Père Nathan
Messe Perpétuelle
1er octobre 2016



Etre instrument de Dieu


[P.N.] Les enfants qui sont ici, nous les convoquons, nous leur faisons un mot d’accueil et surtout nous leur disons : « Bienvenue ! » : « Bienvenue dans le Monde Nouveau ! Bienvenue chez nous aussi ! Bienvenue dans le Saint des Saints de la Messe du Monde Nouveau ! ».

Parce que là le Père envoie la Mission invisible de son Fils comme Epousée. Je crois que c’est la première fois. C’est une des choses que je trouve les plus extraordinaires : dans la Messe du Monde Nouveau, pour la première fois dans l’histoire de l’Eglise des Apôtres catholiques, pour la première fois la Mission invisible de la deuxième Personne de la Très Sainte Trinité, la Mission invisible du Fils est la Mission invisible du Verbe de Dieu à l’intérieur de la Mission invisible du Saint-Esprit, et donc c’est la Mission invisible de l’Epousée. C’est pour ça que c’est un Baiser de la Spiration sponsale incréée qui vient jusqu’à nous.

Saint Thomas d’Aquin vous expliquera que jusqu’à lors l’Union transformante allait jusqu’au fond de l’âme dans le Mariage spirituel par la Mission invisible du Fils, du Verbe, et la Mission invisible de l’Esprit Saint. Mais lorsque c’est la Mission invisible de l’Epouse, ce n’est plus le Verbe de Dieu, c’est l’Epouse, Sponsa.

Vous voyez, quand on dit par exemple – je vous des petites choses, nous n’aurons pas beaucoup d’occasions de nous revoir donc quand nous sommes là nous en profitons un petit peu, ce sont des petites clés –, quand on dit : « Seigneur, je ne suis pas digne de Te recevoir », « Domine non sum dignus ut entres sub tectum meum », « pour que Tu entres sous mon toit », « sed tantum dic Verbo », « mais », « tantum », « seulement, uniquement, la seule chose », « dic Verbo », « prononce en moi le Verbe », c’est-à-dire envoie cette Mission invisible du Verbe de Dieu dans le Monde incréé à l’intérieur de la vastitude de mon âme, « et sanabitur anima mea », « et mon âme sera guérie », quand vous dites ça c’est beau, et dans le Fruit ensuite du Mariage spirituel ça devient une Mission invisible du Saint-Esprit.

Mais dans le Monde Nouveau aujourd’hui nous avons cette tendance à rentrer dans le Monde Nouveau de la Communion et ça me brûle à chaque fois les lèvres mais ce n’est pas la liturgie, et au lieu de dire : « Domine non sum dignus », « Seigneur je ne suis pas digne », « ut entres sub tectum meum sed tantum dic Verbo », au lieu de dire « tantum dic Verbo » j’ai envie de dire tantum dic Verbo et Sponsa, parce que la deuxième Personne de la Très Sainte Trinité dans le Monde incréé de Dieu, c’est l’Epouse, c’est la Sponsa, la Signification sponsale du Parfum de l’Epousée, de l’Epouse, et donc Elle s’est ouverte comme une Fleur dans la Présence ouverte sponsale de l’Epoux, et du coup il y a cette Mission invisible de l’Epousée, c’est-à-dire de la deuxième Personne de la Très Sainte Trinité, et nous touchons à ce moment-là, nous buvons à la mamelle de la Spiration sponsale incréée de Dieu, et c’est ça la Nourriture eucharistique. « Et sanabitur anima mea », à ce moment-là ce n’est pas anima mea, c’est anima mea et corpus meum, et sanabitur persona mea, toute ma personne, corps âme esprit, corps spirituel compris. Vous voyez ce que je veux dire ? Il y a vraiment quelque chose de nouveau.

Quand l’Epître aux Thessaloniciens dit : « Nous qui sommes sur la terre, nous ne mourrons pas tous », il y aura d’abord la Résurrection des justes. Et puis bien sûr nos enfants. Et puis nous serons emportés à travers la vie contemplative.

L’atmosphère, ce n’est pas l’atmosphère des nuages, attention ! Nous ne serons pas emportés avec des soucoupes volantes, ne pensez pas ça, surtout pas ! Nous ne serons pas emportés comme on voit chez les protestants : on voit les chrétiens, les protestants qui sont sauvés et qui partent comme des fusées à travers les airs de l’atmosphère au milieu des nuages pour aller à la rencontre du Seigneur. Ils le pensent comme ça. Nous sommes désolés pour eux, c’est vrai. Mais ce n’est pas ça.

A travers l’atmosphère, à travers les airs : il faut prendre les airs au sens de la Bible, au sens de Sainte Hildegarde : à travers la vie contemplative.

[V.] Jésus l’a expliqué à Luisa Piccarreta, ça.
[P.N.] C’est de manière contemplative. L’Immaculée nous fait rentrer de manière contemplative et notre corps est emporté. La vie contemplative fait que notre corps lui-même est emporté dans cette vie contemplative et il voit ce qui se passe dans ce corps spirituel donc il grandit.

Si nous avons seulement les 153 premiers jours de notre corps primordial rendu si je puis dire un corps d’accueil des Missions invisibles de la Sponsalité incréée, c’est déjà beau, c’est vrai, mais tout cela doit grandir bien sûr. Ça doit grandir mais le socle est là, le fondement. Si tu ne bases pas ta mission dans le Monde Nouveau sur ce socle, les eaux vont venir, tu sais, et la maison ne tiendra pas. C’est pour ça que je crois que c’est important.

Nous en étions arrivés à ceci, puis nous allons célébrer la Messe parce qu’il ne faut pas seulement parler, il faut agir : bien sûr il y a ces deux cents milliards d’enfants, alors du coup, chaque jour, nous nous réinscrivons si je puis dire dans l’état adulte dans lequel nous sommes à l’intérieur du Saint des Saints en disant :

« Seigneur, c’est vrai, quand je suis arrivé au 150ème jour de ma conception j’étais loin de tout ça et je ne T’ai jamais demandé pardon. J’aurais pu, dans le miracle des trois Eléments, le monde angélique, demander pardon, j’aurais pu supplier que le nard vienne parfumer toute la matière vivante de l’univers à travers nous, à travers la nature humaine, j’aurais pu demander pardon au nom de la création toute entière », parce que nous sommes très conscients de la création toute entière qui palpite entre les mains de la Lumière de notre prière, tant que nous sommes embryons nous le percevons très bien.

« Je ne l’ai pas fait, je n’ai pas demandé pardon comme ça, c’est vrai, donc je demande un nouveau pardon, il n’y a que Jésus qui peut le faire à travers moi, donc Jésus va le faire à travers moi pour mon 150ème jour, et pour les 150 jours précédents d’ailleurs pour le refaire de manière à ce que ça pousse encore plus loin ».

Nous vivons cela avec ces deux cents milliards d’enfants pour qui nous célébrons la première Messe. Je trouve ça très bien qu’ils soient 153, c’est mieux pour moi, parce que le nombre c’est très important.

Du coup l’Eglise porte l’humanité toute entière. Et du coup nous pouvons aussi porter les deux cents milliards d’êtres humains créés par Dieu depuis Adam et Eve. Et pour ça, avec eux nous le pouvons, parce qu’ils peuvent du coup appeler et convoquer avec nous les deux cents milliards d’Anges gardiens, celui d’Adam, celui de Caïn, celui d’Abel, de tous les êtres humains qui ont existé, tous les êtres humains qui existent, tous les êtres humains qui existeront. Ils peuvent avec nous convoquer, puisque c’est une question de balance, les deux cents milliards d’Anges gardiens de tous ces êtres humains pour qu’ils portent cette Grâce que nous recevons et qu’au jour de l’Avertissement ils la déversent sur eux et qu’il n’y ait pas un seul être humain qui échappe à la Grâce de Pentecôte de l’Immaculée Conception et de la Conversion eucharistique du Monde Nouveau.

La Conversion eucharistique n’est pas seulement une TransVerbération, cela devient une TransSpiration sponsale. C’est ce qui a fait l’extase, le ravissement de Jean le Baptiseur, il a dit : « Tout cela ne m’intéresse pas, moi j’aime l’Epoux, le Père, j’entends la voix de l’Epouse, l’Epouse est à l’Epoux, l’Epouse est possédée par l’Epoux, et moi j’entends la voix des Epousailles ». C’est ce ravissement de Jean le Baptiseur qui marque le terme de cette Palpitation qu’il a reçue au 153ème jour, il y a trente-trois ans. C’est quand même fort ! C’est beau ! C’est très fort de vivre ça ! Si nous, nous ne le vivons pas, comment cela pourrait-il surabonder dans nos enfants ? Dans tous les enfants de la terre ?

Et de cette manière-là j’ai mes deux cents milliards mais j’ai aussi en réserve les deux cents milliards d’autres qui sont dans la balance, c’est un Avertissement pour tous les hommes, parce que tous doivent s’apprêter à recevoir la Résurrection de la chair.

Et nous sommes conscients d’être les instruments de ce ministère-là, nous sommes engagés et choisis comme apôtres, comme ministres, comme instruments plus exactement. Pourquoi faut-il que ce soit des bras-cassés ? Je n’en sais rien. Pourquoi faut-il que ce soit des gens… Ce n’est pas grave, c’est le Bon Dieu qui le sait. La Sainte Vierge le sait aussi et Saint Joseph est content.

En tout cas, nous sommes consacrés pour qu’il y ait cette TransVerbération en eux, cette TransSubstantiation, cette TransGlorification, et après Saint Maximilien Kolbe nous pouvons dire aujourd’hui aussi cette TransSpiration sponsale d’Eternité qu’ils sont éternellement pour nous et pour Dieu. Nous voulons être pris par ça dans cette Consécration.

C’est important pour la Fête de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus parce que c’est la Fête où l’Eglise (…) de l’offrande de notre vie à cette mission terminale de l’Eglise, cette offrande à la Miséricorde de Dieu, cette offrande victimale. L’Offrande victimale à l’Amour de Dieu, c’est l’âme, mais quand il s’agit de l’âme et du corps spirituel, c’est l’offrande à la Miséricorde de Dieu, l’offrande d’Amour victimal à la Miséricorde de Dieu.

Tout ce que nous offrons dans notre chair et notre sang, tout ce que notre chair et notre sang souffrent en même temps que l’âme et l’esprit dans cette offrande devient une offrande à la Miséricorde de Dieu. C’est le nard qui apparaît à ce moment-là. C’est le corps spirituel. Toute la matière de l’univers trouve désormais son attraction et son point de repos dans l’Un, dans l’Unité du temps et de l’Eternité. A ce moment-là la seconde Résurrection est arrivée.

Et nous sommes par la foi les instruments de cette Venue-là dans le temps et la durée de la Grâce eschatologique.

Que nous puissions dire : « Ce n’est pas possible que le Bon Dieu m’ait choisi pour ça plutôt que quelqu’un d’autre », nous n’avons pas à en douter. Nous disons Oui, c’est tout. Nous nous laisserons écouler tranquillement et Dieu se servira de nous et puis c’est tout. En attendant nous disons Oui tout le temps, sans s’arrêter.

Et nous faisons comme eux, nous nous écoulons merveilleusement, nous rentrons dans ce Calice extraordinaire de la TransVerbération qui se mue en le Sang précieux et la SuperVenue du Saint-Esprit dans l’Obombration de l’Agneau de Dieu en la Mission invisible sponsale incréée de Dieu en nous dans le temps et du temps à sa disparition définitive transfigurée et transglorifiée dans l’Eternité.

Il n’y a aucune Grâce temporelle qui ne puisse venir d’une cause méritoire. Il faut que ce soit quelqu’un qui ait la foi sur la terre, dans la nuit, sans voir, qui obtienne la Grâce par les mérites de sa foi héroïque, une Grâce plus grande encore pour le monde. Il n’y a aucune Grâce qui ne vienne dans le monde pour surgir pour la Gloire de Dieu et pour la Rédemption du monde s’il n’y a pas quelqu’un qui a la foi et qui est l’instrument dans ses vertus héroïques de cette Grâce méritoire.

Vous le savez, vous l’avez entendu plusieurs fois, Mamourine me l’avait expliqué, c’est cette Grâce méritoire qui a permis dans Saint Joseph d’obtenir que Dieu puisse créer et faire sortir dans notre temps l’Immaculée Conception.

C’est grâce à des Grâces méritoires par la foi que Marie a obtenu l’Incarnation de Jésus.

Il faut toujours qu’il y ait quelqu’un qui soit dans la foi, et dans une foi héroïque, pour dire toujours Oui à un Monde Nouveau de vie nouvelle, et du coup on obtient la Grâce du Roi.

Il y a ce Roi, dans les Grâces méritoires de sa sainteté parfaitement pure, de son humilité substantielle, puisqu’il est la palpitation concrète, palpable, touchable, visible, savoureuse, de l’Humilité éternelle de Dieu incarnée dans sa chair, il est la chair de l’Humilité absolue de Dieu.

Il est héroïque et dans la foi, et il obtient du coup dans sa Grâce méritoire la possibilité de l’Ouverture des temps, de l’Ouverture des Sceaux, de l’Ouverture du Baiser du véritable Amour, jusqu’à nous à travers l’Eucharistie, pour l’Ouverture des temps, pour la Rédemption, pour la Libération de tous les êtres humains dans le Miracle des trois Eléments au Jour de l’Avertissement.

Tous vont échapper à l’esclavage des volontés humaines et à l’esclavage de Lucifer pendant une demi-heure. Tous seront totalement libérés, pas un seul n’échappera à cette libération, pour recevoir librement des Ecoulements divins des ouvertures de la Pentecôte de l’Immaculée Conception dans une vie sur la terre qui sera d’une humilité lumineuse, joyeuse, divine, invincible, et en même temps invisible.

Comme nous ne sommes pas des gros balaizes, comme nous ne sommes pas des gros forts, comme nous ne sommes pas des gros équilibrés, comme nous ne sommes pas des gros calibres, ça ne peut être qu’instrumental. Nous disons Oui à être des instruments, de pauvres instruments, à condition de ne plus rien dire, de l’irruption du Royaume du divin Fiat de la Volonté éternelle du Père.

Alors toute autorité, à ce moment-là, est mise en place pour la cinquième Trompette de l’Apocalypse.

Et nous sommes contents, nous sommes dans la gratitude, nous vivons eucharistiquement dans la gratitude d’être ces instruments.

C’est la Fête de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, la Fête de ceux qui veulent bien s’offrir  dans une innocence instrumentale parfaite pour la Miséricorde dans toute leur personne, et le corps devient un instrument, non seulement pour cette vie, non seulement pour le lieu où nous sommes, mais aussi tous les lieux.

Parce que vous savez que quand vous faites oraison, quand vous dormez aussi, quand vous êtes un instrument le Seigneur vous prend et vous fait aller voir qui Il veut, Poutine à Moscou, vous allez en Ouganda, vous allez partout. Et nos deux cents milliards, vous vous rendez compte ? Dès qu’ils auront un corps spirituel, ils vont partir comme ça partout. C’est extraordinaire cette mission que nous avons, mission invincible, victorieuse, immaculée, l’autorité suprême.

On comprend que l’Anti-Christ soit englouti, il n’en pourra plus : « Moi je ne peux plus rester là ! », il ira à son Tartare. Enfin il lui faudra dix-neuf ans pour comprendre, quand même !

Il faut prendre la mesure de la grâce dans laquelle nous sommes, du temps dans lequel nous sommes et de la mission qui est la nôtre. C’est une mission instrumentale donc il ne faut pas essayer de chercher à comprendre tout. Mais de dire Oui, ça oui, nous pouvons toujours le faire.

[H.] Pourquoi parlez-vous de dix-neuf ans ?
[P.N.] Parce que c’est le temps qu’il faut.
[H.] Cela fait partie de l’acceptation.
[P.N.] Non, parce que nous sommes dans la chair et dans le sang, et la matière a des lois, et la matière vivante aussi a des lois, et la matière vivante spiritualisée a aussi ses lois.
[S.] Dix-neuf c’est Saint Joseph.
[P.N.] Il faut dix ans pour le corps pour se renouveler entièrement biologiquement sous la poussée des champs morphogénétiques spirituels et surnaturels. Il faut dix ans pour qu’il soit entièrement purifié et à nouveau dix ans pour qu’il soit divinisé, donc ça durera au moins dix-neuf ans. C’est une des explications.

Alors il faut savoir que si nous avons du mal, ce n’est pas grave, dès lors que nous pouvons dire Oui, offrir et faire notre Consécration : « Je m’offre en holocauste victimal d’Amour instrumental à la Miséricorde de Dieu » pour que tout se passe dans la Douceur, l’Onction, la Lumière, et que finalement nous soyons pris parmi ceux qui ne connaîtront pas la mort.

Nous rentrons dans le Monde Nouveau et c’est le Bon Dieu qui fait ce qu’Il veut, comme Il veut et à la manière qu’Il le veut. Pas à la manière de quelconque volonté humaine de toute façon, ni nos amis, ni nos parents, ni les autorités politiques, non. C’est la Volonté de Dieu qui fait les choses et je dis Oui, je n’ai que ça à dire, c’est tout.

Et c’est ce que ces deux cents milliards d’enfants entendent : « Je dis Oui, je ne sais pas ce qui va se passer mais c’est Oui de toute façon ».

Et le Roi ! Si un jour vous pouvez sentir, toucher, voir quelque chose de ce qui se passe en lui, là vous allez avoir un Amour ! Vous ne pourrez pas vous séparer de rentrer à l’intérieur de lui, d’y demeurer, de vous abreuver à sa manière à lui de respirer le Monde Nouveau avant même qu’il n’éclate ! Vous voyez la distance inouïe qu’il y a entre lui et nous ! Là vous êtes sûrs que vous êtes dans la ligne pure.

Ces enfants, nous en sommes les parents, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise. Et nous sommes le prêtre de ces enfants. Nous sommes la maman immaculée de ces enfants. Nous sommes la marraine de ces enfants. Nous sommes le voile qui permet à ces enfants d’avoir un visage et devenir le Suaire du Monde Nouveau, du Face à Face du Père et du Fils dans l’Epouse et l’Epoux incréés de Dieu. Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face. C’est nous qui mettons ce suaire, ce voile, du coup ils ont un visage.

Vivre ce chemin de tous ces mots qui s’écoulent comme ça dans cette invitation, cette convocation que nous leur faisons, vivre ces mots en s’y laissant transformer et laissant le temps, toute la matière vivante existant dans notre univers, qui a existé, qui existe ou qui existera dans ce mouvement, c’est quelque chose qui est devenu une chose nécessaire, c’est un impératif que Dieu attend de notre part de manière instrumentale.

Si c’est de manière consciente, c’est encore mieux, parce que quand c’est de manière consciente, mais c’est la manière instrumentale qui compte, si c’est de manière consciente la surabondance dans la Lumière peut se surmultiplier dans le Miracle des trois Eléments et atteindre chaque être humain depuis Adam jusqu’à ceux qui existeront plus tard.

Donc c’est mieux que ce soit conscient, mais ce n’est pas parce que c’est conscient que nous le faisons, c’est parce que nous sommes des instruments et que du coup petit à petit dans l’Union transformante cela nous devient familier, et du coup ça nous devient lumineux, et du coup ça peut être surmultiplié dans l’espace intérieur des dimensions de l’atmosphère angélique glorieuse du Monde Nouveau. C’est ça, « à travers les airs », « Ils seront emportés à travers les airs à la rencontre du Seigneur », ce n’est pas à travers les nuages. Heureusement qu’il y a Sainte Hildegarde – c’est bien qu’elle soit Allemande, au milieu de la terre protestante – pour dire : « Allez, arrêtez avec ça maintenant ! ».

[J. en se levant] Je croyais que vous aviez besoin de la chaise pour vous lever. Ça va ? Je vais aller me remettre là alors.

[P.N.] Je vous demande pardon si je vous ai blessés. Je demande pardon à Monsieur Tugdual s’il pense que nous ne l’aimons pas. Tout le monde l’aime bien.

Nous demandons pardon aux enfants s’ils pensent que nous les avons oubliés. Non, nous ne vous avons pas oubliés. Nous ne vous oublierons jamais. Nous ne pouvons pas vous oublier. Nous ne pouvons pas vivre sans vous.

Nous pouvons demander pardon aux anges glorieux aussi, parce que nous ne les avons jamais laissés…

Nous pouvons demander pardon aussi à la Vierge de ne pas lui avoir confié, déposé, le fond de notre donation instrumentale, notre pauvre foi, pour qu’elle vienne la prendre et l’emporter avec la création toute entière dans l’Indivisibilité de Dieu pour qu’elle devienne une offrande éternelle, incréé, celle de Dieu Lui-même s’offrant de manière incréée et éternelle à Dieu Lui-même en Lui-même : cet échange entre Dieu Lui-même et Dieu Lui-même qui est sponsal viendra de moi. Je demande pardon à la Sainte Vierge de ne pas lui avoir consacré tout ce que je vis pour qu’elle l’emporte dans l’Indivisibilité de Dieu.

Je demande pardon de ne pas avoir fait confiance à Saint Joseph. Enfin, ce n’est pas confiance d’ailleurs, c’est plutôt… J’ai vu, j’ai touché Saint Joseph. J’ai vu ce qu’il a fait au premier jour, je l’ai vu au deuxième jour, au troisième jour après sa conception, je l’ai vu, je l’ai touché, je l’ai entendu, j’y suis rentré et j’ai fait comme lui, et c’est ça que je vous annonce. Saint Joseph, je te demande pardon parce que je n’ai pas…

Il faudrait relire tout Saint Jean de la Croix, La Vive Flamme d’amour, et Saint Jean dans l’Epître. C’est affreux de lire ça sans pleurer, c’est impossible. « Ce que nous avons vu, ce que nous avons touché, ce que nous avons entendu du Verbe de Vie », nous le disons aux enfants : « C’est ça que nous vous annonçons ».

C’est là où commence le mystère de compassion, parce que quand Jean, Iohanan, nous annonce ça, il voit bien que personne ne l’a entendu encore. Il va falloir attendre deux mille ans pour que cela puisse être entendu un jour par le Roi.

Et je fais partie du Roi. Je suis arrivé à la date, dans l’histoire de l’humanité, où je fais partie du Roi. Je fais partie de lui puisque je me nourris de l’amour méritoire d’humilité substantielle et quasiment incarnée qui est en lui. Je ne me nourris que de cela maintenant. Le reste, franchement, ce n’est pas très ambitieux.

Il faut avoir l’ambition des humbles. Le Père Emmanuel disait : « C’est ce que dit Saint Thomas d’Aquin : celui qui est d’une humilité parfaite, et j’en sais quelque chose, vois les choses en grand : la magnanimité ! ». Quand tu vois les choses en petit, quand tu t’arrêtes sur des petits trucs, c’est un signe que c’est un point d’orgueil. Tandis que quand tu vois les choses en grand, c’est un signe d’humilité.

Notre mission est grande. Il faut avoir l’humilité de dire Oui à une mission qui est immensément grande. Parce que nous faisons partir du nouvel Israël de Dieu au milieu des multitudes, de cette royauté à triple face. Nous faisons partie de ce Cœur qui saigne, glorieux, dans la TransSpiration sponsale incréée de Dieu. Nous en faisons partie désormais, nous le savons, nous disons Oui, nous y rentrons. Nous n’y comprenons rien ? Petit à petit nous le voyons quand même, nous l’avons touché.

Dès que tu touches Saint Joseph, tu vois de l’intérieur ce que Saint Joseph a fait dans son corps spirituel au premier jour, au deuxième jour, au troisième jour… Cela je vous engage à le faire ! Je vous engage à le faire, parce que Saint Joseph est notre Père dans le Monde Nouveau. Quand vous avez touché cela, vous pouvez le proclamer : « Nous vous l’annonçons », et eux, ils le font dans leur corps spirituel surgissant du dedans des cellules staminales de leur corps d’innocence crucifiée assoiffée. Ce sont des paroles très exactes, vous savez, elles sont toutes mesurées. Et il faut que nous disions Oui.

Je me rappelle, il s’appelait Lévi. Il était là, il y avait une table, il regardait les nanas qui passaient… Il était gentil pourtant, ce gars-là. Je connais sa sœur, elle s’appelle Véronique, c’est elle la présidente d’honneur de l’Association Messe Perpétuelle pour les Enfants Non-Nés, c’est beau. Alors il était à sa table, il y avait de l’argent. Et il y a de la poussière là-bas au fond. Un groupe de gens arrive, passe à côté. C’est un endroit où il y avait une tente mais lui était un peu à l’extérieur parce qu’il préfère être à l’ombre un petit peu à côté de la tente. Les gens passent devant lui. Au milieu il y en a un qui est pieds nus. Il avait un bâton à la main. Il regarde vers la tente, Il voit Lévi, Il le regarde. L’autre dit : « Mais c’est qui, celui-là ? ». Ils se regardent tous les deux – pas longtemps – et puis Jésus lui dit : « Suis-moi » et Il continue à marcher. Aussitôt il a tout laissé, il s’est levé et il a suivi Jésus. Si nous sommes un tant soit peu attachés, nous sommes impropres pour le Royaume des Cieux, pas capables. Tout de suite Saint Matthieu L’a suivi.

C’est impressionnant, tout de suite, dès que nous leur proclamons et que nous leur annonçons, aussitôt ils nous suivent.

Nous ne sommes pas grand-chose par rapport à eux par contre, c’est vrai, mais nous sommes des instruments dont Dieu veut se servir et nous le faisons avec la gratitude d’un cœur pur en disant : « Je m’offre pour cela, j’offre ma vie en offrande victimale d’amour, je m’offre à la miséricorde de Dieu comme victime ». C’est une consécration à l’Aspiration de la création toute entière pour que corps âme et esprit Dieu puisse établir son Royaume.



Messe Perpétuelle, suite Suite



Retour à l'Accueil