Homélie de Père Nathan

Notre-Dame de Fatima, 13 mai 2022




Ça fait 105 ans, c'est le 105ème anniversaire.

Et il me semble que c'est cette année que le pape a consacré tout le peuple de Dieu dans la procession de St Jacques (...) de Russie, la Russie et l'Ukraine, au Coeur douloureux et immaculé de Marie de Fatima, c'est cette année que ça a été fait [le 25 mars, en la solennité de l'Annonciation du Seigneur]. Il l'a fait solennellement.

Je crois que c'est une année importante, cette année, puisque le royaume de France commence depuis quinze jours son cheminement pour vivre de sa consécration à Marie patronne de la France.

Je pensais juste une chose, c'est que le Coeur douloureux et immaculé de Marie qui est apparu à Fatima, il nous est apparu à chacun d'entre nous à travers cette apparition.

Il faut vivre du dedans de nous dans la présence de la Très Sainte Trinité qui est au fond de nous, elle fait épanouir la présence de Jésus, et Jésus nous consacre au Coeur douloureux et immaculé de Marie.

La vie intérieure de la grâce est une merveille, c'est merveilleux parce que ça caresse à travers nous, à travers la chair, le corps spirituel, ça caresse la nature humaine toute entière.

C'est ça les chrétiens. Lorsqu'ils se laissent caresser et transformer par la grâce dans leur corps, dans l'intériorité lumineuse et toute palpitante de leur corps ouvert, eh bien cette caresse atteint la nature humaine toute entière. Un chrétien est l'instrument par lequel toute la nature humaine est atteinte de l'intérieur.

Marie, bien sûr, à chaque fois qu'elle est masharisée comme ça dans son coeur douloureux et immaculé par le Saint-Esprit, c'est-à-dire le souffle de la résurrection du Christ qu'elle doit engendrer, eh bien elle masharise en même temps la nature humaine toute entière.

C'est une conversion, une mutation, la nature humaine n'est plus du tout la même nature depuis que Marie est passée.

Si nous nous consacrons au coeur immaculé de Marie, si nous consacrons les peuples au coeur immaculé de Marie, si nous consacrons le peuple de Jérusalem...

St Jacques représente le peuple de Jérusalem. Le charisme de l'apôtre St Jacques, c'est de prendre en lui toutes les grâces depuis la fondation du monde, Abraham, Moïse, Jérusalem, et de là, jusqu'à la fin du monde, jusqu'à la Jérusalem dernière. C'est pour ça que le ciel a demandé qu'on consacre le peuple russe, la Russie, au coeur douloureux et immaculé de Marie, c'est à cause de ça. Beaucoup demandent : « Pourquoi la Russie ? ». Oui, la Russie, parce que l'unité se fait comme ça du principe de la grâce messianique jusqu'à la fin. Et ça, c'est le charisme, c'est le ministère apostolique de St Jacques.

La France, nous, la fille aînée de l'Église, c'est St Jean.

Et les deux sont les fils du tonnerre. Quand on lit l'Apocalypse, à un moment donné apparaissent les sept tonnerres, c'est-à-dire les deux, et la grâce qu'ils doivent porter à la fin avec une victoire invincible sur les bêtes de l'Apocalypse, sur la vipère, c'est-à-dire les conséquences du péché originel, sur le scorpion, c'est-à-dire les conséquences du meshom, sur le lion, c'est-à-dire sur l'Anti-Christ, et sur le dragon, c'est-à-dire les quatre bêtes de l'Apocalypse.

Depuis le lundi de la deuxième semaine de Pâques, on lit l'Apocalypse à Matines. Hier on a lu le chapitre 16 de l'Apocalypse. C'est étonnant de voir ça.

Je voulais m'arrêter un tout petit peu avant de célébrer parce que quand on fête Notre-Dame de Fatima, on fête le coeur douloureux et immaculé de Marie et on s'engage eucharistiquement avec l'infaillibilité de l'Église, l'invincibilité du sacrement de l'Eucharistie dans son accomplissement terminal sur la terre, on s'engage, on engage la création toute entière, on engage la nature humaine toute entière à se plonger, à s'engloutir et à être possédée par le coeur douloureux et immaculé de Marie.

Et en particulier bien sûr les apôtres des derniers temps, c'est-à-dire les enfants qui ne sont pas nés, les enfants avortés, à qui Marie et le Père, Dieu le Père dans le Saint des Saints, en les engloutissant dedans, y ressortent comme on ressort du feu du baptême du Saint-Esprit, y ressortent victorieux de tout le mal de la terre.

C'est le fruit de la consécration au coeur douloureux et immaculé de Marie, la clé de David qui ouvre la porte de la divinité du Père et du Saint-Esprit.

Jésus dit : « Je suis la porte ». Il faut ouvrir la porte. La porte, c'est la Croix glorieuse, c'est ce qu'il y a à l'intérieur du royaume de la Croix glorieuse, c'est l'espace intérieur des enfants qui sont les nôtres et qui sont des myriades.

Il y a quelqu'un qui un jour a calculé combien ils sont depuis deux mille ans : à peu près sept à huit cents milliards ! Mais deux cents milliards uniquement depuis que nous sommes nés, depuis 1950, deux cents milliards à peu près ! Il n'y en a jamais eu autant, c'est vingt fois plus que dans toutes les autres générations, vingt à trente fois plus, c'est énorme !

Mais ils ont dit Oui, ils sont avec nous et ils nous emportent dans cette consécration.

Vous voyez, la nuit, on se réveille, on se lève la nuit. Heureux ! Vous pouvez avancer, ceux qui se lèvent la nuit à minuit. Jésus l'a dit, à minuit. Et jusqu'à trois heures. Il a dit jusqu'à trois heures. Il l'a dit dans l'Évangile. Heureux ceux qui se lèvent la nuit, qui veillent.

Et la nuit on engage, quand on dit le chapelet angélique de l'Apocalypse, on engage Marie : « Ô Marie, Reine des anges ».

Reine parce qu'elle est fécondante de toute la grâce angélique glorieuse. C'est ça, Reine. Reine, c'est la maternité divine de Marie, lorsqu'elle ressuscite elle devient royale, c'est-à-dire c'est une fécondité dans les anges, elle est Reine des anges.

Alors les anges, eux, ils ont une intériorité, ils n'ont pas de corps comme nous, donc leur vie intérieure est sans aucune limite. Chaque ange ! Donc quand elle est la Reine des anges, elle rentre dans une dévastation de tout le diaphane possible à l'infini en eux. Et ils sont nombreux, les anges, vous savez, les hiérarchies.

Et dans le chapelet de l'Apocalypse on dit : « Ô Marie Reine des anges, intercédez pour nous auprès du Seigneur ».

On lui a consacré la Russie, on lui a consacré la Chine... A chaque fois qu'on consacre la Chine, les musulmans, les peuples anatnamo-boddéiques, les peuples de l'apostasie chrétienne de l'orient à l'occident, enfin les quatre souffles de la terre, à chaque fois qu'on a consacré chacun de ces peuples, par exemple la Chine ou la Russie...

Pour consacrer la Russie au coeur immaculé de Marie, on commence par les pénétrer avec la puissance apostolique et royale de Jésus, Marie et Joseph, on pénètre à l'intérieur des quatre-vingts milliards d'enfants qui ont été avortés en Russie, en Union soviétique. On commence par eux. C'est en eux que pénètrent St Jacques, les sept tonnerres.

Et on les traverse comme on traverse la Mer rouge, on les laisse se plonger dans la gloire qui est devant et derrière ce passage de la Mer rouge, et ces enfants avortés, avec la puissance du Saint-Père, de tous les apôtres, St Jacques, la puissance de St Joseph enfant, avec le nard, ils sont embaumés, transformés et emportés.

Et une fois que les enfants sont ainsi consacrés au coeur douloureux et immaculé de Marie, alors à ce moment-là, maintenant qu'on est rentré par la clé, on a ouvert la porte, on peut consacrer la Russie. C'est par eux qu'on peut consacrer la Russie, évidemment. On consacre la Russie, on consacre tous les peuples de Russie au coeur douloureux et immaculé de Marie.

Mais en consacrant tous les saints de la sainte Russie, on consacre chacun d'entre eux, en faisant ça on ouvre la porte à l'Église en un seul troupeau un seul Pasteur, la Jérusalem primordiale et la Jérusalem terminale, les portes sont ouvertes.

Et du coup on peut célébrer.

On dit à Marie à chaque fois dans le chapelet, on le dit quarante-neuf fois : « Ô Marie, Reine des anges, intercédez pour nous auprès du Seigneur », « auprès du Seigneur » c'est le face à face de Dieu, dans le face à face avec Dieu, « intercédez pour nous auprès du Seigneur en vue de préparer sa majestueuse venue ».

Mais comme on lui a consacré les peuples, la nature humaine et surtout les enfants...

Parce que la clé des sept tonnerre c'est les enfants, comme on l'a lu d'ailleurs dimanche dernier dans l'Apocalypse (7, 9...17), les cent quarante-quatre mille. La clé, c'est les enfants, nos enfants. Ils sont les apôtres des derniers temps. Et comme on les lui a consacrés, on a consacré ces enfants à chaque messe depuis dix-sept ans et quarante jours, eh bien les enfants sont en elle.

Il y a les anges, bien sûr, dont elle est la Reine et dont elle féconde la gloire en tant que Mère de Dieu ressuscitée, donc Reine immaculée du ciel et de la terre, mais en même temps elle porte les enfants. Ils sont consacrés donc ils sont à l'intérieur d'elle, elle les a assumés et elle va vers le face à face de Dieu avec eux.

C'est tous les enfants, les centaines de milliards d'enfants, avec l'immense vastitude du monde de la gloire angélique... On lui demande, et quand on lui demande elle le fait : « Intercédez pour nous auprès du Seigneur en vue de préparer... ». C'est elle, c'est les anges et c'est tous les enfants qui intercèdent auprès du Seigneur pour que Jésus revienne, c'est ça la grande préparation qu'il y a en ce moment du ciel et de la terre et de l'Église, « Intercédez pour nous auprès du Seigneur en vue de préparer sa majestueuse venue ».

Et la majesté de sa venue, c'est l'apparition du royaume intérieur de la Croix glorieuse, le cinquième sceau de l'Apocalypse, la possibilité pour ces enfants de toucher en Marie et dans la présence du baptême de feu qui est le leur à l'occasion de ces prières d'Apocalypse du corps spirituel fécondé en eux par Marie et Joseph, la Sainte Famille glorieuse qui engendre royalement en eux le corps spirituel avec lequel avec la puissance de Dieu ils vont ressusciter à l'ouverture du sixième sceau de l'Apocalypse.

Voilà, on a un résumé de ce que nous allons vivre dans notre génération pendant les trente années qui viennent. Et c'est dès maintenant. C'est beau de se retrouver là.

On dit ce chapelet. Celui qui dira ce chapelet, il traversera toutes les étapes, il ne sera pas éliminé par les mauvais, il traversera toutes les étapes jusqu'à la résurrection du sixième sceau.

Il y a le royaume, cinquième sceau, et le royaume va se déployer petit à petit, progressivement, tranquillement, invinciblement, sans être vu, jusqu'à la puissance totale de ce royaume qui est le sixième sceau de l'Apocalypse, la fameuse première résurrection qui va engendrer, comme le pape nous l'a expliqué à travers St Irénée depuis trois mois et demi, qui va engendrer le royaume de Jésus sur la terre, dans la terre, c'est-à-dire dans le corps, la chair et la nature humaine, pendant mille ans. Enfin, pendant mille ans, entendons-nous. Jésus est établi Roi, Seigneur, Dieu du ciel et de la terre, et donc il faut que le royaume du Christ sur la terre ait une existence historique dans la durée du temps de la terre. C'est ça l'ouverture du sixième sceau de l'Apocalypse. L'Église sera tout à fait elle-même mais sans aucune trace de ténèbre, sans aucune trace d'ivraie, sans aucune trace d'ombre, sans péché. C'est extraordinaire de savoir que ces enfants nous entraînent dans ce royaume de la Jérusalem dernière. Et c'est ça la consécration demandée par le ciel de la Russie.

Il faut reprendre ces choses-là. Quand on dit cette prière du chapelet de l'Apocalypse, du chapelet angélique, que nous faisons la nuit...

Il faut le faire, ça, parce que c'est tellement fort, c'est tellement puissant, c'est tellement indispensable, c'est tellement nécessaire ! Si on est marié, on le fait avec la présence sacramentelle de la transactuation surnaturelle sponsale du sacrement de mariage, évidemment. Si on est prêtre, on le fait avec la transVerbération et la transglorification eucharistique, c'est normal. Mais en tout cas il faut le faire, c'est absolument nécessaire. Dieu, le ciel et la terre, sont suspendus à nous là. Nous devons le faire.

C'est pour ça que faire un petit targum, c'est-à-dire une petite explication de cette partie de la prière qu'on fait dans le chapelet angélique de l'Apocalypse, je trouve que c'est bien.

« Ô Marie, Reine des anges », elle féconde la gloire sans limite et sans fin des anges, « intercédez pour nous », cette prière, c'est une consécration au coeur douloureux et immaculé de Marie glorifiée, « auprès du Seigneur », à la face de Dieu, mais comme on lui a consacré tous les enfants, et nous-mêmes nous nous sommes consacrés, « intercédez pour nous auprès du Seigneur en vue de préparer sa majestueuse venue », en désirant, en attirant, en réclamant le retour du Christ, le signe du Fils de l'Homme d'abord, puis le septième sceau ce sera le jugement dernier, mais le sixième sceau, donc on réclame le royaume de Dieu qui commence pour les enfants, puis dans sa toute-puissance la résurrection, le règne de l'Église immaculée dans toute sa splendeur, dans toute sa liberté, dans toute sa perfection, dans toute son immaculation.

Et comme on est consacré à elle, comme les enfants, on les a consacrés à elle, comme les peuples, on les a consacrés à elle, quand elle le réclame, c'est tous en elle qui le réclament, c'est des myriades, des milliards et des centaines de milliards, voilà pour les enfants, et l'Église des sept tonnerres, voilà pour nous, qui sont là et qui intercèdent pour que Jésus, pour que le Fils de l'Homme revienne, pour qu'il y ait le royaume, pour que le royaume commence, la mise en place du corps spirituel, le Règne de Sacré-Coeur qui doit se répandre à partir de la France dans le monde entier et dans tout l'univers.

Et on dit ça quarante-neuf fois. C'est tellement fort !

La fête d'aujourd'hui, c'est tellement fort !

On disait ça en provençal : « Prouvençau è catouli » : nous, en Provence, on est catholique, « Nosto fe, nosto fe n'a pas fali ».

C'est formidable d'être catholique, c'est génial ! Pourquoi est-ce qu'on a été choisi pour être catholique ? Je ne sais pas, mais c'est pour faire ça. Du coup on est heureux, parce que du coup on avance en courant. Mais ceux qui ne sont pas catholiques, ils sont malheureux, c'est-à-dire ils sont bloqués. Malheur !, c'est : tu es bloqué, tu ne peux pas avancer. Heureux ! : ah, tu peux avancer, tu peux courir, voler. Quand tu es consacré au coeur douloureux et immaculé de Marie glorifié, là c'est complètement dingue ! Et en plus on le voit, on l'éprouve parce qu'on est masharisé, donc c'est sensible en même temps, c'est physique, c'est sponsal.



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