Homélie de Père Nathan

Monition d'urgence
en la Fête de Marie en son Temple



« La Vierge se réjouit et elle danse »

C’est une Fête aujourd’hui, le 5 août, la veille de la Transfiguration » : le 5 août nous vénérons Marie parce qu’elle est le Temple de l’éternité. Et vous venez ici, dans un coin perdu dans les montagnes, pour parler des enfants et de ce que vivent les enfants. C’est beau !

Nous pouvons dire une chose parce que nous avons été choisis sur la terre et dans le temps qui est celui-ci, c’est-à-dire l’ultime des temps, parce que se déverse sur la Jérusalem véritable, c’est-à-dire l’Eglise accomplie et immaculée de la fin, cette présence intime, incarnée, palpable de l’Immaculée Conception dans la plénitude de grâce qui est dans les membres de l’Eglise de Jésus dans la Jérusalem dernière à l’ouverture des temps :

C’est que Dieu se penche dans notre vie intime, intérieure, et dans la création de l’unité de l’âme, du corps et de l’esprit, il réintroduit à l’intérieur de nous la mémoire de ce qu’il a vécu lui-même dans les premiers instants de l’Immaculée Conception, parce qu’il a identifié ses premiers instants dans la virginité de sa chair rédemptrice aux premiers instants de l’Immaculée Conception.

Pourquoi ? Parce que la conception de Marie et la conception de Jésus ne font pas nombre. Il y a une seule conception, trois en un, un en trois. Il s’agit de la conception de Dieu. Dieu ne cesse d’être conçu dans le principe immaculé et éternel d’une potentialité qui a disparu en la conception elle-même puisqu’elle est l’Acte pur de Dieu.

Et par la foi, le Saint-Esprit, l’Amour de Dieu, la présence de l’Immaculée Conception au fond de nous, la présence de l’Hostie, c’est-à-dire de la conception de Jésus dans la chair rédemptrice, au milieu de nous répand son parfum dans l’unité vivante, et fait remonter en nous la lumière de ce que nous sommes et que nous avons quitté personnellement par une curiosité primordiale qui nous a fait poser notre regard vers la propagation de la tentation et du péché originel.

Alors, ce n’est pas que nous ayons perdu à ce moment-là tout ce qui nous était donné, puisqu’il nous a été donné quelque chose de semblable et même de supérieur à ce qui a été donné en plénitude de grâce divine à Adam et Eve dans le Paradis, une plénitude de présence à tout ce qui existe sur la terre, à tous les animaux, à toutes les fleurs, à tous les instants qui se déroulent devant nous : cela ne nous est pas retiré puisque cela nous est conservé dans le trésor intime et profond de notre Oui originel à l’intérieur de l’immaculée conception qui fut la nôtre parce que toute conception humaine s’est déployée dans l’existence du corps originel dans une participation à l’Immaculée Conception.

Seulement voilà : la Vierge, elle, dans son Immaculée Conception est une enfant qui en raison du pouvoir méritoire de la sponsalité s’est immédiatement engloutie dans la conception de Dieu. Dieu est conception immaculée, éternelle, vivante. Elle s’est identifiée à ce qu’elle était elle-même et les deux conceptions dans le toucher du principe primordial de la création dans le Christ, dans le Verbe de Dieu, et sa conception étaient identifiées parce que c’est dans cette unité d’assomption qu’elle a été créée en raison des causes méritoires de la sponsalité.

Les dogmes, la doctrine de l’Eglise, les psaumes, l’Ecriture sainte, la tradition, nous enseignent ce que nous vivons lorsque nous sommes des enfants.

Il est beau, l’Evangile d’aujourd’hui (Matthieu 15, 21-28). Nous voyons cette femme qui crie vers Jésus, et Jésus dit non. Sa fille est tourmentée par un démon. Quelle détresse ! Quel cri ! Il faut faire quelque chose tout de même !  Et Jésus dit non. C’est très simple, c’est non. Même les apôtres disent : « Renvoie-la, elle nous casse les oreilles ! ». Jésus répond : « C’est non, parce que je suis venu pour la Vierge, la Fille de mon peuple, le sommet de la Montagne de Sion, la grâce de la Jérusalem dernière. Je suis venu pour Israël. Il n’y a que par le mystère d’Israël que le Pain vivant de l’Hostie et la Coupe qui se répand à partir de la fin puissent motiver ma présence dans la chair rédemptrice de l’Immaculée Conception. ». Jésus n’est venu que pour les fils d’Israël à cause de l’Immaculée Conception. Alors cette femme court devant – c’est beau la cause finale ! –, elle prend son élan, elle revient, elle se prosterne devant lui et elle hurle : « Mais enfin, je suis une fille d’Israël puisque j’ai été jusqu’au bout, derrière, devant, et je viens vers toi, et les miettes qui tombent de la table de l’autel, les miettes qui tombent de la table de mes maîtres, Israël… Je suis une fille d’Israël puisque ce sont mes maîtres. Je mets ma foi, je mets mon oui, je mets ma chair, je mets ma vie dans la virginité dernière d’Israël. C’est la table de mes maîtres, je ne suis pas une païenne. » Alors, parce qu’elle est rentrée dans la foi, dans la charité et la cause finale de l’inscription dans le Livre de la Vie du véritable Israël de Dieu, Jésus dit : « Ça va, ta fille est guérie, je suis venu pour les brebis d’Israël ».

C’est beau de voir cela, parce qu’une femme qui a mis au monde une fille, comme c’est le cas de celle-ci, toute sa vie a lié cette femme à sa fille puisqu’elle-même, cette mère d’une fille de Tyr et de Sidon, c’est-à-dire de Beyrouth, cette maman, avant sa propre naissance, portait déjà le nid de l’individuation de la fille qu’elle devait engendrer et concevoir trente ans plus tard. Elle-même n’était pas encore née. Toute femme avant de naître porte et chérit dans la memoria Dei de son Immaculée Conception – il ne faut jamais oublier –, avant la naissance, a masharé, caressé de la grâce originelle qui est la sienne l’œuf, comme dit l’ange Gabriel au prophète Daniel, la cellule de féminité qui va à la rencontre d’une sponsalité ultérieure après la naissance donner l’occasion à Dieu de recréer une participation à l’Immaculée Conception dans un être nouveau qui était sa fille, et sa fille a divinisé – si je puis dire – sa mère dans cet instant de son Immaculée Conception. Elle-même, bien sûr, nous sommes d’accord, a malheureusement été touchée par la propagation des ténèbres du serpent antique. N'empêche que sa fille est prise par un démon. Et la maman porte en elle la présence corporelle et vivante de sa participation à l’Immaculée Conception dans le premier instant de son existence dans le Oui, sinon Jésus n’aurait pas pu faire ça. Ce sont des indications.

La tradition de Moïse, enseignée par le Messie à Moïse sur le Mont Sinaï, enseignait ce que c’était qu’un enfant. Dans le Buisson ardent de Moïse qui ne s’éteint pas, il a manifesté qu’un jour une conception immaculée ne s’éteindrait jamais jusque même dans le fond de l’éternité. Il a expliqué l’Immaculée Conception à Moïse et il a enseigné qu’en raison du mystère d’Israël, l’Acte créateur de Dieu d’amour, d’immaculation, de lumière et de conception éternelle et incréée, se réalisait à l’intérieur de l’unité sponsale de l’homme et de la femme sans voile aujourd’hui dès le premier instant dans l’animation immédiate.

L’encyclique du pape Pie XII par exemple indique qu’il n’y a aucun voile, en raison de cet amour de lumière et de conception éternelle, il n’y a aucun voile entre la présence vivante, lumineuse, toute-puissante et éternelle de Dieu et la conception d’un être humain dans l’unité sponsale, dans la ressemblance de la Trinité toute sainte dans l’unité : בשלשה אחד באחד שלשה (Shaloshah B’erad Erad B’eshloshah). Et c’est en raison de la sponsalité qu’il n’y a aucun voile. C’est extraordinaire !

C’est pour ça que nous, chacun d’entre nous, dans notre intelligence, dans notre conscience, dans notre âme, dans la dilatation de notre apparition à nous-mêmes, dans notre amour reçu comme capacité réceptive jusqu’à son déploiement dans l’éternité et d’un amour sans limite, cet état-là nous a été donné à cause de ce que nous venons de dire et de l’enseignement du Christ à Moïse.

Parce que mille trois cents années avant le mystère de l’Incarnation et le mystère de l’Immaculée Conception, je tiens à vous le rappeler, c’est le Messie qui parlait à Moïse. Il y a certaines personnes qui ne le savent pas, ce n’est pas de ma faute, mais c’est le Messie qui parlait à Moïse tous les jours dans la tente de réunion.

Et tout le peuple d’Israël voyait la gloire du futur Messie d’Israël qui avait forme d’homme et qui était fabriquée avec la kabod de la gloire de Dieu et du rayonnement de la victoire de son amour sur toute chose dans la forme substantielle du corps qu’il devrait un jour assumer. Tout le peuple d’Israël a vu le Messie à chaque fois que Moïse rentrait dans le Saint des Saints de la tente de réunion, et ceci tous les jours pendant quarante ans, si bien que la connaissance de la familiarité, c’est-à-dire de la dynastie divine dans la chair de la ressemblance de Dieu est une évidence pour tout Israël. Ce n’est pas seulement une évidence. A Israël a été donné une purification, une immaculation de sa mémoire. Israël est le peuple de la mémoire, zikaron. C’est la sagesse humaine retrouvée dans la grâce messianique.

Le Christ enseigne à Moïse que le Buisson ardent ouvre ses portes intérieures à chaque création de chaque être humain, et son âme est moulée dans cet amour divin sans aucun voile dans l’âme qui fait la nouvelle personne qu’il est en train de créer à travers le corps et qui fait disparaître l’émanation de l’unité sponsale transactuée surnaturellement.

Parce que c’est toujours surnaturellement qu’est transactuée cette tension entre l’époux et l’épouse dans leur disparition en l’unité des deux en une chair qui se dispose à l’Immaculée Conception et donc sort de la loi du serpent antique et n’est pas prise par la propagation du péché originel.

De sorte que cette réalité vivante dont a parlé le pape Jean-Paul II pendant trois ans et demi est une innocence divine immaculée toute pure.

Chacun d’entre nous, nous sommes cette conscience d’amour libre, lucide. Notre intériorité a la même dignité que la dignité de l’Immaculée Conception. La différence c’est qu’elle, elle l’a gardée, et elle l’a introduite pour l’éternité dès le premier instant dans l’unité de la conception incréée de l’Epousée. C’est la seule différence. Mais sinon la dignité de l’homme, de l’enfant qui vient d’être conçu, a une dimension intérieure qui est de même nature, de même profondeur que la virginité divine de Dieu, qui a voulu que cette virginité éternelle, divine et incréée de Dieu ait une expression dans le corps de l’Immaculée Conception.

Et nous, nous sommes une génération où cette Immaculée Conception est proclamée pour qu’elle puisse être notre lumière. Ce n’est pas depuis si longtemps que ça. Mais seulement cette Immaculée Conception a été assumée par Dieu, après sa Dormition, dans l’Assomption, et donc son Immaculée Conception dans la chair se trouve aujourd’hui dans un état d’anastase, dans un état de résurrection. L’Immaculée Conception de Marie, le corps de Marie, le Saint des Saints de l’Epoux incréé de Dieu est assumé(e) dans tout l’univers de la résurrection de la chair et de l’esprit, et son Immaculée Conception se trouve donc dans un état d’anastase, de résurrection. Et le pape a décidé seulement il y a huit cent douze jours que désormais cet état intérieur pouvait être donné aux membres vivants du Corps mystique vivant de la terre pour ouvrir le temps de la Jérusalem dernière. Ceci est une grâce qui n’a jamais été donnée à aucun croyant ni à aucun saint de la terre depuis le début de la création du monde jusqu’à aujourd’hui.

Alors de là nous comprenons que Lucifer, l’esprit du monde qui ne peut pas connaître Dieu… L’esprit de ce monde, l’intelligence humaine, tout amour humain d’ailleurs même le plus pur qui soit, ne peut pas percevoir… Et donc cette place vacante se laisse envahir par Lucifer et la haine qu’il a pour l’Immaculée Conception, donc pour notre conception. C’est tellement important que toutes les forces de l’enfer sans aucune exception – toutes les forces !, il laisse tomber tout le reste – sont mobilisées pour qu’il ne soit pas possible de proclamer l’animation immédiate dans l’Immaculée Conception et dans l’Eucharistie.

Le jour où cela sera donné comme la dernière miette eucharistique de la Jérusalem dernière de la fin, le jour où cela sera donné, proclamé, le règne de Lucifer sur l’enfance et sur la conception des hommes sera définitivement anéanti.

Si Jésus a institué la papauté, le sacerdoce, l’infaillibilité de l’Eglise, l’infaillibilité de son Corps mystique vivant sur la terre, tout ce pouvoir dogmatique, c’est uniquement pour que cette proclamation eucharistique transsubstantielle se surmultiplie à l’infini dans toutes les conceptions humaines à partir de la Jérusalem dernière de l’Eglise par un écoulement de lumière, d’évidence et d’action de grâce, une danse presqu’éternelle mais incarnée.

C’est peut-être la seule attente de Dieu sur l’infaillibilité de l’Eglise : l’animation immédiate.

Toutes les autres proclamations antécédentes sont en fonction de cette Pentecôte de la Conception incréée immaculée pour qu’elle puisse pénétrer sans voile dans l’Immaculée Conception créée, quasi incréée, et dans toutes les conceptions. Elles sont toutes en attente de cette recréation, ce réengendrement de la terre.

Sinon Jésus ne serait pas aussi féroce : « Si tu n’es pas disciple de l’enseignement d’Israël, je ne te donnerai rien, ni à toi ni à ta fille, ce serait tromper l’humanité que de lui dire qu’elle sera sauvée sans passer par l’Immaculée Conception du véritable Israël de la Jérusalem dernière ».

Alors le Christ a enseigné à Moïse – c’est ce que j’essaie de passer depuis dix minutes mais je n’y suis pas encore arrivé –, il a enseigné à Moïse que l’enfant qui est en nous a une ressemblance spirituelle avec Dieu qui est tellement profonde, tellement réelle, que le voile intérieur de ces dimensions et de sa conscience est pratiquement inexistant, et que donc il a la largeur, la profondeur et la hauteur dans sa conscience d’amour dans la lumière, la conscience de soi, de la présence créatrice de Dieu à l’intérieur de lui-même mais aussi à l’intérieur de tout ce qu’il fait exister dans le monde intérieur de son amour glorieux récapitulateur de tout.

Notre vie intérieure est tellement dans le Oui de Dieu qu’elle s’unit à ce Oui de Dieu librement, et en faisant ce Oui elle met son propre nom, c’est-à-dire sa propre présence intérieure, actuelle, vivante, féconde et efficace, dans le temps de la terre.

Si nous n’avons pas dit Oui librement à cela, nous ne pouvons pas exister, nous ne pouvons pas survivre. Mais grâce à Dieu aucune de ses créatures, ou pratiquement aucune, ou très peu disent non dès le départ, c’est-à-dire embrassent la propagation du péché originel jusqu’à la racine et pour l’éternité librement. Il n’y en a pas beaucoup. L’Anti-Christ peut-être, et encore, on n’en sait rien.

Mais le Oui qui est le nôtre et le Oui de l’Immaculée Conception elle-même sont identiques et donc nous avons les espaces intérieurs de la royauté universelle de Marie sur tout ce qui est lumière, vie et amour. Voilà les espaces intérieurs, à l’intérieur du génome, de notre vie mystique, de notre vie consciente, de notre vie lucide, et nous avons une liberté dans l’échange de l’accueil et du don qui est à la mesure de cette intériorité, de cette lumière.

Alors bien sûr il y a la propagation du péché originel et nous perdons certainement la plénitude de cette grâce mais nous ne perdons pas la grâce d’être ce que nous sommes dans ce Oui.

Et ce Oui, c’est un petit peu comme les vers luisants vous voyez, il y a toujours un petit peu cette lumière palpitante au milieu. Si on regarde bien en prenant un microscope, il y a encore la lumière. Nous gardons la mémoire de ce Oui et notre liberté s’y réfugie continuellement pour rentrer dans sa profusion, pour rentrer dans son intime, pour rentrer dans cette liberté parce que nous avons dit Oui pour tous les instants qui vont suivre de notre existence en ce monde jusqu’à la fin.

La première chose que nous percevons, qu’un enfant perçoit après sa conception et après la propagation, la première chose qu’il perçoit c’est la différence qu’il y a entre l’avant et l’après la propagation du péché originel et la manière personnelle qui est la sienne d’avoir laissé pénétrer la curiosité malsaine, qui est en fonction de la liberté de chacun.

Cela me met dans un état de perte, pas de perte de liberté – la liberté reste la même – mais de perte d’amour et de perte de lumière ; la conscience d’amour reste la même. Alors du coup je peux être un cri – j’aime bien les hurlements de cette femme –, un cri pour hurler plus fort que Lucifer pour dire : « Non, ce n’est pas Lucifer que je veux ! Je veux l’Immaculée Conception, je veux la Rédemption, je veux Dieu qui me recrée, qui réengendre une nouvelle terre en moi ! ». Je me rappelle parfaitement de la différence entre les deux.

C’est pour ça que quand nous faisons les exercices du retour de la mémoire originelle dans notre vie actuelle, l’Eglise nous enseigne les mots à hurler, à crier intérieurement dans toutes les dimensions de notre âme pour faire revenir cette connaissance intime de nous-mêmes avant et après la propagation du péché originel.

Cette prise de conscience est nécessaire aujourd’hui. Si nous n’avons que l’intelligence, nous n’en percevrons rien. Si nous n’avons que l’affectivité avec ses désirs d’amour au niveau de la terre, nous n’en percevrons strictement rien. La puissance de l’enfant, c’est sa mémoire de Dieu.

Et c’est la grâce d’Israël retrouvée dans l’écoulement de l’Immaculée Conception venant de la fin à travers la coupe débordante du Sang précieux de Notre-Seigneur Jésus-Christ qui peut rejoindre notre cri intérieur pour une liberté réengendrée dans la terre de notre corps spirituel venu de l’Immaculée Conception et de son époux dans la grâce méritoire qui a été la sienne.

Alors le Messie enseigne à Moïse que pendant tout ce temps l’âme de l’enfant est d’une sagesse, c’est-à-dire une connaissance savoureuse lumineuse, d’une sagesse et d’une soif de sagesse qui est tellement grande que le monde angélique se penche comme l’ange Gabriel vers Marie dans les instants qui ont précédé l’Incarnation de l’Immaculée Conception de Jésus, que l’ange se présente comme messager pour remplir la place vacante de la séparation. C’est vrai, il y a eu une séparation à la propagation du péché originel.

C’est beau la foi ! La foi révélée par le Christ à Moïse, à Marie et à la Jérusalem dernière, c’est la vérité toute entière, et nous n’avons aucune hésitation pour l’assimiler et pour la laisser se déployer, parce que c’est par cette foi méritoire que nous obtenons la victoire de la justification substantielle de l’humanité toute entière.

Donc je reprends : nous nous séparons librement, de manière tout à fait personnalisée, de cette présence d’Immaculée Conception qui fait le premier instant de notre existence.

Nous avons commencé dans une tardemah, dans un réveil d’un sommeil mystérieux de l’au-delà de la transactuation surnaturelle sponsale de Dieu à l’intérieur du corps qui est le nôtre dans l’éclatement de cette sponsalité pour y recevoir la sagesse créatrice de Dieu dans une capacité de glorification de Dieu lui-même à l’intérieur de nous pour l’éternité. Ce que dit Jésus : « C’est en eux que je suis, en tant que Personne divine, glorifié ».

Et donc il y a effectivement une différence. Il y a une distance qui s’est faite. Nous avons perdu la grâce sanctifiante. Une distance s’est faite et dans cette distance la soif de lumière, d’amour et de paix éternels est tellement grande, tellement grande !, qu’elle fait la spiritualité de l’enfant au deuxième jour, au troisième jour, au quatrième jour de son existence. Est-ce que vous comprenez cela ?

Et sa soif est tellement immense, brûlante, que l’ange vient s’y placer. Cette fois-ci la relation entre Dieu et nous n’est plus sans voile mais dans la place vacante l’ange s’y place pour nous enseigner, pour nous transmettre la lumière du Verbe de Dieu, pour transmettre toute la lumière du Verbe de Dieu à la terre, la lumière du Verbe de Dieu au Saint-Esprit, la lumière du Verbe de Dieu à l’intérieur de ce qu’il vient de créer pour cela dans la lumière de gloire.

Et donc l’ange, le monde angélique s’adapte à nous, enfants, pour combler les espaces où notre fragilité nous a placés, et pendant neuf mois nous sommes enseignés, comme l’ange Gabriel enseignait Marie à l’Annonciation. Chacun d’entre nous ! Je ne sais pas si vous connaissiez cet enseignement de Moïse ?

Il n’y a pas plus grand dans la vie humaine que ces instants qui ont duré effectivement le temps d’une gestation et pendant lesquels nous avons voulu la communiquer nous-mêmes, et nous l’avons communiquée à la mère en transmettant ce que nous en recevions à travers nos cellules staminales embryonnaires pour qu’elles demeurent même dans le corps de la maman à l’état potentiel d’éclatement et d’épanouissement au jour de la fin. Alors nous sommes en plein dans l’Evangile d’aujourd’hui.

Il y a même des détails qui sont donnés par les midrashim rabbiniques, c’est-à-dire la doctrine infaillible d’Israël. L’infaillibilité ne date pas du pape, l’infaillibilité date de Moïse et d’Aaron. Les nacis d’Israël produisent une doctrine qui vient du Messie et est transmise oralement : il y a trois Personnes : אלהים   אב (Ab Elohim), אלהים   בן (Ben Elohim), אלהים   הקדש   רוח (Ruach Ha Qadesh Elohim) : le Saint-Esprit est Dieu, le Verbe est Dieu, le Père est Dieu, ils sont Trois en Un et Un en Trois. Tout cela est enseigné à l’enfant par l’ange, dans notre déchéance.

Et donc toute l’âme d’un enfant est une aspiration presque substantielle à la rédemption du monde, à la venue de Dieu dans la chair, à la recréation, au réengendrement de l’humanité toute entière. L’enfant porte ce désir, cette soif, de manière lucide, en sagesse. C’est pour ça qu’on dit que la sagesse de Dieu, c’est la sagesse de la Croix. L’enfant est dans la sagesse de la Croix, si bien que quand on vient le crucifier il a déjà dit Oui dans la sagesse de la Croix. Les plus grands apôtres de la Croix glorieuse sont les enfants.

A la naissance, l’ange pose son doigt sur les lèvres de l’enfant. Ça c’est symbolique. L’ange qui a pris la place vacante et l’a remplacée par ce désir du Oui en un seul Oui dans le Oui de la recréation de la conscience intime de tous les enfants d’Israël de la Jérusalem dernière pose son doigt sur la bouche de l’enfant qui va naître, parce que pour la première fois il va émaner de sa bouche un cri. L’ange pose son doigt, le doigt de Dieu dans l’ange – il faudrait faire une autre explication rien que pour ça – en disant : « Désormais, tout ce que tu as reçu, tout ce que tu as vu, tout ce que tu sais, tout ce que tu portes en sagesse de la Croix, en connaissance, en liberté, tu n’en diras plus rien, parce que ça t’est enlevé pour que tu puisses le retrouver par des actes de charité héroïque sur la terre, de pureté héroïque, de virginité héroïque et de foi héroïque. Et Moïse explique que c’est pour ça qu’il y a la petite fente ici, au dessus des lèvres. C’est la marque de l’ange qui dit que désormais c’est ce qui sort de la bouche de Dieu qui doit sortir de ta bouche pour réaliser ce qui t’a été enseigné.

De sorte que le plus grand ennemi de Lucifer et des réprouvés, des affidés de Lucifer, c’est l’embryon. L’embryon pas seulement au départ : l’embryon jusqu’au jour de la naissance.

Avant-hier, ils ont décidé que ce serait jusqu’au jour de la naissance, et donc ils ont marqué – ils se sont démasqués – la véritable haine, le véritable anéantissement de l’Immaculée Conception. C’est ce qu’ils ont décidé dans la chambre de l’enfer parce qu’ils estiment que le Saint des Saints leur appartient.

Lucifer, depuis des millénaires, aspire au jour où il pourra rentrer dans le Saint des Saints où l’Immaculée Conception établit dans la conscience de l’enfant cette certitude qu’il peut dire Oui à l’Immaculée Conception et à tout ce qui émane dans la coupe qui s’en déverse de Saints Joseph et Marie glorifiés, ressuscités, du Sang précieux de Notre-Seigneur Jésus-Christ, pour que l’amour qui en émane puisse engendrer dans le Sang de Jésus la dernière goutte d’eau, c’est-à-dire la divinité dans son humanité retrouvée.

Et ça, l’enfant le sait. Il y a des prêtres qui ne le savent pas. Il y a des baptisés qui vont à la messe et qui ne le savent pas. Et ça, c’est la tristesse de Dieu. On appelle ça le meshom. Dieu est sans voile, désolé de voir l’état de l’Eglise si loin du véritable Israël de la Jérusalem dernière, si loin de la doctrine infaillible du Saint-Père.

Mais les enfants, eux, ont une soif qu’il y en ait un peut-être, le Roi, le Saint que la Mère engendre dans la douleur, en lui donnant les grandes ailes de l’aigle johannique de l’Apocalypse, pour pouvoir être si c’est possible la cause méritoire de la pénétration du Sang précieux de Notre-Seigneur Jésus-Christ dans les trois blancheurs réunies en une seule pénétration pour que ces enfants appartiennent à la Jérusalem véritable de l’Eglise.

Tout est suspendu sur ce point. Le sort de la présence de Dieu dans l’humanité est suspendu à ça. Dieu s’est remis entre nos mains. C’est pour ça que l’Evangile d’aujourd’hui est très vertical, il dit : « C’est non ! Vous voulez obtenir d’autres grâces que celle-là ? C’est non ! Vous voulez courir vers d’autres béatitudes ? C’est non ! ». On nous a toujours dit en théologie quand on nous formait : « Le Christ ne cesse de proclamer qu’il n’est venu que pour les brebis d’Israël, il fait miséricorde à Israël. » Et nous avons là l’explication.

L’humanité trouve son poids méritoire, son poids de soif, de désir, son poids de crucifixion de l’innocence par Satan dans les enfants. Notre centre de gravité ce sont les enfants qui au moins déjà avec quelques uns peut-être peuvent être placés continuellement sous l’autel de l’Eucharistie pour recevoir quelques gouttes de préparation à leur intégration comme membres vivants de l’Eglise, comme membres vivants de Jésus vivant dans son Corps mystique vivant.

Je rappelle que si l’Eglise ne les a pas encore regardés comme les enfants de son sein de grâce dans le Corps mystique de Jésus, c’est à cause du fait que la foi a disparu dans l’Eglise et que la charité s’est congelée, et donc on fait des films sur autre chose. Ces films sur autre chose, je n’hésite pas à le dire, nous condamnent. On se fait un film ! C’est vrai, c’est terrible !

Mais apparemment l’heure n’est pas venue puisque le Saint-Père ne le proclame pas. Mais qui est-ce qui l’en a empêché ? Ce sont uniquement des membres vivants de l’Eglise apostolique vivant de tous les sacrements et aussi de la transformation surnaturelle sortie du fruit des sacrements, c’est l’Eglise dans sa pointe. Donc il y a un appel à la Parousie pour dire : « Voilà, tu es, toi, le pharisien substantiel, tu es le condamné à la réprobation éternelle puisque je suis ce tout-petit et tu passes à côté ». Le jugement, c’est que nous avons perdu totalement cette foi de l’enseignement infaillible des nacis d’Israël et de l’Eglise du Saint-Père.

« L’âme spirituelle créée par Dieu dans l’unité sponsale du corps de l’homme et de la femme imprègne et vivifie le génome de l’homme. Le génome de l’homme est porteur d’une dignité intérieure ontologique et définitive, immortelle, qui a son fondement dans l’âme spirituelle qui l’imprègne et le vivifie. » (Pape Jean-Paul II, 24 février 1998).

Qui est-ce qui s’est englouti là pour retrouver son propre Oui originel et l’engloutir dans le feu eucharistique de l’Immaculée Conception aujourd’hui glorifiée, réengendrant comme Mère de Dieu la divinité de son Immaculée Conception en nous et dans tous ceux que nous portons ?

Mais comme nous n’aimons pas les enfants, ils n’en reçoivent rien. Il y a peut-être un, ah peut-être !, cette royauté, ce Roi, ce royaume aux neuf mille visages portant le glaive de la transVerbération.

Alors pourquoi le Saint-Père ne l’a pas fait ? Pourquoi Jean-Paul II ne l’a pas fait ? Pourquoi Benoît XVI ne l’a pas fait ? Pourquoi c’est François qui commence à le faire ? Parce que la sponsalité glorieuse, ressuscitée et féconde, fécondant dans la chair ressuscitée une fécondation impliquant le corps, l’âme et l’esprit, et la gloire de l’anastase ne sont pas encore mises en place dans la doctrine infaillible de l’Eglise. On ne peut pas proclamer le dogme de l’Assomption si on n’a pas d’abord proclamé le dogme de l’Immaculée Conception.

Le pape François est le premier qui a osé établir que la sponsalité de Joseph était essentielle dans la communication de la transsubstantiation de l’Hostie.

Et le pape François établit que désormais la foi était suffisante en tout cas pour comprendre qu’il faut vivre de la Croix glorieuse, plutôt que de la communion eucharistique sans la foi et avec une charité glacée.

Et donc il a établi en raison du pouvoir des clés du ciel à la terre et de la terre au ciel le fait que désormais l’Eucharistie est célébrée avec la présence réelle du corps ressuscité de Marie, ressuscité dans sa sponsalité avec le corps ressuscité de Joseph, vivant au-delà du mystère de l’anastase dans le sacerdoce éternel de Dieu pour produire à travers ce sacerdoce éternel de Dieu dans le fruit des sacrements sa fécondité à l’intérieur des membres vivants de Jésus vivant sur la terre par la foi.

Elle engendre Dieu, elle est Mère de Dieu, et c’est ainsi qu’il a établi dans l’Eucharistie de quoi faire que désormais du ciel à la terre à travers l’Hostie l’engendrement de Dieu se fasse non seulement sur Jésus, non seulement sur tous les mouvements que Jésus a faits pour la rédemption du monde, non seulement dans la mort de Jésus… Marie engendre Dieu dans la mort de Jésus. Elle est Mère de Dieu. Marie engendre Dieu dans la résurrection de Jésus. Marie engendre Dieu dans l’ascension de Jésus. Mais depuis que le pape proclame que Marie engendre Dieu dans les membres vivants du Corps mystique vivant de Jésus vivant, elle est Mère de l’Eglise.

« Qu’engendre-t-elle dans l’Eglise ? Elle engendre l’Eglise ?
- Mais non, enfin ! »

Quelquefois je vous assure, ça me met non pas en colère mais dans une tristesse de voir que des gens qui disent : « J’ai la foi catholique » sont en dehors de la grâce du temps dans lequel ils se trouvent. On se met en colère quand on pense pouvoir obtenir quelque chose de mieux. Et quand c’est foutu on est triste, il n’y a plus rien à faire. C’est un peu l’état dans lequel on risque de tomber, et on n’y tombe pas à cause du Roi et de ses Gédéon et de ses neuf mille visages.

Le Règne du Sacré-Cœur va s’exploser en cause méritoire à partir de la France dans le monde entier et dans tout l’univers. Le monde nouveau a commencé, le monde ancien est terminé. Le monde embryonnaire avec ses soifs de l’accomplissement est établi en nous. Ils sont nos modèles d’intériorité. Ils sont le fer de lance de la destruction de la présence de Lucifer qui va fuir et s’engloutir dans l’Aquilon, comme dit Ste Hildegarde. Ils sont infiniment plus sages que les plus sages des mystiques catholiques de la terre. Ils se lèveront pour condamner l’Eglise du monde ancien parce qu’il y a là plus grand que la sagesse ancienne de l’Eglise, c’est vrai.

Et donc le pape introduit à l’intérieur de ceux qui font la bonne confession, la bonne communion et... le retour du Fils de l’Homme venant sur les nuées du ciel parce qu’il est lui-même Dieu vivant dans la Jérusalem dernière pour venir y descendre et y établir l’ouverture des portes de la Croix glorieuse dans les enfants de la terre qui sont divinisés par la fécondité de Marie dans l’Eucharistie en leur propre chair, en leur corps spirituel venu d’en-haut, participant sans voile au Saint des Saints de la Paternité amoureuse de l’Epoux, pour faire précisément que ce verset du psaume se réalise : « La Vierge immaculée, la Vierge se réjouit, elle danse ».

Je me rappellerai toujours d’une amie qui s’appelle Béatrice. Je raconte souvent cela. Nous priions pour que la grâce de la Parousie, de la Croix glorieuse, l’envahisse avec la puissance du Saint-Esprit. Elle portait une petite qui était au cinquième mois, une petite qu’elle voulait appeler Cécile d’ailleurs. Nous étions plusieurs, nous étions des prêtres, nous avions vécu une semaine de charité, de ferveur, de guérison, de libération, de consécration, de transformation. A un moment donné, nous priions pour elle. C’est extraordinaire d’avoir une mère avec le soleil divin de l’univers en elle ! Nous avons prié pour elle et à ce moment-là cette petite vierge de quatre ou cinq mois a commencé à bouger, à se lever et à danser à l’intérieur du ventre de la mère ! Elle a dit : « C’est extraordinaire ! Avec une harmonie ! C’était céleste ! ». Cette enfant était dans une réjouissance, « La Vierge se réjouit, elle danse ! », elle dansait, elle dansait. Et ça a duré huit heures. Je vous assure que c’était quelque chose ! Et quand quelques mois après…

Je n’ai pas revu Béatrice après, pourtant je l’aimais beaucoup, mais je l’ai revue quand même quinze ans après. Vous voyez, nous faisions déjà à cette époque-là des agapè pneumato-surnaturelle pour réveiller la conscience d’amour de notre conception, et la rédemption de cette conception d’amour pour remplir la place vacante de l’innocence crucifiée dans l’innocence triomphante de Jésus, déjà à cette époque-là.

Voici que cette petite est née et j’ai su quinze ans après, et j’ai vu cette petite Cécile, et donc j’ai dit : « Béatrice, alors ?
- Vous savez, Père, alors là ! Quand elle est arrivée au moment de la naissance, elle est sortie de moi, elle avait peut-être oublié tout ce qui s’était passé pendant neuf mois, mais en tout cas il y a une chose que je n’oublierai pas, c’est qu’elle ouvert la bouche, et comme elle n’avait rien à dire d’autre, elle a chanté devant le médecin, devant les infirmières, devant les sages-femmes – ils étaient une douzaine de personnes –, elle a chanté pendant un quart d’heure. Un chant ! Ils n’avaient jamais vu ça ! Et moi non plus ! ».

Notre humanité, parce qu’elle n’aime pas les embryons, est une humanité triste, maudite.

L’Eglise du Saint-Père, de l’Eucharistie et de Marie a désormais le doigt de Dieu sur elle parce que l’heure est arrivée de rentrer dans le cœur méritoire du Roi dans une humilité substantielle embryonnaire qui traverse le premier instant jusqu’au silence de la naissance.

La deuxième chose – et puis je vais arrêter là, ce sera très court – qui est donnée à l’enfant, c’est la vision que son Oui lui mérite dès le départ à cause du Christ Jésus Notre-Seigneur dans le Livre de Vie et dans l’Arbre de Vie. Il a une vision de son inscription dans le Livre de la Vie, il a la vision de son épanouissement pour la glorification de Dieu dans l’éternité dans son accomplissement final.

Chaque embryon voit son inscription dans le Livre de Vie et dit Oui pour traverser toutes les forces contraires quelles que soient les contradictions pour continuer à dire Oui, et c’est ça sa liberté qu’il met en place à ce moment-là dans une cause méritoire.

Et donc il y a une vision de ce que je suis dans l’intention de Dieu et il y a aussi une vision de ce que je suis dans l’éternité de Dieu. Cet alpha et cet oméga font la vie de ce nouvel enfant de la terre comme fils d’homme. Toute notre vie, c’est que nous conjoignons l’alpha et l’oméga, les nôtres, en pleine lumière, en pleine lucidité. Et Dieu nous a entendus si l’Eglise nous reçoit dans le baptême de gloire de ce Oui qui conjoint notre immaculée conception originelle et notre oméga dans le Oui de la Croix glorieuse.

Ce qui implique une humilité substantielle. Si le point d’orgueil pénètre un jour dans ce Oui substantiel, alors l’humilité n’est plus substantielle. Il y aurait beaucoup à dire là-dessus. La seule chose peut-être moralement : il ne faut condamner personne et il faut avoir un regard particulièrement aiguisé sur la virginité de notre humilité et dégager tout ce qui pourrait amener ne serait-ce qu’un milliardième de cheveu de point d’orgueil en nous. C’est cette vigilance qui fait que nous sommes tout proches de la charité brûlante de l’humilité substantielle du véritable Israël de Dieu, le Roi, la Royauté, le Royaume du Sacré-Cœur. C’est la mission de la France.

J’ai fini. Je pourrais continuer, parce qu’il y a des choses à dire, je pourrais continuer comme ça pendant… comme dit l’Ecriture, pendant mille ans, il n’y aurait aucun problème. « Ah non, trop c’est trop ! » : si tu veux maîtriser la situation – le point d’orgueil, c’est terrible ! –, ça te gave, c’est comme ça. Mais nous pourrions continuer, parce que toutes ces doctrines sont des vérités infaillibles et elles méritent d’être connues ne serait-ce que spirituellement, métaphysiquement et surnaturellement dans l’intériorité glorieuse de la sagesse de la Croix.

Allez, nous allons célébrer la messe pour les enfants, mais j’espère que vous avez compris une chose, c’est que désormais quand nous célébrons la messe et que nous communions, cette communion n’est pas pour nous. Le Sang de Jésus qui coule n’est pas pour nous, il doit se répandre en passant à travers nous mais sans s’arrêter aucunement et aller directement en eux pour qu’ils soient incorporés à l’Eglise toute entière, et divinisés par la fécondité divine de Marie sur eux parce que le pape a ouvert les portes de cette fécondité divine de Marie sur tous les membres de l’Eglise. Et nous, notre rôle, c’est de les porter en nous : ils font partie à l’intérieur de nous de l’Eglise dont nous sommes les membres vivants. C’est ça l’apostolat des derniers temps.



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