DES FEMMES PRETRES pourquoi non ?

    Fin 1995, le Pape a fait promulguer une Note de la Congrégation de la Doctrine de la Foi affirmant que les fidèles sont tenus de donner leur assentiment définitif, " ce qui veut dire irrévocable, à une doctrine proposée infailliblement par l'Eglise ", à ce fait que les femmes ne peuvent pas, n'ont jamais pu, et ne pourront jamais recevoir le Sacrement du Sacerdoce.

    A cela, on peut tout simplement donner l'explication que Jésus, Prêtre Eternel, n'est pas une femme. On peut expliquer aussi que c'est une question de Tradition, que ça ne s'est jamais fait. Mais si le Pape a engagé son Infaillibilité, c'est que l'explication touche les fondements mêmes de la Foi, c'est-à-dire notre vision même de Dieu, de la Très Sainte Trinité, du Christ, et des Sacrements :

    C'est une question de Sacrement. Tous les Sacrements reproduisent la Présence personnelle et efficace de Jésus, qui est à la fois le Bon Dieu Lui-même et à la fois pleinement Homme comme nous.

    C'est à cause de cela que Jésus, et les Apôtres après Lui, a institué les Sacrements, en précisant pour chacun sa " matière " - qui sera pour chaque Sacrement l'icône, le signe de Sa Présence humaine - et sa " forme " - qui sera pour chaque Sacrement le signe de Sa Présence divine.
    C'est pour cela, par exemple, que même si c'est en Chine, un prêtre se disait : " je vais dire la Messe avec du riz ", même s'il obtenait toutes les permissions du monde, sa Messe ne serait plus valide, elle ne serait plus sacramentelle. Pourquoi ? Parce qu'il n'a pas respecté exactement la matière de l'Eucharistie, établie par le Christ Lui-même et par Ses Apôtres.

    Et voilà l'explication : une femme ne peut pas être le sujet de la matière du Sacrement qui consacre des prêtres selon l'ordre de Melchisédek :

    Le Christ est le Prêtre qui se cache sous le voile du Sacerdoce Catholique. Mais s'Il est Prêtre, c'est parce qu'il est la Médiation unique qui introduit les hommes en Dieu et
    qui donne Dieu aux hommes.

    C'est donc l'aspect humain du Christ qui est prêtre
    C'est en tant qu'homme,
    et non en tant qu'Il est Dieu Lui-même,
    qu'Il est Prêtre

    Or, il est clair que c'est dans une chair masculine qu'Il S'est incarné.
    Un sujet féminin est donc de soi inapte à signifier la matière du Sacrement.


    C'est une question de forme.
    Pour ce qui est de la signification divine du Sacrement il y a également une contradiction qui apparaît :

    Le Sacrement exprime la Paternité divine sacramentellement présente (et c'est pour cela qu'on dit " Père " à un prêtre).

    Or, le Père, 1ère Personne de la Très Sainte Trinité, joue le rôle de l'Epoux, le rôle masculin... La 2ème Personne, le Fils, le Verbe, joue le rôle de l'Epouse (voir les discours de Jean-Paul II sur le commentaire de la Genèse, 1979-1980-1981). De sorte que le Christ, dans le Mystère de l'Incarnation, réalise un véritable mariage entre Dieu et l'homme, et Le voilà Epouse du côté de Sa Divinité
    et Epoux du côté de son humanité
    Son humanité de prêtre est le Signe de Son Père.
    Tout cela ne serait plus présent dans une prêtresse, ce qui est facile à comprendre.


    C'est une question de fond.

    Troisième aspect important, qui est celui de la Révélation. Dans la Bible, le Prêtre, c'est le " Nouvel Adam ". Toute la Révélation biblique est construite à partir de la création de l'homme et de la femme. Sous cet angle également, la responsabilité de la fécondité au niveau sacerdotal s'attribue au Nouvel Adam. C'est encore sous l'aspect masculin qu'est révélée la Médiation sacerdotale.

    Autre évidence biblique du Sacerdoce dans la Révélation : l'aspect victimal de l'Agneau de Dieu, Celui qui est égorgé et qui fait sortir Son Epouse de Lui-même par le côté, par la plaie du Coeur. C'est également, depuis le sacrifice d'Abraham jusqu'à l'Apocalypse, l'aspect masculin qui domine dans la dimension victimale :

    La femme n'est jamais immolée, dans la Bible...

    Et si l'on reprend le schéma de l'acte chirurgical de la Genèse au chapitre 2, on voit que c'est encore l'aspect masculin qui apparaît.


    C'est une question de signe et donc d'efficacité.
    Tout Sacrement est " un signe efficace " : il tire son efficacité à la fois de la Toute Puissance de Dieu et de la définition du " signe ".

    Et nous avons vu les trois aspects du " Signe " dans le Sacrement du Sacerdoce :
    - il doit représenter le médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus Messie et Fils de l'Homme
    - il doit signifier la Paternité de Dieu, pour être source de vie divine
    - il doit correspondre à ce que révèle la Bible, que le prêtre est en même temps la victime

    ... et ces trois aspects sont révélés dans la Bible... (et dans notre bon sens religieux naturel) comme appartenant à la masculinité.

    Cela fait donc partie essentielle du Sacrement que la matière soit reçue dans un sujet masculin, de sorte que si le Pape lui-même, par aventure, venait avec le Collège apostolique tout entier se réunir pour imposer les mains sur une femme, fût-ce la Vierge Marie, elle ne recevra pas le Sacrement de l'Ordre.

    Voilà pourquoi les femmes ordonnées en Angleterre ont beau imiter tous les gestes et paroles consécratoires, aucune " Transsubstantiation ", aucune Messe, n'en pourra sortir :

    Le pain et le vin resteront pain et vin... . Les fidèles pourront imaginer tout ce qu'ils veulent, mais ce ne sera pas le Corps et le Précieux Sang de notre Dieu et Maître.

    Ceci étant dit, n'ayez aucune inquiétude : cela n'arrivera jamais, à aucun Pape, parce que le Christ a donné au Successeur de Pierre une promesse d'infaillibilité pour que soient toujours respectés les Sacrements d'une manière conforme à ce qui est institué par Dieu et tels qu'ils sont révélés dans l'Ecriture... Voilà déjà une chose que nous constatons ne pas exister chez la Reine d'Angleterre...


    C'est une question de fécondité.
    L'Eglise anglicanne risque bien de se saborder en proposant des femmes à la prêtrise... et ce serait normal parce qu'en faisant cela, ils pourraient bien perdre le reste de grâce sacramentelle qu'ils avaient encore...

    Les pasteurs protestants masculins n'ont pas, eux non plus, le Pouvoir de transubstantier, et il est vrai que sur le plan de la Grâce, il n'y a pas une grande différence entre un pasteur masculin et un pasteur féminin : ils reçoivent tous deux la même grâce qui n'est pas attachée au Sacrement mais sera proportionnée à leur Foi. Leur " Cène " est un mémorial et, pour eux, ce pain et ce vin bénis " en Mémoire du Seigneur " portent mystiquement la réalité du Christ comme Pain de Vie en proportion de leur ferveur spirituelle, mais jamais quant à la substance.

    Ce que les chrétiens doivent donc comprendre, c'est que ce qui est visé ici plus directement sous cette tentation (qui consiste à proposer le sujet féminin à la consécration formelle du Sacerdoce du Fils de l'Homme), ce n'est pas tant le Mystère même de ce Sacerdoce que celui de sa fécondité principale.

    Voilà ce que le Mauvais cherche à détruire dans la pensée des croyants et dans la réalité de leur vie divine : l'aspect substantiel de la transformation eucharistique ! ! !

    Nous verrons que c'est la même cible qui est visée dans l'attaque constante que font les média et les mauvaises langues contre le célibat des Prêtres.

    ....... suite donc la prochaine fois........


    LE MARIAGE DES PRETRES
    pourquoi non ?

    Dans notre précédent article (" DES FEMMES PRÊTRES, pourquoi non ? "), nous avons expliqué pourquoi la femme était un sujet inadapté pour recevoir le Sacrement de la prêtrise, la masculinité étant un aspect essentiel pour le signe ; et de la non-validité du Sacrement découle l'invalidité d'une Messe célébrée par une femme ordonnée : il n'y aurait pas Présence Réelle, ni Transsubstantiation.

    Et le célibat pour les prêtres ? On pourra dire cette fois-ci que cette polémique ne touche pas à la question du Sacrement, puisqu'on est en présence d'un homme, bien masculin, qu'il a la Vocation, et qu'il est appelé par l'Eglise : le sujet est donc bien proportionné à la matière...

    Donc, direz-vous, si on ordonne un homme qui est marié, ou qui va se marier, ou qui est déjà marié, on ne brise pas le Sacrement du Sacerdoce.

    En effet, les arguments habituels contre le célibat sont les suivants :

    - Il n'y a aucune raison puisqu'on voit dans la Bible que Saint Pierre était marié, que dans les Epitres il est dit que pour le choix du " Presbytre " il faut choisir de préférence un homme marié, à condition qu'il n'ait qu'une seule femme et qu'il ait bien élevé ses enfants et que dans les Actes des Apôtres les Prêtres sont des gens mariés. De plus, chez les orthodoxes, chez les maronites, chez les coptes, il y a des Prêtres mariés : bref, en plus, cela fait partie de la Tradition.

    - On entend dire aussi que le célibat pour les Prêtres est un phénomène relativement récent, qu'il n'a été exigé d'eux qu'à partir du 9ème siècle, et qu'enfin cette histoire relève de la tyrannie pontificale ! ! !

    Faisons donc attention, et revenons à l'Ecriture ; nous y lisons que Jésus choisit 12 Apôtres, demandant à ceux qui sont mariés de quitter leur femme.
    Dans les Actes des Apôtres, dans les Epîtres et dans toute l'histoire de l'Eglise apostolique, le célibat a toujours été exigé pour tous les successeurs des Apôtres et ceci depuis le début : c'est que l'Episcopat (être Evêque) est la plénitude du Sacerdoce.

    Dans le Sacrement de l'Ordre, il y a 3 degrés qui sont : le DIACONAT, le SACERDOCE et l'EPISCOPAT.

    Nous lisons dans les Actes des Apôtres qu'au départ, on décide d'instituer des DIACRES pour s'occuper de diverses tâches pour soulager l'Evêque. Puis, plus tard, on y parle des PRESBYTRES, c'est-à-dire des " Anciens ", à qui les Evêques vont déléguer le pouvoir eucharistique, mais en partie seulement.

    Cette séparation en 3 degrés est donc venue petit à petit, les Presbytres pouvant être mariés parce qu'ils ne faisaient que le service eucharistique... Mais au bout d'un certain temps on leur a demandé de remplacer complètement l'Evêque au niveau d'une ville, comme cela se passe dans les paroisses aujourd'hui.

    Assez vite, on a donné aussi au Prêtre le pouvoir de pardonner les péchés et de dire la Messe de manière autonome : on lui a ainsi conféré une certaine plénitude du Sacerdoce du côté de la fécondité substantielle : ainsi, la seule chose qui diffère entre le Prêtre et l'Evêque au 8ème siècle, c'est que l'Evêque peut transmettre le pouvoir sacerdotal à quelqu'un d'autre tandis que le Prêtre ne le peut pas.

    C'est ici qu'intervient la dimension sponsale (c'est-à-dire que le Sacerdoce est un certain Mariage) de la prêtrise [voir Directoire pour la vie des Prêtres - Jeudi Saint 1994] :

    Le mariage rassemble les époux dans l'unité et la fécondité : ainsi les gens mariés vont avoir des enfants et sont liés indissolublement dans le Sacrement. Si l'un des deux réalisait l'acte conjugal avec quelqu'un d'autre, en dehors donc du mariage, on serait en présence d'un adultère.
    Dès qu'un Sacrement vous introduit dans une unité associée à une fécondité substantielle, c'est jusqu'à la mort, cela ne se discute pas...

    Il est donc théologiquement fondé que le célibat des Prêtres est inséparable du Sacerdoce à partir du moment où il a plein pouvoir pour l'Eucharistie et pour le Pardon des péchés : ainsi, si le Prêtre est fécond jusque là, c'est parce qu'il est époux... et c'est ce " mariage " avec le corps mystique de l'Eglise qui lui donne sacramentellement cette fécondité.

    Autrement dit, si le Prêtre se mariait avec une femme il ferait quelque chose de semblable à de l'adultère. Quand on est déjà engagé dans une unité impliquant une fécondité substantielle (que cela soit l'enfantement d'un homme, ou l'enfantement du corps eucharistique du Christ), on ne peut pas penser à d'autres fécondités sans adultère.

    Voici donc ce que nous pouvons en conclure :

    Si un Prêtre se marie, il reste Prêtre : le Sacrement de l'Ordre n'est pas brisé.
    MAIS il éclabousse, il brise et salit quelques chose dans le Sacrement de l'Eucharistie.
    C'est-à-dire que dans l'esprit du Prêtre et dans l'esprit des fidèles, je brise une relation qui signifie le caractère substantiel de la transformation eucharistique et sa manifestation visible : puisque je finis par nier par mes actes (un mariage en supplément) que je croie que ce soit une transsubstantiation.

    Certes, lorsqu'on ne croit plus trop à la fécondité substantielle de l'Eucharistie, lorsqu'on ne fait plus attention à la Présence réelle, et qu'on perd de vue la transsubstantiation, la perspective du mariage des prêtres ne choque plus : cela ne me gêne pas si je ne crois plus que l'Eucharistie sort du Prêtre comme une réalité corporelle substantielle et vivante !
    Et si cela ne me gêne plus, c'est que je ne vois plus la réalité du Christ dans le pain consacré, ni d'ailleurs dans le pardon surnaturel. C'est donc que je n'adore plus ! ! !
    Nous remarquons d'ailleurs bien souvent que ce sont les mêmes " chrétiens " qui refusent de se mettre à genoux devant l'Eucharistie pour adorer leur Dieu incarné, et ceux qui sont absolument d'accord avec le fait qu'il faut supprimer le célibat des Prêtres.

    Certes, ils aiment Jésus psychologiquement, sentimentalement, sociologiquement, " sur le terrain " comme ils disent, mais ce n'est pas spirituel, et encore moins surnaturel, parce que dès que l'on rentre dans le domaine spirituel, on perçoit l'Esprit et " la Substance des choses qui ne se voient pas ". Et s'il s'agit de l'enfantement eucharistique du Corps même du CHRIST vous le percevez, vous Le voyez, vous Le contemplez, et surtout, vous L'adorez... . par dessus toutes choses.

    Que Dieu nous vienne en grâce et nous bénisse !
    Que son visage s'illumine pour nous.