Homélie de Père Nathan
pour la Messe du 29 septembre 2016
Un jour je suis allé à Londres et je suis allé chez une Anglaise, une protestante, Patricia. Je suis allé deux fois chez elle. Je ne vais pas tous les jours à Londres, c’est sûr ! Elle m’a dit : « Je suis protestante mais je me suis mariée avec un catholique alors j’ai promis que je ne ferais pas d’obstacle à ce qu’il puisse vivre de Jésus Hostie, de la Messe, et j’accompagnais mes enfants à la Messe catholique. Je trouvais ça différent, c’est sûr. La paroisse s’appelait la Paroisse de l’Immaculée Conception. C’était bien de savoir comment ça se passait. J’y allais tous les dimanches, j’emmenais les enfants. » Je suppose qu’il y avait son mari aussi. Mais c’était elle qui tenait la maison. En Angleterre c’est la Reine, le matriarcat, la Reine Victoria. Elle est extraordinaire, cette Reine d’Angleterre, ça fait soixante ans qu’elle est Reine. J’avais cinq ans, elle était Reine d’Angleterre ; j’ai soixante-cinq ans, elle est toujours Reine d’Angleterre ! Donc Patricia va à la Messe. Elle me dit : « C’est un petit peu différent, évidemment, que d’aller au temple, ce n’est pas la même chose, ce n’est pas la même ambiance. »
« A chaque fois il y avait un petit enfant qui était là, qui marchait librement. Je le voyais, il arrivait de devant, il arrivait sur la travée centrale, il venait dire bonjour. Il venait même à moi, il devait s’apercevoir que je n’étais pas catholique, il venait s’asseoir sur mes genoux, il me faisait des caresses, il me souhaitait la bienvenue. Il était vraiment charmant cet enfant, il était très beau, très gentil, très touchant en tout cas. Puis à un moment donné l’enfant disait : « Ah, maintenant, il faut que je parte ! », alors il descendait de mes genoux, il courait devant, et puis il montait sur l’Autel et il disparaissait dans l’Hostie. C’était au moment de la Consécration. Je regardais les autres, les cathos, et je me disais : « Bon, ils sont habitués ». » On n’a pas eu besoin de lui faire le catéchisme sur la Présence réelle : Jésus Enfant déchiré en deux et le Sang coulant dans le Calice. L’enfant qui venait de la caresser, de parler en anglais. C’était en anglais, je suppose, ce n’était sûrement pas en latin –. Elle disait : « Pendant au moins un an j’ai vraiment pensé que c’était normal ». Et c’était normal en fait, c’est vrai, elle avait raison, c’était tout à fait normal.
Jusqu’au jour où après la Communion – elle ne s’approche pas de la Communion puisqu’elle n’est pas catholique –, elle voit une Dame qui s’approche et qui se met à côté d’elle, et puis qui lui dit : « Vous aimez beaucoup les enfants. Vous savez, moi aussi. » Vous avez bien compris qu’il s’agissait de la Sainte Vierge. La Sainte Vierge lui a dit : « Vous savez, là où ils sont le plus proches de Dieu, c’est quand nous les portons en nous. Là ils sont proches de Dieu. Et quand ils sont déchirés en deux et que leur sang coule comme ça, ça a pour la femme, pour vous, pour moi, une très grande force. C’est ce que vous voyez d’ailleurs. Leur innocence, lorsqu’elle est crucifiée, il faut la faire revivre en vous. Ces enfants, il ne faut pas les laisser là, il faut les prendre, il faut les offrir. Pourquoi Jésus rentre-t-Il dans l’Hostie ? Parce qu’Il veut être offert dans son Sacrifice. L’innocence crucifiée, il faut qu’elle soit offerte. Vous êtes d’accord d’offrir l’innocence crucifiée ? ».
A partir de là elle s’est fait enseigner, en tant que protestante d’ailleurs, sur la manière d’offrir à travers la Messe les enfants pour qu’ils soient entièrement offerts dans l’Innocence divine et triomphante du Christ à travers leur innocence crucifiée. Ce sont les mots qu’elle m’a dits, mot à mot.
Nous nous sommes dit : « Oui, il faudrait faire ça ! ». Et donc nous avons fait ça. La Vierge Marie a dit : « C’est un très grand malheur si on ne fait pas ça, si on ne les prend pas. C’est un très grand malheur pour eux, c’est un immense malheur pour toute l’humanité. Ils n’ont pas reçu le Baptême et personne ne les aime. Ils sont oubliés. Mais ils existent pour moi, ils existent pour Dieu, ils ont un nom. Dieu a un nom, Dieu existe, Dieu est présent, eux aussi sont présents, ils ont besoin de la chair et du sang. Est-ce que vous voulez bien expliquer ça aux prêtres et à l’évêque de Londres ? ». Patricia a répondu : « Oui, je vais écrire ce que vous me dites et je lui donnerai ». Ça a commencé comme ça.
Du coup nous avons dit : « Oui, nous allons célébrer la Messe dans cette intention. C’est eux qui passent devant et c’est eux qui reçoivent la Messe. Toutes les autres intentions de la terre et de l’univers passent derrière eux, c’est eux qui portent tout. C’est comme ça qu’il faut qu’ils soient intégrés, plongés dans le Baptême eucharistique dans le Sacrifice de Dieu. » Alors je lui ai posé des questions. Les enfants, quand nous faisons ça, ils changent du tout au tout, exactement comme quand tu passes d’un grain de cendre à un soleil flambant, d’un seul coup. Voilà le changement qui s’opère en eux dès lors que nous les consacrons dans l’Hostie : de rien du tout à l’essentiel du Ciel et de la terre, si je puis dire.
« Dites bien aux prêtres aussi : « Il n’y a pas que Dieu et les enfants qui vous attendent sur cet acte sanctissime, c’est la plus grande gloire d’un être sur la terre que de pouvoir aider les plus pauvres qui existent de tous les temps et tous les lieux – et c’est eux – de cette manière-là, tout est tellement suspendu à cela que du coup le monde angélique est prêt à se déverser immédiatement quand vous ferez ça, et donc faites-le en priorité le jour de la Solennité de Saint Michel Archange, le 29 septembre » – c’est aujourd’hui, c’est pour ça que nous faisons ça – « parce que c’est l’attente de la création toute entière et au-dessus, du plus haut des Cieux. Le plus haut des Cieux, c’est depuis la Fondation du monde les êtres spirituels angéliques créés par Dieu. Ils attendent. Faites-le aussi dans les Fêtes de la Nativité de mon Fils : on a voulu Le crucifier dès la naissance, donc pour les Saints Innocents, pour montrer qu’ils ont besoin de la grâce, parce que l’Eglise les a adoptés » – à l’époque Jésus, Marie et Joseph les ont adoptés : ils ont fuit en Egypte, ils les ont pris dans leur Cœur, ils les ont emportés avec eux –, « et pour bien montrer que nous ne pouvons pas faire un seul pas sur la terre sans les prendre avec nous pour les sanctifier, pour les plonger dans l’océan de la grâce sanctifiante. Et donc en priorité ce sera le 29 septembre. Dites bien ça aux prêtres, dites bien ça au Pape.
- Mais moi, je suis protestante.
- Justement, puisque vous êtes protestante, protestez : « Comment ? Vous n’avez toujours pas fait ça ? ». Faites votre travail de protestante, protestez. »
Nous sommes là, le 29 septembre, et nous rentrons dans le Sanctuaire, mais ce n’est pas pareil quand nous convoquons le Ciel et la terre le jour de Saint Michel Archange pour eux. Nous rentrons dans le Saint des Saints, attendus par la Très Sainte Trinité, le monde angélique et toutes les attentes potentielles de la matière elle-même comme capacité à être une intériorisation morphogénétique d’Amour éternel. Tous ces éléments de matière, tous ces éléments hautement spirituels, tous ces éléments incréés sont en attente dans le Saint des Saints de l’Acte créateur de Dieu.
Il y a quelque chose de très fort de faire ça au jour où l’humanité a décidé d’infester le Saint des Saints, cette Présence créatrice où le Miracle des trois Eléments commence à s’opérer dans l’innocence immédiatement broyée de la nature humaine. C’est quelque chose de très fort de célébrer et de faire ce cri du Pardon, ce cri de l’Absolution qu’on appelle l’Immaculée Conception. C’était dans la paroisse de l’Immaculée Conception. Ce cri de l’Immaculée Conception à l’intérieur de l’Eucharistie, il ne peut être que pour ça. Ce ne peut être que le cri de la Fin, c’est l’Apocalypse.
L’Apocalypse montre ça : Il apparaît comme Fils de l’Homme, et dans sa Droite il y avait sept Etoiles. Elle est extraordinaire, l’Apparition du début de l’Apocalypse ! Sept Etoiles : l’Etoile parfaite. Ce qui sort de l’Acte du Fils de l’Homme venant sur les Nuées du Ciel. Il donne l’Immaculée Conception, l’Etoile parfaite, le seul Astre créé qui brille dans toute la nuit à l’état parfait. C’est l’Acte du Fils de l’Homme venant sur les Nuées du Ciel. Elle a expliqué à Patricia que c’est ce que cela voulait dire. « L’Apocalypse commence avec eux dès lors que l’Acte du Fils de l’Homme venant sur les Nuées du Ciel apporte dans son Acte eucharistique l’Immaculée Conception à ceux qui sont créés dans une conception qui a été salie. Pas seulement salie : crucifiée, broyée, anéantie et piétinée. L’Apocalypse commence avec eux. Tu diras ça au prêtre, tu lui diras ? ».
Et le prêtre lui a dit : « C’est magnifique ! C’est vrai !
- C’est normal qu’elle me dise ça, cette Dame ?
- Oui, c’est pour vous faire comprendre. Tout le monde doit comprendre ça, c’est normal, c’est bien. Ça ne se discute pas, c’est tellement évident. »
La protestante a fini par demander la Confession et puis la Première Communion. Vingt-cinq ans après, parce qu’il faut toujours un petit peu de temps pour un protestant. Mais elle a fini par aller dans l’Eglise catholique. Pourquoi ? A cause de l’apostolat, à cause des Apôtres. Parce que la Jérusalem glorieuse dans l’Apocalypse apparaît, il y a douze portes. La Jérusalem spirituelle, il a bien fallu qu’elle aille jusqu’à nous, donc à un moment donné nous avons la plénitude de la Jérusalem spirituelle sortie de l’Immaculée Conception. D’abord l’Immaculée Conception, puis les Apôtres, puis à la fin c’est la Jérusalem apostolique glorieuse qui descend jusqu’à nous, et dans le Baiser du véritable Amour elle rejoint la Jérusalem spirituelle accomplie. Donc elle est rentrée dans l’accomplissement de ce qu’elle était, dans sa foi, son Amour, son Baptême à elle aussi.
Ça doit se déployer, c’est vivant le Baptême. Il porte avec lui les germes de la transformation totale. Ma volonté humaine disparaît et c’est le Soleil de l’éternelle et divine Volonté qui resplendit dans chaque instant présent lumineux et vivifiant de ma vie et de la matière de ma chair et de mon sang. Et de mes choix personnels aussi. Mais mes choix personnels, justement, n’existent plus, parce qu’à un moment donné ce ne sont plus mes choix personnels qui comptent, ils restent encore dans ma volonté humaine. La Volonté de Dieu, c’est quand nous rentrons dans la plénitude des temps. Non seulement la plénitude des temps, mais du temps dans sa fin, la plénitude du temps dans son accomplissement en plénitude reçue venant du Fils de l’Homme venant sur les Nuées du Ciel.
Et c’est pour ça que l’Eglise donne le Livre du Prophète Daniel pour le 29 septembre : le Fils de l’Homme. Alors les fils d’Israël, c’est le véritable Israël de Dieu qui apparaît. Je me rappelle, quand j’avais été ordonné prêtre – c’était en septembre il y a trente ans – j’avais célébré la Messe dans une communauté protestante. C’était beau ! Il y avait des hommes, il y avait des femmes, il y avait des enfants. Ils m’avaient invité à célébrer ma première Messe. C’était la Tribu du Lion de Juda, la communauté du Lion de Juda, ils étaient protestants. Ils étaient beaux, tous en blanc ! On avait l’impression d’avoir affaire à des gens venus d’ailleurs tellement ils étaient magnifiques. Et c’était l’Evangile de Nathanaël, « véritable fils d’Israël ». Alors le fondateur de cette communauté, pasteur protestant, me dit : « C’est quoi, un véritable fils d’Israël ? ». C’était l’Evangile de la Messe, ma première Messe chez eux. Quand tu es prêtre, tu peux célébrer trente fois ta première Messe, c’était la quinzième je crois. Il était petit fils de juif aussi, il n’était pas que pasteur protestant. « C’est quoi, un véritable fils d’Israël ? ». Vraiment il se posait la question. Il me regarde et me demande : « C’est quoi, un véritable fils d’Israël ? ». Tu vois, quand un pasteur protestant demande à un jeune prêtre qui n’y connaît rien, un morveux qui dit sa première Messe : « C’est quoi, un véritable fils d’Israël ? »… Alors je l’ai regardé et je lui ai dit : « Je ne sais pas ». Ce n’est pas très édifiant comme témoignage, n’est-ce pas ? Le pasteur protestant et le jeune prêtre catholique au milieu d’une nuée de témoins immaculés, avec des miracles prodigieux se produisant tous les jours, ils ne savent pas ce que c’est qu’un véritable fils d’Israël, c’est incroyable ! Je me rappellerai toujours cette histoire. A chaque fois que je lis cet Evangile, j’y pense, je me dis : « Mais oui, c’est quoi, un véritable fils d’Israël ? ».
« Voilà un véritable fils d’Israël, il n’y a aucune ruse en lui », aucune tromperie. C’est bien pour un 29 septembre, parce qu’il y a quelque chose qui fait que dans le Miracle des trois Eléments, lorsque quelqu’un est envahi par la Grâce messianique, ce Feu vivant messianique qui faisait la porte de la Tente de Réunion, qui traversait Moïse et qui conversait – con versus – avec Moïse, lorsqu’il habite quelqu’un dans le Miracle des trois Eléments, c’est-à-dire en présence du monde spirituel pur angélique qui écoute pour la première fois l’enseignement de la Torah de la bouche du Messie à un fils d’Israël, Moïse, un fils d’Abraham, fils d’Isaac, fils d’Israël, fils de Jacob, quand quelqu’un arrive à ce degré d’intimité de communication à la fois du monde angélique, de Dieu et de la Torah en lui, ça produit un phénomène qui était courant en Israël, c’est qu’il y a une espèce de transfiguration qui se fait et Jésus, le Messie, voit de l’intérieur celui qui s’unit à Dieu et essaie de communiquer quelque chose de Dieu à ceux qui sont autour de lui, et Il communique Lui-même à travers sa bouche. Il le voit et Il dit – il y a une expression dans la Bible pour ceux qui vivent ça : quand ils vivent ça ils sont « sous le figuier » – : « Quand tu étais sous le figuier, Celui qui t’a vu, le Messie qui est à l’intérieur, c’était Moi, c’est Moi qui t’ai vu ». Et Nathanaël a reconnu l’Odeur, l’Onction, l’Intériorité quand Jésus a dit ça, il L’a reconnu immédiatement, il a dit : « C’est vrai, c’est Toi, Tu es le Dieu vivant, Tu es le Fils unique de Dieu ! ». Il a tout de suite vu que c’était la même Personne, c’était la même Onction, c’était la même Lumière qui remontait à l’intérieur de lui pour la communication.
Alors c’est quoi, un véritable fils d’Israël ? Il n’y a aucune fraude, aucune ruse en lui. Alors on ne fait pas la prudence, la stratégie, non, ce n’est pas ça, c’est que ce qu’il y a à communiquer venant du Ciel aux enfants, il faut le donner, c’est tout, ça coule tout seul, ça coule de source, on va jusqu’au bout, on n’a pas à se freiner tout le temps par prudence. Ce serait bien si on rentrait dans l’Amour éternel de Dieu, dans la Volonté éternelle du Père, dans la Vie du Messie d’Israël qui vient sur les Nuées du Ciel avec tous ses Choisis qui sont les membres vivants de sa Venue vivante sur la terre, marqués du Sceau royal du Saint-Esprit, ce Visage du Saint-Esprit en une seule fois dans tous les membres vivants de Jésus Fils de l’Homme venant sur les Nuée du Ciel. Un juif, il perçoit ça avec une très grande acuité, avec une très grande émotion, parce qu’il se reconnaît immédiatement. Et on comprend pourquoi Jésus dit : « Je suis venu d’abord pour les enfants d’Israël ». C’est incroyable qu’Il ait dit ça ! « Je ne suis pas venu pour les chiens qui sont au bas de la table, ceux qui ne sont pas juifs, je suis venu d’abord pour les fils d’Israël ». Il y allait fort !
C’est ce jour –là, pour Saint Michel Archange, que l’Eglise demande qu’on lise cet Evangile, pour qu’on comprenne que le monde angélique ce n’est pas rien, que la grâce sanctifiante ce n’est pas rien, que le Fils de l’Homme venant sur les Nuées du Ciel ce n’est pas rien, que l’Eglise de la Jérusalem spirituelle véritable ce n’est pas rien. Il faut s’y engloutir à fond et sans hésiter. Et sans jamais regarder en arrière, parce que Jésus l’a dit hier : « Celui qui regarde en arrière n’est pas fait pour le Royaume de Dieu ». En avant vers le Fils de l’Homme ! Pour ça nous passons par le fruit de la sanctification universelle, et là c’est l’Union Hypostatique déchirée de Jésus, la TransVerbération et cette TransSpiration sponsale éternelle qui nous saisissent lorsque nous nous laissons saisir par le Fruit des sacrements, c’est-à-dire la Présence réelle que Dieu a donnée à la Jérusalem véritable. Le nouvel Israël de Dieu au milieu des multitudes, c’est ceux qui vivent de ça.
C’est curieux que ça ait été donné à petite Patricia là-bas à Londres, et puis finalement que le premier évêque en accord avec le Pape ait célébré en France cette Messe demandée pour la Fin du monde, dans le Sanctuaire de la Sainte Famille. Il y a eu là une Apparition de la Vierge, et une Apparition de Saint Joseph deux kilomètres plus loin, sur deux collines, et entre les deux nous avons célébré la première Messe un 29 septembre. C’était extraordinaire ! La première fois que nous l’avons fait avec le pouvoir des clés du successeur des apôtres, c’était en France, le nouvel Israël de Dieu au milieu des multitudes, la première fois que nous avons vu de nos yeux des petits enfants se balader à Cotignac et des parents qui voyaient leurs enfants !
Les Mystères de Dieu fonctionnent à la vitesse évangélique, c’est-à-dire : Jésus marche, Il traverse des villages et puis ça passe des apôtres aux disciples, des disciples au peuple, c’est de bouche à oreille. Mais il faut que ça passe par le figuier : « Il était sous le figuier ». Ça passe par l’oraison, c’est vrai. C’est une union mystique qui fait que tu appartiens à l’Eglise de la Jérusalem spirituelle. Ce n’est pas une appartenance de religion. C’est humain, la religion. Tout le monde a une religion, c’est humain. La religion n’est pas le véritable Israël de Dieu.
Alors nous célébrons cette Messe du Soir tous les soirs. Tous les soirs nous rentrons à l’intérieur du Ventre, du Sein, des Entrailles, du Sanctuaire, du Nid intérieur de la création primordiale de tous les êtres humains, cet océan de diamants qui n’en font qu’un seul, un seul Saint des Saints, Diamant vivant et brûlant dans lequel nous sommes introduits par le grand pouvoir des clés qui a été donné aux apôtres pour y pénétrer et célébrer la Messe dans l’Etoile qui est dans la main du Fils de l’Homme venant sur les Nuées du Ciel. Parce que le véritable Autel, il est là. Alors c’est là que nous célébrons la Messe pour recevoir le Don parfait de la Fin du monde.
Du coup toutes ces idioties : « Ils ne savent pas ce qu’ils font » ! L’Abomination de la Désolation : « Ils ne savent pas ce qu’ils font » ! Même le Meshom ils ne le voient pas, alors que c’est comme le nez au milieu de la figure. « Ils ne savent pas ce qu’ils font » ! C’est beaucoup plus grave que le péché originel. Ça a des conséquences qui n’ont aucune comparaison. Pourtant le péché originel, ça a des conséquences : on doit mourir, on est malheureux, on est soumis à des chaînes… Mais là, ce que notre humanité, notre génération a décidé de faire contre Dieu ! C’est nous, ce n’est pas Villepin-Sarkozy-Obama, non, c’est nous, chacun d’entre nous.
C’est nous dès lors que nous ne rentrons pas dans la Jérusalem spirituelle véritable, dans le Miracle des trois Eléments, le corps spirituel venu d’en-haut dans la Sainte Famille qui fait que nous avons en nous le corps spirituel pour que précisément il y ait ce triomphe dans l’innocence crucifiée de l’Innocence divine triomphante du Christ dans toutes les conceptions. Ça c’est au pouvoir des croyants. C’est la foi qui justifie.
Alors c’est quoi un véritable fils d’Israël ? Pour moi il y a ce dernier livre qui est sorti, préfacé par Barbarin, où le deuxième rabbin de Jérusalem – je crois que c’est lui – explique que c’est évident que le Fils de l’Homme venant sur les Nuées du Ciel est Jésus de Nazareth, qu’il n’y a pas un seul juif qui ne soit pas d’accord, qui ne soit pas prêt à bondir entre ses bras parce qu’Il est le Fils de l’Homme venant sur les Nuées du Ciel, et que ça, c’est la Mission d’Israël. C’est un rabbin juif qui dit ça. Il a écrit un bouquin là-dessus. Jésus Fils de Dieu ne les intéresse pas, parce que nous sommes fils de Dieu dès lors que nous avons la foi, donc c’est humain d’être fils de Dieu, mais Fils de l’Homme venant sur les Nuées du Ciel, c’est Dieu Lui-même. Ça c’est la mission d’Israël.
J’en vis, je l’anticipe. Je suis le centre même, si je puis dire, du monde angélique, de l’univers de Dieu et de la création toute entière quand je vis de ça. Ça c’est la vocation d’Israël. Il n’y a pas de vocation d’Israël sans la grâce sanctifiante et la grâce sanctifiante a besoin des sacrements, pour un juif. Pas de sacrement, pas d’Israël.
Et le jour où on veut broyer le sacrement des sacrements, le Saint des Saints et l’Arche d’Alliance, à ce moment-là, c’est sûr… le prophète Daniel dit : « Là c’est la fin », c’est terminé ! Tu ne peux pas aller plus loin dans la manifestation de l’heure du réveil d’Israël. Alors tu comprends que toutes nos bagarres qui sont derrière nous n’existent plus. Celui qui y pense encore, c’est qu’il n’a vraiment rien compris, il ne sent pas, il ne perçoit pas. C’est terrible, ce manque de perception !
Alors le soir nous célébrons la Messe, tous les soirs, pour pénétrer dans les Nuées du Ciel, redescendre avec le Fils de l’Homme venant sur les Nuées du Ciel, réactuer le Sacrifice d’Immolation et offrir tout avec ces milliards et centaines de milliards… Deux cents milliards d’enfants avortés depuis 1970 !
Deux cents milliards (200.000.000.000) d’enfants avortés depuis 1970 ! C’est marqué dans l’Apocalypse : il faut attendre que le nombre soit atteint. C’est une question de nombre. Un petit calcul rapide : depuis Adam et Eve jusqu’en 1970, combien d’êtres humains ont été créés par Dieu et ont parcouru notre terre ? : environ deux cents milliards, donc le nombre d’enfants avortés depuis 1970 dépasse maintenant le nombre d’hommes créés par Dieu depuis Adam. Celui qui ne comprend pas qu’il y a un problème…
« Mais pourquoi la Sainte Vierge vient nous embêter avec les enfants avortés ?
- Deux cents milliards ! Autant que le nombre d’hommes créés par Dieu depuis Adam et Eve ! Vous n’avez pas entendu parler de la balance ? Le Mystère du temps ? Ce n’est pas rien ! »
Il va falloir que du coup nous ayons un poids de grâce sanctifiante dans l’innocence crucifiée triomphant dans l’Innocence divine du Christ de manière eucharistique dans la plénitude du Fruit des sept sacrements et du sacrement d’Israël, c’est-à-dire la Présence réelle de Jésus venant sur les Nuées du Ciel, donc tout est lié à l’Ouverture du cinquième Sceau de l’Apocalypse. Et c’est ça, la vocation de la France, la vocation de la Royauté. Ceux qui habitent en France sont sur la terre de cette mission-là.
Et c’est la Messe que nous disons tous les soirs pour ça, parce qu’il faut que le nombre soit atteint. Il faut être fidèle à ça. Je crois bien que le reste n’a pratiquement aucune importance. Mais là, quand nous célébrons la Messe du Soir pour rentrer, ouvrir les portes, y disparaissent tous les obstacles qui nous séparent de l’Ouverture du cinquième Sceau, avec cette Pentecôte de la Coupe immaculée, l’interface de la nature humaine dans l’Immaculée Conception répandue dans toutes les innocences triomphantes crucifiées, grâce à eux, pour eux, devant nous, et nous en eux, avec eux, derrière eux, pour la disparition définitive de l’Anti-Christ de la surface de la terre.
Que nous soyons arrivés à cette année-là ! On peut dire quel est le jour - le mois - l’année, pas de la Fin du monde, mais de l’Avertissement oui. Nous savons que le jour - le mois - l’année est déterminé. Nous le savons très bien. [A un fidèle]Tu es au courant ? On sait le jour - le mois - l’année, pas de la Fin du monde mais du cinquième Sceau de l’Apocalypse, l’Avertissement. Et je reconnais humblement que je n’ai jamais cherché à savoir le jour - le mois - l’année, pourtant ça ne serait pas difficile. Mais je sais que c’est très chaud ! Le figuier fonctionne, là ! C’est très très très chaud, le compte à rebours a commencé !
Alors nous restons fidèles pour que l’humanité entière soit prise, qu’elle ne soit pas surprise par Satan mais qu’elle soit prise par l’Etoile qui est dans la main du Fils de l’Homme qui apparaît pour ouvrir l’Apocalypse.
Mais c’est important, ça, mon Dieu ! Mais qu’est-ce que c’est grand ! Mais qu’est-ce que c’est fort de savoir que nous avons été choisis pour ça ! Il y a sept milliards d’êtres humains : il y en a combien qui ont été choisis pour voir ça ? Le comprendre avant ? Combien ? En vérité, pas beaucoup. Une inscription par mois ! C’est impressionnant ! Deux cents milliards d’avortements, une inscription par mois ! Quelques uns l’entendent, ça descend et puis ça fait comme ces petites boules noires qu’on avait quand on était gosse, ça sort plus vite que c’est rentré ! Ça rentre quand même profondément, très profondément, et ça repart…
Ma petite Maëlys, elle avait deux ans et demi, elle descendait le toboggan en riant aux éclats, elle a reçu un caillou qui était plus petit que l’ongle de mon petit doigt. Depuis qu’elle avait entendu à Noël le Gloria, elle chantait ça, des milliers de fois depuis Noël, tout le temps, la nuit, le jour. Elle descendait un toboggan, un petit garçon en bas lance pour s’amuser quatre ou cinq petits cailloux, elle riait, un des petits cailloux est passé entre les cordes vocales – parce que quand tu ris, les cordes vocales se dilatent – il est passé derrière, ça a fait comme un clapet, elle n’a plus pu respirer, elle est morte. Il y a quelques jours. Sa mère l’a prise par la tête pour faire sortir le caillou mais il ne sortait pas, il était derrière. Les cordes vocales, c’est la présence, dans la Bible, la voix. Voilà une petite fille qui vivait de la grâce explicitement et implicitement, sans s’arrêter. Gloria, c’est quand on appelle les Anges. Eh bien tu n’as pas le droit, dans le monde d’aujourd’hui, de respirer, si tu vis de l’innocence crucifiée, triomphante et divine. Le Shiqoutsim Meshomem est là, il rentre et ces enfants-là n’ont plus le droit de respirer. La respiration de notre humanité est devenue interdite. Ça s’appelle le Meshom. La porte est fermée, plus de respiration à la joie de vivre dans le Oui originel triomphant dans l’Innocence divine triomphante de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Maëlys, le Lys de l’Immaculée, a été emportée, ne vous inquiétez pas. Je la vois quelquefois, la petite Maëlys. Je la vois, elle passe devant quand je célèbre la Messe. Extraordinaire comme signe ! Elle est morte vers le 25 août. Quand on l’a enterrée à la cathédrale, on n’avait jamais vu la cathédrale aussi pleine, elle était bondée de musulmans. C’est beau ça aussi. C’est vrai, c’est beau de voir que les enfants passent devant et emportent l’adhésion unanime dans l’Eucharistie.
Nous allons célébrer la Messe et nous demandons pardon. Il faut absolument demander pardon. L’enfance ne peut plus agir. La sainteté de l’innocence ne peut plus s’exprimer. La grâce ne peut plus être donnée à personne. Les communautés s’effondrent, meshomisées, elles tournent à la diablerie pure. Les groupes de prières tournent à la diablerie. Tout cela rentre dans la main de Lucifer, il en fait ce qu’il veut pour pénétrer dedans, que ce soient des communautés, congrégations, églises, religions. L’enfant même n’a plus le droit de respirer dans son innocence joyeuse d’exister et de vivre dans le Gloria de Noël.
Donc il n’y a qu’une possibilité, une seule, c’est que Dieu Lui-même prenne la main. Et c’est la signification de toutes les Messes que nous disons le soir depuis ce jour-là avec le Saint-Père dans le Saint des Saints du Diamant vivant de toutes les Présences créatrices de Dieu depuis le début de la fondation du monde jusqu’à la fin. C’est là que nous célébrons la Messe. Nous y pénétrons et nous rentrons dans l’Arche d’Alliance de l’Immaculée Conception et le Nard de la Sainte Famille ouverte, transVerbérée, dans cette transSpiration sponsale d’éternité, nous rentrons là pour célébrer la Messe. A ce moment-là Dieu seul opère. Jusqu’à ce que le Jour arrive.
S’il n’y a pas ce lien quotidien, alors nous aurons failli à la grâce de la mission d’Israël sur la terre. Parce que les juifs, c’est nous, et ça c’est certain, ce n’est pas ceux qui se fichent pas mal de ça et qui ne veulent pas rentrer dans ce ministère, cette mission unique dans l’histoire de l’humanité et qui n’aura jamais sa pareille, même dans le futur de l’humanité. C’est Jésus qui le dit, jusqu’à la fin du monde il n’y aura jamais une mission plus grande que celle-là. Et nous sommes là. Ce n’est pas le moment de mourir !
« Moi je préfère mourir, j’en ai marre…
- Ah vraiment ? »
« Je change d’exploitation…
- Change d’exploitation, d’accord, change d’exploitation, mais pour faire ça ! »
Je vous demande pardon si je vous ai fait de la peine, si je vous ai blessés. Je pardonne tout, je reçois le pardon en tout et je demande pardon. Je participe, je dis Oui pour rentrer dans cette fonction et je vis cette vie sur la terre qui est la plus grande gloire de l’humanité. Faire partie du véritable Israël de Dieu au milieu des multitudes dans l’instant ultime où il obtient le fruit qui permet la destruction totale et définitive, à terme, de l’Anti-Christ sur la terre, c’est quand même quelque chose ! Nous le voyons bien, Saint Michel Archange ne peut pas vaincre le dragon sans nous. « Ah non, moi je préfère mourir… ». C’est pour ça que je ne suis pas content contre ma sœur Mamourine quand elle disait : « Non, là je ne peux pas, non, je préfère mourir ». Maëlys, elle est morte mais elle ne voulait pas mourir, elle voulait vivre mais le Meshom l’en a empêchée. Parce qu’elle est solidaire, vous comprenez ? Dès lors que nous sommes dans le Miracle des trois Eléments, nous représentons la nature humaine toute entière et donc nous portons. Les saints ne sont pas là où on croit et la religion n’a rien à voir avec ça, c’est la foi qui justifie. C’est Dieu qui fait tout. Alors ma volonté humaine…
Cette petite Maëlys, je ne l’avais jamais vue de ma vie mais il ne se passe pas de jour sans que je sois touché par elle. Depuis, il ne se passe pas un seul jour sans qu’elle me touche. Pourquoi ? Parce que la Vulnérabilité, la Sensibilité amoureuse et éternelle du Père, quand nous sommes si proche de ça, nous éprouvons très fort comment elle a pu vivre cet instant extraordinaire de Rédemption pour le monde entier, si je puis dire. « Gloria in excelcis Deo ! » C’est Saint Michel Archange aujourd’hui, c’est pour ça que je dis ça.
Je me suis arrêté un peu, j’en ai besoin vous savez. Quand vous célébrez la Messe – nous parlions tout à l’heure des intentions – il faut avoir la force, je vous assure, il faut qu’il y ait cet appel pour venir s’engloutir dans la Messe, il faut la percevoir, il faut s’arrêter jusqu’à ce qu’elle arrive. Elle n’arrive pas toujours tout de suite.
« Voilà un véritable fils d’Israël ». C’est beau ! Nous allons demander ça comme intention de Messe, si vous voulez. Que l’Archange Saint Michel, nos Anges gardiens, les myriades et myriades du monde angélique glorieux, quand ils se tournent vers toi, vers toi, vers moi, ils disent : « Ah, voilà un véritable enfant d’Israël sans fraude ! ». Alors là je suis comme le petit enfant qui a un an : « Ah oui ! Tous ils me disent ça ! ». Dire Oui à ça, s’engloutir dans cette admiration, et à ce moment-là ils te portent sur leurs ailes, leur contemplation, pour rentrer dans le Saint des Saints de l’Immaculée Conception, là où est célébrée la Messe, dans le Saint des Saint de la Paternité de Dieu, pour ouvrir les portes du Fils de l’Homme venant sur les Nuées du Ciel. Ça, ça se perçoit, ça se voit. Il faut dire Oui, c’est tout. On ne peut pas protester à l’infini, quand même ! Indéfiniment je proteste, tu vois, sans m’arrêter !
Ça suffit ! Ça suffit Père Patrick, ça suffit, termine ton homélie. Le prêtre murmure, il dit : « Je ne veux pas monter à l’Autel, je ne peux pas ! », et il faut bien qu’il monte à l’Autel quand même puisque c’est Dieu qui a dit Oui à l’intérieur de lui pour le faire avec lui, donc il y va, ne vous inquiétez pas.
Chant de l’Offertoire : Vole, vole, douce Colombe