Le 9 juin 1821, la soeur Emmerich) à l'occasion d'une relique de saint Parménas qui se trouvait près d'elle, raconta différentes choses touchant ce saint, et entre autres ce qui suit : J'ai vu la sainte Vierge, après son retour de Juttah à Nazareth, passer quelques Jours chez les parents du disciple Parménas, qui, à cette époque, n'était pas encore né. Je crois avoir vu cela au moment de l'année où cela s'est passé. J'eus le sentiment qu'il en était ainsi.
D'après cela, la naissance de Jean-Baptiste aurait eu lieu à
la fin de mai ou au commencement de juin. Marie resta trois mois chez Élisabeth,
jusqu'à la naissance de Jean ; mais elle n'y était plus lors
de la circoncision de l'enfant.
La soeur Emmerich ayant été empêchée de raconter
la naissance de Jean et sa circoncision, nous donnons ici les paroles de l'Évangile.
" Le temps d'Élisabeth étant accompli, elle mit au monde
un fils. Ses voisins et ses parents apprirent que Dieu avait fait éclater
sa miséricorde envers elle, et ils accoururent pour s'en réjouir
avec elle. Le huitième jour, on vint circoncire l'enfant, et ils lui
donnèrent le nom de son père Zacharie ; mais sa mère
répondit : Il n'en sera pas ainsi ; son nom sera Jean. On lui représenta
que personne n'avait ce nom dans sa parenté, et en même temps
on demanda par signe à son père quel nom il voulait lui donner.
Et il écrivit sur des tablettes que Jean était son nom ; et
tous furent dans l'admiration. Or sa bouche fut ouverte aussitôt et
sa langue déliée ; et il parlait, bénissant le Seigneur.
Et une grande crainte se répandit parmi tous ceux qui habitaient dans
le voisinage, et toutes ces choses se racontaient dans toutes les montagnes
de la Judée. Et tous ceux qui en entendirent le récit le mirent
dans leur coeur, se disant : Que croyez-vous que doive être cet enfant
car la main de Dieu est avec lui. Et son père Zacharie fut rempli de
l'Esprit Saint et prophétisa en ces termes : Béni soit le Seigneur
Dieu d'Israël, parce qu'il a visité son peuple, et a opéré
sa rédemption, et qu'il nous a élevé un puissant Sauveur
dans la maison de David, son serviteur, ainsi qu'il avait promis, dès
les anciens temps, par la bouche de ses saints prophètes, qu'il nous
délivrerait de nos ennemis et de ceux qui nous haïssent, pour
exercer sa miséricorde envers nos pères et se souvenir de son
alliance sainte, selon qu'il avait juré avec serment à Abraham
notre père, afin que, délivrés de la main de nos ennemis,
nous le servions sans crainte, dans la sainteté et la justice devant
lui, tous les jours de notre vie. Et toi, enfant, tu seras appelé le
prophète du Très-Haut ; car tu marcheras devant la face du Seigneur
pour lui préparer les voies, afin de donner à son peuple la
science du salut pour la rémission de leurs péchés ;
par les entrailles de la miséricorde de notre Dieu, par laquelle l'Orient
nous a visités d'en haut, pour éclairer ceux qui sont assis
dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort, pour diriger nos
pas dans la voie de la paix. Or, l'enfant croissait et son esprit se fortifiait,
et il était dans le désert jusqu'au jour de sa manifestation
dans Israel.
La sainte Vierge partit pour Nazareth après la naissance de Jean, et
avant sa circoncision. Joseph vint à sa rencontre jusqu'à moitié
chemin.
La soeur Emmerich ne dit pas par qui la sainte Vierge fut accompagnée
jusque-là ; elle ne désigna pas non plus le lieu où elle
se réunit à saint Joseph ; peut-être que ce fut à
Dothan, où, en allant chez Élisabeth, ils s'étaient arrêtés
chez un ami du père de Joseph. Vraisemblablement, elle fut accompagnée
jusque-là par des parents de Zacharie ou par des amis de Nazareth,
qui se trouvaient avoir le même voyage à faire. Cette dernière
conjecture pourrait se justifier, jusqu'à un certain point, par le
récit suivant :
Quand Joseph revint à Nazareth avec la sainte Vierge, il vit, à
sa taille, qu'elle était enceinte ; il fut alors assailli par toutes
sortes d'inquiétudes et de doutes, car il ne connaissait pas l'ambassade
de l'ange près de Marie. Aussitôt après son mariage, il
était allé à Bethléhem pour quelques affaires
de famille ; Marie, pendant ce temps, s'était rendue à Nazareth
avec ses parents et quelques compagnes. La salutation angélique avait
eu lieu avant le retour de Joseph de Nazareth. Marie, dans sa timide humilité,
avait gardé pour elle le secret de Dieu.
Joseph, plein de trouble et d'inquiétude, n'en faisait rien connaître
au dehors, mais luttait en silence contre ses doutes. La sainte Vierge, qui
avait prévu cela d'avance, était grave et pensive, ce qui augmentait
encore l'anxiété de Joseph.
Quand ils furent arrivés à Nazareth, je vis que la sainte Vierge
n'alla pas tout de suite dans sa maison avec saint Joseph, elle demeura deux
jours dans une famille alliée à la sienne. C'étaient
les parents du disciple Parmenas, qui alors n'était pas né,
et qui fut plus tard l'un des sept diacres dans la première communauté
des chrétiens à Jérusalem.
Ces gens étaient alliés à la sainte Famille : la mère
était soeur du troisième époux de Marie de Cléophas,
qui fut le père de Siméon, évêque de Jérusalem.
Ils avaient une maison et un jardin à Nazareth. Ils étaient
aussi alliés à la sainte Famille du côté d'Elisabeth.
Je vis la sainte Vierge rester quelque temps chez eux avant de revenir dans
la maison de Joseph ; mais l'inquiétude de celui-ci augmentait à
tel point que, lorsque Marie voulut revenir auprès de lui, il forma
le projet de la quitter et de s'enfuir secrètement. Pendant qu'il roulait
Ce dessein dans son esprit, un ange lui apparut en songe et le consola.
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