Homélie de Père Nathan

Saints Innocents, 28 décembre 2021




Nos enfants sont en affinité, la liberté amoureuse de Dieu est absolue, elle est éternelle, elle vient jusqu'à ce nid d'apparition de Joseph descendant et de Marie ascendant et les deux s'étreignant dans l'anastase, une petite goutte de lumière qui donne à leur Oui dans l'unité de la victoire de l'Agneau de Dieu dans le soleil resplendissant de Dieu au milieu de l'Épousée faisant les délices de l'Époux dans le Saint des Saints de l'amour, ces enfants, tous nos enfants, tous ces enfants-là ont une grâce d'affinité avec la grâce de la plénitude des temps, la grâce de la plénitude de l'accomplissement de Jésus lui-même.

Ils sont en affinité avec cette grâce d'accomplissement, c'est pour ça qu'elle écarte et ils sont, eux, ceux qui vont devant, qui jaillissent et qui arrachent l'acte pur de tout ce qui existe à ce qui n'est pas l'acte pur dans les parfums qui vont se répandre dans tout ce qui scrute les profondeurs de Dieu à jamais.

C'est leur grâce, ils ont été créés pour ça et ils ont dit Oui, ils l'ont vue, ils l'ont aperçue, ils s'y sont laissé assumer et ils ont été tout à fait eux-mêmes depuis ces premiers instants de la profondeur de leur espérance insondable, indescriptible et invincible des apôtres des derniers temps.

Ils nous impressionnent, tous nos enfants ! Quand ma mère voyait des photos, quand nous avions vingt ans, vingt-cinq ans, elle disait : « Ils sont beaux mes enfants ! », elle n'y était pour rien mais « ils sont beaux ! ». Eh oui, ils sont beaux ! L'admiration, les cris d'admiration devant la splendeur de leur... lorsque le corps spirituel venu de cette étreinte de Joseph descendant en bas avec Marie montant dans l'Assomption, en étant assumés dans cette étreinte sponsale pour produire la grâce d'affinité en question. Ils passent devant nous, évidemment.

Ils vont demeurer dans le temps et c'est le temps qui touche, pénètre pour ainsi dire quasiment parfaitement, mais pour revenir dans le temps sans cesse, l'éternité des profondeurs de Dieu. Ils restent dans le temps.

L'admiration est universelle, c'est ce qui est écrit, la création toute entière sera dans l'admiration devant la révélation des enfants de Dieu.

Dans la création toute entière, il y a nous, nous les avons conçus, nous pourrons dire : « Seigneur, c'est moi qui les ai conçus ! », il y a la lumen gloriae, la lumière de la gloire de la vision béatifique, elle est créée, il y a les brûlures séraphiques sans limite et sans fin, ça fait partie de la création, il y a l'univers de la résurrection, l'anastase fait partie de la création, il y a la matière qui n'est pas encore aspirée métaphysiquement dans l'acte pur de l'ouverture du septième sceau, il y a la matière inerte, la matière vivante, tout ce qui reste encore à être comblé.

Eh bien tout l'univers est dans l'attente de la manifestation de ces tout petits enfants de l'explosion glorieuse eucharistique infaillible de la Jérusalem dernière de l'Épousée.

Ils passent devant, et c'est dans les profondeurs, c'est dans les hauteurs. Toute la création va voir, regarder, toucher, s'engloutir dans le baptême qui va exsuder l'huile sainte qui est devant le trône des parfums. De l'arche de l'alliance va exsuder l'huile, le vase d'élection de chacun d'entre eux va déborder.

Et nous allons nous y baigner, nous, dans ce vase d'huile parfumée qui va exsuder d'eux dans leur sainteté continuellement grandissante jusqu'à la sainteté à l'état pratiquement substantiel qui obtiendra à la volonté éternelle du Père de se réaliser dans l'acte pur de toute chose dans le Paraclet.

Alors nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir d'humilité, de simplicité, de transparence, de magnanimité, pour courir derrière eux, non pas pour les imiter, c'est impossible, mais pour qu'il n'y ait aucune séparation entre nous. La mystique de l'Apocalypse, c'est eux.

Eh bien nous allons continuer, nous n'allons pas nous arrêter en si bonne voie, nous ne nous arrêtons plus maintenant. Je ne veux plus des gens qui s'arrêtent. Je ne veux plus de Judas. Je ne vais pas m'arrêter au bout d'une corde. Au temps d'aujourd'hui, m'arrêter au bout d'une corde ? M'arrêter à cause d'une pouffiasse devant un feu ? Le reniement de Pierre ? Je ne veux pas moi ! C'est intrépide, nous ne pouvons plus nous arrêter. Eux, ils ne s'arrêtent pas, ils ne s'arrêteront jamais. Et c'est nous qui les avons conçus.



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