8. Arrivée de deux autres apôtres. L'autel. Boite en forme de croix pour les objets consacrés.
(Le 10 août 1821.) Le temps de l'année où l'Église célèbre l'assomption de la sainte Vierge est bien celui ou elle a eu lieu réellement ; seulement l'anniversaire ne tombe pas le même jour tous les ans. Je vis aujourd'hui arriver deux autres apôtres avec leurs vêtements relevés comme des voyageurs : c'étaient Jacques le Mineur et Matthieu, son demi frère, car Alphée, étant devenu veuf, avait épousé Marie, fille de Cléophas. Il avait eu Matthieu d'un premier mariage.
Je vis hier soir et ne matin les apôtres rassemblés et célébrant le service
divin dans la partie antérieure de la maison, où ils avaient, dans ce but,
enlevé nu disposé autrement les cloisons mobiles qui formaient des cellules.
Une table, avec une couverture rouge et une autre blanche par-dessus, servait
d'autel. Chaque fois qu'on en faisait usage pour une cérémonie sacrée, on
la plaçait contre le mur, à droite du foyer dont on se servait encore chaque
jour, et on la retirait ensuite. Devant l'autel était un tréteau couvert,
au-dessus duquel était étalé un rouleau écrit. Sur l'autel était placé un
vase en forme de croix, fait d'une matière brillante comme la nacre de perle
; il avait à peine un palme en longueur et en largeur, et contenait cinq boites
fermées avec des couvercles d'argent. Dans cette du milieu se trouvait le
Saint Sacrement ; dans les autres, du chrême, de l'huile, du sel et des brins
de fil, ou peut-être de la laine avec d'autres objets bénits. Elles étaient
si bien fermées que rien ne pouvait couler au dehors.
Les apôtres, dans leurs voyages, portaient cette croix pendue sur la poitrine
sous leur vêtement. Ils avaient en cela quelque chose de plus que le grand
prêtre des Juifs quand il portait sur sa poitrine l'objet sacré de l'ancienne
alliance.
Je ne me souviens pas bien s'ils avaient des reliques dans une de ces boîtes
ou ailleurs ; je sais seulement qu'en offrant le sacrifice de la nouvelle
alliance, ils avaient toujours près d'eux des ossements de prophètes, et,
plus tard, de martyrs ; de même que les patriarches, lorsqu'ils sacrifiaient,
plaçaient toujours sur l'autel des ossements d'Adam ou de ceux de leurs ancêtres
qui avaient été dépositaires de la promesse. Jésus-Christ, dans la dernière
cène, leur avait commandé de faire ainsi. Pierre, en habits sacerdotaux, était
debout devant l'autel, les autres étaient rangés derrière lui. Les femmes
se tenaient au fond de la salle.
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