L'avortement, quelle blessure du cœur !
Peut-on en guérir ?


Par le Professeur René Lejeune :
« Victimes de l'avortement, le chemin de guérison »


Les éditions du Parvis viennent de publier un ouvrage de René Lejeune : « Victimes de l'avortement : le Chemin de guérison ». Ce livre suscite déjà un vif intérêt par les révélations qu'il apporte. Stella Maris a voulu interroger l'auteur, fidèle collaborateur de la revue, sur la genèse du livre et ses objectifs.


S.M. : Pourquoi la blessure de l'avortement est-elle si cruelle et comment se manifeste-t-elle ?

R.L. : A l'instant même de la conception, un nouvel être humain prend naissance. Il suffit de lui laisser neuf mois pour qu'il puisse voir le jour. Quelle merveille ! Tout l'homme se trouve dans la cellule initiale, non pas un être indéterminé, mais un être humain particulier, unique non reproductible. Sur sa première page, l'Ecriture Sainte nous dit qui est cet être : image de Dieu. Un être sacré. Dieu a investi tout son amour dans cet être-là. Il s'y est reconnu. Il s'est réjoui de l'accompagner sur l'itinéraire de la vie, de lui inspirer les gestes d'amour qui accroîtront la ressemblance de la créature avec Lui-même.

Et voici que cet être unique, irremplaçable, de valeur infinie, est brutalement arraché au nid d’amour si merveilleusement prévu par la divine Providence. Horriblement arraché, dès les premières semaines ou dans les derniers mois. Délibérément ou sous d’intolérables pressions. Une blessure béante s'ensuit qui affecte le corps, l'esprit et l'âme de la mère avortée.

La médecine, parle de « traumatisme post-avortement ». Souvent elle est amenée à soigner le corps. Et souvent, le psychisme de la femme blessée. Avec ses moyens propres, qui souvent inadéquats, donc inefficaces. Que de femmes blessées ont suivi, parfois pendant des années, des traitements psychiques, voire des psychanalyses, en pure perte ! Si en cas d'infection ou d'affection organique, le médecin dispose de moyens de guérison. Le mal qui ronge le cœur lui échappe.


S.M. : Vous disiez qu’il y a un remède à ce mal, « un seul et unique remède ». Quel est-il et qui le détient ?

R.L. : L'Eglise, et elle seule. Le Père des Cieux souffre de la souffrance de ses enfants, comme le père et la mère terrestres souffrent de la souffrance de leurs propres enfants. Il n'y a pas de maladies physiques qui n'aient leurs remèdes. La recherche médicale en découvre chaque jour de nouveaux. La nature n'a livré qu'une partie de ceux qu'elle recèle.

Le Père céleste a envoyé son Fils unique au monde pour guérir les blessures du cœur et sauver les hommes. Avant de quitter ses disciples, Jésus leur a donné tous pouvoirs à cette fin. Son Eglise est le lieu de salut et de guérison ouvert à tous les humains sous toutes les latitudes. Elle doit se faire accueillante et miséricordieuse, selon la volonté du Seigneur et à son exemple. Elle est thérapeute. Les femmes blessées au cœur par l'arrachement de leur enfant en leur sein relèvent de ce thérapeute-là. Le remède dont il s'agit : c'est l'Eucharistie.


ROLE DE L'EGLISE

Quand l'Eglise revendiquera leur mort et leur martyre comme un véritable martyre, ce sera une force puissante contre le mal de l'avortement. L'Eglise a le pouvoir d’ouvrir les portes du ciel à ces martyrs.

Il est demandé au magistère de l'Eglise catholique de reconnaître ces tout-petits, mis à mort dans le sein de leur mère, comme martyrs, au bénéfice de l'ensemble des fidèles, et même de l'humanité tout entière.

Dans ses messages, Jésus identifie clairement « la grande épreuve » dont parle l'Apocalypse (7, 14) comme étant également applicable au mal que constitue l'avortement pratiqué sur une vaste échelle. Il identifie directement les martyrs, qui apparaissent à l'ouverture du cinquième sceau, comme étant les enfants avortés :
« Lorsqu'il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l'autel les âmes de ceux qui sont égorgés pour la Parole de Dieu et le témoignage qu'ils avaient rendu. Ils crièrent d’une voix puissante : « Jusqu'à quand, Maître saint et véritable, tarderas-tu à faire justice, à venger notre sang sur les habitants de la terre ? ». »


QUE DIT LA SCIENCE ?

La science a vérifié que « toute l'information nécessaire et suffisante pour déterminer un être humain nouveau » est là, dès l'instant où se rencontrent et fusionnent le gamète femelle et le gamète mâle pour former un zygote, étape initiale de l'être humain. Tout l'être est déjà dans cette cellule première, être unique et irremplaçable. Etre de valeur infinie.

Une étude de cancérologues américains établit qu'un avortement provoqué augmente en moyenne de 50% le risque de développer un cancer du sein, explique Laurent Silbert : Le plus troublant dans cette affaire, c'est que le résultat le plus spectaculaire de l'étude n'a droit qu'à une note en bas de page : chez les femmes de moins de 18 ans, l'avortement fait augmenter de 800% le risque de faire un cancer du sein avant l'âge de 45 ans !

Ceux qui pensent que la multiplication du nombre d'habitants dans les pays pauvres pèse sur les ressources naturelles de la planète, ou même qu'elle saurait mettre en péril l'équilibre entre la masse démographique et les moyens de subsistance disponibles se trompent lourdement et soulèvent un débat stérile et sans objet. Cet équilibre ne repose pas sur les chiffres de population.

Alors qu'entre 1960 et 1992, le géant américain voyait sa population augmenter de 74 millions de personnes, celle de l'Inde croissait de 438 millions. Cependant, l'américain moyen consomme vingt fois plus que l'Indien moyen de sorte qu'en termes de consommation tout se passe comme si les Etats-Unis avaient connu une augmentation de 1,48 milliard de personnes.



Retour à l'Accueil