LE CHATEAU INTERIEUR OU LES DEMEURES par Sainte Thérèse d'Avila
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QUATRIEMES DEMEURES
CHAPITRE III SUITE
De l'oraison de recueillement que le Seigneur accorde la plupart du temps avant celle dont il vient d'être parlé. De ses effets, et de ce qui reste à dire de l'oraison précédente.
1 Les effets de
cette oraison sont nombreux ; j'en dirai quelques-uns. En premier lieu, je parlerai
d'une autre forme d'oraison qui la précède presque toujours, mais,
comme je l'ai déjà fait ailleurs (Autobiographie, chap.16 ; Le
chemin de la Perfection, chap. 28 et 29) je serai brève : il s'agit d'un
recueillement qui me semble, lui aussi, surnaturel, car il ne consiste pas à
rester dans l'obscurité, ni à fermer les yeux, ni en quoi que
ce soit d'extérieur, puisque sans le vouloir, on ferme les yeux et on
désire la solitude ; il semble qu'on construise sans artifice l'édifice
de l'oraison dont j'ai parlé ; car ces sens et ces choses extérieures
paraissent perdre peu à peu leurs droits et l'âme reprendre les
siens, qu'elle avait perdus.
2 On dit que l'âme entre en elle-même : on dit aussi qu'elle monte
au-dessus d'elle-même. Je ne saurais éclairer moindrement ce langage,
j'ai le tort de penser que vous devez comprendre celui dans lequel je m'exprime
alors que je ne parle peut-être que pour moi. Estimons que ces sens et
ces puissances dont j'ai déjà dit qu'ils sont les habitants de
ce château, comparaison qui m'aide à m'expliquer, sont sortis,
et vivent depuis des jours et des années avec des étrangers, ennemis
de ce château ; ils se voient perdus et ils s'en rapprochent, mais sans
arriver à s'y introduire, car l'habitude qu'ils ont prise est forte,
mais ils ne sont plus des traîtres, et rôdent aux alentours. Lorsqu'il
voit leur bonne volonté, le grand Roi qui habite ce château veut
les ramener à Lui, dans sa grande miséricorde, en bon pasteur
; par un sifflement si doux que c'est à peine s'ils l'entendent, il cherche
à leur faire reconnaître sa voix afin qu'ils ne se croient plus
perdus, mais retournent à leur demeure. Et ce sifflement du pasteur a
une telle puissance qu'ils abandonnent les choses extérieures qui aliénaient
leur raison, et rentrent dans le château.
3 Il semble ne l'avoir jamais mieux fait comprendre : quand nous cherchons Dieu
en nous-même, (on l'y trouve mieux et plus efficacement que dans les créatures,
comme le dit saint Augustin qui l'a trouvé là, après l'avoir
cherché en beaucoup d'endroits), cette grâce, si Dieu nous la fait,
nous est d'un grand secours. Ne songez pas que nous y parvenions à l'aide
de l'entendement, en nous appliquant à penser que Dieu est en nous, ni
à l'aide de l'imagination, en l'imaginant en nous. C'est là une
bonne, une excellente manière de méditation, basée sur
la vérité, puisqu'il est vrai que Dieu est en nous-même
; cela, chacun de nous peut le faire, (bien entendu, comme toutes choses, avec
la faveur du Seigneur), mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit. Ce dont je parle
est différent ; parfois, avant de commencer à penser à
Dieu, ces gens sont déjà dans le Château ; sans que je sache
où ni comment, ils ont entendu le sifflement de leur Pasteur ; ce ne
fut pas par l'ouïe, car on n'entend rien, mais on ressent très manifestement
un doux recueillement intérieur ; ceux qui en ont l'expérience
le sauront, mais je ne puis l'expliquer plus clairement. Je crois avoir lu que
le hérisson ou la tortue rentrent ainsi en eux-mêmes ; celui qui
l'a écrit devait bien comprendre ce dont il est question. Toutefois ces
animaux rentrent quand ils le veulent, tandis que ce recueillement ne s'obtient
pas à volonté, mais lorsque Dieu veut nous accorder cette grâce.
M'est avis que si Sa Majesté l'accorde, c'est à des personnes
qui renoncent déjà aux choses du monde. Je ne dis pas que ceux
que leur état retient dans le monde s'en éloignent effectivement,
ils ne le peuvent point, mais leur désir, qui les invite particulièrement
à être attentifs aux choses intérieures, s'en écarte
; je crois donc que si nous voulons faire place à Sa Majesté,
elle ne donnera pas que cela à ceux qu'Elle appelle à monter plus
haut.
4 Ceux qui découvriront cela en eux loueront Dieu avec ardeur, et leurs
actions de grâces les disposeront à recevoir de plus grandes faveurs.
Cela les disposera à écouter, comme le conseillent certains livres,
en s'efforçant de ne point réfléchir, mais à être
attentifs à ce que le Seigneur opère dans l'âme ; toutefois,
si Sa Majesté n'a pas commencé à nous absorber en Elle,
je n'arrive pas à comprendre comment la pensée peut s'arrêter
sans plus de dommage que de profit ; ce fut toutefois un sujet de querelle fort
discuté entre quelques spirituels ; quant à moi, je confesse mon
manque d'humilité, car jamais je ne me suis ralliée aux raisons
qu'ils m'ont données. L'un d'eux m'a allégué certain livre
du saint Fr. Pierre d'Alcantara, dont je crois qu'il est un saint, et à
qui je me soumettrais, car je sais qu'il savait ce dont il parlait ; nous l'avons
lu, et il dit la même chose que moi, néanmoins pas dans les mêmes
termes ; mais d'après ce qu'il dit on comprend que l'amour doit être
déjà éveillé. Il se peut que je me trompe, mais
voici mes raisons.
5 La première : dans ce travail spirituel, celui qui pense le moins et
veut le moins obtient plus ; ce que nous devons faire, c'est demander comme
le font de pauvres nécessiteux devant un grand et riche empereur ; ensuite,
baisser les yeux et attendre humblement. Quand par ses voies secrètes
il semble nous faire comprendre qu'il nous écoute, alors, il convient
de nous taire dès lors qu'il nous permet de rester prés de Lui,
il n'est pas mauvais de tâcher de ne pas agir avec l'entendement, si nous
le pouvons, dis-Je. Mais si nous n'avons pas encore le sentiment que ce Roi
nous écoute, qu'il nous voit, nous n'allons pas rester là, tout
nigauds, ce qui arrive souvent à l'âme forte quand elle s'est efforcée
à faire taire l'entendement ; elle se trouve dans une bien plus grande
sécheresse, et d'aventure, l'imagination est plus inquiète quand
elle s'est fait violence pour ne penser à rien ce que veut le Seigneur,
c'est que nous le priions et que nous considérions que nous sommes en
sa présence, il sait, lui, ce qui nous convient. Je ne puis me résoudre
à user de moyens humains en des choses où Sa Majesté semble
avoir imposé des limites et qu'Elle semble vouloir se réserver
; il en est toutefois beaucoup d'autres que nous pouvons pratiquer avec son
aide, qu'il s'agisse de pénitences, d'oeuvres, d'oraison, autant que
notre misère nous le permet.
6 Seconde raison : toutes ces oeuvres intérieures sont douces et pacifiques,
et faire quelque chose de pénible fait plus de tort que cela ne cause
de profit. J'appelle pénible toute violence que nous voudrions nous faire,
comme ce le serait de retenir notre souffle ; que l'âme s'abandonne donc
dans les mains de Dieu, pour qu'il fasse d'elle ce qu'il veut, avec le moindre
souci possible de ses intérêts, et le plus grand abandon à
la volonté de Dieu. La troisième raison est que le soin même
que nous avons de ne penser à rien excitera peut-être la pensée
à beaucoup penser. La quatrième est que Dieu, essentiellement,
tient pour agréable que nous nous souvenions de son honneur et de sa
gloire, et que nous nous oubliions nous-mêmes, notre profit, notre bien-être,
notre bon plaisir. S'oublie-t-il lui- même, celui qui, fort soucieux,
n'ose remuer, qui ne permet même pas à son entendement ni à
ses désirs d'être mus du désir d'une plus grande gloire
de Dieu, ni de se réjouir de la gloire qui est la sienne ? Quand Sa Majesté
veut que l'entendement se taise, Elle l'occupe autrement, et projette sur nos
connaissances des lumiéres tellement au-dessus de ce que nous pouvons
atteindre qu'il en est tout absorbé, et, sans savoir comment, il se trouve
bien mieux instruit que par tous les efforts que nous faisons pour l'aneantir.
Dieu nous a donné les puissances pour nous en servir, elles ont leur
prix, nous n'avons pas à les enchanter, mais à les laisser faire
leur office, jusqu'à ce que Dieu leur en donne un autre, plus important.
7 A ma connaissance, ce qui convient mieux à l'âme que le Seigneur
a bien voulu introduire en cette Demeure, c'est de faire ce que j'ai dit ; sans
violence et sans bruit, qu'elle cherche à empêcher l'entendement
de discourir, mais non à le suspendre, et ainsi de la pensée ;
sauf qu'il lui est bon de se rappeler qu'elle est devant Dieu, et qui est ce
Dieu. Si ce qu'elle sent en elle la ravit, à la bonne heure ; mais que
l'entendement ne cherche pas à comprendre ce qui se passe : c'est accordé
à la volonté. Qu'il laisse donc l'âme en jouir sans autre
activité que quelques paroles amoureuses, car bien que dans cet état
nous ne cherchions pas à ne penser à rien, cela arrive souvent,
mais brièvement.
8 J'ai :dit ailleurs (Chemin de la Perfection, chap. 31) la raison pour laquelle
dans cette forme d'oraison dont j'ai parlé au commencement de cette Demeure,
(j'ai parlé de l'oraison de recueillement en même temps que de
celle dont je devais parler en premier, bien qu'elle soit fort inférieure
à celle des plaisirs spirituels que donne Dieu, mais seulement le premier
pas pour y atteindre ; car dans l'oraison de recueillement il ne faut pas abandonner
la méditation, ni l'action de l'entendement lorsque l'eau coule de source,
sans que les aqueducs l'amènent), l'entendement se modère ou est
contraint te se modérer, lorsqu'il voit qu'il ne comprend pas ce qu'il
voudrait, et qu'il va de-ci de-là comme un insensé qui n'à
ses assises nulle part. La volonté est si bien établie en son
Dieu quelle s'afflige fort de ce tapage ; l'âme n'a donc pas besoin d'en
faire cas, elle y perdrait beaucoup de ses jouissances : elle n'a qu'à
abandonner, et s'abandonner, elle, dans les bras de l'amour ; Sa Majesté
lui enseignera ce qu'elle doit faire en cet état où elle n'a guère
qu'à se juger indigne d'un si grand bien, et à se confondre en
actions de grâce.
9 Pour traiter de l'oraison de recueillement, j'ai omis les effets, ou signes,
qui caractérisent les âmes auxquelles Dieu Notre-Seigneur accorde
cette oraison. Ainsi, on y perçoit clairement une dilatation ou élargissement
de l'âme, comme si l'eau qui coule d'une source ne pouvant s'écouler,
le réservoir lui même était fabriqué d'un matériau
tel que l'édifice s'agrandirait à mesure qu'il jaillirait plus
d'eau ; c'est ce qu'on remarque dans cette oraison, avec bien d'autres merveilles
que Dieu accomplit dans l'âme : il l'habilite et la dispose pour que tout
tienne en elle. Ainsi, cette suavité et cet élargissement intérieurs
sont perceptibles à ceci que l'âme n'est plus aussi liée
que naguère par les choses du service de Dieu, mais beaucoup plus au
large. Ainsi, elle n'est plus oppressée par la frayeur de l'enfer, car
tout en ayant un plus grand désir de ne point offenser Dieu (ici, elle
perd sa peur servile), elle a grande confiance de jouir de lui un jour. La crainte
qu'elle eut de détruire sa santé en faisant pénitence,
elle la rejette entièrement en Dieu ; ses désirs de se mortifier
s'accroissent. Son appréhension des épreuves diminue car sa foi
est plus vive, et elle comprend que si elle les endure pour Dieu, Sa Majesté
lui accordera la grâce de les supporter patiemment ; elle les désire
même parfois, car elle a aussi la ferme volonté de faire quelque
chose pour Dieu. Comme elle connaît mieux sa grandeur, elle se juge d'autant
plus misérable ; comme elle a déjà goûté aux
délices de Dieu, elle voit que celles du monde ne sont qu'ordure ; elle
s'en éloigne peu à peu, et, pour le faire, elle a plus d'empire
sur elle- même. Enfin, elle se perfectionne dans toutes les vertus, et
elle ne cessera de grandir si elle ne retourne en arrière en offensant
Dieu, car c'est ainsi qu'une âme peut se perdre, si élevée
qu'elle soit au sommet. Il ne faut pas croire, non plus, que si Dieu a accordé
cette faveur à une âme une fois ou deux, toutes ces grâces
demeurent acquises si elle n'a pas de persévérance pour les recevoir
: tout notre bonheur dépend de cette persévérance.
10 Je mets vivement en garde ceux qui seraient dans cet état : qu'ils
évitent avec la plus grande vigilance de s'exposer à offenser
Dieu. L'âme n'est pas encore adulte, mais comparable au petit enfant qui
commence à téter ; s'il s'éloigne du sein de sa mère,
que peut-on attendre pour lui, sinon la mort ? J'ai grand peur que ce soit le
sort de ceux à qui Dieu a accordé cette faveur s'ils s'éloignent
de l'oraison, sauf en une circonstance pressante, ou s'ils n'y reviennent pas
au plus vite, sous peine d'aller de mal en pis. Je sais qu'il y a beaucoup à
craindre dans ce cas, et je connais certaines personnes qui m'affligent fort,
je dis ce que j'ai vu, parce qu'elles se sont écartées de celui
qui avec tant d'amour voulait se donner à elles en ami, et le leur prouver
par des oeuvres. Je les mets vivement en garde contre les occasions, parce que
le démon s'acharne beaucoup plus sur l'une de ces âmes que sur
les autres, très nombreuses, à qui le Seigneur n'accorde pas ces
faveurs ; elles peuvent, en effet, lui faire grand tort en entraînant
d'autres à leur suite, et être éventuellement très
utiles à l'Église de Dieu. N'y verrait-il que l'amour particulier
que leur témoigne Sa Majesté, cela suffit pour qu'il s'acharne
à les perdre ; elles sont donc très combattues, et même,
si elles se perdent, beaucoup plus perdues que les autres. Vous, mes Soeurs,
vous êtes à l'abri de ces dangers, selon ce que nous pouvons en
juger ; que Dieu vous garde de l'orgueil et de la vaine gloire ; si le démon
contrefait ces faveurs, on le reconnaîtra à ce que les effets ne
seront pas ceux dont nous avons parlé, mais tout à l'opposé.
11 Je veux vous avertir d'un danger dont j'ai parlé ailleurs ; j'y ai
vu tomber des personnes d'oraison, spécialement des femmes, car nous
sommes plus faibles, donc plus exposées à ce que je vais dire.
Voici : certaines, à force de pénitences, d'oraison, de veilles,
et même sans cela, sont faibles de constitution. Lorsqu'elles ressentent
quelques plaisirs spirituels, leur nature les entrave ; si elles éprouvent
une joie intérieure, et, extérieurement, une défaillance,
ainsi que la faiblesse qui accompagne un sommeil qu'on appelle spirituel, un
peu plus élevé que ce dont j'ai parlé, il leur semble que
c'est tout un, et elles s'abandonnent à une sorte d'ivresse. Et plus
elles s'abandonnent, plus elles sont enivrées, car leur nature cède
de plus en plus, et dans leur cervelle, elles croient qu'il s'agit d'un ravissement.
Moi, j'appelle cela abêtissement, car elles ne font rien d'autre que de
perdre leur temps et gâcher leur santé.
12 Certaine personne restait ainsi huit heures, sans perde les sens et sans
rien éprouver des choses de Dieu. Elle s'en guérit en mangeant,
en dormant, et en modérant ses pénitences, parce que quelqu'un
comprit ce dont il s'agissait ; son confesseur se trompait à son sujet,
d'autres personnes aussi, et elle-même, car elle ne cherchait pas à
tromper. Je crois bien que le démon s'affairait pour en profiter, et
déjà les avantages qu'il en tirait n'étaient pas minces.
13 Il faut comprendre que lorsqu'il s'agit vraiment de Dieu, même s'il
y a défaillance intérieure et extérieure, il n'y en a point
dans l'âme, qui sent très vivement qu'elle est tout prés
de Dieu ; cela ne dure pas aussi longtemps, mais passe très vite. Bien
que l'âme soit à nouveau enivrée, et dans cet état
d'oraison, sauf en un cas de faiblesse comme celui que j'ai décrit, ça
n'est pas au point de démolir le corps, qui n'est pas non plus sensible
extérieurement. Ainsi, soyez sur vos gardes ; quand vous éprouverez
quelque chose de cette sorte, dites-le à la supérieure, et distrayez-vous
comme vous le pourrez. Qu'on ne laisse pas ces soeurs passer de si longues heures
en oraison, mais fort peu de temps, qu'on les incite à bien dormir et
à manger, jusqu'à ce qu'elles retrouvent leurs forces naturelles,
si le manque de sommeil et de nourriture les leur a fait perdre. Celle dont
la faiblesse naturelle est telle que cela ne suffise point, croyez-moi, Dieu
ne l'appelle qu'à la vie active, et il faut de tout dans un monastère
; qu'on l'occupe à divers offices, en veillant à ce qu'elle ne
vive pas trop dans la solitude car elle en viendrait à détruire
entièrement sa santé. Ce sera pour elle une fort grande mortification,
mais le Seigneur soumet son amour pour Lui à une épreuve : voir
comment elle supporte cette absence ; au bout d'un certain temps peut-être
consentira-t-il à lui rendre ses forces ; sinon, elle gagnera en oraison
vocale et en obéissance et obtiendra ainsi, et d'aventure avec surcroît,
les mérites qu'elle aurait mérités autrement.
14 Il s'en trouve aussi, comme j'en ai connu, dont la tête et l'imagination
sont si faibles qu'elles croient voir tout ce qu'elles pensent ; c'est fort
dangereux. Je n'en dis pas davantage ici parce que je m'en occuperai peut-être
plus avant ; je me suis beaucoup étendue sur cette Demeure, parce que,
me semble-t-il, c'est celle où les âmes pénètrent
en plus grand nombre. Comme le naturel s'y trouve mêlé au surnaturel,
le démon peut y faire plus de mal ; mais, dans les Demeures dont je vais
parler, le Seigneur lui en laisse moins souvent l'occasion.