17. La sainte Vierge parle des mystères de sa vie.
Pendant ses contemplations sur les années de prédication de Notre Seigneur Jésus-Christ, la soeur raconta ce qui suit, le 26 décembre 1822 :
J'entends souvent la sainte Vierge raconter à des femmes qui ont sa confiance, par exemple, à Jeanne Chusa et à Suzanne de Jérusalem, divers mystères relatifs à Notre Seigneur et à elle-même, qu'elle a connus, soit par une illumination intérieure, soit par ce que lui en a dit sainte Anne. Ainsi, je l'ai souvent entendue raconter à Suzanne et à Marthe que, pendant qu'elle portait Notre seigneur dans son sein, elle n'avait jamais ressenti la moindre souffrance, mais une joie intérieure continuelle et un bonheur infini. Elle leur racontait aussi que Joachim et Anne s'étaient rencontrés sous la porte dorée à une heure dorée aussi ; qu'en ce lieu leur avait été départie cette plénitude de la grâce divine, en vertu de laquelle elle seule avait reçu l'existence dans le sein de sa mère par l'effet de la sainte obéissance et du pur amour de Dieu, sans aucun mélange d'impureté. Elle leur fit connaître aussi que, sans la chute originelle. La conception de tous les hommes aurait été également pure.
Je vis ensuite de nouveau tout ce qui concernait la grâce accordée aux parents
de Marie, depuis l'apparition de l'ange à Anne et à Joachim, jusqu'à leur
rencontre sous la porte dorée, de la manière que je l'ai toujours raconté.
Sous la porte dorée, c'est-à-dire dans la salle souterraine qui était sous
cette porte, je vis Joachim et Anne entourés d'une multitude d'anges qui brillaient
d'une lumière céleste ; eux-mêmes resplendissaient, et ils étaient purs comme
des esprits, se trouvant dans un état surnaturel où aucun couple humain n'avait
été avant eux.
C'était, je crois, sous la porte dorée elle-même, que s'accomplissaient les
épreuves et les cérémonies de l'absolution pour les femmes accusées d'adultère,
ainsi que d'autres expiations.
Il y avait cinq passages souterrains de ce genre au-dessous du temple ; il
y en avait aussi un sous l'endroit où demeuraient les vierges. On y était
conduit pour certaines expiations déterminées '. Je ne sais pas si d'autres
avant Joachim et Anne passèrent par ce chemin, mais, dans tous les cas, je
crois que ce fut un cas très rare. Je ne me souviens pas bien non plus si
c'était lu coutume lors des sacrifices offerts par des personnes stériles.
Dans cette circonstance, il fut ordonné aux prêtres de régler ainsi les choses.
La soeur Emmerich est d'accord en ceci avec ce que disent les plus anciens
livres juifs. (voyez, par exemple, Mischna. Tract. Tamid., c. v, et Sotah.,
c.I)
Il est bon de considérer qu'à cet endroit même du temple, au-dessus duquel
les femmes accusées d'adultère étaient soumises au jugement de Dieu au moyen
du breuvage amer appelé l'eau de jalousie (Num., V). puis punies ou justifiées,
à cet endroit, disons-nous, où les impurs étaient purifiés, furent données
la grâce et la bénédiction pour la Conception sans tache de la Mère de Jésus-Christ,
dans l'union duquel avec l'Eglise le mariage est un grand sacrement (Eph.,
V, 32), et qui s'est offert en sacrifice expiatoire pour expier l'adultère
de l'humanité d'avec son Dieu, et devenir le fiancé des âmes rachetées par
lui.
Vie de Marie : index
Chapitres 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98
Mort de la Sainte Vierge : index
Chapitres 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14