Père Nathan
Messe Perpétuelle
1er octobre 2016
Homélie
Ne vous inquiétez pas, ça ne durera pas longtemps, le temps d’une respiration, juste pour nous préparer à dire le Credo et convoquer les enfants.
Ils ont été posés sur le corporal. Le corporal va s’ouvrir. En attendant nous avons posé les Gédéon, nous avons posé les apôtres des derniers temps, nous avons posé la sainteté de tous les saints qui ont existé, tous les saints qui existent, ceux qui existeront, tous ces saints récapitulés du point de vue de la charité et l’intensité d’amour dans le cœur du Roi, dans le cœur de la Royauté, la pauvreté instrumentale glorieuse palpitante du véritable Israël de Dieu sur la terre, les instruments de la victoire de l’Agneau : ils ont été déposés ici, ils sont recouverts pour l’instant du voile aussi puisque le calice est encore couvert.
La cruche doit être brisée et l’heure doit être proclamée au cri eucharistique du Seigneur donné, et reçu, et déployé dans la dimension sponsale de Spiration incréée du don.
Vous savez, dans la cruche qui doit être brisée, puisque nous (…) chacun tout cela, il y a cette torche qui est nous enflammés de cet amour du Roi, qui est (…) du Roi dans la plus grande sainteté qui existe dans tous les temps et tous les lieux de toute la terre et toute l’Eglise, la plus grande sainteté par la foi et la nuit, cette instrumentalité abandonnée, ouverte, victimale, très douce, très agréable, celle qui enlève toute peur, celle qui enlève toute crainte, celle qui enlève toute ombre.
Cette cruche, c’est le monde ancien. Cette cruche, c’est en nous la religion, c’est-à-dire notre manière à nous de concevoir la foi, de concevoir l’union avec Dieu en nous. Cette cruche doit être brisée. C’est le septième des sept péchés capitaux, le péché de l’envie spirituelle surnaturelle. Imbibés de la vie surnaturelle des sacrements, nous avons prétention de faire valoir notre caprice spirituel personnel, notre opinion comme si elle venait d’en-haut alors qu’elle n’est qu’établie en nous et c’est tout, et qu’elle n’a aucune signification si elle n’est pas brisée. Le monde ancien doit être brisé, c’est vrai.
Il faut rentrer dans la Messe du Monde Nouveau, la Mission invisible du Saint-Esprit, le Baiser du véritable Amour, Jésus descendant des nuées du ciel avec tous ses choisis marqués du sceau du Saint-Esprit lui-même, en Personne.
Il descend jusqu’à nous et à travers l’Eucharistie qui va s’opérer, il va traverser les voiles, les murs et les lumières de l’autel de l’Immaculée Conception pour venir à travers cet écoulement sponsal jusqu’à nous, traverser le temps, et dans l’Eucharistie d’aujourd’hui nous embrasser et ouvrir en nous notre vision et l’élan pour courir désormais dans cette direction-là, brisant ainsi les autres manières de vivre sur la terre l’union transformante, la transformation du monde et la victoire de l’Agneau de Dieu sur le monde.
L’heure est arrivée, évidemment, de l’Apocalypse, et ce n’est un mystère ni pour les enfants, ni pour les instruments, ni pour le Saint-Père, ni pour le ciel, ni pour la terre, ni pour les anges non plus bien sûr.
Nous allons dire le Credo.
Ce Credo, c’est quelque chose de fort ! Nous allons reprendre chacun la bougie, nous allons nous lever et nous allons dire le Credo. Nous sommes parrains, marraines, instruments, Gédéon, de la lumière qui s’éclaire.
Nous disons « Je crois », ces ceux mots extraordinaires, ces deux monosyllabes. En latin « Credo », mais en français deux mots : « Je crois ». « Je crois en Dieu le Père tout-puissant ». Quand vous dites « Je crois », « Credo », vous allez voir qu’il y a une lumière qui surgit des très grandes profondeurs de votre âme, pas une seule goutte de lumière ne manquant, et qui se répand à l’intérieur de votre âme. Il n’y a plus que Jésus et Dieu dès que vous dites « Je crois en Dieu le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre ». Et là, c’est pas une seule goutte ne manquant de la lumière dans le Sang de Jésus qui envahit votre âme. Il n’y a plus que Jésus, il n’y a plus que Dieu.
Et vous pouvez dire la deuxième partie du Credo : « Et en Jésus-Christ son Fils unique Notre-Seigneur », et là, c’est une deuxième lumière qui nous envahit, il n’y a plus que Jésus et Dieu. Et puis après, la troisième partie du Credo… et puis après la douzième partie du Credo. Ces douze lumières sont allumées, ont envahi notre âme.
Cette lumière surnaturelle de la foi est venue resplendir, nous envahir et surabonder pour s’écouler dans les enfants pour qu’eux-mêmes puissent resplendir de cette lumière et dire le Credo surnaturellement et de manière triomphale dans la lumière, pour se lever dans la lumière surnaturelle de la foi.
A chaque fois que nous sommes envahis par cette lumière surnaturelle de la foi douze fois, et puis par surabondance en eux, une treizième fois avec Marie, avec la foi de Marie, alors à ce moment-là en eux il n’y aura plus que Jésus et Dieu, la vision intérieure de l’intériorité de Jésus, la vision intérieure de l’intériorité de Dieu, il n’y aura plus que ça qui compte pour eux.
Ils auront fait leur Credo et donc ils seront ajustés à leur ministère, à leur mission d’être les véritables instruments de Dieu pour la défaite de Lucifer, et les seuls instruments de Dieu, les apôtres des derniers temps. Ils seront consacrés là comme apôtres des derniers temps.
C’est pour ça que c’est trop important de demander aux Saints-Pères de venir célébrer cette Eucharistie trois en Un, Un en trois, parce que, nous ne l’oublions pas, quand Jésus a donné son Union hypostatique déchirée en nourriture, c’est à cet instant-là qu’il a consacré les douze apôtres comme prêtres selon l’ordre de Melchisédech, alors que Lui n’était même pas prêtre à ce moment-là. Jésus est devenu prêtre selon l’ordre de Melchisédech après son Ascension et il les a consacrés, présence réelle de son sacerdoce à venir réellement présent avant dans douze apôtres, plénitude du sacerdoce selon l’ordre de Melchisédech. Le sacrificateur et la victime sont un seul prêtre, sont un seul sacrement, sont une seule présence réelle. Et une fois qu’il les a consacrés évêques, alors il leur a donné l’hostie, la communion, la bouchée dans le sang et le calice. Et du coup il a été glorifié parce que le sacerdoce et la victime se sont conjoints. Et du coup il pouvait partir pour aller à Gethsémani, n’est-ce pas ? Le prêtre et la victime sont Un. C’est au moment de l’Eucharistie – à cet instant-là d’après le concile de Trente, donc c’est un dogme de la foi infaillible de l’Eglise – que Jésus les a ordonnés, consacrés comme prêtres, alors que lui n’était pas encore prêtre.
On finira un jour par comprendre qu’on ne peut accéder au mystère de la foi que surnaturellement, mystiquement et de manière contemplative, parce que quand on voit cela dans la Messe, on ne peut pas dire que c’est un repas ! C’est vraiment un sacerdoce.
Ce sont nos enfants et c’est au moment où ils communient – c’est à ce même moment, c’est la même cérémonie, c’est la même noce – que Dieu partage son autorité sacerdotale incréée et éternelle d’amour où celui qui s’offre et celui qui est offert sont la même personne, et ils sont consacrés apôtres pour la défaite de Lucifer. Lucifer sera vraiment humilié éternellement, parce que c’est par des tout-petits, minuscules, qu’il a été vaincu : « C’est par sa descendance, par sa semence, qu’elle t’écrasera la tête de son talon ».
C’est l’humilité de l’Immaculée Conception en eux qui en même temps va faire déployer dans la puissance, dans l’acte du paraclet le visage de la Sainte Face en eux. Ils vont avoir le visage de la Sainte Face dans l’apparition du Saint-Esprit pour les temps qui doivent ouvrir la seconde résurrection et ils seront les instruments, eux, de la seconde résurrection, avec nous bien sûr si nous les suivons autant que nous pouvons sur les ailes du grand aigle.
L’Apocalypse doit nous devenir extrêmement familière et parfaitement concrète quant à la foi contemplative mystique, c’est-à-dire incarnée.
Cette Messe est une consécration : communion, consécration. Le jour où Jean le fils de Zebeda et l’Immaculée ont communié, il a communié, lui, étant prêtre. St Jean a communié, il a suivi Marie Médiatrice, et lui venait d’être ordonné prêtre selon l’ordre de Melchisédech.
Jésus prêtre éternel est rentré dans l’Hostie dans la communion avec Marie et a rendu possible la Maternité divine de Marie jusque dans l’incréé de Dieu avec tous ceux qui seront pris par la Pentecôte de son Immaculée Conception dans l’Eucharistie, la communion, dans l’infaillibilité du Corps mystique de l’Eglise toute entière.
C’est ça qui va se réaliser là, si je puis dire, pour la première fois quant à l’intention. L’intention est à l’offertoire, la consécration reste toujours la même chose.
Le Roi sait tout cela et son cri resplendira quand le nombre sera atteint. Je vous affirme qu’il percevra parfaitement bien que c’est le moment de crier, que tout le monde est en place, que le nombre est atteint. Il jettera ce cri dans leur bouche, et là je crois qu’il y aura une très grande prière qui sera faite par le nouvel Israël de Dieu sur la terre.
J’espère que nous serons en communion avec les trois cents Gédéon – ou les deux mille, je ne sais pas – qui le feront d’un seul cœur et d’un seul cri, au même moment. J’espère que nous serons en communion totale avec eux pour rentrer immédiatement et nous enfoncer dans l’ouverture des temps, et voir, participer et nous réjouir de ce que tous les hommes sans exception sont aspirés là et échappent au filet de l’oiseleur pendant une demi-heure pour le Monde Nouveau.
Que nos enfants perpétuellement nourris de cette force du grand Miracle soient déjà présents ici comme prémices, et que les prémices, nous y soyons, nous, présents, c’est bien.
J’espère de tout mon cœur qu’il y a beaucoup de prêtres, beaucoup d’évêques qui ont pensé à faire cela puisque le ciel le demande. Nous le faisons en communion avec eux s’ils l’ont fait, et s’ils le font, nous le faisons avec eux. Je n’aurais pas la présomption de penser que nous sommes les seuls.
En fait il faut savoir aussi qu’il y a toutes les Messes qui auraient dû être célébrées et qui n’ont pas été célébrées, il y a les Messes qui devraient être célébrées et qui ne sont pas célébrées : eh bien ces Messes-là, dans des occasions comme celle-ci, elles sont célébrées et elles sont concélébrées aussi.
Parce qu’il n’y a pas que Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus qui continue à faire du bien sur la terre. Vous vous rendez compte, tous ces prêtres ? Je pense par exemple, excusez-moi de vous le dire, je pense à Saint Patrick par exemple. Je sais que ce que je vous dis est vrai : il continue à célébrer la Messe. Je ne vous en dirai pas plus. Et il n’est pas le seul, il y en a quelques uns qui célèbrent la Messe. On appelle ça la Jérusalem spirituelle. Il y a la Jérusalem militante et au-dessus il y a la Jérusalem spirituelle. Après leur mort, ces prêtres sont soit au purgatoire, soit au ciel, mais ils sont là, ils viennent et ils célèbrent la Messe. Toutes les Messes qui auraient dû être dites, elles sont célébrées. Mais l’union avec toutes les Messes qui auraient dû être dites, c’est nous qui en sommes les instruments, et eux surtout. C’est dans la Volonté éternelle du Père.
Et tous ces enfants ? Sur deux cents milliards, combien ont été appelés dans le Livre de la Vie à devenir prêtres ? Et puis il y a eu l’avortement.
Il n’y a pas que celui qui meurt par un accident de moto. Il n’a pas été prudent, il a fait exprès de ne pas être prudent, il s’en fiche, il a trente ans de vie de mois parce qu’il meurt, du coup il reste au purgatoire pendant trente ans parce que normalement il ne fallait pas ça, le Bon Dieu voulait qu’il reste trente ans de plus, alors il le fait au purgatoire. Il n’y a pas qu’eux qui sont comme ça, il n’y a pas que les imprudents, les terrestres, il y a aussi les enfants.
Leur vie s’interrompt à cause des abominateurs du Nom d’Elohim, mais leur vie continue, et ceux qui devaient être prêtres dans le Livre de la Vie seront ordonnés prêtres. Il y a le caractère mystique, le caractère apocalyptique du sacerdoce.
Il faudrait relire l’Apocalypse en fait, ce serait bien. La prochaine fois que nous faisons une session chez vous, après l’Avertissement…
[F.] Vous ne vouliez plus en faire.
[P.N.] Après l’Avertissement !
[F.] Quand vous voulez Père.
[P .N.] Après l’Avertissement. Nous faisons une session sur l’Apocalypse pour que nous ne perdions pas de temps, pour y aller direct.
Ceux-là seront ordonnés prêtres bien sûr. Ce n’est pas tragique, vous savez.
Les gens disent… Non, je ne vais pas redémarrer, sinon il y en a pour trois heures et demie de plus, mais c’est vrai, les gens disent : « C’est désolant ! » : de 1964 à la célébration de la nouvelle messe vers 1970-72…, allez, jusqu’à mon ordination : en vingt-deux ans 72000 prêtres ont quitté le sacerdoce en France ! Aujourd’hui nous ne sommes que 11000 prêtres en France, c’est pour vous dire ! Dans les vingt-deux ans que j’ai passés en disant : « Je veux être prêtre ! », jusqu’au moment où j’ai été ordonné prêtre, pendant vingt-deux ans 72000 ont quitté le sacerdoce, c’est-à-dire sept fois plus que le nombre de prêtres qu’il y a en France aujourd’hui. C’est fou ! Les gens disent : « Qu’est-ce qui se passe ? C’est tragique ! ».
Mais non, alléluia, ceux qui devaient être ordonnés prêtres seront ordonnés prêtres. Parce que si tu dis : « Paix à cette maison », et que celui-ci ne reçoit pas la paix, alors la paix que tu as donnée à cette maison reviendra sur toi, elle passera à un autre. Et le sacerdoce c’est pareil. Le sacerdoce doit leur appartenir, et l’épiscopat. Ça me plaît beaucoup.
Nous n’avons pas la prétention d’être les seuls à faire ça, et de toute façon tous les prêtres… Quand je vous dis ça je pense au père Emmanuel, je pense au père Jean : bien sûr qu’ils célèbrent la Messe au-dessus de l’Adoux d’Oule, Notre-Dame de Pentecôte. Ils le font magnifiquement ! Magnifiquement ! Et combien sont-ils comme ça ? Ils ne sont peut-être pas des millions mais il y en a. Il y a seulement ceux qui l’ont désiré du temps de leur pèlerinage terrestre. Ils ont désiré être là et pouvoir continuer à célébrer la Messe.
Je pense par exemple au pape Jean-Paul II. Je sais qu’il a désiré ne pas aller au ciel et rester dans le diamant du Saint des Saints pour célébrer la Messe jusqu’à l’ouverture des temps, jusqu’à l’Avertissement. Il le désirait. Il savait que c’était son Samedi Saint et que ça devait durer.
Ce n’est pas du tout un purgatoire, Elie n’est pas allé au purgatoire, ce n’est pas ça du tout, c’est que le pontificat suprême, Jésus sur la terre, n’est sur la terre que s’il s’enfonce dans le Saint des Saints, et on ne peut s’enfoncer dans le Saint des Saints que dans le Samedi Saint, c’est-à-dire la déchirure du voile du temple, la séparation de l’âme et du corps.
Et il doit célébrer la Messe dans le Saint des Saints comme pontife suprême, dernier pontife suprême de l’Eglise. Il célèbre la Messe, je l’affirme. Enfin, il me semble. En tout cas il me l’a demandé. Il célèbre la Messe. C’est une Messe qui devait être célébrée et qui n’avait pas été célébrée : il célèbre maintenant. Il savait très bien qu’il aurait dû les célébrer.
Vous savez, souvent on dit : « Je ne les célèbre pas parce que je ne peux pas faire autrement. Avec tous les gens que j’ai autour de moi, qu’est-ce que je vais prendre si… Ça suffit ! ». Et c’est ce qui s’est passé pour lui, je peux vous le dire, je suis témoin. Du coup il ne l’a pas fait, et heureusement quelque part, parce qu’il fallait que l’Ecriture s’accomplisse.
Mais il ne faut pas dire qu’il ne l’avait pas désiré. Depuis 1998 il ne désirait que ça. Et il faut voir les coups qu’il a pris. Il a dit à un père que je connais bien : « Je n’aurais jamais imaginé qu’on puisse me haïr avec autant d’intensité, et continuellement ! ». Alors dans ces cas-là… Il y en a un qui a été égorgé avant lui quand même, dans le même lit, alors… « Je ne peux pas faire autrement, tant pis, on n’avance pas, on ne fait pas, on ne célèbre pas ». Toutes les Messes qui auraient dû être dites n’ont pas été célébrées.
Il fallait que l’Ecriture s’accomplisse.
C’est dans le Samedi Saint que Jésus dans son âme glorieuse, glorifiée et glorifiante, a glorifié l’âme glorifiée et glorifiante de Saint Joseph son père pour le père et le fils s’engloutissent l’un dans l’autre et disparaissent dans l’émanation du Saint-Esprit à partir de l’unique plaie, de la déchirure unique du père et du fils en une seule déchirure, donc c’est normal que la transgression primordiale et la transgression finale se réalisent en une seule déchirure du voile pour l’apparition à l’intérieur du monde des ténèbres de la Croix glorieuse, et que c’est avec cela que je dois célébrer la Messe dans le Saint des Saints, ça ne peut pas être autrement.
Mais j’ai désiré célébrer cette Pâque avec vous. Vous entendrez peut-être une fois le pape Jean-Paul II vous dire ça : « J’ai désiré célébrer cette Messe de 18h avec vous », « et je viens si vous le voulez bien » parce que c’est nous qui avons autorité.
Donc le Saint-Père est convoqué et il y a la consécration. La Messe est célébrée et la consécration est rendue possible parce que l’évêque seul, le pontife suprême seul, choisit qui reçoit la plénitude du sacerdoce, un simple prêtre n’a pas pouvoir pour ça, et donc il est nécessaire que le Saint-Père soit là, à la fois vivant, à la fois présent dans son Samedi Saint, j’allais dire en chair et en os, c’est-à-dire avec son caractère sacerdotal.
Et le prince éternel, Melchisédech, le roi de la paix, le prêtre éternel selon l’ordre de Melchisédech, peut se déployer à ce moment-là et célébrer son Sacrifice dans le Saint des Saints pour la consécration du monde comme victime d’amour éternelle jusqu’à la fin.
Je m’offre comme victime éternelle d’amour à la miséricorde de Dieu jusqu’à la fin et je supplie le Bon Dieu qu’il n’y ait rien, jamais rien en moi qui me sépare de cela, et jusqu’à la fin.
Vous connaissez cette prière qui est dite au moment de la communion : « Je ne te donnerai pas le baiser de Judas, je ne veux pas rentrer dans le reniement de Pierre, et je te supplie que dans le fond de ta présence sacerdotale eucharistique victimale il n’y ait rien, jamais rien en moi qui soit séparé de toi jusqu’à la fin ». De toi », c’est-à-dire de toi comme offrande victimale éternelle d’amour.
Et là je communie à la Messe, à toutes les Messes qui auraient dû être dites, qui n’ont pas été dites et qui sont dites par le fait même parce qu’ils sont là pour recevoir tout ce qui aurait dû être fait.
Et l’acte du Saint-Esprit fait le visage de leur Sainte Face dans le face à face qui s’efface lui-même justement dans le Baiser du véritable amour. A ce moment-là ce sont les Noces.
J’espère que ces paroles vont devenir extrêmement familières pour vous, et de plus en plus évidentes, et extrêmement limpides, pour que vous puissiez glisser dans cette lumière à votre aise, et que le parfum se répande, et que le nard nous fasse pénétrer encore plus profondément dans le Saint des Saints et à l’intérieur de cette glorification jusqu’à ce que la matière elle-même, les éléments et les instants lumineux et intériorisés, vivants, de chaque instant présent, pénètrent eux-mêmes à travers nous là-dedans de plus en plus.
Et à un moment donné les choses s’accomplissent, je peux briser ma cruche.
C’est par la foi.
Vous voyez qu’il n’y a que la foi qui sauve.
La foi est contemplative ou elle n’est pas.
Je me suis arrêté là juste avant que nous disons le Credo parce que quand nous allons dire le Credo c’est là que ça commence, parce que nous disons le Credo en nous mettant très profondément au fond du calice de leur chair encore présente et de leur âme ouverte.
Quand je me mets dans le calice, je m’y suis entraîné parce que je me suis entraîné à me plonger et à habiter, à venir me plonger, m’engloutir dans le Saint des Saints de l’acte créateur de Dieu dans mon premier jour, deuxième jour, troisième jour de conception. Je me suis habitué à faire ça. Vous êtes tous habitués à faire ça, vous êtes à l’aise avec ça quand même j’espère, depuis quinze ans qu’on s’entraîne à faire ça. Si au bout de quinze ans vous ne l’avez pas fait une seule fois, « Je vais aller voir le docteur parce que je me sens mal » !
Bien sûr je rentre dans le Saint des Saints. Je vous assure, c’est extraordinaire de le faire. Vous allez le faire jusqu’au 153ème jour, le compte à rebours a commencé, prenez-le train en marche, c’est urgent maintenant ! Au moins le premier, deuxième, troisième jour. Allez, les trois premiers jours. Le premier, puis le deuxième, puis le troisième. Allez ! Je me mets dedans. Parce qu’il faut les entraîner. Le Credo, on leur montre, on leur montre la lumière : « Tiens, tu fais pareil ». Mais eux ils vont le faire parfaitement, nous imparfaitement, c’est ça la différence. On est des instruments mais nous ce sera imparfait, eux ce sera parfait. D’accord ?
Je rentre dans le Saint des Saints, dans le diamant.
Il y a un seul diamant pour tous les êtres humains, c’est la Paternité vivante de Dieu.
Je rentre là et là je remercie le Père de me créer pour le premier jour, de me créer pour le deuxième jour, de me créer pour le troisième jour.
Et puis je demande pardon, mais à la manière dont Jésus a demandé pardon à ma place dans son premier jour, là, dans son deuxième jour, dans son troisième jour.
Et puis je vais demander pardon aussi à la manière dont l’Immaculée Conception a exalté cette miséricorde glorieuse en elle en la faisant surabonder dans la plénitude de surabondance accomplie de la grâce à sa manière à elle le premier jour… Je vais le faire à sa manière à elle.
Et je vais le faire à la manière de Saint Joseph, à la manière dont il a parfumé les Spirations sponsales incréées dans l’Union hypostatique déchirée de Jésus dans son premier jour dans tous les éléments de matière vivante de son corps qui demande pardon parce qu’il y a eu le péché originel.
Je vais le faire à leur manière à eux trois et moi-même en même temps qu’eux le premier jour, le deuxième jour, le troisième jour…
Exercice indispensable pour la préparation du Monde Nouveau : Agapè pneumato-surnaturelle n°16, que vous connaissez bien puisque ce sont des exercices que nous avons faits ensemble. Vous vous rappelez ?
[J.] Oui mon Père.
[P.N.] Donc ça vous est familier. Mais je sais bien, peut-être pas si familier que ça. Ici, quand je fais ça, je me suis habitué à faire un mouvement spirituel incarné dans mon corps primordial en aspiration de mon corps spirituel venu d’en-haut. D’accord ?
Eh bien c’est le même mouvement que je fais lorsque je rentre dans le fond du calice d’où surgit la petite goutte de sang de chacun de ces enfants qui commencent à être créés. Je me mets au fond d’eux-mêmes et fais jaillir la lumière surnaturelle de la foi et de la soif eucharistique de l’intérieur d’eux dans le Saint des Saints de leur innocence crucifiée aspirante du Livre de la Vie où ils ont été inscrits pour être les prêtres du Monde Nouveau, les apôtres du Monde Nouveau, les instruments du Monde Nouveau, les rois du Monde Nouveau, les apôtres des derniers temps. C’est le même mouvement, c’est pour ça que c’est drôlement bien.
Et avec eux la lumière surnaturelle de la foi qui jaillit du dedans de nous dans le Credo peut remplir leur corps primordial, leur âme ouverte, et ouvrir les portes à leur aspiration à recevoir le corps spirituel venu d’en-haut pour qu’ils puissent être ordonnés à la Mission invisible du Saint-Esprit et à la Mission invisible de l’Epouse.
J’espère que pour vous cela devient pas du tout lointain tout cela.
C’est le même mouvement spirituel théologal par la foi.
Mais là il faut beaucoup de charité. Et donc c’est vrai, je reconnais que c’est presque indispensable, semble-t-il, d’avoir beaucoup d’amour pour le Roi.
Il faut s’habituer à comprendre qu’il y a sur la terre en ce moment quelqu’un qui vit ça de manière absolument limpide et parfaite, sans l’ombre d’une tache, parce que son humilité est tellement substantielle qu’il vit ça avec eux, il les aime.
Et moi, si j’aime le Roi, je vois l’amour qu’il a, que je n’ai pas, je me nourris de cet amour qu’il a et je le fais avec lui. Je sais que je dois passer par le nouvel Israël de Dieu au milieu des multitudes, c’est-à-dire la sainteté du Roi de France, pour y arriver.
Et je m’unis à ceux qui forment la Vie divine jusqu’à son accomplissement parfait, accompli depuis quelques années déjà.
Parce qu’il a triple visage. Je n’en dis pas plus, je vous en ai déjà parlé un peu. C’est Sainte Hildegarde qui nous l’a expliqué.
C’est drôlement bien de savoir ce que nous avons à faire, puisque la voie est donnée, elle est révélée, elle est indiquée. Elle est simple. Et ce n’est pas avec une force terrestre que nous faisons ça, avec une volonté terrestre, humaine, non, c’est la Volonté de Dieu qui nous y met et c’est ça qui se réalise parce que j’ai dit Oui, c’est tout.
Et donc je dis le Credo en disant : « Oui, tout ce que j’ai entendu depuis quatre heures maintenant, tout ce que j’ai entendu depuis quatre heures, eh bien que cela se fasse », et cela se fait, et tout le mal qui s’approche de moi pour que ça ne se fasse pas est écarté de cette terre. C’est le Monde Nouveau.
Il n’y a plus que ce Oui de l’Immaculée Conception universel dans toute la nature humaine à travers moi dans la divine Volonté éternelle et incréée de Dieu qui se réalise dans mon acte de foi.
Cet acte de foi, c’est le mien. Cet acte de foi, je le proclame. Cet acte de foi, je le proclame du dedans du Saint des Saints, du fond du calice de tous les enfants avortés.
C’est vraiment là parce qu’il y a l’amour. « Au cœur de l’Eglise je suis l’amour ». Alors je suis au fond de l’âme, de la chair, du sang et du cœur de chacun et de tous ces enfants ensemble et il y a l’amour.
Le Roi le fait depuis longtemps. Je sais qu’il y en a un qui le fait, donc je l’aime.
Il faut avoir beaucoup d’amour pour le Roi, c’est vrai.
Nous allons dire le Credo, si vous voulez chacun peut prendre sa bougie.
Suite : du Credo aux prières finales