Homélie de Père Nathan

19 septembre 2021




L'antienne de communion aujourd'hui, c'est : « Je suis le bon Pasteur, je connais mes brebis et mes brebis me connaissent », elles entendent ma voix et elles me suivent.

Nous rentrons dans ces temps-ci, dans ces mois, dans cette année, et je suis particulièrement impressionné à l'avance sur cette année qui va se dérouler devant nous. Je suis impressionné parce que Jésus prend l'enfant et il l'embrasse.

Les apôtres sont, comme tu dis, un peu à côté, et c'est normal parce qu'il n'y a pas encore eu la Passion, il n'y a pas encore eu la mort de Jésus, la Crucifixion, il n'y a toujours pas eu la transVerbération, il n'y a pas eu la Résurrection non plus, il n'y a pas eu encore la Pentecôte, alors humainement...

Ce sont des hommes de bonne volonté, ils font tout ce que Jésus dit. Je trouve qu'ils ne sont pas si fragiles que ça. Mais effectivement ils n'ont pas encore reçu l'Esprit Saint, l'Hypostase même de la Personne du Saint-Esprit, ils ne sont pas devenus les tabernacles du Saint-Esprit.

Le Père qui a envoyé le Saint-Esprit pour qu'il supervienne à l'intérieur d'eux et fasse d'eux des tabernacles va engendrer l'enfant de la terre.

Jésus prend l'enfant au milieu d'eux, je trouve ça très beau, le bon Berger prend l'enfant et il l'embrasse (Marc 9, 30-37).

Hier on m'a posé la question : « Qu'est-ce qu'il faut faire avec les enfants ? ».

Les enfants, ils sont là ! Dieu les a mis là, au milieu de nous, c'est vrai. Et puis lui il le fait, ne t'inquiète pas, si toi tu ne le fais pas. Tu es la maman, tu as complètement oublié ? Lui, le Seigneur, c'est le bon Berger, il prend le petit agneau de rien du tout.

C'est touchant, c'est vrai, tu as raison. L'agneau, il a ce regard extraordinaire. Les bergers m'ont dit que lorsqu'un berger va soigner un agneau avec un scalpel parce qu'il a une blessure, il faut l'élargir et il va lui faire très mal, l'agneau, pendant qu'il se fait soigner et qu'il soufre, pendant que le berger lui fait très mal, il regarde celui qui lui fait mal et il lui sourit. C'est très touchant ! Ce n'est pas seulement touchant, c'est...

Nous sommes dans cette année, il faut annoncer la bonne nouvelle de l'Évangile à toute la terre, c'est qu'au terme de tout, si vraiment nous voulons rentrer dans le chemin de Croix de Jésus, son Union hypostatique déchirée, son sacrifice comme Agneau, son immolation eucharistique jusqu'à la fin du monde, il faut prendre l'agneau qui est le tout petit enfant.

Dieu le Père envoie au milieu de nous Dieu le Fils, et celui qui est venu dans le monde amène Dieu le Père avec lui puisque le Père n'est jamais envoyé.

Dieu le Fils est celui qui vient dans le monde pour être au milieu de la terre, au milieu du temps, dans l'accomplissement des temps, lorsque les temps sont accomplis, et il y a quelqu'un qui va prendre ce tout petit enfant, ce tout petit agneau, qui va l'embrasser. Embrasser, vous savez, en hébreu, c'est comme dévorer. C'est beau vous savez ! Et qui est-ce qui a fait ça ? C'est l'Immaculée qui a fait ça.

La foi que Jésus demande, c'est d'être les instruments et les ministres de la venue de Dieu.

Il est celui qui est venu dans le monde comme tout petit, et à chaque fois, même quand il est à la fin de son séjour, quand il est avec les apôtres, quand il fait des miracles, etc, il s'est tout le temps placé au milieu de ceux qui veulent le suivre, remis entre les mains de la foi de Marie pour que son acquiescement soit emporté dans le fond de lui-même, c'est-à-dire la présence de Dieu le Père, et pour que le Père réengendre, réenvoie continuellement au rythme du coeur immaculé de Marie le pain nouveau qu'il a à dire, le miracle qu'il a à faire, la plaie qu'il doit souffrir encore dans sa chair, la dernière goutte de sang.

A chaque fois il faut qu'au milieu du mystère de Jésus, de la réalité vivante de Jésus il y ait quelqu'un qui prenne en lui l'enfant qui vient d'être conçu et qui ne peut même pas crier, et qui entend sa voix, et qui la connaît, et qui le connaît, et qu'il connaît.

Et ce n'est pas sur nos forces que nous allons nous appuyer !

« C'est vrai, chacun a sa spiritualité ! ». Ah, la belle affaire ! Ah, la vanité, peuchère ! Aïe aïe aïe ! Mon Dieu, qu'est-ce qu'on est ridicule ! Avec ça nous ne sommes pas près de l'unité entre nous ! Mais depuis longtemps, depuis le début de l'Église apostolique, de la Pentecôte, depuis le début, tout de suite les Pères du désert ont dit : « Mais non... ! ».

La première hérésie, la première erreur, vous savez comment elle s'appelait ? La première erreur dont on disait : « Faites gaffe !, ce n'est pas ça !, surtout pas !, oh là là !, attention !, c'est l'erreur absolue ! ». Le pélagianisme. Pélage. Le pélagien dit toujours : « Il faut... » : « Il faut faire comme ça », « Il faut être chaste », « Il faut être humble ». On s'appuie sur des vertus. C'est moral.

Mais avec ça on ne fait pas l'unité, parce que nous n'aurons jamais les quatre-vingt-huit vertus à l'état parfait pour que nous puissions nous rejoindre les uns les autres.

Par contre, nous avons un Père, et ce Père c'est Dieu.

Attention, ce n'est pas Dieu première Personne de la Très Sainte Trinité, c'est Dieu le Père, sa vie de toute-puissance d'amour et de lumière, et son abandon éternel dans la jouissance d'un amour dans lequel on ne peut pas aller plus loin éternellement dans le monde incréé sauf à travers la jouissance et la fruition. La fécondité paternelle de Dieu, c'est dans la conjonction des trois les uns avec les autres.

C'est ça que Jésus est venu apporter dans l'Évangile, la Bonne Nouvelle.

Et Marie, elle, elle a scruté l'unité profonde de ce don dans la liberté du don. Dieu n'a pu se donner à la foi accueillante de Marie et de Joseph que dans cet état.

Dieu a voulu embrasser le Père et être embrasé du Saint-Esprit, Dieu dans la toute-puissance d'amour et de lumière, il est venu dans le monde dans la foi de Marie et dans la conception de sa toute-petitesse.

Cette année, j'ai confiance, heureusement que ça va se passer comme ça. Tout le monde, le moindre petit enfant, même ceux qui sont encore dans le ventre de leur mère, le moindre vieillard, la moindre spiritualité, nous allons nous retrouver... Jésus va prendre la conception, l'enfance, il la revendique pour lui-même, il dit : « Je suis ce je suis dans le Je suis de Dieu » et il va le dévoiler.

C'est ça l'ouverture du cinquième sceau de l'Apocalypse.

Il va prendre à pleines mains et embrasser à l'intérieur de chacun d'entre nous... alors nous allons entendre la voix du Père qui est Père Fils et Saint-Esprit puisque la paternité féconde de Dieu sur l'enfance humaine, ce n'est pas la première Personne de la Très Sainte Trinité, ce sont les Trois en Un, c'est l'unité des Trois qui est créatrice, qui est donateur de vie.

Nous savons que nous allons vers l'ouverture de cette illumination, mais ce n'est pas vraiment une illumination, c'est une transVerbération.

Jésus la pointe tout le temps avec les apôtres, quand il marche : « Je vais vers Jérusalem », il vise tout le temps la Jérusalem nouvelle et dernière qui doit apparaître, « Je vais être livré entre les mains de tous les hommes et je vais être crucifié ». Combien de fois l'a-t-il répété ? Tout de suite, dès qu'il voit Nicodème - c'est une expression consacrée - : « Je vais être crucifié » : « Je vais être élevé de terre ». « Là je vais donner la vie, et le troisième jour je ressusciterai ». Et il va y avoir la transVerbération. « Un glaive te transpercera l'âme du haut jusqu'en bas ». La transVerbération est une chose inouïe !

Cette transVerbération, c'est-à-dire la deuxième Personne de la Très Sainte Trinité qui vient à l'intérieur de la sponsalité d'une foi totalement immaculée, sans aucune trace de séquelles du péché originel, vient s'engolfer là et puis créer l'enfance, la conception de Jésus.

Il le fait en s'enfonçant dans l'Immaculée Conception de Marie qui elle-même est l'Immaculée Conception, c'est-à-dire : elle est la transVerbération. Elle est la transVerbération de l'unité de la Très Sainte Trinité. Elle peut dire : « Je suis la transVerbération ». A Lourdes elle dit : « Je suis l'Immaculée Conception ».

Cette prise en main de toute la nature humaine, de toute notre humanité du passé, du présent et du futur, cette prise en main, nous le voyons bien, elle est devant nous, c'est pour nous, c'est le cadeau du ciel, de Marie, à notre pauvre vanité, ne t'inquiète pas.

Cette prise en main et cette embrassade du Bon Dieu, cette embrassade merveilleuse, pacifique, et en affinité avec la fruition incréée délicieuse de l'amour entièrement acte pur d'amour, vont tout simplement être données universellement à toutes les brebis.

Il donne la bonne nourriture. « Je suis le bon Berger ». Il va faire entendre sa voix. Notre voix, il la connaît. Il connaît ses brebis et ses brebis le connaissent.

Ses brebis, c'est toute notre humanité sans exception, c'est chacun des frères, chacun des enfants, chacun des vieillards, chacun des vivants, chacun des morts.

Que nous soyons dans la grâce prévenante, dans la grâce prophétique... voilà, si nous avons une spiritualité en commun, c'est que nous sommes dans cette grâce substantiellement prophétique, nous courons vers le bon Berger qui vient vers nous et qui vient nous prendre à l'intérieur de lui et nous plonger dans son embrassade à l'intérieur de Marie, en sa transVerbération.

Il va y avoir l'ouverture du cinquième sceau. 5, vous savez que c'est le chiffre de Marie à l'intérieur de l'Hypostase de la Très Sainte Trinité. Le cinquième sceau, c'est le secret de Marie.

Quand il va être donné, une petite goutte va tomber à l'intérieur de moi, à l'intérieur de toi, à l'intérieur du pécheur, à l'intérieur du pélagien, à l'intérieur du vaniteux, de l'orgueilleux, du simple...

Que nous soyons simple, orgueilleux, que nous soyons éveillé, pas éveillé, ça ne changera strictement rien.

Ce qui compte c'est que nous puissions savoir que le ciel va s'ouvrir, le ciel intérieur, et tout notre intérieur, tout notre extérieur, comme dans les premiers jours de notre conception, vont s'ouvrir comme ça dans une unité !, dans le Erhad, dans l'unité trinitaire de l'intimité de la sponsalité de Dieu à l'intérieur de la sponsalité de la foi transVerbérée de Marie.

« Le Verbe illumine tout homme dans cet instant où il le fait exister dans ce monde ».

Si bien que nos enfants, par exemple, ces enfants qui sont des centaines de milliards, qui ont le même âge que nous, ces enfants, c'est sûr, ils sont catapultés en avant à cause de la transVerbération du Verbe qui les a illuminés au moment de l'acte créateur de Dieu, et ils savent bien que le Verbe les porte, que le Père le Fils et le Saint-Esprit les fécondent encore, et ils scrutent, ils ne se retournent jamais en arrière, bien sûr, mais tout de même, à l'intérieur d'eux-mêmes ils se laissent embrasser par le Père, ils se laissent embrasser par le Bon Berger, étreindre.

Courir comme ça vers la Croix, courir vers la Croix glorieuse, courir vers la Croix qui est l'émanation de la transVerbération de Marie, mais cette fois-ci donnée à tous pour que nous échappions à la vanité...

J'ai entendu quelqu'un me dire : « On n'est pas près de faire d'unité ! ». Je lui ai répondu : « Comment ça ? On n'est pas près de faire l'unité ? On n'a jamais été aussi près de faire l'unité ! Et heureusement ! Alleluiah ! On ne peut pas être plus près pour l'unité, c'est impossible. Ça va se déployer sous les yeux de tous de l'intérieur et de l'extérieur. Tout notre intérieur et tout notre extérieur ! Ça durera une demi-heure, d'accord, mais nous savons que c'est la conception de la transVerbération. »

Les enfants dont nous nous occupons tellement, parce que nous avons pour eux un amour fou, brûlant, et de plus en plus permanent, pourquoi ?, parce qu'ils ont une affinité avec cette transVerbération dans les cent cinquante-trois premiers jours de Jésus, dans les cent cinquante-trois premiers jours de Marie et dans le mariage spirituel assumé en Dieu de Joseph, et ils sont en complète affinité avec le Verbe de Dieu. Pas avec le Christ parce qu'ils n'ont pas eu d'apparition du Christ, mais avec le Verbe de Dieu oui.

Le Verbe de Dieu les a illuminés et ils ont dit Oui, et comme ils sont dans le Oui, si tu suis le chemin de la Sainte Famille, eh bien ils aspirent, ils se plongent dans un cri qui est un cri de transVerbération bien réel, bien lucide aussi, mais dans un désir qui est déjà la présence surnaturelle de la grâce sanctifiante, de la grâce de la Jérusalem dernière.

C'est eux qui ont été choisis, et ils le savent, parce qu'ils se laissent prendre, étreindre et embrasser par Jésus.

De sorte que Dieu et les anges, le monde céleste, ne regardent plus rien des pensées inutiles des hommes, de leurs actes inutiles ou de leurs efforts héroïques totalement inutiles, mais ils regardent uniquement la transVerbération anticipée des enfants.

C'est marqué dans l'Apocalypse, le cinquième sceau : ils ont été mis à mort à cause du Verbe de Dieu, par haine du Verbe de Dieu. Satan, Moloch, Belzébul, Mammon, Lucifer, réclament, non pas pour l'embrasser dans l'amour mais pour la dévaster... et les démons ne s'attaquent pas là au Christ, ils s'attaquent à ce qui est vivant et illuminé en Dieu qui vient dans le monde.

Il vient dans le monde sous cette forme-là et plus il s'approche de l'instant de la crucifixion où il va y avoir la transVerbération à l'instant de sa mort pendant une demi-heure jusqu'à la blessure du coeur, il est de plus en plus, à chaque pas de sa vie sur la terre, celui qui vient dans le monde, il est de plus en plus comme un enfant, comme un enfant conçu, comme un enfant qui vient d'être conçu dans l'Immaculée Conception de sa mère.

L'Union hypostatique déchirée et la transVerbération, c'est inséparable.

Toute la vie intérieure de la Vérité toute entière, Dieu a voulu qu'elle se blottisse, s'engolfe là.

« Union hypostatique déchirée »
« TransVerbération dans l'Immaculée »

Au fur et à mesure que Jésus est né, a marché, a couru, fait des miracles, et puis est monté sur la Croix, soulevé dans une grâce d'ascension extraordinaire, au fur et à mesure, de plus en plus, il est devenu comme un enfant, et sur la Croix il était dans la fragilité substantielle de l'enfant substantiel, donc il est normal que l'Union hypostatique et la transVerbération se soient révélées à cet instant-là pour engendrer le Royaume de la paix.

Ça, c'est objet de contemplation, c'est l'objet de notre foi.
Il n'y a pas deux manières, il n'y a pas trois manières...

« Oui, il y a sept églises, il y a plein d'églises, il y a plein de trucs !
- Arrête ! Je veux bien, mais si on regardait Dieu un petit peu, ce serait pas mal ! »

Alors c'est pour ça que, on le sait très bien, nous sommes tout près de faire l'unité, ça n'a jamais été aussi brûlant. Non ? Vous ne croyez pas ? Moi j'aime bien. Et puis on est en plein coeur de l'effervescence.

Les enfants, ils le savent que c'est bientôt.

« Mais qu'est-ce qu'on peut faire pour eux ? »

Eh bien on les prend au milieu des hommes, on les embrasse, on les caresse, on les masharise, on les chérit, à tel point qu'ils vont en être surémulsionnés.

Et on les connaît, « le bon Berger connaît ses brebis », on est en train de renaître avec eux, en communion avec eux, une connaissance extraordinaire !

Et on les embrasse avec les myriades et les myriades d'anges, on les étreint et on est avec eux, et comme ils sont dans un élan de simplicité, comme vous disiez tout à l'heure, dans un élan de simplicité et de ressemblance de Dieu en affinité avec l'Union hypostatique et la transVerbération, ils le font avec un élan irrésistible jusqu'à l'inscription dans le Livre de vie qui doit déclencher l'ouverture du temps.

On les embrasse, on les suit, on les chérit, on se laisse mashariser par leur innocence désormais divine, surnaturelle, baptisée, on se laisse mashariser par la grâce qui est la leur, parce que la grâce qui est la leur est en affinité avec l'accomplissement des temps : c'est eux qui vont venir à bout de tout le mal qui se fait dans le monde, c'est leur grâce.

Alors ils passent devant nous, et à chaque fois qu'ils passent devant nous, vite, nous nous précipitons pour aller derrière eux, mais aussi pour les reprendre au milieu de nous : « Eh ! Doucement ! Attendez, ne partez pas sans nous ! », et reprendre cette communion avec la sainteté de la grâce que Jésus a donnée à la Croix à l'Union hypostatique.

« Union hypostatique déchirée »
« TransVerbération dans l'Immaculée »

Ce sont les paroles de l'Église catholique, ce sont les paroles mariales, ce sont les paroles immaculées de l'infaillibilité, il y a un seul troupeau, un seul Pasteur.

Et ces paroles-là, elles réalisent ce qu'elles signifient, il ne faut pas l'oublier, donc à force de les prononcer, de s'y engloutir et de le faire en communion avec eux...

On sait que cette année court et va aboutir à ça. Tout ce micmac avec lequel ils nous cassent les pieds pour nous détourner l'attention, on s'en fiche. Je crois que presque tout le monde sait qu'il va y avoir l'Avertissement, l'ouverture du cinquième sceau de l'Apocalypse.

Mais l'Union hypostatique et la transVerbération, tu sais ce que c'est ? Tu t'y engloutis pour toucher, pour voir, pour contempler, pour découvrir, pour embrasser, pour dévorer, pour chérir, pour mashariser l'humanité toute entière de manière johannique ? Tu sais ce que c'est, la transVerbération dans l'Immaculée Conception ? La Jérusalem dernière, tu sais ce que c'est ? C'est là que tu plonges ta vie toute entière, oui ou non ?

Eh bien pendant une demi-heure, ce réengendrement de la présence créatrice immaculisante, masharisante, glorifiante, ce réengendrement de la terre, c'est-à-dire de notre corps comme tabernacle du Saint-Esprit, pour une rupture - le Thabor -, une rupture glorifiée, kabodique, transfigurée, vraiment la figura, la figure, la forme intérieure de notre humanité va être traversée complètement par l'Union hypostatique déchirée et la transVerbération de Marie, et nous faire revivre notre conception dans la conception...

Ce sera possible, notre liberté sera totale, ce sera une possibilité d'accueillir, de recevoir dans l'échange de l'accueil et du don l'Immaculée Conception transVerbérée de Marie, et du coup la conception de celui qui vient dans le monde à l'intérieur du Royaume. La bonne nouvelle est annoncée, ça y est !

« Excusez-moi, je suis calviniste... »
- Ah oui mais moi je suis... »
- [Un fidèle] De Paul...
- Moi je ne suis pas calviniste, je suis théosophe.
- Ah ? Et toi tu es quoi ? »
On voit bien, les apôtres, ils discutent quand même.
« Et toi tu es quoi ? Ah, anglican... Ah d'accord ! Oui mais tu vois, je n'aime pas anglican, parce que anglican c'est quand même Henri VIII, il en a trucidé des épouses le mec, et c'est ton fondateur !
- Ah bon ? Je ne savais pas.
- Moi je ne suis pas anglican, non, je ne suis pas anglican, moi je suis franc-maçon ! Petit à petit, humblement, on va dans les différents grades et on fait orienter l'humanité dans le sens du Christ après tout.
- Ah non, moi je suis bodhisattva. Anatman bodhéique, ah oui, la réalisation...
- Je suis un disciple de Sri Aurobindo. La première cellule, le mental des cellules...
- Ah oui mais moi je suis témoin de Jéhovah.
- Ah bon ? Ah, témoin de Jéhovah...
- Désolé de vous décevoir, moi je suis musulman.
- Ah... Bon... Tu es vraiment musulman ?
- Ben oui ! Comme Gurdjieff, pareil ! Comme René Guénon !
- Excusez-moi mais le bon Berger, il s'y perd dans toutes ces brebis-là. Ce ne sont pas ses brebis !
- Ah non, moi je suis de la synaguogue, et je vais vous dire mieux, je suis de la synagogue de Satan. »

J'ai rencontré un jour quelqu'un comme ça, il s'appelait Olivier, il était né là-dedans, il disait : « Mais Satan, il s'est manifesté à moi, je l'ai vu. On l'appelle, il vient. Il est beau ! Mais qu'est-ce qu'il est beau ! Mais tu fonds avec lui ! ». Mais comme il commençait à rencontrer le christianisme... J'habitais sur une péniche sur la Seine à ce moment-là. Au bout d'un certain temps où il était là avec moi, il me dit : « Il y en a deux que j'aime : j'aime Lucifer parce qu'il est trop beau, il a trop de lumière, trop d'amour, on est fondu avec lui, et Jésus, voilà, j'ai les deux ». Alors je lui ai dit : « Et si je te projette dans la Seine, si tu ne te noies pas, tu vas remonter et tu vas me redire la même chose ? ». Il était très gentil ce garçon.

« Ah mais moi je suis de la synagogue de Satan, c'est l'amour quoi ! Et puis c'est la révélation, c'est l'évangile quoi !
- Moi je suis plutôt dans un autre truc, moi je suis chaman parce qu'au moins il y a la nature, tu vois ? On est avec les forces de la nature, les forces de Dieu sont dans les forces de la nature et les forces de la nature sont dans les forces de Dieu, et c'est ça l'évangile. Et puis qu'on ne vienne pas me perturber en disant : « Non, ça c'est du spiritisme, tu vas à la rencontre des forces et des entités qui prennent le visage que tu veux bien qu'elles prennent en fait » !
- Ah mais justement il y a l'autre là...
- Tu viens d'où toi ?
- Moi c'est le spiritisme. Ah oui ! Moi je suis médium. Et comme ça j'aide les gens.
- ?
- Ben oui, j'aide les gens. Les gens, ils souffrent, ils ne savent pas où ils sont, alors ils ont besoin de se retrouver dans la vérité de leur vie, de leur avenir, de leur futur. »

On peut dire qu'il y a plusieurs demeures ! Est-ce qu'il faut faire l'unité avec tous ? Ce n'est pas du tout ça, il ne faut pas faire l'unité avec tout ça. Ce n'est pas ça qui va faire l'unité !

C'est l'Union hypostatique de Jésus et la transVerbération dans la conception.

Les portes vont s'ouvrir, nous allons y être introduits, et les horizons intérieurs et extérieurs, tout notre intérieur, comme dit le Père Olier, tout notre extérieur, vont être réengendrés pour passer à travers cette demi-heure qu'il y a eu entre l'Union hypostatique déchirée de Jésus et la transVerbération de Marie. Ça a duré une demi-heure.

La dernière goutte d'eau, la dernière goutte de sang... Cette demi-heure nous allons la traverser. Tous, tous les hommes de la terre ! Ce sera en même temps. Jésus sur la Croix, entre l'Union hypostatique déchirée et la transVerbération immaculée accomplie...

Elle, elle porte du coup dans son germe la transverbération immaculée et glorieuse de l'Épousée, c'est-à-dire de l'Église qui est en train d'y être conçue, de l'Église, c'est-à-dire la Jérusalem nouvelle de l'accomplissement des temps, et tout le mal qui va s'approcher de nous va disparaître de la terre.

Et c'est avec les enfants.
Je comprends que Jésus ait pris l'enfant, l'ait embrassé, l'ait chéri.

Aux apôtres qui discutaient entre eux en chemin de qui était le plus grand et qui aspiraient à leurs vanités, Jésus a dit : « Arrêtez tout ça ! Je vais être crucifié, je suis venu pour ça. Je suis venu dans le monde pour être livré entre les mains des hommes et être crucifié. Je suis venu pour Marie, je suis venu à cause de Marie, je suis venu par Marie. Dieu le Fils que je suis, Dieu le Saint-Esprit et Dieu le Père sont avec moi parce que je suis dans le monde, je suis inséparé d'eux. Les forces tridimensionnelles d'amour et de liberté totale du monde incréé et du monde créé se rassemblent en moi dans l'Union hypostatique déchirée. Alors je prends l'enfant et là, avec lui, au moins, je me perds éperdument dans une perte totale de moi-même dans cette masharisation intérieure de l'enfant, et du coup j'oublie toutes vos discussions. »

On ne fait pas l'unité oecuménique en discutant !

C'est Dieu qui fait l'unité et c'est Marie qui fait l'unité.

L'année qui vient devant nous, nous n'allons pas perdre de temps, nous nous disposons, nous disposons tout pour pouvoir rentrer librement, sans entrave, immaculés, dans cette demi-heure dans notre oraison, de manière que cette demi-heure nous devienne familière, enfantine, évidente.



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