MORT DE LA SAINTE VIERGE
(Les communications suivantes, qui eurent lieu en diverses années, presque toujours au milieu d'août avant la fête de l'assomption ont été rangées ici dans leur ordre naturel.)
En novembre 1890, les Pères Lazaristes de la résidence de Smyrne eurent l'idée de faire des recherches dans les environs d'Ephèse en s'aidant des indices topographiques de cet ouvrage et furent assez heureux pour finir par découvrir cette Maison de la Sainte Vierge dont les détails concordaient avec la description de C. Emmerich.
Un procès-verbal de l'archevêque de Smyrne Mgr. Timoni et les relations d'explorateurs très compétents comme le Père Eschbach, supérieur du séminaire français de Rome ont atteste l'identité frappante du lieu et des ruines confirmée par les traditions locales que de temps immémorial appelaient cette maison Panaghia Capouli ou Porte de la Vierge.
(Note de l'éditeur.)
1. Sur l'âge de Marie.
- Elle va avec saint Jean à Ephèse.
- Description du pays.
Le 13 août 1822, la soeur dit : " J'ai eu cette nuit une vision relative à
la mort de la sainte Vierge, mais j'ai presque tout oublié ". Comme on lui
demandait quel âge pouvait avoir alors la sainte Vierge. elle jeta tout à
coup un regard de côté et dit : " Elle est arrivée à l'âge de soixante-quatre
ans moins vingt-trois jours. J'ai vu six fois près de moi la lettre X, puis
1, puis Y ; cela ne fait il pas soixante-quatre ? Après l'ascension de Notre
Seigneur Jésus-Christ, Marie vécut trois ans à Sion, trois ans à Béthanie
et neuf ans à Ephèse, où Jean l'avait conduite peu après que les Juifs eurent
exposé sur la mer Lazare et ses soeurs.
Il est digne de remarque que jamais un nombre ne lui était présenté avec les
chiffres arabes ordinaires, qui, seuls, lui étaient familiers, mais que, dans
toutes ses visions concernant l'Eglise romaine, elle ne voyait que des chiffres
romains.
En juillet 1822 à ,l'occasion de l'apôtre saint Jacques le Majeur, qui, en
partant pour l'Espagne, avait visité Marie à Éphèse, elle dit que saint Jean
conduisit Marie dans cette ville ; c'était au commencement de la quatrième
année après l'Ascension autant qu'elle sen souvenait. Le 13 août 1822, elle
dit que c'était dans la sixième année. Des différences de ce genre se présentaient
souvent quant elle voyait les chiffres IV ou VI, qu'elle confondait fréquemment.
C'est au lecteur à juger de ce qui peut avoir occasionné ces changements.
Marie ne demeurait pas à Ephèse même. mais dans les environs, où s'étaient
établies déjà plusieurs femmes de ses amies. Son habitation était située à
trois lieues et demie d'Ephèse, sur une montagne qu'on voyait à gauche, en
venant de Jérusalem, et qui descendait rapidement vers Éphèse. En venant du
sud-est, on aperçoit la ville comme ramassée au pied d'une montagne, mais
on la voit s'étendre tout autour à mesure qu'on s'avance. Devant Ephèse, se
trouvent de grandes allées d'arbres. sous lesquels des fruits jaunes se trouvent
par terre. Un peu au midi, d'étroits sentiers conduisent sur une hauteur couverte
de plantes sauvages ; puis, on trouve une plaine ondulée et couverte de végétation
qui a une demi lieue de tour : c'était là que s'était fait cet établissement.
C'est une contrée très solitaire, avec beaucoup de collines agréables et fertiles,
et quelques grottes creusées dans le roc, au milieu de petites places sablonneuses.
Le pays est sauvage, sans être stérile ; il y a ça et là beaucoup d'arbres
à forme pyramidale, dont le tronc est lisse et dont les branches ombragent
un large espace.
Lorsque saint Jean conduisit là la sainte Vierge, pour laquelle il avait fait
construire une maison d'avance, quelques familles chrétiennes et plusieurs
saintes femmes résidaient déjà dans cette contrée ; elles demeuraient, les
unes sous des tentes, les autres dans les grottes qu'on avait rendues habitables
à l'aide de quelques charpentes et de quelques boiseries. Elles y étaient
venues avant que la persécution n'eût éclaté dans toute sa violence. Comme
elles tiraient parti des grottes qui se trouvaient là et des facilités que
présentait la nature des lieux, leurs demeures étaient de vrais ermitages,
séparés souvent d'un quart de lieue les uns des autres ; et cette espèce de
colonie présentait l'aspect d'un village dont les maisons seraient dispersées
à de grands intervalles. La maison de Marie était la seule qui fût en pierre.
A quelque distance, derrière cette maison, le terrain s'élevait et aboutissait,
à travers des rochers, au point culminant de la montagne, du haut de laquelle,
par delà les collines et les arbres, on voyait la ville d'Éphèse et la mer
avec ses nombreuses îles. Et lieu était plus voisin de la mer qu'Éphèse elle-même,
qui en était à une certaine distance. La contrée était solitaire et peu fréquentée.
Il y avait dans le voisinage un château où demeurait un personnage qui était,
si je ne me trompe, un roi dépossédé. Saint Jean je visitait souvent, et il
le convertit. Cet endroit devint, plus tard un évêché. Entre cette résidence
de la sainte Vierge et Éphèse, serpentait une rivière qui faisait des détours
innombrables.
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