Evangile et Homélie de Père Nathan

pour la Messe Perpétuelle

31 décembre 2016




Alléluia, Alléluia
Le Verbe est devenu chair, il a établi parmi nous sa demeure.
A tous ceux qui l’ont reçu il donne de pouvoir devenir engendrés de Dieu.
Alléluia


Commencement du Saint Evangile de Notre-Seigneur Jésus-Christ selon St Jean

Dans le principe est le Verbe, et le Verbe est en Dieu, face à face avec Dieu, et le Verbe est Dieu. Il est dans le principe, face à face avec Dieu, en Dieu. C’est par lui que tout ce qui existe existe et rien de ce qui existe n’a été créé sans lui. En lui est la vie, et la vie est la lumière du monde ; la lumière des hommes est venue resplendir dans les ténèbres, et les ténèbres n’ont pas pu l’arrêter. Voici un homme envoyé de Dieu, son nom était Jean. Il est venu comme témoin rendre témoignage à la Lumière, pour que tous puissent croire en la lumière. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. Le Verbe est la Lumière véritable, qui illumine tout homme à l’instant où il vient dans ce monde. Lui qui est dans le monde, le monde a été créé par lui, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas accueilli. Mais à tous ceux qui le reçoivent, il donne de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Non pas parce qu’ils sont nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté humaine, mais parce qu’ils sont nés de Dieu. Et le Verbe est devenu chair, il a habité parmi nous, et nous voyons sa gloire, gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. Jean le Baptiste lui rend témoignage, il proclame : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi passe devant moi, car avant moi il est. » Tous nous avons eu part à sa plénitude, et nous avons reçu grâce après grâce ; car la Torah fut donnée par Moïse, mais la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Dieu, personne ne l’a jamais vu ; mais le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître.


Acclamons la Parole de Dieu.
Louange à Toi Seigneur.

Que ton Evangile, Seigneur, recouvre la surface de la terre comme d’un manteau, qu’il pénètre comme la rosée la verdure toute chair assoiffée, affamée de sainteté immaculée, virginale, céleste, divine, toute pure, qu’ils puissent voir devant leurs yeux s’ouvrir les portes de la Jérusalem d’en-haut, libérés de toute entrave, lavés de toute faute, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Louange à Toi, alleluiah !


C’est peut-être la première fois que vous assistez à la Messe Perpétuelle pour les enfants non-nés ?Tous les matins nous célébrons la Messe pour eux. Il y en a quatre cent quarante-quatre qui sont inscrits, plus quatre, dont des enfants encore vivants, qui sont congelés : une douzaine d'enfants congelés qui sont encore vivants.

Alors nous pensons particulièrement, bien sûr, aux autres, parce qu’ils sont représentés par des chrétiens qui déploient leur générosité surnaturelle au-delà de leur famille, au-delà d’eux-mêmes, et qui donc intègrent à travers le corps spirituel venu d’en-haut ces enfants dans la communion eucharistique tous les jours. Ils sont comme les prémices de tous les autres.

C’est terrible ce qu’on apprend, c’est sûr, quand des mystiques souffrent ce que souffrent les enfants !

Jusqu’à Noël nous avons médité, dans ce que Jésus a dit à Luisa Piccarreta, les souffrances spirituelles, les souffrances surnaturelles, les souffrances morales, les souffrances de l’âme, les souffrances de l’esprit, pas seulement de la chair, d’un enfant : les souffrances que Jésus lui-même a souffert tandis que toute la divinité éternelle vivante du Père et sa propre volonté incréée d’Hypostase faisaient subir à l’embryon qu’il était lui-même, à son âme, une agonie impossible à décrire, un enfermement total, une pression ! La souffrance de Jésus décrite par Luisa Piccarreta, c’est étourdissant !

Jésus dans le ventre de Marie a déployé des larmes d’amertume et d’agonie qui étaient totalement, substantiellement, une croix vivante et brûlante pour l’embryon.

Nous le comprenons, bien sûr : Jésus a parcouru à chaque instant de la foi – c’était au rythme de Marie et Joseph, il ne faut pas l’oublier, donc – à chaque instant du pèlerinage non pas infini mais limité, chaque être humain dans sa vie embryonnaire pour ramasser – pour ainsi dire – de manière rédemptrice toutes les croix, toutes les séquelles, lui qui était dans une dilatation ! Il n’a pas eu peur de prendre chair dans le corps d’une vierge pour vivre cette agonie, cette croix, cette rédemption.

Quand on sait ce que ça veut dire, c’est effroyable ! Quand on sait le partage qu’il a avec ces enfants ! Par exemple, le fait que ça se systématise. Et on se doute bien que ça va se systématiser, se généraliser à une vitesse fulgurante.

Ces millions d’enfants aujourd’hui… D’accord, il y a une usine en Chine qui fait un million de vaches clonées par an, mais on fait beaucoup ‘‘mieux’’ maintenant en occident puisqu’on fait des usines – rien qu’aux Etats-Unis il y a trois mille cinq cents cliniques qui font ça – réservées au Planning Familial, donc ce sont des millions d’enfants qui sont mis au monde, et encore vivants on les dépèce, organe après organe ! Vivants ! Ils sont dépecés vivants pour faire un trafic d’embryons ! Vingt-cinq mille euros, vingt mille dollars de bénéfices !

Maintenant on a fait une loi en France qui met en prison avec vingt mille euros d’amende quelqu’un qui se dresserait contre cette pratique !

Etre dépecé vivant lorsqu’on est si sensible ! Parce que la sensibilité d’un embryon est extrême. C’est un peu comme quelqu’un qu’on torture et qui ne peut pas mourir : on peut le torturer indéfiniment. Même quand on a arraché les bras, on a arraché les jambes, on a arraché une partie de la tête, ce bras se rapproche des jambes sur la table d’opération, le cœur bat !

C’est normal, plus on est proche de l’acte créateur de Dieu, moins le corps est mortel, l’incorruptibilité est encore proche. Adam et Eve ont vécu des siècles parce qu’ils étaient proches de l’acte créateur de Dieu.

On a beau continuer à les torturer, à leur arracher les membres et les organes, un quart d’heure après ils sont toujours vivants.

Et ils sont extrêmement sensibles à la souffrance d’abandon spirituelle. La souffrance d’abandon spirituelle, c’est une agonie, elle est propre à Jésus, elle est purement spirituelle, elle ouvre aux voies surnaturelles de la présence de Jésus embryon.

Quand des mystiques souffrent avec Jésus embryon, il faut voir !

Tous ces enfants qu’on utilise ! On va utiliser même leurs cellules pour faire immédiatement, alors qu’ils sont encore vivants, alors que la cellule est encore vivante, un clone dans une bête. L’âme de l’embryon en éprouve une horreur presqu’infinie parce qu’il sait qu’il vient du Père Créateur, il aime le Père Créateur, il aime son Père, lui, il aime son Papa, alors être instrumentalisé pour abominer son Papa, c’est affreux ! Jésus vit ça !

Pour faire naître un clone, vous savez, il faut faire des décharges électriques. Donc ces mystiques souffrent, on les voit électrocutés, brûlés par les électrocutions, c’est affreux !, pour éprouver un petit peu ce qu’éprouvent ces enfants.

Lorsqu’ils sont congelés… Nathanaëlle, elle, est gelée, parce que le Seigneur l’amène jusqu’à un laboratoire de congélation. Comme elle est glacée, Jean-Michel son mari la met dans une baignoire à 80 ou 90° : elle reste toujours froide, glacée, dans la baignoire à 90°. Ils souffrent beaucoup, ces enfants.

Et c’est par millions. Rien que pour le Planning Familial, pour ‘‘préserver la liberté de l’être humain’’, plusieurs millions d’enfants sont dépecés vivants, vifs !, créés pour ça on peut dire presque aussi.

Est-ce que Monseigneur (…) en a parlé ?
[Un fidèle] Non.
Est-ce que Monseigneur d’Aix en a parlé ?
[Un autre fidèle] Non.
Est-ce que le Primat des Gaules en a parlé ?

Alors nous en parlons le matin.
Nous nous plongeons dans cet océan d’atrocités reçues.

Jésus, le Dieu vivant, le Bon Dieu, n’a pas craint de prendre chair dans le corps d’une vierge. Quand Padre Pio disait ça : « Il n’a pas craint de prendre chair dans le corps d’une vierge », il ne pouvait pas continuer, il pleurait et ça inondait… « Il n’a pas craint de prendre chair dans le corps d’une vierge » : là Padre Pio s’arrêtait, quelquefois dix minutes : c’était impossible, il ne pouvait pas continuer.

« Il n’a pas craint de prendre chair » … pour te libérer.

Et ils ont subi, il subit avec eux.

Le ciel a voulu que nous fassions cette Messe Perpétuelle avant l’Avertissement. Ce qui n’est pas mis en route dans les prémices ne sera pas mis en route dans la moisson, alors il faut qu’il y ait des prémices, il faut qu’il y ait des Jean Baptiste.

C’est bien, nous avons découvert récemment qu’on pouvait mettre dans la Messe Perpétuelle les enfants qui étaient nés aussi. Après tout, dans l’Evangile c’est marqué : Hérode les fit mourir jusqu’à l’âge de deux ans. Tant qu’ils n’ont pas la parole.

Que pouvons-nous faire ?

Comment se fait-il que la bouche de Jésus sur la terre laisse faire ça sans faire une messe de réparation ? Sans proclamer que ce n’est pas du tout avec des cris d’encouragement : « Nous nous félicitons… », « Nous apportons tout notre soutien » : c’est ça ou bien le silence approbateur…

Vous voyez par exemple ce site que nous faisons pour la Messe Perpétuelle que nous célébrons chaque jour : il y a plusieurs personnes, des amis, qui ont dit : « On ne peut pas se compromettre avec vous dans cette affaire !
- Mais pourquoi ?
- Parce que vous avez dénoncé le clonage. Et la Manif pour tous, Tugdual Derville, etc, qui ont milité pour l’autorisation du clonage, vous les avez dénoncés et ça c’est inacceptable ! On ne peut pas se compromettre avec vous parce que vous compromettez la paix sociale catholique, et la paix sociale catholique c’est la Manif pour tous. »

Quand on met la royauté terrestre au-dessus de la royauté d’amour et qu’on le dit – ce n’est pas quelqu’un qui ne le formule pas, c’est quelqu’un qui le formule comme ça –, est-ce qu’on peut dire qu’on est encore catholique ? Je ne crois pas.

Et le silence est la signature de cette opinion. Ou alors la félicitation : « Nous apportons tout notre soutien, nous nous félicitons de cette loi de l’abomination de la désolation », et donc ce qui en découle : on peut désormais transformer la terre en usines à faire agoniser Notre-Seigneur Jésus-Christ dans sa vie embryonnaire.

L’agonie de Jésus embryon dans le sein de Marie ne s’est pas passée qu’une seule fois, c’est passé en entier, il ne faut jamais l’oublier, parce que ça s’est inscrit dans son Union hypostatique déchirée et donc elle est renouvelable à merci, si je puis dire. C’est ça le propre des modalités de l’acte, de l’energeia prote.

Alors Padre Pio pleurait. Je trouve ça beau. [A un fidèle] Oui, pardon.

[D.] (…)

Ce n’est pas grand-chose à côté du Shiqoutsim Meshomem qui est bien plus grave que ça, mais on voit bien que de dire ouvertement que c’est normal…

Nous, la Messe le matin, nous disons avec ces enfants que nous communions à Jésus agonisant, à Jésus embryon, à Jésus crucifié dans l’embryon, à Jésus broyé.

C’est ça qui est extraordinaire !

Jésus ne peut pas mourir, donc les souffrances de Jésus embryon sont incalculables. Il ne peut pas mourir ! Evidemment que l’Immaculée aussi porte ça. Et Joseph aussi porte ça, il est à l’unisson de Jésus broyé. St Joseph, vous pouvez en être sûrs, n’est pas en train de se poser la question : « Est-ce que ma femme aurait dû me dire un petit peu ses secrets ? Elle exagère ! Je suis l’autorité quand même ! ». Non, il était tellement happé par cet abîme !

Il faut lire le livre La croix de Jésus du père Chardon. Le père Chardon était dominicain. Il partait en extase avec tous ses frères, ils faisaient oraison ensemble. C’est rare dans l’histoire de l’Eglise pour des dominicains. Il faut vivre d’en-haut la croix de Jésus. Là tu as la doctrine de l’Eglise.

L’Eglise ne peut pas dire à propos du clonage : « Je suis d’accord avec ça, j’apporte tout mon soutien et je demande que tous les représentants de l’Eglise se taisent sur ce sujet », elle ne peut pas dire ça. Elle ne peut peut-être pas proclamer mais elle peut faire silence, le cri silencieux, et expliquer pourquoi elle fait silence.

Alors elle donne la communion à jamais. Elle donne la communion à jamais à ces enfants-là, qui eux-mêmes distribuent la communion deux cent milliards de fois. C’est pour ça que c’est important, ce que nous faisons là.

J’ai un peu honte de dire que c’est important, ce que nous faisons là, comme si nous étions les seuls à faire des choses importantes. Mais c’est beau d’être catholique ! Nous, nous faisons ça parce que nous sommes catholiques. Tu te rends compte, il y a un milliard de catholiques : si tous font quelque chose de très important ! Ce que nous faisons aussi c’est important. Nous n’avons pas du tout la prétention de penser que nous sommes les seuls à faire quelque chose d’important. Tout le monde dans le fond de sa catholicité fait la même chose que nous.

Cela se rassemble dans le Roi, dans l’unité indivisible du cœur de la charité des armées accomplies, parfaites, en surabondance d’accomplissement, dans la plénitude de son accomplissement en sa plénitude reçue dans le Roi, dans le nouvel Israël de Dieu, dans le dernier reste des rescapés d’Israël.

Ces enfants-là méritent l’admiration. Et la Rédemption du Seigneur dans le sein de Marie avant Noël mérite des cris d’admiration. « Il n’a pas craint de prendre chair dans le corps d’une vierge ».

Aujourd’hui je crois qu’on pourrait réécrire, parce que Luisa Piccarreta ne connaissait pas tout ça, elle ne connaissait pas non plus les éléments qui permettent de décrire et de caractériser les souffrances rédemptrices de Jésus dans un embryon.

Et quand Jésus a été crucifié, il continuait encore à se rappeler de sa période embryonnaire. C’est mon frère qui dit ça, il a raison, c’est vrai, parce que quand tu mets un clou ici, un clou là, avec les conditions, Jésus sur la croix est électrocuté, et il doit subir l’électrocution aussi… Je ne sais pas, il faudrait que je lui repose la question : mais pourquoi est-il électrocuté sur la croix à trente-six ans ? Et c’est la même électrocution que les embryons quand on leur demande d’être des instruments pour la dévastation de la Paternité de Dieu son Père. Mais c’est sûr que pour lui c’est d’une immense clarté.

« Je ne vous ai pas promis d’être heureux sur la terre ». Il n’a pas pris chair pour montrer que la vie est belle sur la terre – dans certains films on voit ça –, non, pas du tout : « Je vous promets d’être heureux au ciel, je ne vous ai jamais promis d’être heureux sur la terre ». La recherche du bonheur sur la terre, surtout aujourd’hui, est une injure dressée devant la Face de Dieu.

Je comprends Jésus qui dit : « Laisse tout, viens et suis-moi ».
« Je ne peux pas prendre une tunique ? » : Jésus ne lui dit même pas non, il lui dit : « Trop tard, tu ne fais pas partie de mes disciples ».



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