.
Comment redire tout cela ? Je ne sais pas.
Dans le Saint des Saints, dans le véritable sanctuaire...
Parce que vous avez l'habitude, vous, de vous introduire à l'intérieur du coeur de Marie, de Joseph et de Jésus.
Et puis cette messe johannique glorieuse dans leur résurrection, dans le Royaume de la résurrection de la chair. Ils sont tous les quatre. C'est la véritable alliance, c'est la véritable arche d'alliance qui est le véritable autel sur lequel le sacrifice, l'immolation de Jésus vivant et entier dans son accomplissement d'amour éternel se fait.
Nous rentrons en eux, nous avons l'habitude de ça, puisque que leur corps est en affinité avec notre corps dans la foi surnaturelle divine transformée et transformante de toute chose.
A ce moment-là, quand nous rentrons en eux pour la messe, pour la mission invisible des personnes divines de l'Épousée et du Saint-Esprit en nous, dont nous sommes les termes terminants, à ce moment-là il y a quelque chose qui s'ouvre là, et les 8 + 8 + 8 Vieillards de l'Apocalypse se prosternent devant ce qui s'ouvre devant eux.
Et puis il y a l'au-delà de la résurrection, l'au-delà de la messe, l'au-delà de la gloire, tout s'ouvre devant le véritable sanctuaire de la paternité de Dieu et il y a l'Agneau.
Et alors là, tout est possible pour qu'à travers l'Agneau il y ait une descente, une Apocalypse descendante, une fécondation glorieuse à partir de la fin de tous les délices qui, traversant tout le royaume de la résurrection, féconde dans le corps spirituel de notre innocence divine jusqu'au fond de nous la présence de la paternité, le Saint des Saints de la paternité vivante de Dieu toujours présente et déchirée, ouverte.
Et ce va-et-vient entre le Saint des Saints de la paternité de Dieu au-delà du voile et puis le Saint des Saints de la paternité de Dieu à l'intérieur de nous ouverte jusqu'à la fin du monde, ce va-et-vient par l'écoulement, par le oui, par le miracle des trois éléments, c'est-à-dire dans un mouvement qui est sans limite et sans fin, fait le travail de l'Église, de la Jérusalem dernière de la fin.
Et c'est notre oeuvre, c'est l'oeuvre de la foi.
Je ne sais pas comment expliquer ça.
Alors c'est pour ça qu'il y a marqué : « L'Esprit Saint et l'Épousée ». Ce sont deux Personnes de la Très Sainte Trinité, mais l'Épousée est inséparable de la Jérusalem vivante, immaculée, accomplie, en plénitude reçue, de l'Église d'aujourd'hui, enfin, que l'Église d'aujourd'hui va faire éclater en tous ses bourgeons (...) pour échapper au filet de l'oiseleur.
Le châtiment de toutes ces arrogances des affidés de Lucifer sur la terre cette année, ce châtiment arrive sur eux. Ils mourront tous et d'eux il ne restera rien, parce qu'on ne s'attaque pas, c'est l'ange Gabriel qui explique ça au prophète Daniel, on ne s'attaque pas, on ne pénètre pas impunément dans le sanctuaire de la paternité de Dieu.
Et nous, nous sommes mobilisés, le doigt de Dieu est sur nous. Notre vie unitive, notre vie d'oraison va faire le balancement de l'ouverture des temps, le retournement de toute chose. Nous n'y sommes pour rien parce que nous sommes les plus fragiles, les bras-cassés les plus effrayants de l'humanité d'aujourd'hui. Nous sommes des pauvres mais nous disons oui.
Quand Dieu nous crée, quand Dieu crée chacun des petits enfants, ceux qui ont été avortés par exemple, chacun a été créé comme ça, comme moi, comme l'Immaculée Conception, comme la nature humaine de Jésus dans les premiers instants de sa vie embryonnaire - ce n'est pas une vie embryonnaire d'ailleurs, c'est une vie de vision béatifique -, chacun d'entre nous nous avons été créés comme ça et nous en avons la mémoire, c'est-à-dire que nous pouvons nous le rendre présent réellement dans la lumière à l'intérieur de nous quand nous voulons, et c'est ce qui fait notre liberté dans le don du oui, et en affinité avec la liberté du don du oui de l'Immaculée Conception et la liberté du don du oui qui provoque l'arrachement de l'âme de Jésus Christ en ce oui immaculé de l'Immaculée Conception qu'il crée en cet instant d'une manière indivisible...
Donc quand Dieu nous crée...
Je reviens toujours à ça, c'est capital, parce que si on ne te le dit pas, tu continueras à faire tes courses, à soigner tes malades ou à diriger ta paroisse.
Quand la paternité vivante de Dieu te crée, ça dure quelques jours quand même, ton âme dans le corps minuscule qui est le tien, dans un corps qui est bourré de somatides lumineuses d'innocence parfaite... il n'y a pas de sang mais il y a des somatides, dans l'épigénétique, comme on dit aujourd'hui, qui fait l'incarnation de cette intériorité de l'âme, ton âme est en relation dans l'Un, « Adonaï Erhad ».
Et tu entends le premier commandement de Dieu, « Shm'a Israël, Adonaï Erhad », tu entends, tu es pénétré, « Adonaï Erhad ».
Cet « Erhad » a une signification sponsale. Tu es dans la présence, dans une unité totale, vivante, lumineuse, tonitruante, extraordinaire, de l'unité créatrice de Dieu qui crée en même temps que tu es là tout ce qui existe.
Tu es dans ce carrefour de l'existence de toute chose et tu deviens immédiatement le roi fraternel de l'univers, tu as autorité sur tout l'univers, et même l'univers de Dieu qui se donne en toi.
Et du coup ton âme a la vastitude de l'Un, et c'est pour ça que tu es en affinité avec l'enseignement angélique sans limite et sans fin qui te rappelle tout le temps et écoule tout le temps à l'intérieur de toi ton inscription dans le Livre de la vie que tu as vue.
Donc tu as entendu et tu as vu et tu as touché à l'intérieur de ton corps cette vastitude. Nous avons une âme dans la memoria Dei qui met en branle toute l'intériorité créatrice de Dieu. Quand il te regarde, il a envie de s'y engloutir tellement c'est magnifique !
La dignité de l'homme, là où elle est la plus grande, là où elle est la plus noble, là où elle est la plus divine, là où elle est la plus remarquable, c'est dans ces premières semaines de la vie humaine.
Et notre génération, depuis 1970, en a dévasté, déchiré, déchiqueté deux cents milliards ! 200000000000 !
Et comme l'Église ne les a pas revendiqués, le Satan revendique les autres désormais, maintenant, à partir de cette année.
Eh bien non ! Dis-moi quelle est ta foi et moi je te dirai quelles sont tes oeuvres. C'est non !
Nous revendiquons la conception, nous la revendiquons pour le Christ, l'Église, la Sainte Famille glorieuse, Jésus, Marie, Joseph ressuscités et Jean viennent jusqu'à nous, et nous jusqu'à eux, et nous faisons l'aller et le retour dans le Saint des Saints, comme dit le prophète Ézéchiel, le Saint des Saints du temple de Dieu, pour que la kabod, la gloire sensible, s'y répande et fasse les délices de la paternité vivante de Dieu au ciel et dans notre terre, au fond de nous.
C'est ça, voilà, ça y est, le doigt de Dieu est sur nous.
Et là, nous sommes une porte ouverte sur chaque conception humaine, chaque âme humaine, chaque innocence divine crucifiée, pour y pénétrer, pour les suivre, et pour que le germe et se répande, s'incarne aussi, dans une fécondité venue d'en-haut, dans le corps spirituel, qui fait que notre Église de la fin ne sera pas seulement incarnée, elle sera aussi immaculée, incorruptible et invincible dans la plénitude des temps.
Donc je reprends avec la memoria Dei. Le prof de philosophie, il le sait cela, il sait que tout est centré là. C'est le coeur, la substance et l'acte pur de tout ce qui existe dans l'Un.
« Mais moi j'ignore toutes ces choses-là ! On ne m'a jamais raconté des trucs pareils ! D'où ça sort, ça ?
- Comment ça ? Tu n'as jamais entendu parler de ça ? C'est dingue !
- Et pourquoi j'existe ? Quelle est ma vocation ? J'suis malheureux ! (ou malheureuse) ! C'est terrible !
- Mais enfin, arrête ! Tu veux une gifle ou quoi ? »
Je connais des catholiques, j'en connais, qui ne savent rien de tout ça ! J'en connais ! C'est affolant !
Mais ce qui me réjouit, moi, c'est que le Saint-Père ouvre les portes là-dessus.
Quelqu'un a traduit ce qu'il a dit dans Laudato si', et il a traduit que le pape faisait croiser les champs de forme, les champs morphogénétiques et les champs mémoriels interrelationnels universels pour l'éclatement de la jubilation définitive du monde. Je trouve que c'est joli comme traduction.
Et le fait qu'il y ait la convergence aujourd'hui - nous y sommes - entre les champs de forme, les champs morphogénétiques et - c'est bizarre de traduire ça comme ça - les champs mémoriels des relations universelles, le fait que ça se conjoigne : le pape François met le doigt dans cette direction, c'est net.
Certains disent : « Oh le pape François, quel crétin ! ».
Ah bon ? Prends sa place, si tu veux !
Nous avons donc cette memoria Dei, cette puissance spirituelle du corps.
Et on trouve donc l'épître d'aujourd'hui.
N'oubliez pas que si vous avez un corps, ce corps est le temple du Saint-Esprit.
Et vous avez reçu le Saint-Esprit.
Le Saint-Esprit, c'est ce qui actue tout le déploiement, même glorieux, entièrement glorieux, de l'Immaculée Conception, parce que tout ce que l'Immaculée Conception est en puissance, le Saint-Esprit est son acte pur.
Et ça, c'est ce qui fait la signification, c'est-à-dire l'intériorité, quand vous rentrez à l'intérieur, de votre corps qui est le tabernacle du Saint-Esprit.
Comme le disait le pape Jean-Paul II déjà à son époque, il faut prendre en main notre corps spirituel originel, il faut reprendre en main notre liberté dans le don, il faut reprendre la maîtrise de soi dans la responsabilité du monde, dans l'innocence divine originelle, et dans tout ce qui n'y est pas, le remplir de la présence du Christ.
L'enjeu de la guerre eschatologique, il est dans cette puissance spirituelle de l'enfant de l'homme qu'on appelle la memoria Dei, évidemment dans l'explosion eucharistique de la Jérusalem dernière.
Vous me direz : « Je comprends rien à ce que vous me dites... Tout ce que vous venez de dire jusqu'à maintenant, j'y comprends rien... ». Ça c'est embêtant ! Je reconnais que c'est très embêtant, je reconnais que c'est ennuyeux, parce que c'est tellement simple, tellement facile à comprendre ! Il faut vraiment être cinglé pour tracer à côté !
C'est vrai, Jésus s'est englouti dans l'immolation eucharistique jusqu'à la fin du monde, et à un moment donné cette Eucharistie doit exploser et répandre ses rayons, sa lumière, dans le signe du Fils de l'Homme.
Il le dit bien, « In commemorationem », dans la conjonction de toutes les mémoires originelles, la mienne, la tienne, celle de l'Immaculée Conception, celle de la tardemah de Joseph qui en est le principe dans la sponsalité intégrée et en affinité avec celle de la Très Sainte Trinité qui fait les délices de la paternité créatrice de Dieu.
« Hoc facite in meam commemorationem ».
Cette explosion eucharistique de la fin va dévoiler cette oeuvre de Dieu et ça va descendre, se répandre et envahir le monde intérieur de Dieu dans l'incarnation de l'au-delà de la résurrection.
C'est pour ça que l'ouverture du cinquième sceau, l'ouverture du sixième sceau, est suspendue sur nous.
Bon, allez, j'arrête, mais enfin il faut se prendre en main quand même ! Ça suffit, il faut arrêter avec le vomi !
Vous ne savez pas comment faire ?
Eh bien vous suivez les enfants qui sont sous l'autel.
Eux, ne vous inquiétez pas, chaque goutte qu'ils reçoivent d'amour, de lumière ou de grâce, de partage de l'Eucharistie, de la présence réelle, pour qu'ils s'en nourrissent, s'en désaltèrent, (...) cet enveloppement dans la robe de l'innocence et l'appartenance à la Jérusalem dernière - ils sont emportés dans la demeure de l'Église de l'Épousée -, regardez, chaque goutte qu'ils en reçoivent se répand en eux, se dilate et donne tous ses fruits immédiatement en eux.
Pourquoi ? Parce qu'ils sont en affinité avec la grâce de l'accomplissement des temps qui se trouve dans la memoria Dei eucharistique déployée.
Donc nous leur donnons l'Eucharistie, nous leur donnons la présence réelle, nous sommes vase communicant avec eux, ils la reçoive, la robe d'innocence, la tunique, l'étendard des nations, le royaume du Sacré-Coeur. Que fait le Roi ? Il fait la révolution substantielle de l'univers, de l'humanité et de la grâce, une révolution totale. C'est la vocation de la France.
Eh bien prenez exemple sur les enfants. C'est très simple. Moi, je m'engloutis à l'intérieur d'eux et je les suis autant que je peux, je leur cours derrière autant qu'il est possible, mais ils passent devant.
Et petit à petit, à force de faire ça, à force qu'il y ait de l'amour et qu'il y ait l'oeuvre de Dieu dans la foi, c'est forcé que votre corps, votre âme et votre esprit se dilatent aux dimensions de votre vocation sur la terre, et du coup vous découvrez ce que c'est que la liberté du don, la vraie liberté.
C'est cette liberté que certains ont décidé d'arracher à tous les enfants de la terre ! Eh bien c'est non !
Dans l'animation immédiate nous proclamons avec le Saint-Père que tout cela nous appartient en entier pour que nous puissions l'engloutir dans le terme terminant des missions invisibles du Saint-Esprit et de l'Épousée dont ils sont les récepteurs et les diffuseurs jusque dans l'ouverture des temps à la gloire de Dieu, et dans la gloire de Dieu l'ouverture de la gloire de Dieu, la kabod, aux délices de la paternité de Dieu qui nous attend et qui nous y appelle.
Bon, fin de catéchisme !