Homélie de Père Nathan
pour la Messe de Justification de Jacques

Ste Thérèse de l'Enfant Jésus

Jeudi 1er octobre 2020



Le matin,une multitude de gens demande au prêtre d’accueillir un enfant qui n’est pas né – il a été conçu mais il n’est pas né –, et à lui tout seul, pour l’accueillir dans le sacerdoce miséricordieux, lumineux, de la Jérusalem véritable et pour que s’écoule à l’intérieur de cet enfant la vie intrépide des apôtres.

Jésus a mis un tout petit enfant au milieu des apôtres (Matthieu 18, 1-5). C’est beau d’ailleurs comme icône. Les apôtres sont en cercle et au milieu d’eux un enfant, un tout petit enfant.

Et on confie au prêtre aujourd’hui l’animation immédiate d’un seul enfant pour qu’il soit recueilli à l’intérieur du Noël apostolique, du Noël glorieux, et comme à Noël tous les apôtres sont comme dans l’adoration.

Ste Thérèse de l’Enfant Jésus était enveloppée du manteau de la miséricorde, elle était identifiée à la miséricorde, transformée en amour en l’amour transsubstantié en miséricorde, et ces deux voiles de sa consécration, de son intrépidité intérieure ont fait d’elle une sainte unique au monde.

Elle le disait ouvertement, les enfants qui sont conçus et qui ne sont pas nés étaient son modèle. Chaque enfant est le modèle du royaume apostolique de la Jérusalem véritable.

Elle courait, si je puis dire, oui. Elle faisait des dessins. Elle ouvrait son manteau et c’était des pétales, des pétales, des pétales ! Chaque pétale de rose était reçu comme Dieu reçoit Marie dans le jour de l’Assomption à l’intérieur du royaume de l’action de grâce incréé de Dieu produisant à partir de Marie l’Enfance incréée de Dieu dans tout ce qui existe. Alors quand le prêtre reçoit un enfant avec son prénom, il le reçoit dans ce manteau.

Quand Jésus est né dans son Noël glorieux et transfiguré, c’était le centre, le plus haut sommet, les plus grandes profondeurs de toutes les jubilations des trois Personnes de la Très Sainte Trinité elles-mêmes, dans les langes de la Sponsalité transfigurée, transfulgurante du monde angélique lui-même, de la terre et du ciel.

Chacun de ces enfants est accueilli. On ne rentre pas à l’intérieur de l’âme d’un enfant mais on l’accueille à l’intérieur de la présence vivante toute-puissante de miséricorde, d’amour et d’enthousiasme de Jésus. Alors on le confie au prêtre et le prêtre l’accueille et l’enfonce dans le sacerdoce de miséricorde.

Et donc il y a une identification qui se fait entre le Noël véritable et le Noël glorieux, qui fait que finalement nous avons accueilli le Noël glorieux lui-même dans le Noël véritable de la présence sacerdotale.

Nous sommes à l’intérieur de cette vie de Marie, de la Jérusalem nouvelle, à accueillir un seul enfant, un seul ! Comme dit l’Église pour Ste Thérèse de l’Enfant Jésus, c’est beau comme antienne : un seul enfant qui est entouré par le Seigneur, enveloppé dans des langes, illuminé, seul dans cette instruction ; cet enfant est gardé à l’intérieur de Jésus, et de l’Église, et du sacerdoce, et de la prière, comme la prunelle de l’œil, comme l’essentiel de sa vie ; comme l’aigle qui déploie ses ailes et emporte ses petits, c’est le Seigneur, le Père, c’est le Saint-Esprit, c’est l’Epousée, qui conduisent cet enfant. (cf Dt 32, 10-12).

Et le prêtre, quand il reçoit un enfant qu’on lui a confié, il l’accueille, il le reçoit comme le porteur de toutes les miséricordes ultimes, terminales de Dieu dans le ciel et sur la terre, comme la concentration de la considération de la communication de la vie divine à la Paternité vivante de Dieu.

Parce que lorsqu’on accueille un enfant, c’est grâce à la présence de Jésus, de Jésus Prêtre, de Jésus ouvert dans son manteau, déchiré, et il reçoit ce pétale comme la prunelle de l’œil, comme le trésor.

Son incarnation dans le sein de la Vierge Marie, son Noël glorieux, trouve sa première miséricorde et son ultime miséricorde dans l’accueil de cet enfant.

C’est pour ça que c’est beau de voir que grâce à Ste Thérèse de l’Enfant Jésus l’Église a reconnu que sa dernière considération de miséricorde, de fécondité et d’amour était pour les enfants.

Bien sûr je comprends que c’est un aller et retour, dans notre cœur, dans notre vie intérieure, dans notre capacité d’élargir jusqu’aux confins de l’univers de Dieu notre capacité de réceptivité et d’accueil pour recueillir un seul enfant avorté et faire que cet enfant avorté soit mis au milieu de l’Église des apôtres des derniers temps, l’Église de l’animation immédiate de la vie divine glorifiant Dieu au plus haut des cieux avec la plus grande intensité qui soit, puisque la plus grande charité, comme Jésus l’a dit, qui va glorifier Dieu le Père émanera de ces enfants-là en raison de leur liberté victimale de miséricorde.

Alors nous les accueillons comme étant pratiquement sans aucun voile présents à l’Esprit Saint touchant et transformant la nature humaine pour produire la présence de Jésus en nous.

Bien sûr l’enfant, chaque enfant, cet enfant-là, est au milieu des apôtres.

Et nous, lorsque nous accueillons un enfant, il faut le faire d’une manière vivante, d’une manière brûlante, d’une manière silencieuse, un immense silence d’une demi-heure : il se fit un silence d’environ une demi-heure pour l’ouverture du cinquième sceau.

Et c’est pour ça qu’elle portait tous ces pétales par milliers une fois qu’elle les avait recueillis.

Nous, aussi bien, nous sommes portés par l’aigle et les deux ailes de la colombe, nous sommes portés, transportés hors de nous-mêmes pour être accueillis dans le monde de la Jérusalem de l’innocence crucifiée, triomphante, victorieuse et divine.

L’invincibilité de l’Église vient d’eux. Ils sont les apôtres des derniers temps.

Et comme Thérèse de l’Enfant Jésus nous sommes introduits silencieusement et déposés comme la prunelle de l’œil de l’Église toute entière de tous les temps parce que nous vivons, nous nous laissons emporter, établir, transplanter au milieu des enfants, au milieu de l’animation immédiate des enfants de la Jérusalem dernière.

Jésus disait à Ste Marguerite : « J’aurai la victoire par la miséricorde et l’amour contre mes ennemis malgré eux ». « Ils vont tomber dans la fosse qu’ils ont eux-mêmes creusée » (…)

L’apostolat des derniers temps leur appartient. Ils passent devant. St Jean et tous les apôtres reculent d’un pas. Ils les accueillent et ils les envoient comme on envoie des pétales de roses dans l’offertoire et l’offrande eucharistique, l’offrande eucharistique glorieuse, celle qui est capable d’ouvrir les portes de l’anastase vers l’Agneau qui est Dieu lui-même dans l’offrande qui s’inscrit à l’intérieur du monde incréé de Dieu et ouvre les portes de l’anastase elle-même. Il n’y a que les enfants, il n’y a que l’innocence, la liberté lumineuse, absolue, précieuse.

Le prêtre, quand il reçoit comme ça un enfant et l’enfonce dans la présence de Jésus … la présence de Jésus est en lui, il est dans la Personne du Christ, il reçoit l’enfant et l’enfant est enfoncé à l’intérieur de Jésus, eh bien évidemment c’est le mystère de l’Incarnation de Jésus qu’il reçoit en recevant l’enfant. C’est d’une clarté extraordinaire !

C’est peut-être pour ça que Ste Thérèse de l’Enfant Jésus a été proclamée docteur de l’Église. Vous connaissez l’histoire peut-être ? Ste Thérèse de l’Enfant Jésus écrivait toujours, elle a fait de beaux écrits, c’est vrai. Un jour, c’était la fête des Saints Innocents, donc c’était un 28 décembre, 1896 je crois, la mère abbesse dit à Thérèse... Elle était très fraîche, elle était très agréable, elle faisait des poèmes, des quatrains. Comme Jeanne d’Arc : à son procès elle parlait sous forme de quatrains de perfection extraordinaires.  Et en plus elle chantait, c’était admirable ! Et donc les récréations du Carmel étaient très agréables. La mère abbesse a donc dit à Thérèse : « Pour la récréation de la fête des Saints Innocents vous nous ferez une petite chanson ». Vous connaissez cette histoire ou pas ? Ah que c’est beau !

Alors elle a chanté ce poème, et elle était tellement engloutie en Dieu que le ciel du Carmel s’est ouvert et il y a eu une pentecôte qui est descendue et qui a investi toutes les sœurs du Carmel, elles se sont levées, et elles étaient dans une ivresse, comme une fleur qui s’épanouissait !

Au bout d’une minute à peu près, la mère abbesse a réalisé que cette chose-là était totalement inhabituelle, que ce n’était pas tout à fait conforme à la règle, alors elle a dit : « Qu’est-ce que je dois faire ? », vite elle a frappé et elle a dit : « Stop ! Maintenant c’est terminé ! », et on a arrêté le chapitre.

Cette pentecôte des Saints Innocents a fait que Ste Thérèse de l’Enfant Jésus, et puis tout le Carmel, et puis finalement le monde entier, étaient rentrés dans la Jérusalem finale de l’Église avec une liberté, une aisance, une ivresse ! C’était une véritable ivresse, cette pentecôte.

Alors, comme la mère abbesse a dit : « Ecoutez, ce n’est pas normal, il faut rester sérieux quand même quand on est catholique », tous les écrits de Ste Thérèse de l’Enfant Jésus ont été communiqués, ont été diffusés, sauf ce poème qui expliquait que les enfants étaient les apôtres des derniers temps, que l’Église les accueille pour leur baptême et que c’était ça le modèle de la grâce divine du Noël de Jésus, si bien que dans les livres, pendant la béatification et la canonisation de la petite Thérèse de l’Enfant Jésus, il y avait tous les textes sauf celui-là. La mère abbesse, on lui doit obéissance.

Puis le pape Jean-Paul II proclame que Ste Thérèse de l’Enfant Jésus est docteur de l’Église. La proclamation de Ste Thérèse de l’Enfant Jésus comme docteur de l’Église s’est fait à Rome, je me rappelle, j’y étais, il y avait une foule incroyable, il y avait des pétales de roses par millions.

A partir du moment où elle a été docteur de l’Église – un docteur de l’Église, c’est au dessus d’une mère abbesse, vous comprenez –,  le seul texte de Ste Thérèse de l’Enfant Jésus docteur de l’Église, c’est celui-là, alors maintenant nous pouvons le proclamer, il n’est pas condamné, il n’est pas mis à la censure. C’est extraordinaire, ce poème pour les Saints Innocents a été réservé ! C’est d’une audace extraordinaire puisqu’elle allait contre la doctrine si je puis dire officielle de l’Église.

Grâce à ce poème, l’Église, depuis Jean-Paul II, est rentrée dans la révélation que la miséricorde de Dieu embrasse sa conception et les déploiements de sa conception dans l’écoulement de la vie divine, dans le flux et le reflux ouverts et libres de l’innocence crucifiée, triomphante et victorieuse de tout.

Chaque enfant désormais peut être reçu par un prêtre et dans la messe servir à l’Église toute entière de glaive victorieux pour ouvrir les temps de la Jérusalem immaculée, virginale et parfaite.

Alors ce matin… c’est le matin que je célèbre personnellement la messe pour un enfant qui m’est confié. Il s’appelle Jacques.

Nous sommes projetés, si nous faisons vraiment cela, je vous assure que c’est vrai, nous nous laissons emporter, si je puis dire, dans l’univers, dans le monde, dans l’Église, dans la Jérusalem, dans la multitude des myriades d’enfants. Parce qu’ils sont très très très nombreux. Ce sont mille ou deux mille milliards d’enfants qui ont été avortés depuis le début de l’humanité.

L’Église d’aujourd’hui les accueille. Comment fait-elle ? Au nom du Christ, chacun d’entre nous, quand nous faisons cela, nous sommes portés par Thérèse, avec elle – c’est la mission de la France, elle est patronne de la France pour ça –, nous sommes transportés à l’intérieur, au milieu des apôtres des derniers temps, c’est-à-dire au milieu de ces enfants-là.

Jésus a déposé ce petit enfant au milieu des apôtres et il leur a dit : « Si vous ne devenez pas comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux. ».

Nous sommes portés, et si nous devons mourir, c’est pour être portés au milieu de cet univers, de ce monde, de ce royaume, de cette demeure, de cette Jérusalem, de cette multitude. Nous sommes, nous, au milieu de tous ces apôtres, c’est réciproque quelque part.

Et c’est pour ça que Jésus dit : « Celui qui accueille un de ces petits en mon nom, c’est moi qu’il accueille ». C’est pour ça que l’évangile d’aujourd’hui est beau. Il est simple. De prendre un tout petit et le poser au milieu de ces apôtres-là, c’est une très belle icône du Noël glorieux de la Jérusalem qui s’ouvre.

Alors tout ce dont nous nous nourrissons venant du ciel, par débordement ils s’en nourrissent.

J’allais dire comme Ste Thérèse de l’Enfant Jésus, c’est notre amour principal, c’est notre souci unique, c’est notre vol, c’est notre élan, c’est là où personne ne peut nous atteindre, c’est là où l’Église est tout à fait elle-même.

C’est avec eux que Jésus nous fait pénétrer, fait pénétrer l’Église des derniers temps, à l’intérieur du Saint des Saints de la Paternité de l’Époux, et que l’Église devient Épousée.

Jésus est Dieu vivant, mais il est aussi l’Epousée à l’intérieur de Dieu, il est la Sponsalité elle-même.

Le conditionnement de l’innocence crucifiée et triomphante des enfants, c’est la Sponsalité à l’état pur, parfait, accompli, ouvrant toutes ses portes à sa surabondance, emportant tous les temps dans l’instant et la durée de la Jérusalem véritable.

C’est la signification de l’Église catholique.

C’est pour ça que nous allons dire « Je crois en Dieu », pour que cette lumière surnaturelle de la foi et du Verbe illuminant tout homme à l’instant où il l’établit dans cette mission apostolique terminale du monde puisse se renouveler, se réintensifier, surabonder et produire des envols de plus en plus accomplis.

C’est beau, Ste Thérèse de l’Enfant Jésus recueillait tous ces pétales, et puis une fois qu’elle avait recueilli chacun d’entre eux, elle prenait les pétales et elle envoyait tous ces pétales partout. Ces enfants sont envoyés comme cela à travers l’air, l’atmosphère, cela veut dire : la vie contemplative, la vie virginale, la virginité angélique. C’est génial ! Cette petite était géniale !

 

Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,
Créateur du ciel et de la terre.
Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur ;
qui a été conçu du Saint Esprit, est né de la Vierge Marie,
a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié,
est mort, a été enseveli, est descendu aux enfers ;
le troisième jour il est ressuscité des morts,
il est monté au ciel, il s’est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant,
d’où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois au Saint-Esprit,
à la sainte Église catholique,
à la communion des saints,
à la rémission des péchés,
à la résurrection de la chair,
à la vie éternelle.
Amen


 

Ste Thérèse

 

Poème : A mes petits frères du Ciel
(Air : La rose mousse ou bien : Le fil de la Vierge)
Thérèse de l’Enfant Jésus, Sainte et Docteur de l’Église

 

Heureux petits Enfants, avec quelles tendresses …. Le Roi des Cieux
Vous bénit autrefois et combla de caresses … Vos fronts joyeux.

De tous les Innocents vous étiez la figure …. Et j’entrevois
Les biens que dans le Ciel vous donne sans mesure … Le Roi des Rois.

Vous avez contemplé les immenses richesses …. Du Paradis
Avant d’avoir connu nos amères tristesses ….. Cher petits Lys.

Ô boutons parfumés ! moissonnés dès l’aurore …. Par le Seigneur
Le doux soleil d’Amour qui sut vous faire éclore ... Ce fut son Cœur !

Quels ineffables soins, quelle tendresse exquise …. Et quel amour
Vous prodigue avec soin notre Mère l’Eglise …. Enfants d’un jour !

Dans ses bras maternels, vous fûtes en prémices … Offerts à Dieu
Toute l’Eternité, vous ferez les délices …. Du beau Ciel bleu.

Enfants, vous composez le virginal cortège … Du doux Agneau
Et vous pouvez redire, étonnant privilège … Un chant nouveau !

Vous êtes sans combat parvenus à la gloire …. Des conquérants :
Le Sauveur a pour vous remporté la victoire …. Vainqueurs charmants.

On ne voit point briller de pierres précieuses … Dans vos cheveux
Seul le reflet doré de vos boucles soyeuses …. Ravit les Cieux…

Les trésors des élus, leurs palmes, leurs couronnes … Tout est à vous
Dans la sainte Patrie, Enfants, vos riches trônes … Sont leurs genoux…

Ensemble vous jouez avec les petits anges … Près de l’Autel
Et vos chants enfantins, gracieuses phalanges … Charment le Ciel

Le Bon Dieu vous apprend comment Il fait les roses … L’oiseau, les vents
Ici-bas nul génie ne sait autant de choses … Que vous, Enfants !…

Du firmament d’azur soulevant tous les voiles … Mystérieux
En vos petites mains vous prenez les étoiles … Aux milles feux

En courant vous laissez une trace argentée … Souvent le soir
Quand je contemple ici la blanche voie lactée … Je crois vous voir…

Dans les bras de Marie après toutes vos fêtes … Vous accourez
Sous son voile étoilé cachant vos blondes têtes … Vous sommeillez.

Charmants petits Lutins, votre enfantine audace … Plaît au Seigneur
Vous osez caresser son Adorable Face …. Quelle faveur !…

C’est vous que le Seigneur me donna pour modèle …. Saints Innocents
Je veux être ici-bas votre image fidèle …. Petits Enfants.

Ah ! daignez m’obtenir les vertus de l’enfance … Votre candeur,
Votre abandon parfait, votre aimable innocence … Charment mon cœur.

Ô Seigneur ! Tu connais de mon âme exilée … Les vœux ardents
Je voudrais moissonner, beau Lys de la vallée … Des Lys brillants.

Ces boutons printaniers, je les cherche et les aime ……. Pour ton plaisir
Sur eux daigne verser la Rosée du Baptême … Viens les cueillir…..



Retour à l'Accueil