22. Joie dans le ciel et dans
les limbes à la naissance de Marie.
Mouvement dans la nature et parmi les hommes.
Au moment où la petite Marie se trouva dans les bras de sainte Anne, je la vi6 dans le ciel présentée devant la très sainte Trinité, et saluée avec une joie indicible par toutes les armées célestes. Je connus que toutes ses joies, ses douleurs et ses destinées futures lui étaient manifestées d'une manière surnaturelle. Marie reçut la connaissance des plus profonds mystères, et pourtant elle resta un enfant. Nous ne pouvons pas comprendre cette science qui lui fut donnée, parce que la notre a pris son origine sur l'arbre fatal du paradis. Elle connut tout cela comme l'enfant connaît le sein de sa mère et sait qu'il doit s'y désaltérer. Lorsque cessa la contemplation où j'avais vu la petite Marie instruite par le grâce divine dans le ciel, je l'entendis pleurer pour la première fois.
Je vis la naissance de Marie annoncée aux patriarches dans les limbes,
au moment même où elle eut lieu ; je les vis tons, particulièrement
Adam et Eve, pénétrés d'une joie inexprimable, à
cause de l'accomplissement de la promesse faite dans le paradis. Je connus
aussi qu'il y avait un progrès dans l'état de grâce des
patriarches, que leur demeure s'éclairait et s'élargissait,
et qu'ils acquéraient une plus grande influence sur ce qui se passait
dans le monde. Il semblait que tous les travaux. toutes les pénitences
de leur vie, tous leurs combats, leurs prières et leurs désirs
étaient, pour ainsi dire, arrivés à maturité,
et avaient produit un fruit de paix.
Je vis au temps de la naissance de Marie, un grand mouvement de joie dans
la nature, chez tous les animaux et aussi dans le coeur de tous les hommes
de bien, et j'entendis des chants harmonieux ; chez les pécheurs, il
y eut une grande angoisse et comme un brisement de coeur.
Je vis spécialement dans la contrée de Nazareth et dans le reste de la terre promise plusieurs possédés agités par des convulsions violentes. Ils se précipitaient ça et là avec de grandes clameurs, et les démons criaient par leur bouche : " il faut partir, il faut partir ".
Vie de Marie : index
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Mort de la Sainte Vierge : index
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A Jérusalem, je vis le pieux prêtre Siméon, qui habitait
près du temple, effrayé à l'heure de la naissance de
Marie par les cris affreux que poussaient des fous et des possédés
enfermés en grand nombre dans un édifice contigu à la
montagne du temple, et sur lequel Siméon, qui demeurait dans le voisinage,
avait un certain droit de surveillance. Je le vis à minuit se rendre
sur la place devant la maison des possédés ; un homme qui habitait
près de là lui demanda la cause de ces cris qui troublaient
le sommeil de tout le monde. Un possédé cria avec plus de force,
demandant à sortir. Siméon lui ouvrit la porte ; le possédé
se précipita dehors, et Satan cria par sa bouche r il faut partir nous
devons partir il est né une Vierge Il y a sur la terre tant d'anges
qui nous tourmentent nous devons partir, et nous ne pourrons plus posséder
un seul homme ! " Je vis Siméon prier avec ferveur ; le malheureux
possédé fut violemment jeté ça et là sur
la place, et je vis le démon sortir de loi. .la fils très contente
de voir le vieux Siméon.
Je vis aussi la prophétesse Anne, et Noémi, soeur de la mère
de Lazare, qui habitait dans le temple, et qui fut plus tard la maîtresse
de Marie furent réveillés et informées par des visions
de la naissance d'un enfant d'élection. Elles se réunirent et
se communiquèrent ce qu'elles avaient appris. Je crois qu'elles connaissaient
sainte Anne.