43. Détails personnels à la narratrice.
Elle continua ainsi : Je dois prendre du repos et revoir ce que j'avais oublié : la douce prière à l'Esprit Saint m'est venue en aide. Ah ! c'est si doux et si agréable ! à cinq heures du soir, elle gémit et dit : Je n'ai pas observé, par suite de mes négligences, l'ordre de ne laisser personne venir près de moi. Une femme de ma connaissance a parlé devant moi de choses odieuses ; je me suis fâchée et me suis endormie là-dessus. Le bon Dieu a mieux tenu sa parole que moi la mienne ; il m'a montré de nouveau tout ce que j'avais oublié : cependant, pour ma punition, j'en ai laissé échapper la plus grande partie. Elle dit alors ce qui suit, et nous le communiquons, quoiqu'il y ait répétition de choses déjà dites, parce que nous ne pouvons pas exprimer ce qu'elle a voulu dire autrement qu'elle ne l'a fait elle-même. Voici donc ce qu'elle dit : Je vis comme d'habitude les deux saintes femmes dire le Magnificat en se tenant vis-à-vis l'une de l'autre. Au milieu de leur prière, le sacrifice d'Abraham me fut montré. Vint ensuite une série de tableaux figuratifs se rapportant à l'approche du Saint Sacrement. Il me semblait n'avoir jamais aperçu aussi clairement les mystères sacrés de l'ancienne alliance.
Le jour suivant, elle dit : Ainsi que cela m'avait été promis, j'avais vu de nouveau tout ce que j'avais oublié. J'étais toute joyeuse de pouvoir raconter tant de choses merveilleuses sur les patriarches et l'Arche d'alliance ; mai' il y a eu sans doute dans cette joie quelque chose contre l'humilité, car Dieu ne permet pas que je puisse raconter avec ordre et expliquer clairement tout cela.
Le nouveau dérangement dont elle parlait fut amené par un incident
particulier, à la suite duquel se produisirent les souffrances commémoratives
de la Passion du Sauveur qui se manifestaient souvent chez elle : elle en
fut d'autant plus incapable de mettre de l'ordre dans ses communications.
Comme pourtant, depuis ses visions sur le Magnificat répété
à plusieurs reprises par les saintes femmes, elle raconta par fragments
et sans suite plusieurs choses relatives à la bénédiction
mystérieuse de l'Ancien Testament et à l'Arche d'alliance, on
s'est efforce de faire de tout cela, autant que possible, un certain ensemble
qui sera ajouté comme appendice, ou réservé pour me place
plus appropriée, afin de ne pas interrompre la vie de la sainte Vierge.
Voici ce qu'elle dit le vendredi 6 juillet : Je vis hier soir Élisabeth
et la sainte Vierge se rendre au jardin éloigné de la maison
de Zacharie. Elles avaient des fruits et des petits pains dans des corbeilles,
et voulaient passer la nuit dans cet endroit. Quand Joseph et Zacharie y vinrent
plus tard, je vis la sainte Vierge aller à leur rencontre. Zacharie
avait sa petite tablette Mais il faisait trop sombre pour qu'il pût
écrire, et je vis Marie, poussée intérieurement par le
Saint Esprit, lui dire qu'il parlerait cette nuit, et qu'il pouvait laisser
là sa tablette, parce qu'il serait bientôt en état de
s'entretenir avec Joseph et de prier avec lui. Très surprise de cela,
je secouais la tête et je refusais d'admettre qu'il en fût ainsi
; mais mon ange gardien ou le guide spirituel qui est toujours près
de moi, me dit, en me faisant signe de regarder d'un autre côté
: " Tu ne veux pas croire cela, regarde donc ce qui se passe par ici
". Je vis alors du côté qu'il m'indiquait un tout autre
tableau, d'une époque très postérieure.
Sa fête tombait le 6 juillet, jour où la soeur Emmerich communiquait
ceci, et l'écrivain ne le savait pas. Quand il l'apprit en jetant par
hasard les yeux sur le calendrier, il trouva là une nouvelle confirmation
de cette relation entre toutes ses visions et les fêtes correspondants
de l'Eglise qui avait si souvent surpris et singulièrement touché.
Le prêtre saint Goar, originaire d'Aquitaine, établit au sixième
siècle prés de l'embouchure du Mochenbach dans le Rhin (près
de la petite ville actuelle de Saint Goar). Il y vécut en anachorète
et convertit à la foi chrétienne beaucoup de paiens auxquelles
il avait eu l'occasion de donner l'hospitalité. Il fut mandé
devant l'évêque Rusticus de Trèves sur une fausse accusation
de mauvaises moeurs, et ce fut alors qu'eut lieu le miracle montré
à la soeur Emmerich pour lui prouver la puissance de la loi simple
Rusticus accusa saint Goar de sorcellerie, mais un autre miracle qu'il lui
demanda comme preuve de son innocence excita chez le prélat une telle
confusion, qu'il se jeta aux pieds du saint, avouant sa faute et lui demandant
pardon. Saint Goar, de retour dans son ermitage et pressé à
plusieurs reprises par Sigebert, roi d'Austrasie, d'accepter le siège
épiscopal de Trèves, pria Dieu de le retirer du monde. Il fut
exaucé vers la fin du sixième siècle.
Je vis le saint ermite Goar' dans un endroit où on avait coupé
du blé. Il parlait à des messagers d'un évêque
mal disposé à son égard, et ces hommes aussi ne lui voulaient
pas de bien. Quand il les eut accompagnés jusque chez l'évêque,
je le vis chercher un crochet pour y suspendre son manteau. Comme il vit alors
un rayon de soleil qui pénétrait par une ouverture du mur, dans
la simplicité de sa foi, il attacha son manteau à ce rayon,
et le manteau resta ainsi suspendu en l'air. Je fus émerveillé
de ce miracle produit par la simplicité de la foi, et ne m'étonnai
plus d'entendre parler Zacharie, puisque cette grâce lui arrivait par
le moyen de la sainte Vierge, dans laquelle Dieu lui-même habitait.
Mon guide me parla alors de ce qu'on appelle miracle ; je me souviens qu'il
me dit, entre autres choses : " une confiance entière en Dieu,
avec la simplicité d'un enfant, donne à tout l'être et
la substance ". (Voir Hébr.IX,1) Ces paroles me donnèrent
de grandes lumières intérieures sur tous les miracles, mais
je ne puis m'expliquer bien clairement sur cela.
Je vis alors les quatre saints personnages passer la nuit dans le Jardin :
ils s'assirent et mangèrent un peu, puis je les vis marcher deux à
deux, s'entretenir eu priant, et entrer alternativement dans la petite maison
pour y prendre du repos. J'appris aussi qu'après le sabbat Joseph retournerait
à Nazareth, et que Zacharie l'accompagne. rait à quelque distance
; il faisait clair de lune et le ciel était très pur.
Je vis ensuite, pendant la prière des deux sainte. femmes, une partie
du mystère concernant le Magnificat ; je dois tout revoir samedi, veille
de l'octave de la Fête, et je pourrai alors en dire quelque chose. Je
ne puis maintenant communiquer que ce qui suit : le Magnificat est un cantique
d'actions de grâces pour l'accomplissement de la bénédiction
mystérieuse de l'ancienne alliance.
Pendant la prière de Marie, je vis successivement tous ses ancêtres.
Il y avait, dans la suite des siècles, trois fois quatorze couples
d'époux qui se succédaient et dans lesquels le père était
toujours le rejeton du mariage précédent ; de chacun de ces
couples, je vis sortir un rayon de lumière qui se dirigeait sur Marie
pendant qu'elle était en prières. Tout ce tableau grandit devant
mes yeux comme un arbre avec des branches de lumière qui allaient toujours
s'embellissant, et Je vis enfin à une place marquée de cet arbre
lumineux la chair et le sang purs et sans tache de Marie, desquels Dieu devait
former son humanité, se montrer dans une lumière de plus en
plus vive. Je priai alors, pleine de joie et d'espérance, comme un
enfant qui verrait croître devant lui l'arbre de Noël. Tout cela
était une image de l'approche de Jésus Christ selon la chair
et de son très saint sacrement ; c'était comme si j'avais vu
mûrir le froment pour former le pain de vie dont je suis affamée.
Cela ne peut s'exprimer. Je ne puis pas trouver de paroles pour dire comment
s'est formée la chair dans laquelle le Verbe s'est fait chair ; comment
pourrait s'y prendre pour cela une pauvre créature humaine qui est
encore dans cette chair dont le Fils de Dieu et de Marie a dit que la chair
ne sert de rien et que l'esprit seul vivifie ; lui qui a dit encore que ceux-là
seuls qui se nourrissent de sa chair et de son sang auront la vie éternelle,
et seront ressuscités par lui au dernier jour. Sa chair et son sang
sont seuls la traie nourriture, ceux. là seuls qui prennent cette nourriture
demeurent en lui et lui en eux.
Je ne puis exprimer comment j'ai vu, depuis le commencement, l'approche successive
de l'incarnation de Dieu, et, avec elle, l'approche du Saint Sacrement de
l'autel se manifestant de génération en génération,
puis une nouvelle série de patriarches, représentants du Dieu
vivant qui réside parmi les hommes comme victime et comme nourriture,
jusqu'à son second avènement au dernier jour, dans l'institution
du sacerdoce, que l'Homme-Dieu, le nouvel Adam, chargé d'expier la
faute du premier, a transmis à ses apôtres, et ceux-ci par l'imposition
des mains aux prêtres qui leur ont succédé pour former
une semblable succession non interrompue de génération de prêtres
en génération de prêtres. Tout cela m'a fait connaître
que la récitation de la généalogie de Notre Seigneur
devant le Saint Sacrement, à la Fête-Dieu, renferme un grand
et profond mystère ; j'ai aussi connu, par là, que de même
que, parmi les ancêtres de Jésus-Christ, selon la chair, plusieurs
ne furent pas des saints et furent même des pécheurs sans cesser
d'être des degrés de l'échelle de Jacob, par lesquels
Dieu descendit jusqu'à l'humanité, de même aussi les évêques
indignes restent capables de consacrer le Saint Sacrement et de conférer
la prêtrise avec tous les pouvoirs qui y sont attachés. Quand
on voit ces choses, on comprend bien pourquoi l'Ancien Testament est appelé
dans de vieux livres allemands l'ancienne alliance ou l'ancien mariage, de
même que le Nouveau Testament y est appelé la nouvelle alliance
ou le nouveau mariage. La fleur suprême de l'ancien mariage fut la Vierge
des vierges, la Fiancée du Saint Esprit, la très chaste Mère
du Sauveur, le Vase spirituel, le Vase honorable, le Vase insigne de dévotion
', dans lequel le Verbe s'est fait chair. Avec ce mystère, commence
le nouveau mariage, la nouvelle alliance. Cette alliance est virginale dans
le sacerdoce et dans tous ceux qui suivent l'Agneau, et le mariage est en
elle un grand sacrement, savoir, en Jésus-Christ et en sa fiancée,
qui est l'Eglise. (Voir Eph.,V,32.)
Ces dénominations sont tirées en partie des litanies dans lesquelles
la sainte vierge est aussi honorée sous le nom d'Arche d'Alliance.
Mais pour faire connaître, en tant que cela m'est possible, comment
me fut expliquée l'approche de l'incarnation du Verbe et en même
temps l'approche du Saint Sacrement de l'autel, je ne puis que répéter
encore de quelle manière tout m'a été mis devant les
yeux dans une série de tableaux symboliques, sans qu'il me soit possible,
à cause de l'état où je me trouve, de rendre compte des
détails d'une façon intelligible : je ne puis parler qu'en général.
Je vis d'abord la bénédiction de la promesse que Dieu donna
à nos premiers parents dans le paradis, et un rayon allant de cette
bénédiction à la sainte Vierge, qui récitait le
Magnificat avec sainte Elisabeth ; je vis ensuite Abraham, qui avait reçu
de Dieu cette bénédiction, et un rayon allant de lui à
la sainte Vierge ; puis les autres patriarches, qui avaient porté et
possédé cette chose sainte, et encore le rayon allant de chacun
d'eux à Marie ; la transmission de cette bénédiction
jusqu'à Joachim, qui, gratifié de la plus haute bénédiction
venant du Saint des saints du temple, put devenir par là le père
de la très sainte vierge Marie, conçue sans péché
; enfin, c'est en celle ci que, par l'opération du Saint Esprit, le
Verbe s'est fait chair ; c'est en elle, comme dans l'Arche d'alliance du Nouveau
Testament, que, caché à tous les yeux, il a habité neuf
mois parmi nous, jusqu'à ce qu'étant né de la vierge
Marie dans la plénitude des temps, nous avons vu sa gloire, comme la
gloire du Fils unique du Père plein de grâce et de vérité.
Voici ce qu'elle raconta, le 7 juillet : J'ai vu, cette nuit, la sainte Vierge
dormir dans sa petite chambre, étendue sur le côté et
la tête appuyée sur le bras ; elle était enveloppée
dans une bande d'étoffe blanche, depuis la tête jusqu'aux pieds
Je vis, sous son coeur, briller une gloire lumineuse en forme de poire qu'entourait
une petite flamme d'un éclat indescriptible. Je vis briller dans Élisabeth
une gloire moins éclatante, mais plus grande et d'une forme circulaire
; la lumière qu'elle répandait était moins vive.
Le samedi 8 juillet, elle dit ce qui suit : Dans la soirée d'hier vendredi,
lorsque le sabbat commença, je vis, dans une chambre de la maison de
Zacharie que je ne connaissais pas encore, allumer une lampe et célébrer
le sabbat : Zacharie, Joseph et six autres hommes, qui étaient probablement
des gens de l'endroit, priaient debout sous la lampe autour d'un coffre sur
lequel étaient des rouleaux écrits. Ils avaient des linges qui
pendaient par-dessus la tête, mais ne faisaient pas, en priant, toutes
les contorsions que font les Juifs actuels, quoique souvent ils baissassent
la tête et levassent les bras en l'air. Marie, Élisabeth et deux
autres femmes se tenaient à part derrière une cloison grillée,
d'où elles voyaient dans l'oratoire ; elles étaient toutes enveloppées
jusque par-dessus la tête dans des manteaux de prière.
Après le souper du sabbat, je vis la sainte Vierge dans sa petite chambre,
avec Elisabeth, récitant le Magnificat ; les mains jointes sur la poitrine
et leurs voiles noirs baissés sur la figure, elles se tenaient debout
contre la muraille, vis-à-vis l'une de l'autre, priant tour à
tour comme des religieuses au choeur. Je récitais le Magnificat avec
elles, et, pendant la seconde partie du cantique, je vis, les uns dans l'éloignement,
les autres plus près, quelques-uns des ancêtres de Marie, desquels
partaient comme des lignes lumineuses se dirigeant sur elle ; je voyais ces
lignes ou ces rayons de lumière sortir de la bouche des ancêtres
masculins et de dessous le coeur des ancêtres de l'autre sexe, et aboutir
à la gloire qui était dans Marie.
Je crois qu'Abraham, lorsqu'il reçut la bénédiction qui
préparait l'avènement de la sainte Vierge, habitait prés
de l'endroit où elle récita le Magnificat, car je vis le rayon
qui partait de lui venir à elle d'un point très voisin, pendant
que ceux qui partaient de personnages beaucoup plus rapprochés, quant
au temps, paraissaient venir de points bien plus éloignés.
Lorsqu'elles eurent fini le Magnificat, qu'elles disaient tous les jours,
matin et soir, depuis la Visitation, Elisabeth se retira, et je vis la sainte
Vierge se livrer au repos.
Le dimanche soir, le sabbat étant fini, je les vis manger de nouveau.
Ils prirent leur repas ensemble dans le jardin près de la maison. Ils
mangèrent des feuilles vertes qu'ils trempaient dans une sauce ; il
y avait aussi sur la table des assiettes avec de petits fruits, et d'autres
plats, où était, je crois, du miel, qu'ils prenaient avec des
espèces de spatules en corne.
Plus tard, au clair de la lune, par une belle nuit étoilée,
Joseph se mit en voyage, accompagné de Zacharie. Joseph avait avec
lui un petit paquet où étaient des pains et une petite cruche,
et un bâton recourbé par en haut. Ils avaient tous deux des manteaux
de voyage qui recouvraient la tête. Les deux femmes les accompagnèrent
à une petite distance, et s'en revinrent seules par une nuit d'une
beauté remarquable.
Marie et Élisabeth rentrèrent à la maison dans la chambre
de Marie. Il y avait là une lampe allumée, comme c'était
toujours le cas lorsqu'elle priait et allait se coucher. Les deux femmes se
tinrent vis-à-vis l'une de l'autre, et récitèrent le
Magnificat.
Le mardi il juillet, elle dit ce qui suit : J'ai vu cette nuit Marie et Élisabeth.
La seule chose dont je me souvienne est qu'elles passèrent toute la
nuit à prier, mais je n'en sais plus la raison. Le jour, je vis Marie
s'occuper de différents travaux, par exemple, tresser des couvertures.
Je vis Joseph et Zacharie encore en route ; ils passèrent la nuit dans
un hangar. Ils avaient fait de grands détours et visité, si
je ne me trompe, différentes personnes. Je crois qu'il leur fallait
trois jours pour leur voyage. J'ai oublié la plupart des détails.
Le jeudi 13 juillet, elle raconta ce qui suit : Je vis hier Joseph de retour
dans sa maison de Nazareth. Il ne me paraît pas avoir été
à Jérusalem, mais directement chez lui. La servante d'Anne prend
soin de son ménage, et va et vient d'une maison à l'autre ;
à cela près, Joseph était seul. Je vis aussi Zacharie
de retour dans sa maison. Je vis Marie et Élisabeth, comme toujours,
réciter le Magnificat et s'occuper de différents travaux. Vers
le soir, elles se promenèrent dans le jardin, où il y avait
une fontaine, ce qui n'est pas commun dans le pays. Elles allaient souvent
aussi, dans la soirée, quand la chaleur était passée,
se promener dans les environs, car la maison de Zacharie était isolée
et entourée de champs. Ordinairement elles se couchaient vers neuf
heures, et se levaient toujours avant le soleil.
C'est là tout ce que la soeur Emmerich communiqua de ses visions sur
la visite de la sainte Vierge à Élisabeth. Il est à remarquer
qu'elle raconta cet événement à l'occasion de la fête
de la Visitation, au commencement de juillet, tandis que la visite de Marie
eut probablement heu en mars, puisque l'incarnation du Christ fut annoncée
à la sainte Vierge le 25 février. C'est peu de temps après
que la soeur la vit partir pour se rendre chez Elisabeth, en même temps
que Joseph allait à la fête de Pâques, qui tombait le il
nisan, mois qui correspond à notre mois de mars.
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