3.La grand mère de sainte Anne consulte le chef des Esséniens. Son mariage. Sa famille.
La grand mère d'Anne était de Mara, dans le désert, où sa famille, qui faisait partie des Esséniens mariés, avait des propriétés. Son nom était quelque chose comme Morouni ou Emoroun. Il me fut dit que cela signifiait bonne mère ou mère auguste'.
Note : Telles sont les paroles d'Anne Catherine Emmerich, dites le 16 août
1821. Les noms sont reproduits comme l'écrivain les lui entendait prononcer.
Il en est de même de l'explication "auguste mère".
Lorsqu'en mai 1840, ceci fut lu à un hébraïsant : il dit qu'en effet " emromo" signifiait auguste mère.
La soeur prononçait ce nom, comme tous les autres noms propres avec l'accent bas-allemand, et souvent en hésitant ; elle ne les donnait qu'approximativement, et on ne peut affirmer qu'ils soient reproduits ici bien exactement. Il est d'autant plus surprenant qu'on trouve ailleurs des noms semblables donnés aux mêmes personnes.
Il est vrai que les écrivains qui suivent la tradition appellent ordinairement Emerentia la mère de sainte Anne ; mais ils font aussi de cette Emerentia la femme de Stolanus, que la soeur Emmerich appelle Emoroun. La tradition dit qu'Emerentia, femme de Stolanus, donna naissance à Ismeria, mère de sainte Elisabeth, et à sainte Anne, mère de la sainte Vierge. Suivant ce qu'a dit la soeur, Anne ne serait pas la fille, mais la petite-fille de Stolanus. s'il y a là une erreur de sa part, elle pourrait venir de ce que l'humble voyante aurait mêlé avec ses propres visions ce qu'elle avait entendu dire dans sa jeunesse de la tradition relative à l'origine de sainte Anne. Peut-être le nom d'Emerentia n'est-il que celui d'Emoroun latinisé Comme elle n'en savait rien ou qu'elle l'avait oublié, et comme la tradition lui présentait toujours les noms d'Emerentia et d'Ismeria à côté de celui de Stolinus comme appartenant aux plus proches parents de sainte Anne avant son mariage, il est possible qu'elle en ait fait à tort des filles de Stolanus. Il était du reste très rare, quoiqu'elle mentionnât une si grande quantité de noms propres, qu'elle confondit les uns avec les autres, même lorsqu'elle était au dernier degré de maladie et de délaissement. Nous inclinons pourtant a croire qu'il y a ici quelque erreur, puisque la tradition dit communément que sainte Elisabeth était nièce de sainte Anne, tandis que, d'après les communications de la soeur Emmerich, eue serait nièce de la mère de sainte Anne : car alors, Anne étant désignée comme un enfant venu après de longues années de mariage, Elisabeth semblerait devoir être plus âgée que sa cousine. L'écrivain, n'étant pas en mesure d'expliquer l'erreur qui a pu se glisser ici, prie le lecteur bienveillant de prendre la chose en patience, et de compenser par là les fautes que l'écrivain a dû souvent commettre contre cette vertu chrétienne dans le cours du travail pénible et souvent troublé auquel il lui a fallu se livrer pour mettre en ordre ces communications.
Lorsqu'elle fut en âge de se marier, elle eut plusieurs prétendants, et je
les vis aller trouver le prophète Archos pour qu'il décidât de son choix.
Il annonça à la vierge qui le consultait qu'elle devait se marier et épouser
le sixième de ses prétendants ; elle devait mettre au monde un enfant marqué
d'un certain signe, lequel devait être un instrument du salut qui était proche.
Emoroun épousa son sixième prétendant un Essénien qui s'appelait Stolanus.
Il n'était pas du pays de Mara. Il prit à son mariage, et à cause des biens
de sa femme, un autre nom que je ne puis pas bien reproduire : il se prononçait
de différentes manières ; c'était quelque chose comme Garecha ou Sarzirius'.
Stolanus et Emoroun eurent trois filles. Je me souviens des noms d'Ismeria,
d'Emerentia, et d'une autre fille née plus tard, qui s'appelait, je crois,
Enoué. Ils ne restèrent pas longtemps à Mara, mais allèrent postérieurement
à Ephron. Je vis pourtant encore leurs filles Ismeria et Emerentia se marier,
d'après les réponses du prophète du mont Horeb. Je ne comprends pas comment
il se fait que j'aie si souvent entendu dire qu'Emerentia fut la mère de sainte
Anne, car j'ai toujours vu que ce fut Ismeria.
Emerentia épousa un certain Aphras ou Ophras, qui était Lévite. De ce mariage
était issue Élisabeth, mère de saint Jean-Baptiste.
Ismeria épousa un certain Eliud. Ils habitaient dans les environs de Nazareth
et menaient entièrement la vie des Esséniens mariés. Ils avaient hérité de
leurs parents l'esprit de chasteté dans le mariage et de continence. Anne
fut un de leurs enfants.
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