Homélie de Père Nathan
pour la Messe de Justification de Camille
29 octobre
La méditation est de Saint Jean Chrysostome.
Rien n’est plus froid qu’un chrétien qui ne cherche pas à sauver les autres. Personne ne peut ici prétexter ta pauvreté : celle qui a donné ses deux piécettes (Luc 21, 2) pourrait t’accuser. Chacun peut être utile à son prochain s’il consent à remplir sa mission. Ne voyez-vous pas comme les arbres sans fruits sont forts, beaux, élancés, lisses et élevés ? Mais si nous avions un paradis, nous préférerions de beaucoup à ces arbres les grenadiers et les oliviers pleins de fruits. Les autres sont pour faire joli, non pour l’utilité, et leur utilité est bien mince. Tels sont ceux qui ne visent que leur propre vie intérieure. Tel était celui qui avait enfoui son talent (Matthieu 25, 18) : sa vie était irréprochable, mais elle n’a sauvé personne. Comment un tel homme peut-il être chrétien ? Dis-moi, si le levain mêlé à la pâte ne la fait pas monter toute entière (cf. 1 Corinthiens 5, 6), est-ce qu’on peut dire que c’était du levain ? Ecoute-moi, si le parfum n’exhale pas sa bonne odeur pour ceux qui approchent, comment peux-tu l’appeler parfum ? Alors si tu te dis : « Moi, il m’est impossible de ramener les autres », eh bien moi je te dis : « Si tu es chrétien, il est impossible que cela n’arrive pas ». Dans la nature il n’y a aucune contradiction, et pour la foi c’est pareil : c’est dans la nature même du chrétien. Que le chrétien ne soit pas une insulte pour Dieu. Si tu dis au soleil : « Tu ne peux pas briller », tu l’insultes ; si tu dis qu’un chrétien ne peut être utile, tu insultes Dieu, tu fais le Lui un menteur, parce qu’il est plus facile pour le soleil de ne pas chauffer ni briller que pour le chrétien de ne pas rayonner et ne pas sauver tous les autres.
Oui, c’est vrai, le chrétien est un soleil au milieu de la ténèbre. Si vous concevez et mettez au monde un enfant, il crie, il est dans la perdition pour toujours. Si vous le baptisez, il devient un soleil pour tout l’univers et pour toute l’humanité. Pourquoi ? Parce que Jésus habite en lui, et ce n’est plus la perdition éternelle qui marque son âme et sa chair, mais c’est Jésus, la Présence réelle, personnelle, éclatante de Jésus qui s’est englouti, habite et se déploie dans son âme, rayonne sa chair. Il est devenu un soleil, il est un soleil levant qui est venu visiter le monde, il vient d’être baptisé. Ce n’est plus nous qui vivons, c’est sûr.
A partir de rien Dieu a fait éclater un soleil et depuis le soleil brûle, réchauffe, rayonne, surabonde, chasse les ténèbres, féconde tout, partout où il apporte son rayonnement.
« Le Royaume de Dieu, à quoi est-ce qu’on peut le comparer ? » (Luc 13, 18-21).
Quand Jean Baptiste s’est fait visiter par Marie, il a été baptisé, trois mois avant de naître il est devenu le Soleil. C’est ce que dit Saint Joseph dans le Psaume à l’apparition de Jean Baptiste : « Le Soleil levant est venu nous visiter, Il est l’Astre d’en-Haut qui resplendit au milieu de la ténèbre et l’ombre de la mort, Il est le Soleil qui guide tous les pas et qui les fait aboutir dans le chemin qui aboutit à la Gloire de Dieu ».
A quoi est-ce qu’on peut comparer un petit enfant, tout petit, comme Jean Baptiste ?
Il a été visité par le Soleil, il est devenu le Soleil.
Il a été visité par l’Esprit Saint, le Saint-Esprit lui a été donné, et le Saint-Esprit est Dieu tout entier. Le Père resplendit de tous les Soleils de son unique Gloire. Le Fils Unique de Dieu est le Parfum intime et éternel de Dieu avant la création du monde, la Liquéfaction de Dieu, la Sponsalité de Dieu, le Verbe de Dieu, les Délices de Dieu, la Conception même de Dieu, l’Extase, le Ravissement de Dieu, tout cela c’est le Fils de Dieu, le Fils unique de Dieu, l’Epousée de Dieu, l’Epousée en Dieu. Il faudrait dire comme ça dans un Chapelet les trente-trois attributs de la deuxième Personne de la Très Sainte Trinité qui Lui sont propres. Eh bien dans le Baptême les Trois sont le Dieu Unique. Chacun d’entre Eux est Dieu à Lui tout entier.
Quand nous sommes dans la Sponsalité, le Soleil brûlant qui brille éternellement dans la Gloire éternelle et du Monde incréé de l’Extase, du Ravissement, de la Commotion et l’Effacement d’Extase, de Ravissement, les Délices, les Parfums intimes de la Sponsalité en Dieu, c’est la deuxième Personne de la Très Sainte Trinité, c’est le Dieu Unique.
Et il faut dire la même chose pour l’Epoux, il faut dire la même chose pour Dieu dans sa propre Source, pour Dieu dans ce qu’Il est, pour Dieu dans sa Substance, pour Dieu dans sa Miséricorde éternelle, dans son Amour inconditionnel de Lumière dans sa Spiration active irrésistible. Il est la première Personne de la Très Sainte Trinité. Et la première Personne de la Très Sainte Trinité est le Dieu Unique. Il y a Un seul Dieu.
Et le Saint-Esprit : il faudrait pénétrer, déployer dans le monde sans limite et sans fin et les profondeurs de la Substance et de la Personne tout ce qui est propre au Saint-Esprit. Le Saint-Esprit est une Joie incréée et éternelle, une Allégresse as-spirant tout Dieu de manière que Dieu est entièrement as-spiré en Lui et que à Lui tout seul Il est Dieu tout entier.
Ces Trois dans cette Unité profonde resplendissent comme un Soleil dans le Baptême que nous avons reçu. Il faut renouveler notre passage de la ténèbre au Soleil. Nous étions dans le néant et la ténèbre, nous étions prisonniers de la perdition éternelle, il ne faut pas l’oublier, et d’un seul coup nous sommes passés à cet état où nous sommes le Temple de la Très Sainte Trinité, Présence réelle. De donner la Vie divine à un tout-petit, c’est notre plus grande Gloire.
« A quoi est-ce qu’on peut comparer le Royaume de Dieu ? »
La création, toute la création, la création du Monde angélique, la création de la Lumière de Gloire, c’est-à-dire du Débordement du Face à Face glorieux des Personnes de la Très Sainte Trinité dans leur Glorification éternelle mais se communiquant, rayonnant partout, la création du monde angélique dans la Lumière de Gloire…
Le monde angélique est introduit dans la Lumière de Gloire, comme Jésus qui à la seconde qui a suivi sa Mort a introduit dans cette même Lumière de Gloire Saint Joseph son Papa.
Cela fait quand même un changement, de passer de rien, du néant, au Soleil Levant qui vient nous visiter, à la Présence de la Très Sainte Trinité, à la Lumière de Gloire qui est le Christ Jésus notre Sauveur, Agneau de Dieu. L’Agneau de Dieu est Dieu à Lui tout seul.
Dieu a livré Jésus. Il s’est investi dans l’Immaculée Conception. Il a absorbé, assumé à l’intérieur de Lui la Conception de rien mais qui est Plénitude de tout, c’est l’Immaculée Conception, pour venir s’engloutir en Elle et créer…
Parce que dans la création il y a l’humanité de Jésus qui a été créée. Son âme humaine a été créée. Son corps, sa chair ont été créées. Son esprit humain, sa mémoire de l’Origine et du Oui de Dieu, sa lumière humaine débordant, dépassant à travers le corps, son intelligence humaine de toute chose dans le Soleil de la Lumière de Gloire dès le premier instant, et son amour humain entièrement étreint par le poids de la Croix rédemptrice qu’Il assume en se déchirant immédiatement pour y pénétrer jusqu’à la Fin du monde. Tout cela, cette nature humaine de Jésus, elle est créée.
C’est Dieu, bien sûr, qui vient se créer une nature humaine.
« Tu Lui donneras le Nom de Jésus », voilà ce que l’Ange Gabriel a dit à Saint Joseph.
« Tu Lui donneras le Nom de Jésus », voilà ce qu’il a dit.
Cela fait partie de la création.
Et la création toute entière, nous la portons, nous le savons bien. Depuis que nous sommes tout-petits, conçus, embryons, enfants, nous savons très bien que la création toute entière c’est nous qui la portons.
« A quoi est-ce que Je vais comparer le Royaume de Dieu ? ». Jésus se pose cette question deux fois aujourd’hui : « A quoi est-ce que Je vais comparer le Royaume de Dieu ? ». C’est incomparable ! « A quoi puis-Je le comparer ? ».
Le petit sait qu’il porte la création toute entière. Et la création toute entière a été jetée, elle a été livrée au pouvoir des ténèbres, elle a été livrée à la corruption, elle a été livrée aussi au néant. Et ce n’est pas son plein gré que la création toute entière a été livrée au pouvoir des ténèbres et au néant. La création : la matière, les oiseaux, les poissons, chaque goutte d’eau, chaque fleur, le monde angélique. Ce n’est pas de son plein gré. La Lumière de Gloire a pénétré dans la Croix par Jésus-Christ Notre-Seigneur. Jésus-Christ Notre-Seigneur a été plongé dans le néant et la ténèbre. Toute la création a été plongée dans la ténèbre. Ce n’est pas de son plein gré.
Nous savons très bien ce que c’est que la création puisque nous la portons. Nous sommes le résumé de la création, le concentré de la création, le point as-spirant et récepteur de la création.
Nous sommes la Memoria Dei. Notre Oui originel… Si nous n’avions pas dit Oui à ce que nous sommes, nous n’aurions pas pu exister. C’est librement que nous sommes l’image ressemblance de Dieu dans la Mémoire, c’est-à-dire la Présence réelle de l’Unité, de la création toute entière dans l’Unité d’Emanation de Dieu. Dieu Lui-même est dans l’Unité de l’Un : « אֶחָד אֲדֹנָי » (Adonaï Ehad). Et sa Communication dans le Principe de la création se trouve être dans l’image ressemblance de Dieu dans nous.
Et aussitôt cette petite créature conçue est livrée au pouvoir du néant et de la perdition. Et ce n’est pas de notre plein gré que nous avons été livrés au pouvoir de la perdition éternelle. Alors il va y avoir le Baptême.
« A quoi vais-Je comparer le Royaume de Dieu ? A quoi puis-Je comparer le Royaume de Dieu ? ». L’Antienne de l’Eglise dit : « Cela, Tu l’as révélé aux tout-petits »
Ce n’est pas de son plein gré que la création a été livrée au pouvoir du néant, à Satan. Il faut comprendre ce que dit l’Epître aux Romains chapitre 8. L’Eglise donne le chapitre 8 de l’Epître aux Romains depuis samedi dernier. Et là nous allons rentrer dans ce gémissement de la création. L’Epître aux Romains est extraordinaire !
C’est Dieu le Fils, c’est Dieu l’Epousée, c’est Dieu la Joie éternelle et incréée, c’est Lui le Dieu Unique à Lui tout seul, qui a créé sa propre nature humaine. La nature humaine de Jésus a été créée. Et Dieu Vivant a livré la nature humaine de Jésus. Il l’a jetée, Il l’a livrée à l’infamie et à la mort. Elle n’a été que Mort vivante, effroyable, agonisante, Gémissement substantiel d’Amour et de Rédemption. C’est Dieu qui l’a livrée, l’humanité de Jésus, la création aussi.
Il est dit que dans le Principe Dieu a créé : « בְּרֵאשִׁית בָּרָא אֱלֹהִים » (Bereshit bara Elohim)(Genèse 1, 1), Dieu a créé le Ciel et la terre, le monde angélique, la Lumière de Gloire, l’humanité toute entière et l’humanité de Jésus qui porte. Il a créé le Ciel et la terre, Il a dit : « Que la lumière soit », et aussitôt il y a eu la lumière et Dieu sépara la lumière et les ténèbres.
Dans le Midrash de Moïse sur le Bereshit il est dit ceci : Il crée tout comme ça et à l’instant où Il crée il y a quelque chose qui se dit à l’intérieur de Dieu : « Oui mais s’il y a la ténèbre ? Si la communication d’une telle Bonté, d’une telle Joie, d’une telle Gloire, d’une telle presque Substance vivante communiquée se perd ? S’il y a la perdition ? Si la création s’écarte ? Si les libertés ne… ? Si la Memoria Dei ne s’embrase pas immédiatement pour s’engloutir et la porter et la recevoir et lui faire produire son Fruit éternel dans le Royaume de Dieu ? Si ça ne se faisait pas ? ». Alors le Midrash explique que si c’est ça, alors la Vérité toute entière et vivante à l’intérieure de Dieu qui se dit sera projetée dans la terre, Elle sera jetée – c’est ce Verbe là : Elle sera jetée – dans la terre.
Et la création a été jetée dans le néant, Epître aux Romains. C’est fort de dire ça ! Il y a des gens qui ne comprennent pas ce que ça veut dire. Elle a été jetée : c’est le même verbe, sauf que dans le Bereshit c’est en hébreu, et dans l’Epître aux Romains c’est en grec.
La plus grande souffrance, la plus grande croix, la plus grande oppression, la plus grande angoisse, la plus grande ténèbre, la chose la plus insupportable, la plus grande humiliation, la plus grande horreur, la plus grande dévastation, que Jésus ait subie en étant Celui qui est jeté dans la ténèbre, c’est Dieu le Fils, Dieu Vivant, Dieu Lui-même, le Dieu Unique, qui la Lui inflige. C’est l’éternelle et divine Volonté de Dieu qu’Il soit livré, jeté et crucifié à cette vie : « Tota vita Christi crux fuit atque martyrium ». Le plus grand bourreau de Jésus, c’est Dieu le Fils. Et c’est dans son Hypostase. Là où Il a souffert le plus, c’est par Dieu, par sa propre Personne, son Union Hypostatique, dans son Union Hypostatique l’application quasi substantielle de mort, de cri, de gémissement… Et pourtant Il est quand même dans la Lumière de Gloire.
Et c’est dans cet état qu’Il dit : « A quoi vais-Je comparer le Royaume de Dieu ? ».
Il y a même une petite Goutte au milieu de cet océan sans limite et sans fin d’agonie, de martyre, d’anéantissement, d’infamie. Tu ne peux pas penser humainement une infamie plus grande faite à un être humain par tous ceux qui l’entourent, Dieu y compris. Il y a quand même une petite Goutte, une petite Goutte d’Eau, c’est l’Immaculée Conception. Elle est aussi une création, Elle est une créature. Le Midrash du Bereshit de Moïse dit qu’il y a sept choses dans l’Acte créateur de Dieu et le Bereshit créateur de tout ce qui existe, il y a une Goutte – c’est dit – : c’est l’Immaculée Conception. Il y a l’Immaculée Conception. Elle est dans la Croix de Jésus, Elle est le Oui à la Croix de Jésus, Elle est le Temple de la Croix de Jésus. Elle est le Temple de Jésus, Elle est le Temple du Soleil Levant qui vient nous visiter, qui illumine tous ceux qui sont dans les ténèbres et l’ombre de la mort. Il vient libérer tous ceux qui sont totalement enfermés par Satan.
Le pouvoir de Satan, vous vous rendez compte ? Non, justement, on ne se rend pas compte de ce que représente le pouvoir du démon et sa rage sans limite et sans fin. Satan est possédé par des purulences, des dévastations, des soleils noirs si je puis dire, continuellement, alors là pour le coup sans limite et sans fin dans l’intensité et dans l’extension. Son royaume, c’est notre univers. On ne le dira jamais assez, ça.
Eh bien Jésus est venu nous le révéler : « Je suis venu pour le dévoiler et qu’il soit jugé, démasqué dans ce qu’il est, et l’esprit de ce monde aussi, qu’il soit démasqué. Je suis venu pour un jugement, et dans la Lumière de la Croix, cette libération. »
C’est extraordinaire, la libération ! Nous sommes prisonniers, complètement prisonniers, mais il y a cette Goutte d’Eau que nous mêlons au Vin pour le Sacrement de l’Alliance. Il y a une respiration dans le Bereshit, il y a une respiration dans la toute-petitesse immaculée du Oui immaculé de chacun d’entre nous. Il y a une libération, il faut bien le dire, il faut le dire clairement.
Il y a une libération de cette petite Goutte d’Eau dans la création angélique. Elle y est présente. Elle a dit Oui éternellement à l’Amour éternel du Dieu Unique, donc Elle est présente au monde angélique au moment où il est affronté à sa propre épreuve et où il doit choisir entre être Satan ou être séraphique dans la Lumière de Gloire.
S’il n’y avait pas cette Goutte d’Eau de l’image ressemblance de Dieu qui dit « Oui », « Shemem », « Me voici », et où Dieu donc peut s’exprimer à l’envi en Elle – il n’y a rien en Elle qui ne Lui appartienne pas, où Il ne s’exprime pas dans son Allégresse, sa Joie, sa Liberté, son Amour, sa Tendresse –, même le monde angélique n’aurait pas pu affronter l’épreuve.
« A quoi vais-Je comparer le Royaume de Dieu alors ? Comment est-ce que Je vais faire comprendre ça à la création toute entière ? Ah ! » – c’est comme si j’y étais – « Ah ça y est ! C’est comme une femme qui prend du levain et le plonge dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que la pâte toute entière soit levée ». Ce n’est pas extraordinaire ça ? Ce n’est pas inouï ça ? Ce n’est pas génial ? Bon, que Jésus soit génial, ce n’est pas une découverte. Mais c’est prodigieux !
Et je crois qu’il y a des chrétiens qui disent : « Moi, l’Immaculée Conception, j’connais pas, je m’en fiche, ça m’est égal, c’est de la mariolâtrie ! »
Comment peux-tu dire que le soleil ne brûle pas, ne réchauffe pas et n’éclaire pas ? Comment peux-tu dire que le chrétien n’est pas le Royaume de Dieu ? Comment peux-tu dire que ce n’est pas la femme qui prend du levain et l’enfouit dans une triple mesure de farine jusqu’à ce que la pâte ait levé.
Juste quelques secondes avant Jésus avait dit : « Ah oui, Je sais à quoi Je vais comparer le Royaume de Dieu. Il est comparable à une petite graine de moutarde que quelqu’un prend et sème dans la terre du jardin. Il l’enfouit dans la terre du jardin. Et ça devient un arbre, le plus grand du jardin du Paradis, jusqu’à ce qu’il soit l’Obombration de tout le jardin, et tous les anges, tous les oiseaux viennent se mettre dans lui. »
C’est qui, ça ? Vous n’avez pas compris qui c’est ? C’est comme la femme. Vous n’avez toujours pas compris ? Les oiseaux, les anges viennent dans l’arbre qui obombre tout le jardin du Paradis terrestre et céleste. C’est la Reine Immaculée de l’univers. Et son chiffre c’est 555.
Et les trois mesures de farine jusqu’à ce qu’il y ait la Glorification du Fils Unique de Dieu et de l’Epousée dans la Glorification incréée, c’est la Mère de Dieu. C’est Elle qui L’engendre dans trois mesures de farine dans l’Hostie vivante qui nourrit et rassasie le Père et absorbe le Saint-Esprit, si je puis dire, dans son propre Soleil éternel. Et son chiffre, c’est 888.
Si un jour vous vous embêtez, prenez la Bible et pendant une demi-heure lisez la Bible. Vous ne savez pas quels chapitres choisir ? Prenez le chapitre 8 de l’Epître aux Romains sur la création toute entière.
C’est là qu’on voit que la petite Goutte d’Eau, le véritable Israël de Dieu, la véritable Jérusalem, le véritable Combat…
יִשְׂרָאֵל (Israël), c’est la chair qui est en lutte continuelle entre Dieu et la création toute entière et le lieu de la lutte, et Dieu le regarde sans arrêt (El).
Les chapitres 8, 9, 10 de l’Epître aux Romains sont extraordinaires ! C’est quoi la Jérusalem ? Jésus a d’abord fait miséricorde à Israël, à Jérusalem.
« A quoi vais-Je comparer le Royaume de Dieu ? » A l’Eclosion immaculée d’Un Oui pacifique se donnant librement, de plein gré, jusqu’au fond de la Substance de Dieu dans la Jérusalem dernière.
Le Pape a ouvert les Portes eucharistiques dans les trois mesures de farine pour que s’exhale le Parfum de Joseph enfant, tout-petit, qui fait le fond de la Jérusalem nouvelle qui va venir et dont nous sommes le Temple, le Oui, la condition nécessaire.
Si un chrétien dit : « Non, ce n’est pas mon truc », c’est impossible que ce soit vrai !
Il reste vingt-neuf jours. Vous verrez quelle est la Prière que nous célébrons la nuit par exemple pour le véritable Israël de Dieu. Le véritable Passage de la Mer Rouge, le véritable Passage de la Pâque eucharistique dans la Manne, le véritable Passage dans le Rocher ouvert, l’Union Hypostatique dans la Croix Glorieuse, d’où les Fontaines d’Eau jaillissantes (…) les Parfums (…), le véritable Passage du Jourdain, le véritable Passage dans le Corps spirituel de la Terre Promise et des Jardins où s’épanouit la Jérusalem dernière, c’est le véritable Israël de Dieu, le véritable Roi, la Mission surnaturelle divine, accomplie, définitive, invincible de la France, du Royaume.
« A quoi vais-Je comparer le Royaume de Dieu ? »
Satan sent ce que représentent les Entrailles de la Maternité divine dans l’Eglise toute entière en trois mesures de farine, et du coup il a éventré Notre-Dame de Paris. Pourquoi a-t-il choisi ça ?
Eh bien voilà, d’être remplis de ce Baptême avec Dieu, avec le monde angélique, dont nous sommes le Temple unificateur, récepteur, diffuseur, rayonnant comme le Soleil, avec la petite Goutte d'Eau nous visitons avec beaucoup d’Amour, beaucoup de réalisme, chaque enfant avorté, pour que se communique, se fasse ce Passage de la perdition et de l’emprisonnement pour l’Eternité à la Libération des prisonniers, au Baptême, à la Communication de la Vie divine parce que l’Agneau de Dieu vient déposer dans l’unique et éternelle Volonté de Dieu dans une petite Goutte d’Eau, Il vient y déposer et déployer sa propre Vie divine, sa propre Vie en cet enfant qui était marqué par la perdition, marqué par la mort, marqué par la rage. S’il n’y avait pas l’Eglise de Jésus, ces enfants-là seraient des sources d’angoisse, de rage, de révolte et de satanisme dans le monde entier.
C’est notre plus grande gloire que de donner la Vie divine. Nous le faisons selon le chemin bien sûr de l’ouverture de la nouvelle Mer Rouge, du nouveau Sinaï, du nouveau Rocher qui s’ouvre, du nouveau Jourdain, du nouveau Corps spirituel venu d’en-haut dans la Jérusalem, la Femme. « A quoi vais-je comparer le Royaume de Dieu ? ». Cela, c’est notre plus grande Gloire.
Nous appartenons du coup avec cet enfant avorté à un autre Monde, à un autre Univers, nous appartenons au Royaume de l’Amour qui règne partout, pour toujours, et débouche sans entrave et sans voile, si je puis dire, dans la Gloire qui glorifie la Sponsalité, qui glorifie les trois Personnes de la Très Sainte Trinité dans l’unique Nature glorieuse de la Tardemah substantielle et incréée de Dieu, pour s'y déployer jusqu'à ce que tout s’y soit déployé, jusqu’à ce que chacun ait pu y apporter sa participation essentielle. Comme dit Saint Jean Chrysostome, le chrétien qui ne fait pas ça, c'est impossible !