Père Nathan
Messe Perpétuelle
1er octobre 2016
Du 1er au 95ème jour
[P.N.] Nous faisons ce que nous pouvons, nous sommes de pauvres gens. Je suppose que nous ne sommes pas les premiers à penser aux enfants qui ont besoin d’aide, de Lumière et de Grâce. Nous ne sommes sûrement pas les premiers, nous ne serons pas les derniers.
Ce serait très bien – nous le souhaitons d’ailleurs beaucoup – qu’il y ait des milliards d’initiatives de tous les côtés, mais voilà, ce qu’il y a c’est que je crois qu’il n’y en a pas beaucoup qui pensent à leur donner la Première Communion tous les jours, parce qu’il y a très peu de gens qui savent qu’ils ont encore un corps vivant dans les cellules staminales et dans le sang de leur mère.
Ils ont un corps vivant donc leur corps peut être plongé dans le Précieux Sang à chaque Messe, tous les jours, mystiquement mais aussi dans le Calice. C’est à la fois un Baptême et une Communion à la Présence réelle de l’Eucharistie tous les jours.
C’est beau de faire ça ! Cette inspiration est belle ! Bien sûr que ces enfants-là sont plongés dans le Précieux Sang tous les jours pendant quarante ans, eux qui ont encore un corps vivant sur la terre. Tout le monde pense qu’ils n’ont même plus de corps vivant, qu’ils ont une âme séparée dans les Limbes, ou qu’ils sont au Ciel parce qu’on pense à tort que « de toute façon il n’y a pas de péché originel ».
C’est une belle inspiration, je suis sûr que ça vient de Dieu.
Dans quarante ans, ce sera 2057. Que va-t-il se passer en 2057 ?
[S.] C’est obligé que ça soit comme ça, Père, parce que nous rejoignons l’Un, la création. On ne peut pas trouver d’autre solution puisque dans la Sponsalité nous rejoignons l’Un et c’est la création, donc tout est lié.
[P.N.] C’est le Sanctuaire de la création donc nous nous y replongeons.
Ce n’est pas un secret pour vous puisque je vous l’ai déjà dit : nous célébrons déjà la Messe pour les enfants non-nés. Sauf que c’est la première fois que nous mettons les inscrits de l’Association elle-même. La Messe est célébrée le matin. Le matin, ici, le Prêtre célèbre la Messe pour les enfants, et très exactement l’intention de la Messe du matin c’est : « Nous qui sommes vivants, nous ne mourrons pas tous » … sauf ceux qui veulent mourir, évidemment, et ceux que les gens veulent faire mourir.
C’est vrai, il y a des gens qui veulent tuer les autres. Pourquoi y a-t-il des gens qui veulent trucider les autres, les égorger ? Pourquoi ? Nous, nous disons « Ave Maris Stella » tous les jours, donc personne ne nous apportera quelconque mal qui puisse produire blessure, injure ou mort. Celui qui dit Ave Maris Stella tous les jours, on peut lui faire des attentats, ça ne marchera pas.
[S.] Ils disent d’ailleurs que dans une révolution, s’il y avait cent mille personnes…
[P.N.] … et qu’il y ait un survivant, c’est celui qui a dit Ave Maris Stella, nous sommes d’accord.
[S.] Il passerait dans la guerre, tout le monde se tue à côté, il pourrait passer au milieu avec Ave Maris Stella. Ça s’appelle la foi. Ou on a la foi, ou on ne l’a pas.
[P.N.] « Nous qui sommes encore vivants, certains d’entre nous ne connaîtrons pas la mort ». Donc le matin le Prêtre célèbre la Messe. Pourquoi est-ce que certains d’entre nous ne connaîtront pas la mort ? Parce que le Fils de l’Homme venant sur les Nuées du Ciel vient faire le Baiser du véritable Amour jusque dans le Saint des Saints de la Paternité créatrice de Dieu à un moment donné – c’est ça l’Ouverture du cinquième Sceau – et Il apporte avec Lui le Sceau du Saint-Esprit dans le Baiser du véritable Amour dans le Saint des Saints où nous célébrons la Messe.
Et du coup nous pouvons puiser de là la grâce, la grâce eucharistique très précisément, par laquelle je peux reprendre réellement le premier jour de ma conception.
Le premier jour de ma conception, je n’ai pas fait comme la Sainte Vierge, je n’ai pas eu la même attitude. J’ai été créé avec une spiritualité, une intériorité d’une liberté totale, une lucidité totale, une liberté dans l’ordre du don totale, une innocence divine totalement parfaite, des puissances spirituelles : intelligence, cœur et liberté du don, totalement parfaites, et je me suis un petit peu – moitié-moitié – désorienté par rapport à la Paternité créatrice de Dieu et au Verbe de Dieu qui illumine tout homme venant en ce monde, je me suis intéressé un petit peu à ce mouvement contraire qui était par là, j’ai embrassé à ma manière à moi le péché originel, j’ai péché lucidement, volontairement et avec complaisance de ma manière à moi. Je n’ai pas eu le même comportement que l’Immaculée Conception. Je n’ai pas eu le même comportement que Saint Joseph. Je n’ai pas eu le même comportement que Jean Baptiste, lui qui en a été récompensé cent cinquante-trois jours plus tard par la Visitation.
Nous nous sommes dit : « Puisque les temps sont accomplis, nous allons célébrer la Messe pour pouvoir rentrer et puiser dans cette Messe de quoi plonger dans le Calice du Précieux Sang en réel le premier jour de notre conception. Le compte à rebours a commencé et c’est au Seigneur de décider quand l’Avertissement aura lieu. »
Est-ce qu’il aura lieu au 222ème jour ? Au 270ème jour ? C’est beau, 1270. Au 290ème jour ? Parce que 1290. Est-ce que ça aura lieu au 153ème jour ? C’est-à-dire la date qui correspond au moment où Jean Baptiste a été sanctifié et baptisé, incorporé au Cœur eucharistique mystique, vivant, réel du Christ, incarné, il en faisait partie, il en était même la partie principale puisqu’il en était l’enveloppant si je puis dire.
Et donc tous les jours, là c’est le 95ème jour, nous célébrons la Messe le matin, le célébrant plonge sa propre conception, du premier jour au 95ème jour. C’était beau hier, c’était le 94ème jour. Là c’est le 95ème jour. Qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Il faut que je demande pardon pour ce qui s’est passé dans le 95ème jour de ma conception, dans les 95 premiers jours de ma conception. Je le plonge dans le Précieux Sang, je suis dans le Calice du Précieux Sang avec ça de manière à ce que le Baiser du véritable Amour produise en moi la mémoire de moi dans une conception parfaitement sainte, parfaitement glorieuse, parfaitement immaculée, restaurée par le pouvoir de la Transsubstantiation du Christ offert miraculeusement dans l’Eucharistie pour restaurer la création. Vous voyez ? Et donc c’est cela : restaurer la création de moi-même et venir embrasser jusqu’au fond le Calice du véritable Amour et la Paternité incréée de Dieu. Maintenant nous pouvons le faire, et donc nous le faisons, et la Messe Perpétuelle a commencé il y a 95 jours.
J’ai mis des prénoms dedans, j’ai mis des personnes dedans. En quatre-vingt-quinze jours j’ai eu le temps de les mettre, tous les jours. J’espère que ça ne vous embête pas, ce que je vous raconte là ? Vous ne répèterez pas.
J’ai mis évidemment ma conception, parce que tu ne peux pas donner ce que tu n’as pas reçu, je me suis mis en premier, pas du tout par orgueil, mais vraiment pas du tout. Et comme je ne sais plus si j’ai été conçu en premier ou en deuxième, j’ai mis mon frère, donc systématiquement il y a mon frère, puisque ça fait une seule conception de toute façon.
Ensuite j’ai mis le premier jour de la conception de Benoît XVI, le premier jour de la conception de François et le premier jour de la conception de Jean-Paul II, de manière que le jour de la première Résurrection, c’est sûr qu’ils en fassent partie, et donc tous les jours depuis quatre-vingt-quinze jours, leur corps spirituel de la première Résurrection qui va avoir lieu très vite après l’Avertissement. Parce que c’est avec l’Autorité du Saint-Père que nous descendons dans le Saint des Saints, le voile s’ouvre, nous rentrons dans le Saint des Saints et nous pénétrons dans l’Autel de la Célébration, c’est-à-dire l’Arche d’Alliance de l’Immaculée Conception, et dans cet Autel sponsal nous célébrons la Messe aujourd’hui, maintenant. La Messe a un pouvoir qu’elle n’a jamais eu depuis deux mille ans à cause de ça.
Le sixième jour, j’ai dit : « Allez, c’est vrai que le pauvre Elie le Prophète et le pauvre Hénoch, ils ne connaissaient pas la Messe, donc il faut bien que Saint Jean de l’Apocalypse célèbre la Messe pour qu’ils puissent avoir corporellement leur conception plongée dans la Messe et qu’ils puissent avoir cette grâce de la première Résurrection, celle qui est inscrite d’ailleurs dans l’Ecriture à leur sujet ». Ce sera une Ascension, en plus, pour eux. Qu’au moins les cent-cinquante-trois premiers jours, c’est-à-dire les cinq ou six premiers mois, de leur conception soit déjà solidement et réellement présente, corporellement présente dans le Ciel et dans la terre avant qu’il y ait l’Avertissement.
Le septième jour – je ne veux pas qu’il y ait de jaloux – j’ai mis le Roi, bien sûr. Et comme le Roi a trois visages, j’ai mis les trois visages du Roi : une femme, comme dit Sainte Hildegarde, qui engendre la sainteté du Roi en faisant beaucoup d’actions pour ça, et puis le Roi, et puis celui qui le sanctifie à distance. Ce sont les trois visages que Sainte Hildegarde révèle à propos du Grand Monarque. C’est normal qu’il y ait le Roi. Le Roi n’est pas Prêtre. Je me suis dit : « Il faut que je sois charitable avec lui, je me suis placé là et lui, il n’y a pas un Prêtre qui a célébré la Messe pour que sa conception et ses premiers jours de sa conception soient plongés dans le Calice du Précieux Sang pour que ce soit une mémoire surnaturelle incarnée semblable à celle de Saint Joseph ». Parce que Saint Joseph, lui, il a fait ça depuis le premier jour.
Je reconnais que pendant quelques jours après, j’ai dit : « Là, il faut absolument que je fasse ça aussi avec Saint Joseph et Sainte Marie », alors j’ai fait ça avec Saint Joseph, Sainte Marie et Jésus aussi, la Sainteté du Saint des Saints de Jésus, pour qu’il y ait quelque chose qui vienne de la Messe de la Fin du monde et qui pénètre dans le Mystère de l’Economie divine de son Incarnation. Il y a des choses que Jésus ne peut recevoir que par le Fruit de l’Eucharistie qu’Il a instituée et qui viendra de la Fin de l’Eglise. Parce que tout vient de la Fin de l’Eglise par la foi. Cela, c’est ce que nous avons appris en lisant l’Apocalypse. Et donc il faut que nous donnions notre participation au divin Fiat de la Volonté éternelle du Père par rapport à l’Incarnation du Christ comme Fruit de l’Eucharistie. Il faut bien qu’il y ait une Synaxe à célébrer. C’est pour ça que le rôle de Saint Jean n’est pas du tout un petit rôle, Saint Jean de l’Apocalypse, Saint Jean de la Jérusalem finale. C’est Jésus qui le dit dans la dernière page de l’Evangile, la dernière page qui m’a été volée par la petite fille de deux ans et demi : « Si je veux qu’il reste l’heure de ma dernière Venue, que t’importe ? » (Jean 21, 22).
Après ça a été les douze Apôtres, l’un après l’autre. Les douze Apôtres, c’est normal, il faut bien qu’une Messe soit célébrée par Saint Jean de l’Apocalypse pour qu’ils puissent être corporellement présents à la première Résurrection. Nous arrivions au 22ème jour.
Là je vais passer un petit peu plus vite. Nous avons estimé qu’avec le Roi il y avait des grands Saints. Au jour de l’Avertissement il y aura une trentaine de Saints immensément saints, au même degré d’affinité, de grâce et de sainteté que le Roi, le Grand Monarque : les trente Gédéon. J’ai rajouté les trente Gédéon. Nous ne savons pas où est-ce qu’ils sont. Nous, nous courons derrière puisque nous sommes encore dans les premières demeures à savoir si nous acceptons de vivre ou pas, à savoir si nous acceptons d’être chastes ou pas ….. donc nous sommes très loin derrière. Mais il y a ces très grands Saints qui sont au même niveau et en affinité parfaite, il n’y a aucune distance, pas la moindre, fondus dans la même Sainteté que celle du Roi. Donc ça fait trente de plus. Là ça va vite, déjà nous sommes arrivés au 53ème jour.
Et là nous sommes au 95ème. C’est beau ! Ce matin nous avons rajouté Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, parce qu’elle disait : « Je veux bien faire mon offrande à la Miséricorde de Dieu et être cueillie comme une fleur mais c’est à condition de rester sur la terre pendant toutes les années de l’Anti-Christ, et je veux planter la Croix Glorieuse sur cette terre infidèle ». Elle habitait là-bas, en Normandie. C’est à son holocauste personnel d’Amour et de Sainteté – Docteur de l’Eglise – que nous devons l’Apparition de Dozulé, la Croix Glorieuse. Elle est décédée en 1897. Elle a vécu quinze ans avant de rentrer au Carmel. La date importante pour Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, c’est 1888.
[J.] De consécration à l’Amour miséricordieux ?
[P.N.] C’est marqué dans le Magnificat, je vais vous le dire tout de suite. J’ai honte de ne pas me rappeler de ça, ce sont des choses que je savais par cœur quand j’étais gosse. « Elle naquit en 1873 et elle est rentrée au Carmel en 1888 ». C’est fort ! Si elle avait vécu une vie normale, elle aurait été avec nous jusqu’en 1980 ….. 1986, l’année de mon Ordination. Nous ne faisons pas de plan sur la comète. Mais enfin il faut qu’il y ait quelqu’un qui célèbre la Messe pour que sa conception, 1er jour, 2ème jour, 3ème jour, trouve son corps spirituel venu d’en-haut dès cette terre dans le Ciel et sur la terre pour nous, avec nous, pour qu’elle puisse être corporellement présente dans la lutte de l’Eglise catholique contre l’Anti-Christ. C’est marqué explicitement, noir sur blanc, et puis l’Eglise a mis sa signature en disant : « Elle est Docteur de l’Eglise ».
[S.] La dernière Hostie qu’elle a pris, c’était pour moi.
[P.N.] Oui, je m’en rappelle.
[S.] La petite Thérèse de l’Enfant Jésus. Toute une histoire ! Je vous raconterai une autre fois.
[P.N.] Oui, parce que la dernière Communion qu’a fait Sainte Thérèse, elle l’a offerte pour un prêtre gallican, pour l’arracher à l’église gallicane et qu’il rentre dans l’Eglise catholique. Toi, tu étais prêtre gallican et voilà, tu es rentré dans l’Eglise catholique pour planter les Croix Glorieuses partout dans la terre infidèle. Nous sommes d’accord. Donc nous avons rajouté, bien sûr, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.
Je peux vous dire encore quelques uns qui ont été rajoutés parce que je crois que c’est important qu’ils soient là physiquement, repérables : Abraham, Isaac, Jacob, Abel,
[S.] Moïse.
[P.N.] Moïse, bien sûr. Le prophète Daniel : il est venu à la bonne heure, lui, et j’ai choisi une bonne date pour lui. Au fur et à mesure qu’ils se rajoutent, au lieu que ce soit le premier jour de la conception, nous disons : « Pour vous ce sont les cinquante-trois premiers jours maintenant, vous rentrez dans le TGV en route, c’est pareil, maintenant vous êtes dans le train pour le cinquante-quatrième jour ». Et au total il y en a quatre-vingt-quinze aujourd’hui. La dernière rentrée, c’est Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.
Je pourrais vous faire la suite. Il y a Nathanaëlle. C’est normal qu’il y ait Nathanaëlle. Nathanaëlle et son quintuple visage. Elle dit neuf, mais comme je ne connais pas les quatre autres je me contente…
[J.] Nathanaël, ce n’était pas un Apôtre ?
[P.N.] Non, Nathanaëlle c’est une petite qui ne se nourrit plus depuis quatorze, quinze ou vingt ans, que le Seigneur emporte la nuit ou même le jour. Elle m’a dit au téléphone la dernière chose qu’elle a vu : « Le Seigneur Jésus m’a emportée, je suis partie. Mon mari m’a laissée là, j’étais comme dans le coma, mais moi pendant ce temps-là je partais avec Jésus. Pourquoi m’a-t-Il montré cet endroit ? Il m’a montré un endroit où c’était de la bouillie ! Je ne peux plus regarder ça ! C’était beaucoup de bouillie, de sang, de cellules, et puis de dedans ça, on voyait une créature, un enfant qui apparaissait. » Elle a eu une vision sur le clonage. Il faut faire de la bouillie avec beaucoup d’embryons avant d’obtenir une créature, un enfant sorti de la bouillie. Elle me dit : « Je ne peux pas voir ça ! Ça veut dire quoi, Père Patrick ? Je ne sais pas ce que c’est ! » Je lui ai dit : « Pauvre, je suis désolé, les gens ils s’en fichent de ça, il faut bien qu’il y ait quelqu’un qui aille voir ».
Bien sûr il y a une mission, il faut aller partout, arriver au moment où il faut, souffler sur la personne pour chasser le démon pour que cette personne être sauvée in extremis, pour qu’elle soit arrachée à sa volonté de tuer des centaines de millions de gens d’un coup ! Ces gens-là sont là pour ça. Ce sont les nouvelles Marthe Robin, Catherine de Sienne. Il y en a. La Mère qui engendre la Sainteté dans le Roi. Ça existe bien sûr. Heureusement qu’il y en a. Et nous sommes avec eux, c’est sûr, nous sommes là. La mission qui est la nôtre est grandiose. Personne sur la terre depuis la création du monde n’a eu une mission aussi grandiose que la nôtre aujourd’hui. Comme dit Luisa Piccarreta, c’est un seul moment dans cette activité où est formée la Vie divine dans des êtres humains, c’est notre plus grande gloire, et un seul mouvement de ce genre vaut plus que tout le bien que nous pourrions faire pendant toute une vie : de faire un seul acte dans la formation de la Vie divine, de former Jésus vivant dans des êtres de vie, dans les êtres humains, dans toutes les personnes humaines. C’est ce que nous faisons la nuit, il n’y a pas de chose plus grande. D’ailleurs Jésus l’a dit à Nathanaëlle : « Dis-leur bien : tout ce qu’ils vont demander, je le fais aussitôt ». Mais : « Nous, nous avons d’autres problèmes, Seigneur », « Nous sommes fatigués », « Nous avons un train à prendre, il faut que nous soyons à l’heure » ….. Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?
Vous avez bien compris que les gens qui sont décédés ont besoin aussi de faire partie : « Les Justes ressusciteront d’abord ; nous qui sommes vivants sur la terre, nous ne mourrons pas tous » (1ère Epître aux Thessaloniciens) : les justes ressusciteront d’abord, alors bien sûr, vous imaginez bien, j’ai fini par mettre Monseigneur Chabert et Monseigneur Madec. Je ne voulais pas, je leur disais : « Vous ne le méritez pas ».
[F.] Vous n’avez pas mis le Père Emmanuel ?
[P.N.] Non.
[J.] Et Sainte Jeanne d’Arc ?
[P.N.] Ah ! Très bien ! Oui, ça va être paradoxal bien sûr mais j’ai mis la trinité : dès que je dis Saint Jean, je pense aussi Sainte Jeanne d’Arc à cause de son cœur toujours vivant, puisque des parties de son cœur sont toujours palpitantes, vivantes, aujourd’hui. Jeanne d’Arc bien sûr, Jean l’Evangéliste puisqu’il n’est pas mort, enfin puisqu’il est en dormition, puisqu’il est réservé, et…
[J.] Saint Jean Baptiste aussi ? Vous ne l’avez pas nommé.
[P.N.] Oui, mais je le réserve pour le 153ème jour.
[J.] D’accord !
[S.] Il y a Elie le Prophète, il y a Isaïe, vous les avez mis ?
[P.N.] Isaïe c’est prévu mais pas maintenant, j’ai donné la priorité à Daniel et Ezéchiel. Chacun son tour.
Il y a deux autres pour qui j’aime bien de l’avoir fait, j’aime beaucoup de l’avoir fait, c’est la petite Maëlys qui est morte à deux ans et demi sur son toboggan…
[J.] Est-ce qu’elle n’est pas morte vers le jour du martyre de Saint Jean Baptiste ?
[P.N.] Oui. Et puis la petite handicapée qui est morte à vingt-deux ans, il y a deux mois, et qui s’appelle Sarah Monica. Elles sont mortes en même temps. C’est une mort d’une signification eschatologique tellement claire ! Elles font partie de ceux qui ouvrent les portes. Ces deux-là, elles vont ouvrir les portes, donc nous les plongeons dans le Calice, dans l’autre interface du Calice, de l’autre côté, pour qu’elles viennent ouvrir les portes de ce côté-là pour que nous puissions rentrer au dernier moment. Alors il y a Maëlys et puis la petite Sarah. La petite Sarah, je l’ai connue, elle avait deux ans et demi. Elle a toujours soutenu la Maman qui doit sanctifier le Grand Monarque, la Source de sanctification du Grand Roi, pendant dix-neuf ans. Maëlys et Sarah Monica font partie des quatre-vingt-quinze.
Je disais toujours à Monseigneur Chabert : « Vous êtes mort mais vous comprenez, je ne peux pas, désolé, je ne peux pas, vous ne le méritez pas, vous avez donné la Communion sur la main. La Communion sur la main, c’est insupportable. Je vous aime bien, vous m’aimez bien, d’accord, mais vous ne ferez pas partie des inscrits, vous êtes en Purgatoire jusqu’à la Fin du monde, il faut que ce soit des Justes », et puis finalement il m’a semblé que le Seigneur m’a dit : « Tu le fais quand même ».
La dernière fois que j’ai vu Monseigneur Chabert, on célèbre la Messe à la cathédrale d’Elne pour la Fête de Sainte Julia et des martyrs. C’est lui qui célèbre la Messe comme évêque émérite, et j’étais là. Je ne sais pas pourquoi j’étais là. Au moment de la Communion, il me dit : « Tu prends ça et tu donnes la Communion ». Il donne la Communion ici, je me mets un mètre cinquante derrière pour montrer que l’évêque est devant, les gens s’approchent de moi et les gens s’approchent de lui. Je me dis : « Là, il a un angle de vue, il ne voit pas » et je donne la Communion sur la langue. Vous savez comment je fais. Il n’y a pas le Précieux Sang là, donc ça devient un exercice extrêmement délicat. Je dis : « Le corps du Christ » et la personne voit bien que je ne vois que sa bouche, je ne vois rien d’autre, alors je pose le Calice dans leurs mains et je dépose le Corps du Christ sur leur langue. Au bout de cinquante Communions, il se dit : « Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Qu’est-ce qu’il fait ? », il a un doute, il se tourne un peu, il se rend compte de mon stratagème, alors il dit : « Patrick ! Tu donnes la Communion sur la main ! ». Je l’ai regardé, j’ai avancé d’un pas, je me suis collé à lui, j’ai touché la frange de sa chasuble, j’ai dit : « Seigneur, c’est lui qui fait le sacrilège, ce n’est pas moi », j’ai tenu sa chasuble et j’ai donné sur la main. A la sacristie je le lui ai dit : « Excusez-moi mais je vous ai tenu la chasuble tout le long tant que je donnais sur la main, comme ça je ne serai pas jugé pour ça ». Je commence à en avoir marre ! Les évêques qui vous obligent à faire des sacrilèges ! Ils vous obligent à mourir à la grâce, à rentrer en état de péché mortel, vous êtes obligés de mourir ! Mais l’évêque n’a pas autorité pour obliger quelqu’un à mourir, il n’a pas droit de vie et de mort. C’est une maladie, à la fin !
Finalement on a mis Monseigneur Chabert et Monseigneur Madec. C’est beau ! Je ne me rappelle plus pourquoi le Seigneur a dit : « Ça ne fait rien, il faut mettre Jean Chabert quand même, tant pis, qu’est-ce que tu veux ! ».
Et donc la Messe Perpétuelle a commencé déjà.
[J.] Et Sainte Hildegarde, vous ne l’avez pas mise ?
[P.N.] Sainte Hildegarde, oui, bien sûr. Padre Pio. Je vous ai donné les principaux. J’ai mis, mais sans donner leur nom parce que je ne les connais pas – j’ai dit : « Seigneur, Tu les connais, moi je ne les connais pas » – les douze qui sont avec moi pour la Restauration de l’univers dans l’Amour du Père en traversant l’opacité invincible du Meshom, ceux qui sont avec moi pour ça. Je ne sais pas combien il y en a sur la terre mais j’en ai mis douze, ça m’a fait douze jours. Au total on arrive à quatre-vingt-quinze.
C’est important je crois de savoir que nous pouvons aujourd’hui – ce n’était pas possible avant – rentrer dans la Fécondité, la Présence réelle, TransSubstantiation, jusqu’à la TransSpiration sponsale d’Eternité venue là pour engendrer le corps spirituel dans le Précieux Sang en se plongeant dedans, la production du corps spirituel qui fait le germe de la première Résurrection, et que cela soit déjà présent réellement, physiquement, corporellement, matériellement si je puis dire, mais surtout spirituellement et divinement au jour de l’Avertissement.
Pourquoi ? Parce qu’il faut une Coupe. Pour moi en tant que théologien, c’est nécessaire. C’est tout le Mystère du Tissu qui se tisse dans Saint Jean Baptiste avant la Visitation du Seigneur. Le 153ème jour, Marie est arrivée avec Joseph dans la maison de Zacharie et l’enfant a été sanctifié. C’est un petit peu ce que nous faisons. C’était une prophétie de ce qui devait se passer dans les jours où nous sommes. Alors autant rentrer dans la prophétie. La prophétie c’est une prophétie, la réalisation c’est autre chose, la réalisation est quelque chose de plus grand que la prophétie. Nous sommes dans des jours très graves, très divins. Toute la création est suspendue. Il ne faut pas se laisser distraire – surtout pas, ce n’est pas le moment – par autre chose. « Je ne Te donnerai pas le baiser de Judas, je ne participerai pas aux doutes et aux reniements ».
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